mardi 28 mars 2023

Des conseils nutritionnels de l’EFSA, de la Suède, de la Belgique et de la France, à vous de voir ...

Voici quatre exemples pris en tenant compte de l’actualité la plus récente.

Commençons par l’EFSA, qui c’est sûr, veut notre bien, mais s’y prend-elle correctement ? Jugez plutôt …

L'exposition des consommateurs aux nitrosamines – des composés qui peuvent se former dans les aliments au cours de la préparation et de la transformation – suscite des préoccupations en matière de santé.

Quels sont les aliments qui contiennent des nitrosamines ?
Des nitrosamines ont été trouvées dans différents types de denrées alimentaires, comme des produits de charcuterie et de salaison, du poisson transformé, du cacao, de la bière et d'autres boissons alcoolisées. Le groupe alimentaire le plus important qui contribue à l'exposition aux nitrosamines est la viande et les produits à base de viande.

Les nitrosamines peuvent également être présentes dans d'autres aliments, notamment les légumes transformés, les céréales, le lait et les produits laitiers ou encore des aliments fermentés, marinés ou épicés.

La liste est donc longue et large mais nous dit-on, «nous faisons face à des lacunes dans les connaissances disponibles sur la présence de nitrosamines dans certaines catégories d'aliments spécifiques. Équilibrer son régime alimentaire en consommant une variété d'aliments plus large pourrait aider les consommateurs à réduire leur consommation de nitrosamines.»

Consommer une varité d’aliments plus large que celle qui a été citée, vraiment ? Cela devient un parcours du combattant !

Plutôt que de faire peur l’EFSA devrait sans doute attendre d’avoir comblé les lacunes dans les connaissances disponibles pour nous informer.

Le second exemple nous vient de Suède, où l’Agence alimentaire suédoise (Livsmedelsverket) invite les consommateurs à «manger des aliments regoupés au sein d’un «cercle plus vert», voir image ci-dessus.

Désormais, le cercle alimentaire a été mis à jour vers une version plus verte ! Pour que nous puissions passer à un mode de vie plus durable, il est bon de manger plus végétal. Par conséquent, il existe désormais des alternatives à base de plantes dans toutes les parties du cercle alimentaire. Les options à base de plantes sont marquées d'un petit symbole vert. 

Un vrai conte de fées, mais cette médaille a son revers, ainsi, «Par exemple, si vous ne mangez jamais de viande, de poisson, de volaille ou d'œufs, vous devez prendre des compléments alimentaires ou manger des aliments enrichis en vitamine B12 et en vitamine D.» Elle est pas belle la vie avec des pillules !

Comme troisième exemple, en Belgique, vient de paraître un avis du avis du Conseil supérieur de la santé et du Conseil scientifique institué auprès de l’AFSCA n°9343, «Avantages et inconvénients de la consommation de poisson et de fruits de mer Partie 1 : Mercure et méthylmercure dans les poissons».

Je résumé succinctement cet état des lieux, mais il vous faut savoir que «Les experts ont identifié les données qui manquaient et qui pouvaient conduire à une éventuelle mauvaise interprétation des données.»

- Pour la population adulte belge, le CSS/SciCom recommande de manger du poisson, des fruits de mer ou des mollusques une à deux fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras. Les poissons et les fruits de mer sont de précieuses sources de nutriments essentiels, tels que les protéines, les acides gras polyinsaturés oméga-3 à longue chaîne EPA (acide eicosapentaénoïque) et DHA (acide docosahexaénoïque), l'iode, le sélénium et la vitamine D. Ils représentent une alternative intéressante à la viande et aux produits à base de viande. Leur consommation régulière a un impact important sur la bonne santé.

- Pour les enfants (3-9 ans) et les femmes en âge de procréer, enceintes et allaitantes, il est également recommandé de consommer du poisson une à deux fois par semaine, y compris des poissons gras. Leurs nutriments contribuent, entre autres, au développement du système nerveux et cérébral. En raison de la toxicité du méthylmercure pour le développement neurologique, ces groupes sont particulièrement concernés par l'exposition au mercure. Ils doivent limiter la consommation de poissons prédateurs comme le thon, et éviter la consommation d'espadon. Les poissons riches en oméga 3 proposés dans le deuxième point doivent être privilégiés.

- Les poissons à privilégier pour leur richesse en oméga 3 sont : le maquereau, la sardine, le saumon, le hareng, le flétan, les moules, la truite, le cabillaud, etc. ils peuvent être choisis frais, surgelés, en conserve ou fumés.

Je craignais un moment que l’on ne puisse plus consommer de moules, pour en Belgique, cela aurait été la révoution ...

Complément sur la France avec ce quatrième exemple
On lira ce communiqué duministère de l’Agriculture du 27 mars 2023, «Nitrites / nitrates : le Gouvernement définit une trajectoire ambitieuse de réduction des additifs nitrés dans les produits alimentaires».

Il y aura sans doute encore plus de problèmes microbiologiques, quoi qu’en dise le minsitère, «Le délai indiqué (6 à 12 mois) permettra de valider la faisabilité théorique de ces baisses et de contrôler qu’elles permettent de maitriser la qualité sanitaire, notamment microbiologique des produits concernés.»

Et comme toujours ce leimotiv bien français, alors qu’au nouveau européen rien n’est encore décidé, voir à ce sujet le communiqué de l’EFSA, «Avec ce plan d’action, la France se positionne en tête des pays les plus exigeants de l’Union européenne.»

L’histoire ne sert donc pas de leçons à ce ministre (sinistre aurait dit Coluche) car on va cette fois-ci piéger nos entreprises de charcuterie face la concurrence européenne.

Mise à jour du 29 mars 2023
On lira l'entretien avec «Jean-David Zeitoun: «Notre espérance de vie décroît depuis trois ans», source Le Figaro du 28 mars 2023.
L’épidémiologiste dissèque avec force d’exemples comment les activités humaines produisent de plus en plus de maladies.
Après le succès de La Grande Extension, Histoire de la santé humaine, paru en 2021, l’éminent épidémiologiste clinique Jean-David Zeitoun appelle, dans son nouveau livre Le suicide de l’espèce (Denoël), à un sursaut politique pour réprimer les industries pathogènes qui obligent notre société à dépenser toujours plus pour traiter les maux qu’elles engendrent. Pour le gastroentérologue, il est urgent de stopper cette spirale qui fait mourir notre espèce au ralenti.
Sur l'industrie pathogène, on lira ce document de L'Usine Nouvelle.

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