Un rapport scientifique remet en cause l’Anses à la suite d’expertises controversées. Ce dernier invite l’agence à revoir ses procédures.
On lira Conseil scientifique : AVIS et RAPPORT relatif à la Crédibilité de l’expertise scientifique. Mieux vaut se faire un avis par soi-même ...
Vous lirez donc les recommandations du conseil scientifique, qui ont pris comme par hasard, trois exemples d’avis sur les produits phytopharmaceutiques ou pesticides : néonicotinoïdes, glyposate et SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase), sans oublier le dossier des OGM. Etonnnat, non ?
- Mieux éclairer le processus de décision ;
- Intensifier les interactions avec les parties prenantes ;
- Renforcer la séparation de l’évaluation et de la gestion des risques au sein de l’Anses.
Parmi ces recommandations, figure notamment le fait de «favoriser la diversité scientifique dans les travaux», «recourir autant que nécessaire au format des auditions quand une compétence ponctuelle est requise», veiller au renouvellement régulier du vivier d’experts, affiner le traitement des liens d’intérêt ou encore renforcer les liens entre l’Anses et les organismes de recherche.
«Cette situation pourrait, si elle n’est pas gérée attentivement, menacer la crédibilité de l’agence, notamment pour la gestion des dossiers pesticides et pour le transfert programmé de l’évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM), autre dossier très sensible ayant notamment trait à des produits réglementés», ajoute le groupe de travail.
1. Tension entre la nécessité de cadres méthodologiques et les modalités d’intégration des connaissances nouvelles ;
2. Tension entre l’urgence sanitaire et les délais nécessaires à la réalisation d’une expertise collective de qualité ;
3. Tension entre l’impératif de séparation de l‘évaluation et de la gestion des risques et la traduction des avis scientifiques dans des mesures de gestion, en particulier en situation d’incertitude.
L’Anses a répondu au conseil scientifique dans une Note de positionnement de l’Anses suite à l’avis de son Conseil scientifique intitulé «Crédibilité de l’expertise scientifique : enjeux et recommandations».
L’Anses rappelle que les trois cas d’étude choisis par le conseil scientifique ont trait aux produits phytopharmaceutiques, dont il est notoire qu’ils font l’objet d’attentions voire de controverses.
Suite aux travaux du Conseil scientifique, l’Anses va s’efforcer de mieux rendre compte de ces différents leviers d’action, de leur articulation et des limites de ses compétences dans le champ de la gestion et de la réglementation en tant qu’agence nationale d’expertise scientifique.
- L’amélioration des méthodologies d’évaluation des substances et produits, généralement développées au niveau européen ;
- L’enrichissement du dialogue avec les parties prenantes ;
- La poursuite de l’intégration de l’économie et des sciences sociales dans l’expertise.
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