Deux consommateurs en France seraient concernés avec des symptômes de vomissements et de diarrhées.
D’accord pour le retrait rapide, oui mais, aujourd’hui, nous sommes en plein week-end, alors y aura-t-il rappel ? Quel suspense ...
«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
Deux consommateurs en France seraient concernés avec des symptômes de vomissements et de diarrhées.
D’accord pour le retrait rapide, oui mais, aujourd’hui, nous sommes en plein week-end, alors y aura-t-il rappel ? Quel suspense ...
L’avis de rappel indique :
Nous constatons une présence d'un goût d'hydrocarbure après cuisson. L’ensemble des produits a été retiré de la commercialisation. Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.
Mais voici que le réseau d’alerte rapide de l’UE ou RASFF nous informe le 28 novembre 2023 d’une notification par la France de langoustines vivantes avec un goût d'hydrocarbure, suite à une plainte d’un consommateur. Ces langoustines sont originaires du Royaume-Uni (il me semble que c’est l’Ecosse -aa).
La notification du 28 novembre rapporte qu’un rappel a eu lieu en France (c’est-à-dire le 17 novembre 2023 -aa), sans mentionner où trouver l'avis de rappel.
Voilà les données, on peut donc taper sur le RASFF, qui n’a rien de réseau rapide, ou bien sur les autorités qui mettent un temps certain temps à notifier quand c’est le cas, à vous de voir ...
La fiche de danger microbiologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Cryptosporidium spp. rappelle qu’en 2017, une épidémie dans l’ouest de la France a été reliée à la consommation de fromage blanc biologique au lait non pasteurisé.
Etait-ce le cas pour ce fromage de chèvre ? Pas d’information à ce jour dans la notification.
Il est noté dans cet article que «La cryptosporidiose humaine apparait largement sous-diagnostiquée en France. Les prescriptions de routine pour le diagnostic biologique de diarrhées persistantes devraient être améliorées en spécifiant une recherche parasitologique (dont cryptosporidies).»
Ainsi dans cette épidémie de gastro-entérite, qui n’était pas qu’une gastro hivernale, ni une suspicion d’intoxication alimentaire, «Le génotype hypertransmissible C. parvum IIaA15G2R1, considéré comme zoonotique, a été retrouvé dans des échantillons de fèces de veaux à proximité du laboratoire de fabrication de fromages.»
A suivre ...
Le point avec RappelConso :
lL y a des consommateurs qui ont été averti avant d’autres, ah la fameuse hétérogénéité de la sécurité des aliments en France, entre les contrôles sanitaires, les déclarations des TIAC et là l’information, sans oublier les rappels non proactifs ...
Il y a bien eu une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas pour la présence de Salmonella dans des moules des Pays-Bas, mais elle date du 23 octobre 2023. Vous avez dit réseau d’alerte rapide. Pourquoi la France n’a-t-elle pas notifié le problème dès le 20 octobre 2023 ?
Autre curiosité, les moules ont été distribués en France, qui publié huit rappels à la clé, mais aussi en Belgique, et là, c’est silence radio, étonnant, non ?
D’après la notification, il y aurait 10 personnes atteintes de salmonellose.
Aura-t-on des informations ? Rien n'est moins sûr !
A suivre ...
Une information est parue dans une notification par la France au RASFF de l'UE le 4 août 2023 concernant 14 personnes malades après avoir mangé de la viande de chevreuil et de sanglier d'Espagne. Les personnes ont des douleurs abdominales, de la diarrhée et sont fatiguées.
Outre la France, le produit a été distribué en Allemagne, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Royaume-Uni.
Aura-t-on des informations ces prochains jours ? Hum, hum, je vous vous laisse juge ...
14 people sick in France after venison/wild boar meat consumption https://t.co/O2qnYuamLq
— joewhitworth (@joewhitworth) August 7, 2023
Mais qu’en est-il pour les denrées alimentaires au niveau du RASFF de l’UE et de Salmonella ?
Joe Whitworth de Food Safety News nous dit qu’avec cette notification au RASFF de l’UE, 2023.2228, par l'Allemagne le 31 mars 2023, on atteint un certain record …
Pensez donc, 7 types de Salmonella dans le même produit, de l’oignon en poudre, de Hongrie.
On peut donc dire bravo aux protagonistes en Hongrie, qui vont très certainement souhaiter que ce record soit, un jour, battu ...
Notification 2023.2102 au RASFF de l’UE le 28 mars 2023 par les Pays-Bas de la présence d’aflatoxines dans des grains de maïs. Le produit a été distrivué en Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, République tchèque, Danemark, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Italie, Liban, Lituanie, Malte Pays-Bas, Irlande du Nord, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède, Turquie, Royaume-Uni.
Etonnant résultat au sein de l'UE, trois pays ont publié un rappel avant la notification au RASFF de l'UE, un pays le jour où la notification a été publiée et un pays, la France, un jour après la notifcation.
Cela se passe comme cela au sein de l’UE, les rappels sont éparpillés façon puzzle !
1. Le 28 novembre 2022, étaient rappelées par RappelConso des «Gourd'o fruits» : gourdes de purées de fruits sans sucres ajoutés 12x90g (pomme ; pomme-framboise ; pomme-pêche ; pomme-fraise-banane) de la marque Leader Price pour cause de présence de patuline (mycotoxine) >25 microgrammes/kg.
Ce rappel a eu lieu alors les produits commercialisés du 17/11/2022 au 26/11/2022. Pas vraiment proactif ce rappel, alors on se dit alors, on fera mieux la prochaine fois ?
La prochaine fois est le 3 décembre 2023 avec un rappel de gourdes pomme fraise / pomme abricot sans sucre ajoute U Mat & Lou de la marque U pour cause de patuline au-delà des limites réglementaires. Voir image ci-dessus.
La fiche de rappel ne contient pas la date de début de commercialisation, ce qui est dommage, par conséquent, on va opter pour un rappel proactif ; cela étant deux rappels en deux mois pour des marques distributeurs, ce doit être pourtant simple de remonter au fabricant pour qu’il réalise enfin des analyses de patuline, avant de mettre ses produits sur le marché.
On lira aussi sur ce sujet cet article du blog, Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés.
Nous sommes le 30 novembre 2022 (voir image ci-dessus) et l’ECDC nous informe qu’une épidémie causée par Salmonella Mbandaka ST413 s'est développée dans sept pays de l'UE et de l’EEE, au Royaume-Uni et en Israël. Pour en savoir plus, allez sur ce lien.
Au 8 novembre 2022, 196 cas avaient été signalés en République tchèque, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Royaume-Uni et Israël. Dix-neuf cas ont été hospitalisés et cinq cas ont eu une septicémie ; il y a eu un cas mortel au Royaume-Uni. Des cas se sont produits dans tous les groupes d'âge et il n'y a pas de différence globale lorsque le sexe est pris en compte.
Sur la base d'entretiens de cas en Finlande et au Royaume-Uni, des produits de poulet prêts à consommer (PAC) et/ou de la viande de poulet réfrigérée, tels que ceux utilisés dans les sandwichs et les wraps, sont les vecteurs probables d'infection.
À la suite d'investigations, l'autorité de sécurité alimentaire finlandaise a lié les produits PAC suspects à une société estonienne, mais ce lien n'a pas pu être vérifié par l'identification des lots, ni par des preuves microbiologiques. L'entreprise estonienne a reçu de la viande de poulet transformée de différents fournisseurs et son rôle en tant que source de l'infection n'a pas pu être établi.
Les données épidémiologiques et les preuves microbiologiques issues du séquençage du génome entier d'isolats humains indiquent qu'il existe plusieurs sources actives dans différentes chaînes de distribution alimentaire, avec une source commune probable plus en amont de la chaîne d'approvisionnement. De nouveaux cas sont susceptibles de se produire dans l'UE et de l’EEE jusqu'à ce que la source ait été identifiée et maîtrisée.
L'ECDC encourage les États membres à séquencer les isolats de S. Mbandaka à partir de cas humains et à interroger les cas d'infection à S. Mbandaka ST413 en se concentrant sur la consommation de diverses viandes de volaille et de produits connexes. Des investigations complémentaires sont recommandées en coopération avec les autorités de sécurité des aliments
La décision du risque est jugée ‘pas grave’, et pour cause, le produit n'est plus sur le marché !
Il y a quelques jours, je vous avais proposé un article Il était une nouvelle fois un réseau d'alerte dit rapide (RASFF) au sein de l'UE.
Que penser cette fois-ci de cette notification ci-dessous au RASFF de l’UE ?
Notification d’alerte 2022.6227 par la Finlande le 25 octobre 2022 de la présence de Salmonella enterica sérovar Stanley (dans 1 échantillon sur 5/25g) dans des champignons séchés du Vietnam, via les Pays-Bas. La détection de Salmonella liée à cette notification a été réalisée le 21 septembre 2022. Le produit a été distribué dans plusieurs pays européens : Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Hongrie, Islande, Irlande, Pays-Bas, Slovaquie, Espagne, Suède, Suisse.
A ma connaissance, deux pays ont publié des avis de rappel, l’Irlande et la France.
La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié un avis de rappel le 1er novembre 2022, soit 6 jours après la notification d’alerte au RASFF de l’UE.
En France, RappelConso a décroché le pompon en publiant un avis de rappel le 9 novembre, soit 13 jours après la notification d’alerte au RASFF de l’UE.
Voilà c’était un exemple parmi d’autre de la pseudo rapidité de communication au sein des États membres de l’UE.
Et pourtant la Commission européenne nous raconte de belles histoires,
L'UE possède l'une des normes de sécurité alimentaire les plus élevées au monde, en grande partie grâce à l'ensemble solide de la législation européenne en place, qui garantit que les aliments sont sûrs pour les consommateurs. Un outil clé pour assurer le flux d'informations permettant une réaction rapide lorsque des risques pour la santé publique sont détectés dans la chaîne alimentaire est le RASFF - le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.
De vous à moi, on n’est pas obligé de croire ces propos contredits régulièrement sur le terrain.
Le blog vous avait narré cette affaire de lécithine de soja et de salmonelles dans un article du 30 juin 2022 intitulé, Le groupe Barry Callebaut impacté par une contamination à Salmonella dans son usine de Wieze.
Le Luxembourg avait aussi communiqué sur le sujet. Pour l‘instant, en France, pas d’information, mais désormais, les choses devraient bouger et vraisemblablement, les rappels devraient commencer.
Rappelons qu’un journal belge avait qualifié cette contamination à Salmonella chez Barry Callebaut ainsi, «L'impact est gigantesque».
Attendons donc et vérifions une fois de plus si le réseau d’alerte dit rapide aura été utile a quelque chose, c’est pas gagné si l’on se souvient de la crise du fipronil et de l’oxyde d’éthylène, et des retards aux rappels ...
La Belgique vient de notifier le 1er avril au RASFF de l'UE la présence de Listeria monocyogenes dans de l'emmental bio d'Allemagne.
Emmental allemand |
Évitez les fromages au lait cru ; préférez la consommation de fromages au lait pasteurisé. Enlevez la croûte de tous les fromages.
Dans le rappel de ce j’ai appelé les nouvelles recommandations pour prévenir les SHU de Santé publique France, on trouve,
Évitez le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé.
Bien entendu, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais tout de même cette notification a de quoi poser question ...
Photo d'illustration |
Une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas a eu lieu le 7 février 2022 concernant du riz basmati du Pakistan contaminé par des aflatoxines, selon un autocontrôle de la société. Le produit a été distribué en Finlande et France. Rien que de bien particulier, et pourtant …
La notification rapporte que les quatre analyses microbiologiques réalisées afin d’identifier un danger potentiel ont été réalisées en juillet et septembre 2021. Elles sont toutes supérieures aux limites maximales.
Prélèvements |
Dangers |
Categorie |
Résultats analytiques
|
Maximum |
30 juillet 2021 |
Aflatoxine B1 |
Mycotoxines |
13 µg/kg - ppb |
2 µg/kg - ppb |
30 juillet 2021 |
Aflatoxines totales |
Mycotoxines |
15 µg/kg - ppb |
4 µg/kg - ppb |
15 sept2021 |
Aflatoxine B1 |
Mycotoxines |
8 µg/kg - ppb |
2 µg/kg - ppb |
15 sept 2021 |
Aflatoxines totales |
Mycotoxines |
8.5 µg/kg - ppb |
4 µg/kg - ppb |
La question que l’on doit se poser est celle-ci, comment se fait-il qu’il ait fallu un temps de réponse aussi long après les résulats d’analyses, près de 5 à 6 mois …
Alors bien entendu, tout va être fait dans les règles et le produit sera sans aucun doute rappelé dans les pays où le riz basmati a été distribué, mais n’aurait-on dû agir autrement ?
Pour mémoire, depuis le 1er avril 2021, nous en sommes au 10e rappel de riz en France.
Le RASFF de l’UE nous informe et voici trois notifications repérées cette semaine dont on aimerait bien des informations de nos autorités sanitaires ...
Le blog vous fournira de plus amples informations dès que possible ...