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vendredi 9 octobre 2020

Parution du rapport 2019 du RASFF : + 17% de notifications en plus par rapport à 2018 pour les micro-organismes pathogènes. C'est open bar pour les pathogènes !

Je vous ai proposé un avant-goût de ce qu'est le nouveau rapport 2019 du RASFF dans des premiers éléments à considérer.

Voici donc une suite plus documentée et nouveauté cette année dans le rapport 2019 du RASFF, l'intégration du réseau d'Assistance Administrative et de Coopération ou AAC avec le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Plutôt que de parler de RASFF, il semble que l'on devrait plutôt parler de iRASFF, selon la Commission européenne.

iRASFF est la nouvelle application en ligne grâce à laquelle les 32 pays membres du RASFF peuvent transmettre de nouvelles notifications sur des produits présentant un risque ou assurer le suivi des notifications précédemment transmises par d'autres membres. Il fonctionne comme une plateforme interactive en ligne et dispose d'un flux de travail spécifique pour permettre aux membres du réseau de collaborer sur les notifications de manière transparente. Il est conçu pour fonctionner à la fois au niveau national et européen. Un autre avantage est qu'il relie plus efficacement les notifications RASFF à d'autres systèmes tels que le système de commerce et de contrôle (TRACES) et le système informatique de fraude alimentaire.

Ainsi l'évolution du nombre de notifications au RASFF et à l'AAC au cours de la période de 2017 à 2019 révèle une montée en puissance rapide pour les notifications de non-conformités signalées via l'AAC.

Par exemple, en 2019, la France a demandé une AAC pour non-conformités à 42 reprises contre 44 aux Pays-Bas, 57 à la Belgique, 60 à l'Espagne, 270 à l'Autriche et ...787 à l'Allemagne.

Principaux résultats bruts en 2019

Un total de 4 118 notifications originales ont été transmises via RASFF, dont 1173 ont été classés comme alertes, 546 comme informations pour suivi, 882 comme information pour l'attention, 1 499 comme rejet aux frontières et 18 comme nouvelles. Ces notifications originales ont donné lieu à 10 388 notifications de suivi, représentant une moyenne de 2,5 suivis par notification originale. Pour les notifications d'alerte ceci la moyenne passe à 5,5 suivis par notification initiale.

Par rapport à 2018, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit circulant sur le marché, a augmenté de 5%. L'augmentation en alertes est significatif pour la sixième année consécutive.

Les chiffres globaux présentent une augmentation significative de 10% de notifications originales par rapport à 2018 et une légère baisse de 1% des notifications de suivi, résultant en une augmentation globale de 2%.

Voici ces mêmes résultats pour 2017 et 2018, et vous pourrez le constater, tout augmente …

En 2017, un total de 3 832 notifications originales ont été transmises via le RASFF, dont 942 ont été classées en alerte, 596 en tant qu'informations pour suivi, 706 en tant qu'informations à l'attention et 1 588 en tant que notification de rejet aux frontières. Ces notifications originales ont donné lieu à 9 117 notifications de suivi, ce qui représente une moyenne de 2,4 suivis par notification initiale. Pour les notifications d'alerte, cette moyenne s'élève à 6,1 suivis par notification d'origine. Par rapport à 2016, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit en circulation sur le marché, a augmenté de 11% avec 24% de suivis en plus transmis.

Les chiffres globaux présentent une augmentation très significative de 28% des notifications originales par rapport à 2016, ainsi qu'une augmentation de 25% des notifications de suivi, ce qui se traduit par une augmentation globale de 26%. Il faut remonter douze ans à 2005 pour voir une augmentation relative d'activité de cette ampleur dans le RASFF.

In 2018, un total de 3 699 notifications originales ont été transmises par le biais du RASFF, dont 1 118 ont été classées comme alerte, 493 comme information pour le suivi, 675 comme information pour attention, 1401 comme notification de rejet aux frontières et 12 comme nouvelles notifications. Ces notifications initiales ont donné lieu à 10 484 notifications de suivi, ce qui représente une moyenne de 2,8 suivis par notification initiale. Pour les notifications d'alerte, cette moyenne s'élève à 5,8 suivis par notification d'origine. Par rapport à 2017, le nombre de notifications d'alertes, impliquant un risque grave pour la santé d'un produit en circulation sur le marché, a augmenté de 19% avec 13% de suivis en plus transmis. L'augmentation des alertes est significative pour la cinquième année consécutive.

Les chiffres globaux présentent une légère baisse de 4% des notifications initiales par rapport à 2017 (après une forte augmentation en 2017) et une augmentation de 14% des notifications de suivi, ce qui se traduit par une augmentation globale significative de 9%.

Eclosion d'origine alimentaire
Une éclosion d'origine alimentaire peut être signalée par une seule notification au RASFF ou via plusieurs notifications liées à un événement épidémique particulier, dans lequel un incident de ce type est identifié.

En 2019, 64 notifications ont été déclenchées par une intoxication alimentaire. Dans ces rapports, le terme «intoxication alimentaire» fait référence à tout ce qui déclenche une réaction. Pas seulement des bactéries ou virus pathogènes mais aussi une contamination chimique, composition dangereuse d'un aliment ou la présence d'un allergène comme substance qui n'est pas étiquetée, à condition que le pays notifiant ait signalé que les consommateurs étaient affectés par la consommation de l'aliment. Donc il y a probablement plus de notifications concernant les résultats qui ont nui aux consommateurs, mais qui n'ont pas été signalés explicitement.

Au total, 40 notifications concernaient des éclosions d'origine alimentaire en 2019 ; la plupart des éclosions d'origine alimentaire signalées sont donc rapportées dans une seule notification au RASFF. Sur ces 40 notifications d'éclosions d'origine alimentaire, 14 ont identifié Salmonella comme la cause probable, 11 concernaient Listeria monocytogenes et sept notifications ont identifiés norovirus.

Le rapport dresse aussi le nombre d'épidémies dans plusieurs pays (multi pays) de l'UE qui sont au nombre de huit. Entre parenthèses vous avez le ou les numéros des notifications au RASFF de l'UE, il suffit de vous reporter au portail du RASFF pour retrouver la ou les notifications.
  1. Multi-country outbreak of Salmonella Poona infections linked to consumption of rice milk infant formula (RASFF news 2019.0224 by France)
  2. Multi-country outbreak of Listeria monocytogenes clonal complex 8 infections linked to consumption of cold-smoked fish products (RASFF 2018.0394, 2018.1833, 2018.2003, 2018.2870, 2018.3687, 2018.3808, 2019.0806, 2019.0999)
  3. Multi-country cluster of monophasic Salmonella Typhimurium infection in EU Member States (RASFF 2018.0895, 2018.2772, 2019.0690, 2019.0822, 2019.0286, 2019.0907, and 2019.1920)
  4. Multi-country outbreak of Listeria monocytogenes sequence type 6 infections linked to ready-to-eat meat products (RASFF 2019.3490)
  5. Foodborne outbreak caused by Salmonella enterica ser.Bredeney in chilled cooked pork prepa­ration from Romania, with raw material from Italy and Belgium (RASFF 2019.2572)
  6. Multi-country outbreak of Salmonella München infections in EU/EEA countries (RASFF 2019.0038, 2019.0807, 2019.0817, 2019.1490, and 2019.1633)
  7. Foodborne outbreak suspected to be caused by Salmonella enterica ser.Enteritidis in eggs from Poland (RASFF 2019.2765)
  8. Multi-country spread of Salmonella Coeln strains in EU Member States (RASFF news 2019.2879 by EFSA)
Notifications au RASFF par pays notifiant en 2019
La France n'a pas une 'tradition' de pays qui notifie beaucoup contrairement à l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. La France a moins notifié en 2019 qu'en 2018 (voir les résultats page 21 du rapport). Est-ce un problème de ressources humaines ?

Notifications au RASFF par pays à l'origine de la notification en 2019
La Pologne est le grand vainqueur avec 304 notification pour des produits d'origine Pologne. La France est seconde avec 194 notifications. C'est mieux qu'en 2018 où il y avait eu 215 notifications mais moins bien qu'en 2017 où il n'y avait eu que 13 notifications.

Derrière la seconde place de la France, il y a deux pays, l'Espagne et l'Allemagne, avec respectivement, 193 et 191 notifications.

Top 10 des principales catégories de dangers dans les produits originaires  d'un Etat-membre de l'UE
Micro-organismes pathogènes
575 notifications
Il y a eu 17% d'augmentation dans les notifications de micro-organismes pathogènes en 2019 par comparaison à 2018.

Salmonella
Salmonella est l'agent pathogène le plus fréquemment signalé dans les aliments des pays membres (371 notifications, en hausse de 51%). Il en va de même pour les non-Etats membres (347 notifications).

La viande occupe la majeure part des notifications, la viande de volaille en particulier en raison de la sécurité des aliments avec le critère absence de Salmonella Typhimurium et Enteritidis dans la viande de volaille fraîche. Il y a eu 181 notifications en ce qui concerne Salmonella dans les produits avicoles originaire de Pologne. Environ la moitié d'entre eux concernaient Salmonella Enteritidis ou Salmonella Typhimurium, pour lequel un critère de sécurité des aliments est fixé dans la volaille fraîche. Quatorze opérateurs ont été identifiés comme récurrents.

Listeria monocytogenes
Listeria monocytogenes dans les produits à base de poisson fumés à froid et prêts à consommer des produits carnés étaient en 2019 des causes importantes d'épidémies d'origine alimentaire. Listeria monocytogenes est particulièrement dangereux et même mortel pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Listeria monocytogenes a été notifiée 16 fois dans des fromages de France (souvent à base de lait cru). Deux opérateurs ont été identifiés comme récurrents.

Escherichia coli producteurs de shigatoxines
32 notifications. Escherichia coli producteurs de shigatoxines peut causer des maladies d'origine alimentaire en raison de capacité à produire des toxines. La contamination est d'origine animale ou humaine et est donc le plus souvent retrouvé sur des produits de viande (non traités thermiquement), 15 notifications et des fromages,14 notifications.

Norovirus
Il y a eu 17 notifications (en baisse de 64%) dont huit ont signalé la présence de norovirus dans les huîtres de France. Deux notifications concernaient des groseilles rouges congelées en provenance de Pologne. Là, ce n’étaient pas d’opérateurs récurrents.

Allergènes
194 notifications (soit une augmentation de plus de 30%)
Il est intéressant de noter que les pays qui notifient les problèmes d'allergènes dans des produits sont des produits de leur propre pays.

Corps étrangers
137 notifications
Les trois types les plus fréquemment rencontré sont le métal, le verre et le plastique.

Autres dangers présents dans les notifications
  • composition
  • métal
  • nouvel aliment
  • autres contaminants microbiologiques
  • mycotoxines
  • étiquetage absent / incomplet / incorrect
  • toxines naturelles (autres)
Il y aurait beaucoup à dire sur le danger 'autres contaminants microbiologiques', car de nombreux pays rapportent la présence de pathogènes dans cette catégorie de danger.

Top 3 des principales catégories de dangers et de produits originaires de pays non membres de l'UE
Comme d'habitude, les problèmes relatifs aux mycotoxines et aux micro-organismes pathogènes sont les principaux problèmes pour les produits des pays non-membres de l'UE, les mycotoxines étant le type de danger le plus rapporté.

Mycotoxines
534 notifications, principalement des aflatoxines suivies par l'ochratoxine A et le déoxyvalénol.

Micro-organismes pathogènes
399 notifications
La plupart des problèmes signalés sur les agents pathogènes dans les aliments provenant de pays non membres de l'UE concernent toujours les découvertes de Salmonella. Salmonella a été principalement notifiée dans des graines de sésame (184 notifications), suivie de la présence de Salmonella dans des herbes et épices (88 notifications). Le Soudan était le pays d'origine le plus notifié (99 notifications sur les graines de sésame). Le Brésil a été notifié 65 fois concernant la présence de Salmonella dans du poivre noir.

Résidus de pesticides
253 notifications

Complément.

En ce qui concerne les maladies d'origine alimentaire et hydrique et zoonoses (EPIS-FWD) :
En 2019, 88 demandes urgentes (DU) ont été lancées par 23 pays participants (sur un total de 52 pays du réseau) ou par l'ECDC (une DU). Le plus souvent, les DU étaient liées à la salmonellose (44%), suivie de la listériose (23%), et les infections à Escherichia coli productrieurs de vérocytotoxines (VTEC) (12%) et hépatite A (9%).
En moyenne, 11 pays ont répondu à chaque DU et 31 ont répondu à au moins une.
En 2019, l'ECDC et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont produit trois évaluations rapides conjointes liées à des épidémies.
La participation à EPIS FWD a augmenté. Le nombre de DU lancées en 2019 était le plus élevé depuis la plateforme a été lancé et 54% de plus que la moyenne annuelle affichée au cours des cinq dernières années. Les années précédentes, une moyenne de 57 DU ont été publiées sur la plateforme.

Mise à jour du 10 octobre 2020. On lira l'article de Joe Withworth dans Food Safety News, Les notifications au RASFF dépasse la barre des 4 000 en 2019.

Le graphe ci-dessous se passe de tout commentaire ...

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jeudi 8 octobre 2020

Parution du rapport 2019 du RASFF : Premiers éléments à considérer

Avant de vous proposer une analyse plus complète, et malgré une parution très tardive de ce rapport 2019, on peut dire que c'est bienvenue chez les bisounours pour la Commission européenne qui rapporte dans son message d'informations à propos de cette publication:

Sécurité des aliments : le rapport annuel du RASFF montre que la coopération entre les États membres s'est encore renforcée.

Aucune preuve n'est apportée à cette assertion, il s'agit là dune version classique de la propagande de la Commission européenne ...

Le rapport 2019 sur l'utilisation du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux, publié le 8 octobre 2020, montre qu'un total de 4 118 notifications en 2019 (3 699 en 2018) pour les risques pour les denrées alimentaires ou les aliments pour animaux ont été signalées par les États membres à la Commission européenne en 2019.

Il s'agit d'une légère augmentation par rapport au rapport de l'année dernière, confirmant que les exploitants du secteur alimentaire et les États membres utilisent largement le système. 1 175 ont été classés comme «alertes» (versus 1 118 en 2018), indiquant un risque sanitaire grave pour lequel une action rapide était requise de la part des exploitants ou des autorités alimentaires.

Les aflatoxines dans les fruits à coque sont restées, comme en 2018, le problème le plus fréquemment signalé dans les aliments contrôlés aux frontières de l'UE. Comme les années précédentes, la plupart des notifications en 2019 concernaient des produits alimentaires, un petit pourcentage des notifications concernant les aliments pour animaux (6%) et les matériaux en contact avec les denrées alimentaires (4,5%). Le RASFF a joué un rôle déterminant dans la traçabilité et le rappel des produits concernés du marché.

Les chiffres du RASFF parlent d'eux même si l'on en juge par les notifications par danger, il n'y a pas d'amélioration, sauf à considérer que plus il y a de notifications au RASFF, mieux ça va !

Année 2018
Année 2019

Les dangers liés à la présence de micro-organismes pathogènes renforcent encore plus en cette année 2019 leur place de danger n°1 sans qu'aucun plan d'amélioration ne soit proposé, l'UE, c'est open bar pour les pathogènes ...

Le blog a illustré à plusieurs reprises le décalage entre la notification au RASFF et le rappel effectif auprès des consommateurs, et quand il y a rappel, un retard en France intervient (problème de ressources), le tout dans un contexte d'avis de rappel très sensiblement ignoré par nos autorités sanitaires, leurs sites Internet sont le meilleur reflet, et le pire,c'est rien ne va changer dans les temps à venir ...

Voilà pour un premier constat à chaud, d'autres éléments interviendront dans un prochain article ...

NB : petite remarque, et cela ne va pas plaire du tout aux nutritionnistes, mais la photo illustrant la première page du rapport 2019 du RASFF représente différents produits européens de viande transformée ou de charcuterie.

Pourtant, le CIRC (Centre international de Recherche sur le Cancer) a inscrit la viande rouge et la viande transformée (comme le jambon et les hot-dogs.) au rang des produits certainement cancérogènes (catégorie 1).

Complément du 10 octobre 2020. Le graphe ci-dessous résume de beaucoup la situation se passe de tout commentaire ... Il s'agit des notifications de 2000 à 2019 par région dans le mone, l'UE a le vent en poupe, c'est open bar ...

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jeudi 10 septembre 2020

L'augmentation de Listeria se poursuit mais d'autres agents pathogènes diminuent en Suède


« L'augmentation de Listeria se poursuit mais d'autres agents pathogènes diminuent en Suède », source article de Joe Whitworth paru le 10 septembre 2020 dans Food Safety News.

Le nombre de personnes infectées par E. coli, Salmonella et Campylobacter a diminué, mais il y a eu une augmentation pour Listeria en Suède en 2019.

Le rapport, publié par l' Institut national vétérinaire (SVA), a également noté des niveaux records pour Yersinia et Cryptosporidium.

L'incidence nationale de la campylobactériose était inférieure en 2019 par rapport aux 8132 cas en 2018 et ces dernières années, alors que plusieurs éclosions importantes ont été liées à du poulet produit dans le pays. Au total, 6 693 cas ont été signalés en 2019, dont 2 865 au pays. Pour ces derniers, l'âge médian était de 47 ans avec une fourchette de 0 à 97 ans. Comme les années précédentes, l'incidence domestique était plus élevée chez les adultes que chez les enfants, et plus d'hommes (56 pour cent) que de femmes ont été signalés.

En août 2019, une enquête menée par l'Agence suédoise des aliments (Livsmedelsverket) a permis de collecter 100 échantillons de viande de poulet réfrigéré en distribution et d'analyser. Campylobacter a été détecté dans 51 pour cent d'entre eux et les niveaux dépassaient 10 ufc/g dans 13 pour cent des échantillons. Les entreprises alimentaires de cinq abattoirs ont collecté 419 échantillons de la peau du cou. Les résultats des analyses étaient satisfaisants et sept seulement dépassaient la limite de 1 000 ufc/g.

Tendance croissante pour Listeria
En 2019, la listériose a légèrement augmenté par rapport à 2018 et la tendance est à la hausse en Suède et dans d'autres pays de l'UE. Au total, 113 cas ont été signalés contre 89 en 2018. Vingt personnes sont décédées dans le mois suivant le diagnostic. L'âge médian était de 75 ans et, comme les années précédentes, la plupart étaient des personnes de plus de 80 ans. Soixante-quatre cas étaient des femmes et 49 des hommes.

Un cas suédois était lié à une épidémie norvégienne de rakfisk, un produit de poisson fermenté. Le poisson fermenté en Norvège a été produit en Suède et la souche du foyer a été retrouvée dans l'établissement suédois. La Suède a enregistré quatre cas historiques de 2015 à 2016 dans une épidémie liée à du poisson fumé à froid ou gravad d'une usine de production en Estonie. Une souche rare de Listeria monocytogenes (ST 91) en Suède a provoqué un cas de listériose. Un échantillon de fromage français non pasteurisé, Brie de Meaux, provenant du congélateur d’un patient était positif pour la souche épidémique.

« En 2019, comme les années précédentes, la saisie à l'aide de WGS a indiqué que de nombreux cas liés étaient dispersés géographiquement et que les sources d'infection persistaient pendant de nombreuses années », selon le rapport.

E. coli producteurs de shigatoxines (STEC)
En 2019, 756 cas à STEC ont été signalés, dont 415 au pays, contre 892 dont 627 au niveau national en 2018. La tendance à long terme de l'infection par des STEC en Suède est à la hausse. Comme les années précédentes, l'incidence était la plus élevée chez les enfants. Au total, 80 sérotypes différents ont été identifiés. Les plus courants étaient O157:H7, O26:H11 et O103:H2.

Le syndrome hémolytique et urémique associé aux STEC (SHU) a été signalé dans 22 cas, dont 18 contractés au pays. Onze étaient des enfants de moins de 10 ans. Dix cas de SHU domestiques appartenaient au sérotype O157:H7.

En 2019, un nombre inhabituellement élevé d’exploitations agricoles dans le sud de la Suède, 12 au total, a fait l'objet d'une enquête suite à une suspicion d'infection par des STEC. L'apparition répétée de STEC O26 parmi les exploitations agricoles ces dernières années est notable. Cela fait écho à une tendance à l'augmentation des cas humains à O26 en Suède. Une étude de prévalence dans les abattoirs de bovins à l'échelle nationale ciblant O26 et O157 sera menée en 2020 et 2021.

Hausse nationale de Salmonella
En 2019, 1 993 cas de salmonellose ont été signalés, contre 2 040 en 2018. Les cas nationaux sont passés de 677 en 2018 à 763 en 2019. La Thaïlande est le premier pays pour la salmonellose liée aux voyages, bien que ce nombre ait diminué ces dernières années.

Parmi les cas domestiques, l'âge médian était de 45 ans avec une fourchette de 0 à 94 ans, et l'incidence était la plus élevée chez les enfants de moins de 5 ans suivis des personnes de plus de 80 ans. Les sérotypes les plus courants des cas domestiques étaient Salmonella Typhimurium monophasique, Enteritidis et Typhimurium. Environ 70 autres types ont été identifiés dans des affaires nationales.

En juillet 2019, le comté de Dalarna a informé l'Agence suédoise de la santé publique d'une quinzaine de personnes atteintes de salmonellose ayant un lien épidémiologique avec une pizzeria ou un restaurant de kebab. Des analyses alimentaires ont identifié Salmonella Enteritidis dans des tranches de concombre et de tomates en tranches ainsi que sur un plan de travail où les aliments étaient préparés. Des souches identiques ont été trouvées chez neuf patients norvégiens qui s'étaient rendus en Suède pendant cette période, mais il n'a pas pu être confirmé qu'ils avaient visité le restaurant.

De juillet à novembre, 33 personnes de 12 comtés ont été notifiées avec la présence de Salmonella Newport. La plupart des malades avaient mangé une marque d'écrevisses chinoises précuites congelées, qui a été rappelée par la société de distribution. Salmonella Newport a été détectée dans des échantillons d'écrevisses prélevés par le distributeur et lors du contrôle aux frontières.

Au début de l'automne 2019, le comté de Jönköping a signalé une augmentation de la salmonellose. L'épidémie s'est propagée à l'échelle nationale, et une étude cas-témoins a souligné que des petites tomates étaient la source probable. Au total, 82 cas ont été identifiés.

En octobre 2019, un cluster de Salmonella Mikawasima a été identifié. Simultanément, une alerte d'épidémie a été lancée au niveau de l'UE par Public Health England. Les études épidémiologiques n'ont pas identifié un aliment suspecté mais ont mis en évidence une source dont la date de péremption est courte et largement diffusée en Europe. Au total, 36 cas ont été identifiés dans 12 comtés. À l'échelle internationale, près de 200 cas ont été signalés.

Enregistrer les niveaux de Cryptosporidium
En 2019, 1 088 cas de cryptosporidiose ont été signalés. Il s'agit de l'incidence la plus élevée depuis 2004, date à laquelle elle est devenue une maladie à déclaration obligatoire. Un total de 771 cas étaient domestiques, 304 liés à des voyages et pour 13 il n'y avait aucune information sur le lieu d'infection. La plupart des cas liés aux voyages provenaient du Portugal, suivi de près par l'Espagne et la Turquie.

À l'automne 2019, il y a eu une augmentation substantielle des cas de cryptosporidiose signalés au pays, et cinq éclosions d'origine alimentaire de C. parvum ont été identifiées grâce au typage et aux enquêtes. Un total de 450 des 771 cas nationaux annuels ont été notifiés d'octobre à décembre.

Un jus non pasteurisé aux épinards a été identifié comme la source d'infection dans la plupart des cas. Aucune source d'infection n'a été identifiée pour le deuxième sous-type le plus courant. D'autres sous-types communs ont été retrouvés dans des cas qui avaient visité différents buffets de Noël en décembre où le chou frais de quatre producteurs du sud de la Suède était la source probable d'infection.

En mai, un patient a demandé des soins pour des symptômes abdominaux dans le comté de Jönköping. Ils ont assisté à une réception où 11 à 12 autres personnes ont également signalé des symptômes abdominaux. Quatre échantillons ont été analysés et étaient positifs pour C. parvum. Grâce aux enquêtes, la salade verte a été identifiée comme cause probable de l'infection. Une plus petite épidémie à Cryptosporidium chipmunk (écureuils roux) génétotype I a été détectée dans une école maternelle de Stockholm en septembre. La source suspectée de l'infection était une culture de petit pois dans la cour de l'école maternelle où des écureuils roux (chipmunk) avaient été repérés.

Encéphalite à tiques et Brucella
Dans une enquête réalisée en 2019, des anticorps contre le virus de l'encéphalite à tiques (TBEV pour Tick-borne encephalitis virus) ont été retrouvés dans quatre des 108 échantillons de lait en vrac testés.

Bien que la plupart des cas contractent l'encéphalite à tiques à par des piqûres de tiques, elles peuvent être d'origine alimentaire. Des flambées et des cas groupés causés par la consommation de produits laitiers non pasteurisés ont été décrits dans les pays baltes, les Balkans et en Europe centrale. L'enquête a montré que le virus circule dans la population suédoise de bovins laitiers.

En 2019, 14 cas de brucellose ont été signalés, ce qui se situe dans la fourchette observée au cours des 10 dernières années. Sept étaient liés aux voyages principalement en provenance des régions du Moyen-Orient et de la Corne de l'Afrique. Trois cas étaient des infections domestiques. Sept cas ont consommé des produits laitiers non pasteurisés, trois en avaient consommé en Iraq et une personne infectée au pays avait mangé du fromage non pasteurisé acheté en Iraq.

Yersinia au plus haut niveau depuis une décennie
En 2019, 393 cas à Yersinia ont été signalés. Il s'agit de l'incidence la plus élevée en 10 ans. La proportion de cas infectés en Suède est passée d'environ 75 pour cent les années précédentes à près de 80 pour cent des cas. Comme les années précédentes, l'incidence était élevée chez les enfants de moins de cinq ans.

Deux grandes éclosions ont été identifiées et toutes deux incluaient principalement des cas dans le groupe d'âge des 15 à 39 ans. Lors du premier foyer, une augmentation inhabituelle de Y. enterocolitica et Y. enterocolitica O3 biotype 4 a été identifiée. Le Danemark a signalé une correspondance et dans l'étude cas-témoins danoise, il y avait un lien clair avec des épinards frais d'un grand magasin de distribution. Une enquête de traçabilité a révélé qu'un producteur commun d'épinards frais approvisionnait à la fois les marchés danois et suédois via différents grossistes. Au total, 57 cas ont été identifiés et 37 provenaient de Suède.

La plupart des cas de la deuxième éclosion ont été signalés en mai. Au total, 30 cas et tous les isolats ont formé un groupe au sein du même type de Yersinia enterocolitica que la première épidémie. Cependant, aucune source n'a pu être identifiée.

mercredi 2 septembre 2020

Quand la DGCCRF tweete pendant les vacances d'été, une nouvelle édition


J’avais déjà écrit un premier article, le 4 août 2020, Quand la DGCCRF tweete pendant les vacances d'été …

La DGCCRF indiquait avoir réaliser 99 500 contrôles en 2019 sur des établissements, mais je rappelais qu’il y en avait eu 111 600 en 2018 …

Voici que sur un nouveau tweet ‘Focus sur la DGCCRF’ du 31 août 2020, on apprend qu’il y a eu 114 500 contrôles effectués par la DGCCRF en 2019 … étonnant, non ? Et comment expliquer cette différence en moins d’un mois ...
En 2019, ses contrôles ont donné lieu à
  • 99 500 établissements contrôlés
  • 15 000 sites internet contrôlés
  • 42 600 lettres d’avertissement
  • 11 000 lettres d’injonction (dont 95 % ont été suivies d’une remise en conformité)
  • 6 150 dossiers pénaux (dont 2500 délits)
  • 2 660 amendes administratives, pour un montant de 39 M€
Le nouveau chiffre proposé par la DGCCRF le 31 août de 114 500 contrôles provient de l’addition de 99 500 établissement contrôlés et 15 000 sites internet contrôlés.

Si on appliquait le même raisonnement avec les chiffres des contrôles de la DGCCRF pour 2018, nous avons,
  • 111 600 établissements contrôlés (- 1 %)
  • 12 600 sites internet contrôlés (+ 2 %)
Soit un total de 124 200 contrôles en 2018 versus 114 500 contrôles en 2019, c'est-à-dire une baisse de 8,4 %, étonnant, non ?
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

lundi 17 août 2020

Bilan 2019 de l’activité de la DGAL, une suite ...

Dans un précédent article, je faisais état du bilan de l’activité 2019 de la DGAL.

Voici que vient de paraître une note de service de la DGAL (DGAL/SDPRAT/2020-503) du 06-08-2020 concernant le Bilan 2019 du dialogue de gestion du programme 206 « Sécurité et qualité sanitaires de l'alimentation »
Cette note porte à la connaissance de l'ensemble de la communauté de travail de l'organisme DGAL le bilan du dialogue de gestion du programme 206 pour l'année 2019.

Dans le rapport d’activité 2019 de la DGAL comme d’ailleurs celui de 2018, on nous avait dit,
La DGAL, ce sont près de 4 800 équivalents temps plein (ETP) auxquels s’ajoutent 14 000 vétérinaires sanitaires habilités par l’État, 30 laboratoires nationaux de référence et environ 150 laboratoires d’analyses spécialisés, en majorité départementaux.

Mais dans cette note de service, on nous donne la réalité des chiffres des EPTt, que ce soit pour 2019 mais aussi 2018,
La consommation des moyens humains du programme 206 s’élève à 4 748 équivalent à temps plein travaillé (ETPt) en 2019 contre 4 653 ETPt en 2018 (+2%). La part des effectifs dédiés à l'import a augmenté avec l'effet du Brexit (+95 ETPt).
85% de ces effectifs sont localisés en département.
Sur 4 748 EPTt, 16% ‘seulement’ sont consacrés à la sécurité sanitaire des aliments auxquels il faut ajouter 34% pour les abattoirs …

Selon la DGAL, il y a une « Poursuite de la progression du nombre d'inspections et des suites mises en œuvre ».

Pour comprendre ce que cela signifie, on additionne les inspections dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments (SSA), Santé et protection animales (SPA) et Protection des végétaux (PV).

Le nombre total d'inspections réalisées en 2019 a poursuivi la légère hausse déjà constatée l'année précédente avec, pour les domaines SSA, SPA et PV, une progression de 6% en deux ans. Ce total demeure toutefois inférieur à ce qu'il était en 2014 pour ces domaines (environ 106 000 inspections en 2019 pour 110 000 en 2014).

On voit que l’on revient de très loin, cela sera-t-il suffisant, personnellement, je ne le pense pas ...
 2019, l'augmentation du nombre d'inspection réalisées est essentiellement imputable au domaine SPA (+7% d'inspections réalisées) qui a notamment bénéficié de la publication d'une instruction générale.
S'agissant de la programmation locale, le nombre d'inspections programmées progresse en SPA (+20% sur deux ans), recule en SSA (-4% sur la période) et demeure relativement stable en PV. Le taux de réalisation de cette programmation locale est optimal, avec 99% de réalisation en 2019 (98% en 2018 et un point de moins en 2017).

Selon les graphes proposée l’évolution du total des inspections réalisées est de -12% de 2014 à 2017 et de +6% de 2017 à 2019.
, les suites données aux inspections ayant révélé des non-conformités, objet de crédibilité pour nos services, sont en très forte progression ces dernières années. Cette évolution peut être analysée au regard de la publication d'instructions techniques dédiées et du suivi par les indicateurs de performance mais sans doute également des meilleures capacités d'enregistrement et de valorisation offertes par Resytal. Un bémol concerne toutefois les recontrôles suites à mise en demeure.

Il faut toujours avoir à l'esprit le nombre d'inspections en sécurité sanitaires des aliments passé et présent en France, de 2012 à 2019,
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
  • 2019 : 58 200
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

vendredi 31 juillet 2020

Bilan 2019 de l’activité de la DGAL, le compte n'est pas bon !

Après quelque quatre mois de retard, vient enfin de paraître le 31 juillet 2020 le rapport 2019 d'activité DGAL …

Selon le Directeur général de l’alimentation,

Dans un monde globalisé et bouleversé par le changement climatique, la biosécurité et la prévention sont plus que jamais indispensables. Les filières agricoles et alimentaires le savent : la performance sanitaire est devenue aujourd’hui une condition de la performance économique.
C’est dans cet esprit, conforté par la crise du covid-19, que la DGAL entend poursuivre son action, au service des citoyens et de la sécurité sanitaire de notre pays.
Pas sûr que le compte soit bon « au service des citoyens et de la sécurité sanitaire de notre pays » jugez plutôt …

Les dégâts occasionnés par l’ère Le Foll, nom d'un ancien ministre de l’agriculture sous l’ère Hollande, un formidable ministre, selon le journalise Périco Légasse, sont très nettement visibles de 2012 à 2016, un vrai massacre ! 

Puis après, on a essayer de colmater les brèches du navire sans vraiment y arriver. La sécurité des aliments est-elle encore une priorité ?

Les inspections en sécurité sanitaires des aliments en France de 2012 à 2019,
  • 2012 : 86 239
  • 2013 : 82 729
  • 2014 : 78 000
  • 2015 : 76 000
  • 2016 : 55 000
  • 2017 : 54 000
  • 2018 : 57 500
  • 2019 : 58 200

Et dire de la Belgique, plus petit pays que nous, s’il en est, mais qui fait presque autant d’inspections (57 200 en 2019) que nous …

Les données des contrôles de la sécurité sanitaire des aliments, selon les rapports de la DGAL:

La comparaison de l'activité 2019 par rapport à 2018 indique 700 inspections au total en plus, dont,
  • 500 inspections en moins dans les établissements d'abattage, de transformation et d'entreposage,
  • 500 inspections en moins en restauration collective,
  • 900 inspections en moins dans les commerces,
  • 800 inspection en plus en restauration commerciale.
Que dire du bilan 2019 par rapport aux autres années, on semble avoir atteint un palier avec toujours la même rengaine des fermeture d'établissements, la question des sanctions peut raisonnablement se poser ... 

A noter aussi la présence depuis novembre 2019 d'un gadget, «IAlim» est accessible aux inspecteurs du ministère de l’agriculture et de l’alimentation afin de les aider à mieux cibler leurs contrôles sanitaires dans les restaurants. Ce doit être le pendant de SigalConso chez la DGCCRF ... Vous avez là des exemples de ce qu'est la start-up Nation, voulue par notre Président ...

Ce dispositif vient donc en complément d'Alim'confiance dont le blog vous narré les soucis récemment ...

Bien entendu dans ce contexte de manque d'effectifs pour les inspections et les contrôles, on notera qu’il y a eu +24% de foyers de TIAC et +13% de personnes malades en 2018 !

En 2018, les TIAC en restauration collective (+29%) et les TIAC en restauration commerciale ont également augmenté (+14%) par rapport à 2017.

TIAC déclarées
2018
2017
2016
TIAC familiales
471 (+35%)
349
465
TIAC en restauration commerciale
638 (+14%)
562
592
TIAC en restauration collective
504 (+29%)
392
393
On peut se demander à quoi peut bien servir le dispositif Alim'confiance ...

Enfin, on notera que le mot transparence ne fait pas partie du vocabulaire de la DGAL, il est juste cité une communication sur le risque transparente, vraiment ?

Par ailleurs, les rappels de produits alimentaires ne sont pas cités une seule fois as usual, c'est pourtant une préoccupation importante des consommateurs, mais visiblement ce n'est toujours pas une priorité pour la DGAL ... comme pour la DGCCRF ...

Complément. A propos des alertes et crises sanitaires, il y a vraiment du changement en 2019 dans le rapport d’activité de la DGAL par rapport aux autres années :
  • En 2017, « La Mission des urgences sanitaires (MUS) gère chaque année plus de 1000 alertes, avec le concours des services déconcentrés en départements (DDCSPP) et des bureaux techniques de la DGAL. »
  • En 2018, « La Mission des urgences sanitaires coordonne chaque année la gestion de plus de 1 000 alertes en lien étroit avec les services déconcentrés dans les départements. »
  • En 2019, « La Mission des urgences sanitaires (MUS) de la DGAL, au-delà de la gestion des urgences et crises sanitaires, est chargée de coordonner la mise en place de ces dispositifs  (préparation, suivi de procédures, animation de réseau ,…). »
Complément du 15 août 2020. Le site du ministère de l'agriculture informe le 12 août 2020 de la parution du rapport d'activité 2019 de la DGAL ....

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous