vendredi 31 mars 2023

«Le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique !», selon l'AFSCA. Quid en France ?

Le blog avait annoncé pour la France, 2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 ! 
Très précisément 2 446 rappels versus 4 621 en 2021, soit une diminution de 47% !

Nous savons à quoi est dû cette baisse, la présence d’oxyde d’éthylène dans de très nombreux produits alimentaires et notifiée au RASFF par la Belgique le 29 septembre 2020.

Pour 2023, nous en sommes déjà à 649 rappels et 258 pour le seul mois de mars. Rien, pour arrêter cet océan de rappels car sans, Intelligence Artificielle, le blog prévoit le même résultat en 2023, sauf miracle ...

Bref, est-ce que la sécurité des aliments est meilleur outre quiévrain qu’en France, je vous laise méditer sur ces chiffres qui sont sans appel ! N’importe quel respensable de nos autorités sanitaires, si le mot a encore une signification pour eux aurait dû démissionné pour protéster contre l’absence récuurent de moyens.

Voci donc ce qui se passe chez nos amis belges, «Avec près de 400 rappels de produits et avertissements* en 2022, l’AFSCA constate une diminution de 20% par rapport à 2021», source AFSCA de Belgique du 30 mars 2022.

Ce n’est pas un scoop : le niveau de sécurité alimentaire est élevé en Belgique ! Chaque jour, les entreprises alimentaires mettent tout en œuvre pour offrir des produits sûrs aux consommateurs. L'AFSCA veille quant à elle à ce que ces entreprises respectent les règles. Mais malgré toutes les précautions prises, il peut arriver qu'un produit ne soit pas conforme aux règles de sécurité alimentaire. Si le produit a déjà atteint le consommateur et que sa consommation présente un risque, les entreprises responsables de la sécurité de leurs produits doivent en informer les consommateurs. Cela s'est produit 394 fois en 2022. 

Plus de 8 rappels de produits sur 10 sont justifiés par la détection d’un risque chimique (58%) ou d’un risque microbiologique (25%) 

En 2022, 289 produits ont fait l’objet d’un rappel auprès des consommateurs. Cela représente une diminution sensible par rapport à 2021. Cette diminution de 98 rappels est directement liée à la problématique européenne de l'oxyde d'éthylène qui s’est résolue en grande partie en 2022. En effet, en 2021, 55% des rappels de produits étaient liés à la présence de ce produit phytopharmaceutique dont l'utilisation n'est pas autorisée en Europe. Ce pourcentage est redescendu à 13% en 2022 (1). 

Près de 6 rappels de produits sur 10 (58%), ont été effectués suite à la détection, par les entreprises ou les autorités, d’un risque chimique tel que par exemple : une teneur trop élevée en un résidu de pesticide ou la présence d’additif(s) non autorisé(s). 

Par ailleurs, c’est un problème microbiologique comme la présence possible d’une bactérie telle que Listeria, Salmonella ou STEC qui justifiait en 2022 un quart des rappels de produits. Enfin, 15 % des rappels de produits - soit 41 en 2022 - ont été effectués en raison de la détection de corps étrangers comme des petits morceaux de métal ou de verre. L’Agence constate une tendance en légère hausse pour ces deux derniers motifs de rappels microbiologiques et physiques.  

87% des avertissements porte sur les allergènes 
Il arrive ainsi qu'un produit se retrouve dans un mauvais emballage ou qu'un allergène soit oublié dans la liste des ingrédients. L'AFSCA demande alors à l'entreprise d'envoyer une alerte et d'informer le consommateur dans les plus brefs délais. En 2022, tout comme en 2021, quelques 105 avertissements ont dû être diffusés. La grande majorité (87%) de ceux-ci concernait l'absence d’indication d'un ou de plusieurs allergènes.

Le nombre d’alertes reçues via le RASFF a doublé en 5 ans 
Les entreprises ont la responsabilité de produire des produits sûrs et doivent donc signaler à l'Agence tout problème qui peut avoir un impact sur d’autres entreprises ou directement sur le consommateur. C'est la «notification obligatoire». En 2022, l'AFSCA a reçu 1342 notifications de la part des entreprises, soit une diminution de 218 notifications par rapport à 2021. Pour chaque notification de problème potentiel, l'AFSCA entame une enquête et peut conclure à la nécessité de demander à une entreprise de procéder à un rappel de produit ou à un avertissement.  

En outre, l'AFSCA est en contact étroit avec les autres Etats membres de l'Union européenne par le biais du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (Rapid Alert System for Food and Feed - RASFF). Lorsqu'une non-conformité est détectée dans d'autres pays, cela peut déclencher une action en Belgique et inversement. Quelques 749 alertes impliquant la Belgique ont été émises par le biais de ce système en 2022. Le nombre d’alertes émises par ce système est d’ailleurs en constante augmentation et a doublé en 5 ans. 

Soyez informés des rappels de produits et des avertissements  
Pour chaque rappel de produit, une affiche est apposée dans les magasins (physiques ou en ligne), un communiqué est envoyé vers la presse et une communication est faite via le site web de l'AFSCA et via ses médias sociaux. L'objectif est évidement d'informer les consommateurs qui auraient pu acheter ce produit.  

(1) Pour rappel, c’est en septembre 2020 que l'utilisation abusive de l'ETO en tant que produit phytopharmaceutique par des pays tiers a été identifiée pour la première fois dans les graines de sésame. Il s'est avéré par la suite que l'oxyde d'éthylène était également présent dans de nombreuses autres matières premières telles que les herbes, les épices et la gomme de caroube (un type d'épaississant). C'est la raison pour laquelle de nombreux rappels de glaces, de sauces, de préparations à base de viande, etc. ont suivi en 2020 et 2021 et que les contrôles aux frontières ont été intensifiés. 

Commentaire
L’AFSCA fait de la pub pour le «contact étroit avec les autres Etats membres» et c’est bien normal, mais je pense que cela reste très théorique, l’oxyde l’éthylène en est un bon exemple.

Quand à l’obligation de notifier au RASFF de l’UE, en ce qui concerne la France, cela n’est pas toujours respecté.

A signaler une curiosité de l’AFSCA en Belgique, la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage est publiés dans la rurique Avertissements ; les autres causes de rappels sont dans la rubrique Rappels de produits.

Dernière curioisté, ce ne sont pas les risques microbiologiques (comme en France) qui sont la première cause de rappel en Belgique mais les risques chimiques.

Mise à jour du 2 avril 2023 
Le mois de mars 2023 a été riche en notifications au RASFF de l'UE pour les produits d'origine France, soit 33 notifications. 20 en notifications en janvier 2023 et 26 en février 2023.

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