«Pizzas contaminées: l'usine Buitoni de Caudry va fermer définitivement », source article d’Olivier Chicheportiche de Bfmtv avec AFP.
Nestlé a annoncé jeudi la fermeture définitive de l'usine dont l'activité est déjà suspendue depuis début mars.
C'est officiel. Le géant Nestlé a annoncé ce jeudi la fermeture définitive de l'usine Buitoni à Caudry aux 140 salariés. Cette usine avait été mise en cause dans le scandale des pizzas surgelées à pâte crue de la gamme Fraîch'Up, qui pourraient avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres par la bactérie Escherichia coli.
L'activité de l'usine avait déjà suspendue en mars en raison, selon Nestlé, d'une chute des ventes.
«Aucun licenciement ne sera notifié avant le 31 décembre 2023», précise le groupe, qui «s'engage en parallèle à lancer un processus de recherche de solution de reprise solide et pérenne pour l'usine» et à proposer aux 140 salariés «une opportunité de reclassement interne».
«Je regrette que Nestlé n'ait pas trouvé de solution», mais ce n'est pas «la fin de l'histoire» pour le site, a réagi le ministre délégué à l'industrie Roland Lescure auprès de l'AFP.
«Nestlé s'est engagé à trouver un repreneur, je considère qu'il y a une obligation de résultat», a-t-il insisté.
Le groupe a aussi annoncé une contribution exceptionnelle de 3 millions d'euros en faveur de l'emploi sur le territoire du Cambraisis, doublant l'apport promis par l'Etat, a-t-il relevé.
«Pour retrouver du travail dans le coin, c'est compliqué», a déploré jeudi Stéphane Derammelaere, délégué Force ouvrière, qui évoque de nombreux salariés de plus de 50 ans et des couples dont les deux membres sont employés par Buitoni.
Tout a commencé en février 2022, quand Santé publique France (SPF) et la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) sont alertées d'une recrudescence de cas d'insuffisance rénale chez des enfants, liés à une contamination par E. coli.
Le 18 mars, Nestlé rappelle ses pizzas et ferme les deux lignes de production. La préfecture interdit dans la foulée toute activité, les autorités sanitaires ayant établi un lien entre la consommation des pizzas et plusieurs cas graves de contamination.
Le groupe avance «une contamination de la farine» comme explication «la plus probable» de la présence de la bactérie sur ses pizzas. Mais d'autres causes possibles sont évoquées: selon la préfecture, des inspections des autorités sanitaires avaient mis en évidence «la présence de rongeurs» et le «manque d'entretien et de nettoyage des zones de fabrication» dans l'usine.
L'usine rouvre partiellement mi-décembre, après neuf mois d'arrêt, seule la ligne de pizzas à pâte cuite, non concernée par le scandale étant autorisée à redémarrer.
Mais la réouverture ne tient qu'un temps: le groupe annonce début mars la suspension de l'activité en raison d'une chute des ventes de pizzas surgelées, qui «a d'autant plus impacté la marque Buitoni».
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