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lundi 20 novembre 2023

Restauration collective et contrôles sanitaires dans le Var

«Restauration collective dans les Ehpads: comment sont effectués les contrôles des agents de la répression des fraudes ?», source Monaco Matin.

Chaque année, la restauration collective dans les établissements varois accueillant des seniors fait l’objet de contrôles renforcés par les enquêteurs de la répression des fraudes.

Après le scandale des Ehpad maltraitants d’Orpea, les établissements accueillant des seniors sont dans le collimateur des agents de la DDPP, un service qui dépend de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Il s’agit d’un simple contrôle de routine des cuisines de l’établissement – lors de leur précédent passage, en 2018, les enquêteurs n’avaient relevé qu’une anomalie, les joints du frigo à changer – mais la tension est palpable.

Légumerie, chambres froides pour la viande et les produits laitiers, fourneaux, hottes, etc. En deux heures de visite, le moindre détail est passé au crible: de l’affichage obligatoire, sur les murs, de la date de nettoyage des sols jusqu’au local à balai, sans oublier les "plats témoins", les repas des 55 personnes âgées qui vivent en habitations indépendantes dans la résidence, conservés dans des sachets en plastique de 100 grammes, pendant sept jours. «La réglementation dit 80 grammes, on préconise 100 gr pour que les laboratoires de la DGCCRF puissent faire deux contrôles en cas de recherche d’intoxication alimentaire», conseille Bruno Andréo,chef technicien du pôle alimentation de la Direction départementale de protection des populations du Var (DDPP 83).

Évidemment, l’établissement, pourtant dans les clous, n’avait pas pensé à ce petit détail. Il se remettra en conformité après la visite de l’enquêteur. Même remise à niveau, sur l’obligation d’informer les résidents des allergènes. Là encore, un point de non-conformité mineur pour cet établissement dont les pratiques sont par ailleurs, jugées vertueuses.

Dans le Var, une centaine de contrôles sont réalisés chaque année par l’administration d’État, sur 295 établissements de restauration collective à caractère social relevant de publics sensibles et 73 cuisines centrales. 25% donnent lieu à des rappels de réglementation ; 5% font l’objet de mises en demeure pour des manquements plus substantiels, «systématiquement recontrôlés et jusqu’à ce jour recorrigés», précise Bruno Andréo.

Commentaire

Curiosité dans cet article avec le titre qui indique, «comment sont effectués les contrôles des agents de la répression des fraudes ?», alors qu’il s’agit agents dela DDPP. Visiblement, le journal, peu au fait des évolutions, semble confonre DDPP et DGCCRF en disant que la «DDPP, un service qui dépend de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).»

Apparemment, l’obligation d’informer les résidents des allergènes serait un point de non-conformité mineur, Ah bon ?

En 2021, les Toxi-Infections Alimentaires Collectives (TIAC) ont concerné 7 296 personnes en restauration collective (66% de l’ensemble des TIAC). Source Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives. Données de la déclaration obligatoire, 2021.

vendredi 29 septembre 2023

Contamination croisée avec des allergènes et allergènes non déclarés : la FDA publie un nouveau projet de lignes directrices

«Un projet de lignes directrices de la FDA pourrait aboutir à des options alimentaires plus sûres pour les personnes allergiques au sésame et à d'autres allergènes alimentaires», source FDA.

Le projet de lignes directrices fournit des exemples de moyens par lesquels les fabricants peuvent réduire considérablement ou prévenir les contacts croisés avec les allergènes et les allergènes non déclarés.

La Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé un projet de lignes directrices mis à jour destiné à aider les entreprises alimentaires à se conformer aux exigences des bonnes pratiques de fabrication actuelles (CGMPs pour current good manufacturing practices) et aux contrôles préventifs pour l'alimentation humaine. En particulier, le nouveau chapitre sur les allergènes alimentaires décrit les moyens d'assurer la protection des aliments contre les contacts croisés avec les principaux allergènes alimentaires et de garantir que l'aliment fini est correctement étiqueté en ce qui concerne les principaux allergènes alimentaires.

Des millions d'Américains souffrent d'allergies alimentaires et peuvent présenter des réactions indésirables aux produits contenant des allergènes alimentaires. Bien que de nombreuses réactions allergiques puissent n’impliquer que des symptômes légers, certaines sont graves et peuvent même mettre la vie en danger. Plus tôt cette année, le sésame a été ajouté comme neuvième allergène alimentaire majeur lorsque la loi FASTER (Food Allergy Safety, Treatment, Education, and Research) est entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Cela signifie que le sésame, lorsqu'il est présent dans un aliment, est désormais obligatoire. doivent être divulgués sur les étiquettes des aliments et les entreprises doivent mettre en œuvre des contrôles pour minimiser ou prévenir considérablement les contacts croisés avec les allergènes du sésame.

Avec l'adoption de la loi FASTER Act, la FDA et les familles dont les membres sont allergiques au sésame espéraient qu'il deviendrait plus facile pour les personnes allergiques au sésame de se sentir plus confiantes dans leurs choix alimentaires grâce à la déclaration claire du sésame sur l'étiquetage. Cependant, certains fabricants ajoutent intentionnellement du sésame à des produits qui n’en contenaient pas auparavant et étiquettent les produits pour indiquer sa présence, plutôt que de prendre les mesures appropriées pour minimiser ou prévenir les contacts croisés. Cela permet aux fabricants de respecter la loi en matière de divulgation de la présence d'un allergène alimentaire majeur. Cependant, cela limite également les options pour les consommateurs allergiques au sésame, un résultat que la FDA ne soutient pas.

«La FDA recherche des opportunités qui pourraient aider les consommateurs allergiques au sésame et à d’autres allergènes alimentaires majeurs à trouver des aliments qu’ils peuvent consommer sans danger. Nous encourageons les fabricants à suivre les lignes directrices du projet de mise à jour publiées pour éviter des contacts croisés avec des allergènes et garantir un étiquetage approprié», a déclaré le commissaire de la FDA, Robert M. Califf. «Nous reconnaissons qu'il est difficile de garantir que les produits soient exempts d'allergènes et nous collaborons avec les parties prenantes sur cette question. L'agence souhaite trouver des solutions, au sein de nos instances, qui répondent aux besoins des consommateurs souffrant d'allergies alimentaires. La mise à jour de ce projet de lignes directrices avec le nouveau chapitre sur les allergènes fournit un outil pour aider les fabricants à atteindre cet objectif.

samedi 23 septembre 2023

Royaume-Uni : Des plans de prélèvements détectent des problèmes d'adultération et d'allergènes

«Royaume-Uni : Des plans de prélèvements détectent des problèmes d'adultération et d'allergènes», source article de Joe Whitworth paru le 22 septembre 2023 dans Food Safety News.

Deux plans de prélèvements ont révélé des problèmes de substitution de viande et d'allergènes non déclarés malgré un niveau de conformité globalement élevé.

Les résultats proviennent de prélèvements de surveillance ciblé sur des produits en Angleterre, Pays de Galles et Irlande du Nord pour la Food Standards Agency (FSA).

En 2020, le programme s’est concentré sur les produits et les dangers pour lesquels les renseignements suggéraient que l’impact du COVID-19 sur la chaîne alimentaire mondiale pourrait potentiellement avoir un impact sur la sécurité sanitaire ou l’authenticité.

Il s'agissait de viande hachée, ainsi que de la composition et des espèces de viande transformée, des espèces de poissons et des produits de la pêche, de l’authenticité des épices et des herbes, de l’authenticité du riz basmati et du blé dur, du lait et du gluten non déclarés.

Au total, 1 010 prélèvements ont été analysés par les laboratoires officiels pour vérifier leur authenticité, leur adultération et leur contamination, et 829 étaient conformes.

Problèmes de substitution de viande

Au total, 300 produits carnés hachés et transformés ont été analystés et aucune viande de cheval n'a été détectée. Cependant, 20% contenaient des espèces de viande que le consommateur ne s'attendrait pas à trouver, les produits de viande de bœuf présentant le niveau de contamination le plus faible et les produits caprins, le plus élevé. Quatre échantillons de poissons non conformes ont tous été vendus comme de l'aiglefin mais il s'agissait en réalité de morue.

Une non-conformité d’espèce a été constatée dans 62 prélèvements avec d'autres espèces de viande par rapport à celles détectées sur l'étiquetage. Un échantillon de tarte à la viande bovine non conforme contenait 30% de porc et 70% de bœuf. Sur 10 prélèvements de viande de chèvre, quatre ne contenaient aucun ADN de chèvre et trois autres contenaient des quantités importantes d’autres viandes. Le principal ingrédient de substitution était l'agneau, mais on trouvait également du bœuf et du porc.

Sur 101 produits d'agneau, 31 étaient non conformes. Le bœuf a été détecté huit fois, allant de 2 à 73%, et l'ADN de poulet a été identifié dans sept brochettes, allant de traces à 64%. Un plat préparé à base d'agneau contenait un morceau de ficelle. Dans l'ensemble, 18 des 66 produits à base de porc n'étaient pas conformes, 15 des 35 viandes hachées de porc contenant de l'ADN d'autres viandes à des niveaux allant jusqu'à 50%.

Quatre des 375 prélèvements d'herbes et d'épices comportaient des ingrédients manquants ou remplacés, et 10% ont été jugés non conformes. Sur 50 mélanges d'épices testés pour les aflatoxines, un contenait de l'aflatoxine B1 au-dessus de la limite maximale. Sept échantillons contenaient des corps étrangers tels que du plastique, des pierres et une coquille d'escargot. Un échantillon étiqueté basilic ne contenait que du thym.

Des variétés de riz non basmati ont été détectées dans trois des 40 prélèvements, avec des niveaux d’adultération allant de 9 à 29%. Six des 39 prélèvements de chocolat noir contenaient des protéines de lait.

Un tiers des 102 échantillons achetés via Internet ne répondaient pas aux normes réglementaires, tandis qu'un cinquième des 527 échantillons provenant de petits magasins et moins d'un échantillon sur huit provenant de grands distributeurs n'étaient pas satisfaisants.

Résultats 2021

En 2021, 32 produits alimentaires différents ont été prélevés en Angleterre et au Pays de Galles. Sur 998 prélèvements, 107 ont été jugés non conformes.

Des tests d'allergènes ont été réalisés sur 208 produits, et 28 d'entre eux présentaient la présence d'allergènes non déclarés. Près de la moitié des lait de soja contenaient des protéines de lait et environ un quart des produits de boulangerie contenaient des allergènes non déclarés sur l'étiquetage, dans la plupart des cas il s'agissait de soja.

Au total, 30 laits de soja ont été achetés dans des cafés par une personne qui a informé le serveur qu'elle était allergique aux produits laitiers et aux noix. Des protéines de lait ont été détectées dans 14 prélèvements et dans 11 cas, les niveaux trouvés pourraient présenter un risque pour les personnes allergiques au lait. Des protéines d'arachide ont été détectées dans cinq prélèvements de poudre d'ail avec des niveaux allant de 0,6 à plus de 20 mg/kg.

Sur les 250 épices et produits céréaliers contrôlés pour les mycotoxines, les aflatoxines étaient supérieures aux limites pour un échantillon de piment et deux échantillons de gingembre. L'ochratoxine A a été trouvée dans deux prélèvements de curcuma et trois échantillons de piment.

Sur 30 produits céréaliers prélevés, 16% avaient des colorants non autorisés au Royaume-Uni pour l'alimentation, ils n'étaient donc non conformes. Tous les produits insatisfaisants ont été conditionnés aux États-Unis et importés au Royaume-Uni.

Trois des 20 prélèvements de riz basmati étaient frelatés avec soit des variétés de riz non basmati, soit du riz basmati différent de la variété marquée. D'autres découvertes comprenaient un produit de saumon remplacé par de la truite, de l'origan additionné de feuilles d'olivier et de la viande de chèvre remplacée par de l'agneau.

Un échantillon de vodka contenait du méthanol neuf fois supérieur au niveau autorisé, et un gin londonien contenait plus de cinq fois la quantité autorisée. Une teneur en alcool inférieure à celle déclarée sur l’étiquette a été trouvée dans 15 prélèvements de gin. Dans six prélèvements, le taux d’alcool était supérieur à celui déclaré. Des quantités d’alcool inférieures à celles indiquées sur l’étiquetage ont été trouvées dans trois prélèvements de vodka et des niveaux plus élevés dans deux analyses.

mardi 18 juillet 2023

C'est l'histoire étonnante de rappels répétés de produits de boulangerie pour cause de présence d'allergènes non déclarés

«
Bis repetita non placent, sed perseverare diabolicum», Ils aiment se répéter deux fois, mais c'est diabolique de persévérer

Le 28 juin 2023, le blog vous a informé que plusieurs lots de produits de boulangerie ont été rappelés : il s’agit de pains de mie extra-moelleux nature et complet Netto et sous maque Chabrior (Intermarché) et brioches tranchées Top Budget, Chabrior et Netto.

Notons à ce sujet que l’on ne trouvera aucune trace de ces rappels chez RappelConso. Les liens cités proviennent de la revue 60 millions de consommateurs.

Le 4 juillet 2023, soit six jours après, la France a notifié au RASFF de l’UE la présence de sulfites non déclarés dans de la brioche et du pain de mie de France.

Le 4 juillet 2023, l’AFSCA de Belgique signale un «Avertissement de Fournil du Val de Loire».

- Produit : Pain brioché et toasté de la marque Chabrior.
- Allergène ou substance provoquant une intolérance non mentionnée sur l'étiquette : sulfite.

Deux avertissements n’avaient donc pas suffi et voici qu’on apprend le 17 juillet 2023 que la marque Chabrior et les marques distributeurs Netto et Top budget ont droit à … 18 avis de rappels de produits de boulangerie sur le site RappelConso, toujours pour la même cause, substances allergisantes non déclarées !!!


- Pain de mie extra moelleux complet de marque Netto 500g
Brioches aux pépites de chocolat de marque Chabrior
Brioches aux pépites de chocolat au lait de marque Chabrior
Pain de mie extra moelleux nature de marque Netto 500g
8 Croissants de marque Chabrior
Pain de mie extra moelleux complet de marque Chabrior 500g
Pains au chocolat de marque Top Budget x15
Croissant de marque Top Budget x20
Brioche tranchée de marque Top Budget 750g
12 Briochettes de marque Chabrior
10 Pains au chocolat de marque Chabrior
Brioche tranchée de marque Chabrior 500g / 700g / 1500g
Pain de mie extra moelleux nature de marque Chabrior 500G / 750G
10 Pains au chocolat de marque Netto
Brioche tranchée de marque Netto 500g
12 Briochettes Rondes de marque Netto
Briochettes Pépites chocolat de marque Netto
10 Croissants de marque Netto

Cerise sur le gâteau, voici que l’AFSCA de Belgique informe le 17 juillet 2023 d’un avertissement de Fournil du Val de Loire :

- Produits : Brioche et pains de mie de la marque Chabrior
-Allergène ou substance provoquant une intolérance non mentionné sur les étiquettes : sulfites.

Pour l’instant, pas encore de notification au RASFF de l’UE ...

NB : Photo d'un exemple d'un produit rappelé.

Complément

Un nouveau étonnant rappel de poulet le 17 juillet 2023, dont la DLC est du 7 juillet, pour cause de présence de Listeria monocytogenes. La terrible série (1 et 2) continue jusqu'à quand ...

jeudi 9 février 2023

Déjà huit rappels en deux mois de sucre de coco bio pour cause de présence d'allergènes non déclarés

Huit
rappels ont eu lieu pour cause de présence (possible) de sulfites pouvant entraîner un risque allergène, en voici une liste non exhaustive. Le produit concerné est du sucre de coco bio ...

- le 9 décembre 2022, sucre de coco bio de marque JUSTE BIO
- le 9 décembre 2022, Le sucre de coco la douceur des tropiques biologique / sève de fleur de cocotier cristallisée non raffinée de marque BIONLY
- le 9 décembre 2022, sève de fleur de cocotier cristallisée non raffinée dit «Sucre de coco» biologique de marque ibo!
- le 16 janvier 2023, sucre de coco bio de marque JUSTE BIO
- le 2 février 2023, sucre de coco de marque BIOSAGESSE
- le 2 février 2023, sucre en poudre complet issu de fleurs de coco bio de marque Autour du Riz
- le 9 février 2023, sucre de fleur de coco 500g de marque LA VIE CLAIRE
- le 9 février 2023, sucre de coco vrac de marque LA VIE CLAIRE

On peut sans doute se demander pourquoi cela dure depuis deux mois, et que font nos autorités chargées de la sécurité des aliments pour faire cesser ces rappels ?

Complément
Encore un rappel de sucre de fleur de coco le 9 mars 2023 pour cause de présence de sultites non déclarés sur l'étiquetage.

Mise à jour du 27 mars 2023
Rassurez-vous ou pas, les rappels continuent le 24 mars avec deux nouveaux rappels (1 et 2) !  Mais que fait la police ?

jeudi 5 janvier 2023

Les allergènes dominent les rappels de produits alimentaires au Royaume-Uni, selon une étude

Si Listeria domine haut la main la cause principale des rappels de produits alimentaires en France en 2022, «Les allergènes dominent les rappels de produits alimentaires au Royaume-Uni, selon une étude», source article de Joe Whitworth paru le 5 janvier 2023 dans Food Safety News.

Plus de la moitié des rappels de produits alimentaires au Royaume-Uni sur une période de 5 ans étaient dus à des allergènes, selon une étude récemment publiée.

Les rappels liés aux allergènes ont augmenté chaque année jusqu'en 2019, culminant à 118 rappels vant de diminuer respectivement avec 82 et 84 en 2020 et 2021. La réduction était potentielle en raison des impacts directs et indirects de la pandémie de COVID et de l'amélioration de l'étiquetage, ont dit des chercheurs.

Sur 1 036 rappels au Royaume-Uni de 2016 à 2021, publiés par la Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS), 597 étaient liés à des allergènes.

La réglementation européenne identifie 14 allergènes : céleri, céréales contenant du gluten, crustacés, œufs, poisson, lupin, lait, mollusques, moutarde, fruits à coque, cacahuètes, sésame, soja, sulfites ou anhydride sulfureux. Aux États-Unis, le sésame est devenu le neuvième aliment à être déclaré allergène en janvier 2023.

Les données montrent plus de 7 700 admissions à l'hôpital avec un diagnostic principal de réactions allergiques alimentaires au Royaume-Uni en 2019-2020 et 10 décès liés aux allergies alimentaires surviennent chaque année.

Type d'allergène et raison du rappel
Plus d'un quart des rappels concernaient au moins deux groupes d'aliments allergéniques dans un même événement. Ainsi, alors qu'il y a eu 597 rappels, 969 allergènes ont été mentionnés, a constaté l'étude publiée dans la revue Food Control, Food allergen recalls in the United Kingdom: A critical analysis of reported recalls from 2016 to 2021.

Les produits alimentaires contenant du lait étaient le premier groupe d'aliments allergéniques rappelés et représentaient 244 des 969 déclarations. Viennent ensuite les céréales contenant du gluten, les fruits à coque, le soja, les œufs et la moutarde.

Pour les 597 rappels, six raisons ont été identifiées. L'omission des allergènes prioritaires sur l'étiquetage était la principale. Cela a été suivi par une contamination croisée et des produits dans un mauvais emballage.

Les trois raisons les plus basses derrière les rappels étaient le manque d'intérêt sur les allergènes prioritaires, les produits non étiquetés et les articles contenant des allergènes alors ils ont été déclarés exempts. Cependant, la cause profonde des rappels liés aux allergènes a tendance à être sous-déclarée, selon l'étude.

De 2016 à 2021, 316 fabricants ou entreprises ont émis 597 rappels pour 1 213 produits. Plus de 50 entreprises ont rappelé au moins six produits.

Les huit entreprises avec la fréquence la plus élevée de rappels d'aliments étaient les distributeurs, Lidl, Waitrose, Tesco, Sainsbury's, Asda, Co-Op, Morrisons et Booths. Lidl a émis 25 avis de rappel en raison d'informations sur les allergènes et la liste des ingrédients n'étant pas étiquetée en anglais. Les huit distributeurs ont fait l'objet de rappels en raison d'une contamination croisée ou en raison de la présence d'allergènes indésirables.

Au total, 29 rappels sur 480 avaient dépassé leur DLC ou leur DLUO péremption au moment du rappel. Quatorze produits avaient des DLC qui étaient microbiologiquement dangereuses pour être consommées une fois cette date dépassée.

Les céréales et les produits de boulangerie représentaient près d'un tiers de tous les rappels avec des dates d'expiration, suivis des articles prêts à cuisiner et des confiseries sucrées.

Les fabricants et les distributeurs doivent se concentrer sur la gestion de l'étiquetage des allergènes à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement pour réduire les rappels en reconnaissant les erreurs avant la distribution aux distributeurs, en particulier les rappels d'allergènes prioritaires omis sur l'étiquetage, mal conditionnés, le manque d’intérêt sur les allergènes prioritaires, et l'absence d'étiquetage en anglais, ont dit les chercheurs.

Impact de l'hypersensibilité alimentaire

Commentaire
En France, on aimerait bien avoir aussi peu de rappels qu’au Royaume-Uni : 1 036 rappels au Royaume-Uni de 2016 à 2021. Pour mémoire, en France, il y a eu respectivement plus de 2400 et 4 625 rappels en 2022 et 2021.

mercredi 21 décembre 2022

Vin et étiquetage : allergènes, message sanitaire et plus encore ...

La DGCCRF s’est intéressée à «l’étiquetage des vins : savoir lire les étiquettes», Pour la fête de Noël, cela peut être utile ...

Les mentions figurant sur l’étiquette répondent à plusieurs objectifs : donner aux consommateurs des critères de choix, leur fournir une information loyale favorisant une concurrence équitable, protéger leur santé et établir la traçabilité des produits. Lisez les étiquettes !

Le blog a extrait ci-après les mentions sur les allergènes et le message sanitaire.

Allergènes
Pour les vins, la mention des allergènes est une mention obligatoire sur l’étiquetage dès lors que des substances allergènes (sulfites, œufs et produits à base d’œufs, lait et produits à base de lait) sont détectables.
La présence d’allergènes est obligatoirement mentionnée sur l’étiquette via l’expression «contient» suivie du nom de l’allergène (ce terme doit être mis en exergue, par exemple en gras ou via une police de caractère différente) :
- pour les sulfites : ils doivent être indiqués au-delà de 10 mg/litre exprimés en SO2, via les termes «sulfites» ou «anhydride sulfureux». La France a admis l’utilisation de la mention anglaise «contains sulphites», facilement compréhensible par le consommateur français ;
- pour l’œuf et les produits à base d’œuf, via les termes «œuf», «protéine de l’œuf», «produit de l’œuf», «lysozyme de l’œuf» ou «albumine de l’œuf» ;
- pour le lait et les produits à base de lait, via les termes «lait», «produit du lait», «caséine du lait» ou «protéine du lait».

Tiens l'anglais est désormais autorisé ...

Message sanitaire
Les boissons alcoolisées (plus de 1,2% vol.) commercialisées sur le territoire français doivent porter sur leur conditionnement un message sanitaire destiné aux femmes enceintes préconisant la non-consommation d’alcool.
Il peut s’agir d’un pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré ou d’un message rédigé ainsi «la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant».

L’article de la DGCCRF n’entre pas dans le sujet du vin issu de l’agriculture biodynamique, qui concerne le plus souvent des vins achétés par quelques bobos parisiens. Le blog vous avait proposé récemment un article sur le sujet avec Biodynamie : «l’influence» de l’anthroposophie.

Pour information, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Mivuldes) a publié récemment son rapport annuel. Elle revient sur le sujet de l’anthroposophie «doctrine spirituelle et philosophique» développée dans les années 1920 par l’Autrichien Rudolf Steiner. Lire aussi L'ésotérisme n'a pas sa place en agriculture !

Enfin, le tweet de la DGCCRF, ci-dessous, annonçant la parution de l’article sur le vin et étiquetage semble faire la part belle au bio …

samedi 10 décembre 2022

C'est une histoire d'allergènes au restaurant ...

Voici une histoire qui aurait été impossible en France, une inspection concernant la composition d’un produit potentiellement dangereux en raison de la présence d’allergènes non déclarés. En général, chez nous, l’inspecteur s’attache à observer si la liste des allergènes est bien présente, soit sur le menu, soit sur un affichage pour le client consommateur, et cela ne va pas plus loin? Et pourtant, dans cette affaire, on va aussi s’apercevoir qu’à partir d’un problème, la présence d’allergènes, d’autres soucis vont survenir ...

«Le propriétaire d’un restaurant condamné pour avoir vendu un curry dangereux», source North Yorkshire County Council du 9 décembre 2022.

Le propriétaire d’un restaurant du North Yorkshire a été condamné à une amende pour avoir vendu un curry qui aurait pu provoquer une réaction potentiellement mortelle s'il avait été consommé par une personne allergique.

Le curry était décrit comme sans arachide alors qu'en fait, il était fabriqué à partir d'un mélange de fruits à coques contenant de l’arachide.

Raj Uddin Qureshi a comparu devant le tribunal de première instance de York le vendredi 9 décembre, à la suite d'un achat test dans son restaurant par l'un de nos agents des normes commerciales.

L'officier s'est rendu à l'improviste au restaurant Taj Mahal, Trinity Church Square de Richmond, le 6 janvier de cette année pour commander un curry de poulet tikka masala sans arachides «sans fruit à coque, sans arachide» à la suite d'une plainte d'un client. La nourriture a été analysée et la protéine d'arachide a été détectée. L'analyse a révélé que le plat aurait provoqué une réaction allergique chez une personne allergique aux arachides.

Trading Standards a découvert que le restaurant utilisait un mélange de noix contenant des cacahuètes. Une enquête ultérieure a révélé que Qureshi n'avait pas fourni de formation à son personnel concernant les allergènes et n'avait aucun système d'enregistrement des informations sur les allergènes pour les aliments vendus par l'entreprise.

Qureshi a plaidé coupable aux infractions de vente d'aliments ne contenant pas la substance demandée par l'acheteur et de mise sur le marché d'aliments dangereux et préjudiciables à la santé d'une personne allergique aux arachides. Il a également plaidé coupable sur la pratique déloyale consistant à utiliser un menu qui affirmait à tort que le restaurant était noté «5, très bon» en hygiène alimentaire alors qu'aucune note en hygiène n'avait été attribuée. À la suite de la visite de Trading Standards, le restaurant a fait l'objet d'une inspection d'hygiène alimentaire par les agents de santé environnementale du Richmondshire District Council et a reçu une note d'hygiène alimentaire de «1, amélioration majeure requise».

Qureshi a été condamné à une amende de 500 £ (581,10 euros) pour chacune des deux infractions à la sécurité des aliments liées à la vente du curry, à 500 £ pour chacune des deux infractions liées à la fausse note en hygiène alimentaire, et a été condamné à payer une suramende compensatoire de 50 £ (58,11 euros)et des frais de poursuite de £ 500 – un total de 2 550 £ (2 906 euros).

Un membre dirigeant de Trading Standards, Clerc Derek Bastiman, a déclaré: «Le préjudice potentiel qui aurait pu se produire si cet aliment avait été commandé et consommé par une personne allergique aux arachides est très réel. Il y a eu des décès dus à des allergènes alimentaires non déclarés. Il est essentiel que les entreprises alimentaires assument la responsabilité de se conformer à leurs responsabilités légales pour garantir que les consommateurs soient protégés et peuvent se fier aux descriptions et aux allégations qui leur sont données. J'appelle toutes les entreprises à revoir leurs pratiques concernant les allergènes alimentaires. Il n'est pas acceptable de mettre des vies en danger.»

NB : Merci à Joe Whitworth de m'avoir signalé cette information.

lundi 4 juillet 2022

Un rappel de chips pas banal en Autralie

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé l’information. 
En Australie, des chips sont rappelées pour cause de présence d’allergènes non mentionnés sur l'étiquetage.Bana rappel me direz-vous, mais les tranches de concombre sur le sachet de chips sont là uniquement pour dire que ces chips ont un arôme concombre ! 
Cette entreprise prend vraiment les consommateurs pour des c...
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 19 mai 2022

Doses de référence pour les allergènes, selon un avis du Comité scientifique de l'AFSCA

«Doses de référence pour les allergènes (mise à jour de l’avis SciCom 24-2017)», source Comité scientifique de l’AFSCA, 30 pages.

Résumé

Contexte et termes de référence
En l'absence de seuils de notification ou de doses de référence légales pour les allergènes alimentaires, le Comité scientifique a été sollicité en 2017 pour donner son avis sur les doses de référence à utiliser dans le cadre du contrôle de l'étiquetage des allergènes. Depuis lors, des données cliniques supplémentaires et de nouvelles informations sont devenues disponibles. En conséquence, le Comité scientifique a décidé, de sa propre initiative, de mettre à jour les doses de référence qu'il a proposé pour les allergènes en 2017. Il s'agit des doses de référence pour les allergènes des crustacés, des œufs, du poisson, des arachides, du soja, du lait, du céleri, de la moutarde, des graines de sésame, du lupin, des mollusques et de certains fruits à coque, listés dans le règlement (UE) n°1169/2011.

Méthode
L’avis se fonde sur des données issues de la littérature scientifique et sur les opinions d’experts.

Conclusions et Recommandations
Le Comité scientifique recommande d'appliquer les doses de référence (RDs) recommandées par la FAO/WHO. Les RDs ont été déterminées par un groupe consultatif FAO/WHO d'experts pour huit allergènes considérés comme prioritaires d'un point de vue mondial. Il s'agit des céréales contenant du gluten (par ex. le blé, le seigle, l'orge et les espèces apparentées), des crustacés, des œufs, du poisson, du lait, des arachides, du sésame et de certains fruits à coque (amandes, noix de cajou, noisettes, pécan, pistache et noix de Grenoble). Pour les autres allergènes dont l'étiquetage est obligatoire en vertu du Règlement (UE) n°1169/2011, le Comité suit la même approche que le groupe consultatif FAO/WHO pour établir une RD, à savoir :
(1) la sélection de la dose déclenchante moyenne la plus faible qui provoque théoriquement une réaction chez 5% de la population allergique ou la valeur ED05,
(2) l’arrondi de la valeur ED05 à un chiffre significatif, et
(3) le regroupement des valeurs ED05 en une seule RD pour les aliments dont les valeurs ED05 sont très proches, avec si nécessaire un nouvel arrondi vers le bas.

Les doses de référence suivantes sont proposées par le Comité scientifique pour l’évaluation du risque :
Afin d’évaluer le risque de la présence d’un allergène dans un produit alimentaire pour une personne sensible, la valeur obtenue en multipliant la concentration détectée d’allergène par la taille de la portion est dans la pratique généralement comparée à la dose de référence. En ce qui concerne les céréales contenant du gluten, il est noté qu'il faut faire la distinction entre l'allergie aux céréales et l'intolérance au gluten. Conformément au Règlement d'exécution (UE) n°828/2014, les mentions «sans gluten» et «très faible teneur en gluten» peuvent être apposées sur des produits dont les teneurs maximales en gluten sont respectivement de 20 mg/kg et 100 mg/kg. Toutefois, le Règlement (UE) n°1169/2011 impose toujours l'étiquetage des céréales contenant du gluten lorsqu'elles sont utilisées comme ingrédient du produit. Afin de protéger les consommateurs allergiques à ces céréales, le Comité propose d'appliquer la dose de référence pour l'évaluation des risques.

Les informations fournies dans le présent avis s’inscrivent dans le cadre de la maîtrise du risque susceptible de se poser suite à la présence d'allergènes dans les denrées alimentaires. Indépendamment du contrôle de la présence potentielle d’allergènes non spécifiés sur l’étiquette, les RDs proposées ne concernent en principe pas les allergènes qui ont été ajoutés à titre d'ingrédients dans des produits alimentaires, vu que ces allergènes font partie de la recette du produit et que la législation impose leur indication sur les étiquettes. Les RDs proposées ne doivent pas être utilisées comme base pour affirmer qu’un produit est «exempt» d’un allergène spécifique. En outre, un système proactif de gestion des allergènes devrait réduire au minimum l’utilisation de l’étiquetage de précaution en cas de présence sporadique potentielle d’un allergène via contamination croisée. L’utilisation d’un tel étiquetage devrait toujours être liée à un risque réel basé sur le processus de fabrication appliqué et décrit dans le contexte du système HACCP ou ‘Hazard Analysis and Critical Control Points’.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !