Santé publique France publie le bilan épidémiologique des cas de brucellose signalés sur l’année 2022 en France. Le nombre de cas de brucellose est revenu au niveau de 2019, en lien avec la reprise des voyages vers les pays considérés comme endémiques.
En France, cette maladie est désormais rare et a considérablement diminué depuis les années 1960, en lien avec l’amélioration de la situation de la maladie chez les ruminants. Actuellement, environ 80% des cas diagnostiqués sur le territoire français sont le résultat d'une infection contractée lors d'un voyage dans un pays où la maladie animale n’est pas maîtrisée. Ces infections surviennent principalement chez des personnes ayant consommé des produits laitiers contaminés ou ayant été en contact direct avec un animal infecté. Des règles d’hygiène et de sécurité permettent de prévenir la maladie.
Chiffres clés de la brucellose en France en 2022
Trente-quatre souches appartenaient à l’espèce Brucella melitensis, une à l’espèce B. abortus et une n’avait pas été caractérisée. Trente-huit (95%) cas sur 40 étaient liés à des infections « importées » : voyage en Algérie (n=24), Turquie (n=4), Tunisie et Djibouti (n=2 chacun), et Arménie, Chine et Liban (n=1 chacun).
En 2022, troisième année depuis le début de la pandémie de COVID-19, le nombre de cas de brucellose a retrouvé le niveau de 2019 (n=42), en lien avec la reprise des voyages vers des pays considérés comme endémiques.
Selon l’Anses, «De nouvelles connaissances sur des bactéries Brucella émergentes».
De nombreuses découvertes ont été faites ces dernières années sur les bactéries du genre Brucella : de nouvelles espèces ont été découvertes, tandis que d’autres, déjà connues, ont été détectées chez des animaux que l’on ne savait pas porteurs de ces bactéries, ou encore apparaissent en Europe de l’Ouest, comme Brucella canis. Ces bactéries pourraient-elles se transmettre à l’être humain ? Quelles espèces animales sont concernées ? Comment distinguer ces bactéries les unes des autres ?
Depuis une quinzaine d’années, de nouvelles espèces de Brucella ont été découvertes, portées par des animaux aussi divers que des grenouilles, des renards ou des mammifères marins. Le projet IDEMBRU, coordonné par l’Anses et rassemblant 9 partenaires de 8 pays européens (Allemagne, Bulgarie, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Pays-Bas, Portugal et France) visait à mieux connaître ces nouvelles bactéries.
Prédire le risque de transmission à l’être humain
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