Affichage des articles dont le libellé est Santé publique de France. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Santé publique de France. Afficher tous les articles

mardi 5 avril 2022

Confirmation de 21 cas de salmonellose liés à des produits de chez Ferrero, selon nos autorités sanitaires

Suite au «Retrait-rappel de produits de la marque Kinder (Kinder surprise, Kinder surprise Maxi, Schoko-Bons et Kinder Mini Eggs) en raison d’une suspicion d’infection à Salmonella Typhimurium» par Ferrero, voici des extraits du communiqué de ministère de la santé du 5 avril. A noter que le même communiqué de Santé publique France est daté du 4 avril 2022.

Ces rappels font suite à une épidémie de salmonelloses dans plusieurs pays européens. Les autorités sanitaires françaises ont ainsi été informées par le Centre national de référence des salmonelles de l’Institut Pasteur de la survenue en France de 21 cas de salmonellose répartis sur l’ensemble du territoire. Huit d’entre eux ont été hospitalisés et sont tous rentrés à domicile. L’âge médian des cas est de 4 ans.

En France, les investigations menées par Santé Publique France ont mis en évidence la consommation de certains produits de marque Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel dans les jours précédant l’apparition des symptômes chez les 15 malades qui ont pu être interrogés à cette heure. Ces produits sont tous fabriqués dans une même usine à Arlon, en Belgique.

Ces cas de salmonellose ont la même souche génétique que la souche responsable d’une épidémie au Royaume-Uni et en Irlande, associée à la consommation de certains produits Kinder faisant l’objet de ce retrait-rappel.

Il est demandé aux personnes détenant ces produits de ne pas les consommer et de les jeter immédiatement.

Munis d’une photo de l’emballage avec les références du produit (Date Limite de Consommation, numéro de code barre), les consommateurs peuvent appeler le numéro de téléphone mis à disposition par l’entreprise pour obtenir un remboursement (0800 65 36 53) ou la contacter à l’adresse suivante: contact.fr@ferrero.com

Les toxi-infections alimentaires causées par les salmonelles se traduisent par des troubles gastro-intestinaux souvent accompagnés de fièvre dans les quarante-huit heures qui suivent la consommation des produits contaminés. Ces symptômes peuvent être aggravés chez les jeunes enfants, les sujets immunodéprimés, les femmes enceinte et les personnes âgées.

Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient ces symptômes, sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation.

Par ailleurs, afin de limiter la transmission de personne à personne (en particulier au sein des foyers avec de jeunes enfants), il est recommandé de bien se laver les mains avec eau et savon après être allé aux toilettes, après avoir changé son enfant, et avant de faire la cuisine.

 Complément avec ce tweet de l'ECDC. 

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

vendredi 1 avril 2022

Causes et conditions extérieures des maladies et de la santé

Chaire de santé publique au Collège de France – Leçon inaugurale de Rémy Slama.

Pour la 3e fois, Santé publique France apporte son soutien à la chaire de santé publique du Collège de France. Rémy Slama, épidémiologiste environnemental, délivrera un enseignement sur les «Causes et conditions extérieures des maladies et de la santé». Sa leçon inaugurale sera prononcée le 31 mars 2022.

«La recherche en santé environnementale s’intéresse aux causes plus lointaines [des] maladies, les causes des causes de décès, en quelque sorte. Elles prennent la forme de facteurs physiques, chimiques, comportementaux, sociaux et, encore à ce jour, infectieux, bien que ces derniers ne représentent plus la contribution principale. Tout cela forme l’exposome, une notion à laquelle réfléchissent les scientifiques depuis une quinzaine d’années. Il désigne l’ensemble des expositions environnementales que l’on subit depuis la conception jusqu’à la fin de la vie.» Rémy Slama.

Mise à jour du 25 mai 2022On lira cet article de Santé publique de France, Chaire de santé publique : un cours sur l’exposome dans l’enseignement de Rémy Slama.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 22 mars 2022

Rappel des recommandations ou nouvelles recommandations pour prévenir les SHU ?

Vous allez voir comment les recommandations dans la prévention du syndrome hémolytique et urémique (SHU) sont devenues subrepticement quelque peu différentes ...

Cela vous a peut-être échappé, mais entre les recommandations dans la prévention du SHU en France, il y a des différences et/ou des compléments entre le texte initial (collonne de gauche) proposé dans «Une prévention du SHU basée sur l’hygiène et l’éviction de certains aliments à risque», mis à jour le 12 mars 2022, et ce que Santé publique de France appelle le 18 mars 2022, «Rappel des recommandations pour prévenir les SHU» (colonne de droite).

Pour ma part, il ne s’agit donc pas d’un rappel de recommandations, mais bien de nouvelles de recommandations (surlignées), à vous de voir ...

  • Cuire à cœur la viande, surtout la viande de bœuf hachée ;
  • Ne pas faire consommer par les jeunes enfants du lait cru et des fromages à base de lait cru à pâte molle (camembert, reblochon, saint nectaire, etc.) ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.) ou les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • Laver soigneusement les légumes, fruits et herbes aromatiques, en particulier ceux consommés crus ;
  • Bien séparer les aliments crus des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • Consommer rapidement les restes alimentaires et les plats cuisinés en les réchauffant suffisamment ;
  • Nettoyer méticuleusement les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail ;
  • Se laver systématiquement les mains avant de préparer les repas et en sortant des toilettes ;
  • Ne pas se baigner dans des lieux de baignades publics en cas de gastro-entérite ;
  • Ne pas participer à la préparation des repas en cas de gastro-entérite ;
  • Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • Éviter le contact des très jeunes enfants avec les ruminants (vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc.), et leur environnement.
  • le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées à cœur);
  • le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
  • les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant. ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains doit être systématique.
Il y aurait également des commentaires à faire. Ainsi, comme le rapporte l'Anses«Une température à cœur de 70°C pendant 2 minutes doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.» Le recours à un thermomètre alimentaire serait un vrai plus ét éviterait les notions de couleurs de la cuisson des steaks. La couleur est un indicateur trompeur.
Pour le reste, ce qui est mentionné dans la collone de droite est conforme à ce qu'on trouve dans les recomamndations des principaux pays.

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

samedi 12 mars 2022

France: Un deuxième enfant décéde dans le cadre de l'épidémie liée aux E. coli producteurs de shigatoxines

«Bactérie E. coli : Un deuxième enfant décède depuis février», source 20 minutes.fr du 12 mars 2022. Le blog avait proposé un article 1er mars 2022 ici.

Le communiqué de Santé publique de France du 12 mars est intitulé, Point sur les investigations en cours concernant des cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant. Rappel des recommandations de prévention des risques alimentaires.

Point de situation et investigations en cours
Au 11 mars 2022, 26 cas de SHU ou infection grave, liés à des bactéries E. coli présentant des caractéristiques similaires, ont été identifiés. Ces cas sont survenus dans 9 régions de France métropolitaine : Nouvelle Aquitaine (6 cas), Hauts-de-France (5 cas), Ile-de-France (4 cas), Pays de la Loire (4 cas), Bretagne (3 cas), Bourgogne-Franche-Comté (1 cas), Grand Est (1 cas), Provence-Alpes-Côte-D’azur (1 cas) et Auvergne-Rhône-Alpes (1 cas). Les enfants malades, âgés de 1 à 15 ans avec un âge médian de 8 ans, ont présenté des symptômes entre le 18/01/2022 et le 23/02/2022. Deux enfants sont décédés. Par ailleurs, 22 cas supplémentaires sont en cours d’investigation.

Santé publique France, en lien avec le CNR, la Direction générale de l’Alimentation, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes, et en coordination avec la Direction générale de la Santé, poursuivent les investigations sur l’ensemble des cas de SHU pédiatriques signalés depuis le 1er janvier 2022 sur le territoire national afin d’identifier une éventuelle source de contamination commune et de mettre en place les mesures appropriées (par exemple retrait-rappels de produits incriminés).

A ce stade, l’investigation épidémiologique n’a pas permis d’incriminer une source de contamination particulière Aussi les autorités sanitaires renouvellent les recommandations générales de prévention des risques alimentaires, notamment chez les enfants de moins de 16 ans.

Recommandations pour prévenir du SHU
Les E. coli responsables du SHU sont présentes dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vaches, veaux, chèvres, moutons, daims, etc.) et sont éliminées par les excréments qui peuvent alors contaminer l’environnement (eaux, fumiers, sols) et les aliments. Ces bactéries supportent bien le froid (survie dans un réfrigérateur ou congélateur), mais sont détruites par la cuisson.

La transmission de la bactérie peut être évitée par des gestes simples, en particulier chez les enfants de moins de 16 ans et les personnes âgées :
  • le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
  • les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur (et non pas rosées à cœur);
  • le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
  • les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
  • les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
  • les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
  • les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
  • les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec des aliments crus), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés ;
  • les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
  • enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains doit être systématique.

Complément. La liste des recommandations est presque exhaustives, manquent les germes et les graines germées crus. Au niveau de la cuison à coeur de la viande hachée ou steak haché ou encore hamburger, une cuisson à coeur à l’aide d’un thememomètre alimentaire semble être très utile. En effet, selon l’Anses, «Une température à cœur de 70°C pendant 2 minutes doit être atteinte lors de la cuisson des steaks hachés de bœuf.»

Mise à jour du 15 mars 2022Un communiqué du Luxembourg du 14 mars 2022 sur l’«Augmentation en France des cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dûs à une infection à E. coli. Recommandations pour prévenir du SHU»
En France, une augmentation des signalements de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d’infection grave à la bactérie Escherichia coli est constatée depuis début février 2022. 

Complément du 15 mars 2022. Tweet de Joe Whitworth «Les autorités françaises ont vraiment besoin de trouver la ou les sources des cas à E. coli. Ce n’est pas bon avec 2 enfants décédés mais cela pourrait empirer.», à propos de son article paru dans Food Safety News,

Complément du 21 mars 2022Douze régions concernées par 58 cas
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog. 

mardi 1 mars 2022

"On peut garder la forme quand on télétravaille", tout en parlant Français, n'est-ce pas Santé publique de France ?

Je ne suis pas spécialement obsédé par l'usage de la langue française mais, il faut le dire, et même donner raison à l'Académie Française, qui, à juste tire la sonnette d'alarme sur l'usage du franglais.
Ainsi dans les 10 astuces anti-sédentarité proposé par Santé publique de France, en #9, qui signifie en bon français, numéro 9, voici ce qu'on nous dit,
Certains mails à vos collègues peuvent être remplacés par un call.
Préférez,
Certains courriels à vos collègues peuvent être remplacés par un appel téléphonique.
On peut garder la bonne forme, tout en parlant Français, non ?

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog. 

France: Un enfant décédé, d'autres enfants malades à cause de E. coli producteurs de shigatoxines

«France: Un enfant décédé, d'autres enfants malades à cause de E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 1er mars 2022 dans Food Safety News.

Les autorités françaises enquêtent sur un décès et un certain nombre de cas d'une complication potentiellement mortelle de l'infection à E. coli.

Santé publique France et un laboratoire associé au Centre national de référence de E. coli, Shigella et Salmonella de l'Institut Pasteur enquêtent sur une augmentation de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et des infections graves à E. coli signalées depuis début février. Le SHU est un type d'insuffisance rénale qui peut entraîner de graves problèmes de santé et la mort tout au long de la vie.

Treize cas de SHU apparemment apparentés sont survenus dans cinq régions de France. Aucune information n'a encore été révélée sur les types de E. coli impliqués. La Nouvelle-Aquitaine compte cinq cas, il y en a trois cas chacun dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France et un chacun en Bretagne et les Pays de la Loire.

Les enfants malades, âgés de 1 à 15 ans avec un âge médian de 8 ans, sont tombés malades entre le 18 janvier et le 11 février. Un nourrisson est décédé. La source de l'infection n'a pas été identifiée et les autorités n'ont pas exclu que des aliments contaminés, un contact avec des animaux ou une transmission de personne à personne jouent un rôle.

Recherche de l’origine et des infections associées
Santé publique France, la Direction générale de l'Alimentation (DGAL), la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la Santé analysent également 31 cas de SHU pédiatrique déclarés en 2022 pour voir s'il existe une lien entre eux.

Le travail épidémiologique comprend des enquêtes auprès des parents sur les risques d'exposition de leurs enfants, tels que les aliments consommés.

Des analyses microbiologiques sont en cours pour identifier la souche bactérienne qui a infecté chaque enfant afin de déterminer s'ils ont des caractéristiques similaires et peuvent provenir de la même source.

En France, la surveillance des STEC est basée sur le SHU chez les enfants de moins de 15 ans, donc ne détecte que les cas les plus graves.

Il y a eu 167 cas de SHU dans le pays en 2020 contre 168 en 2019, selon les données publiées par Santé publique France.

Sur le syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France, on lira ce document de Santé publique de France sur la maladie.

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

mardi 21 décembre 2021

Miracle de Noël: Les données 2020 des toxi-infections alimentaires collectives en France sont déjà disponibles !

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

On les attendait as usal pour mars ou avril 2021, mais c’est un effet de Noël, voici que nous avons désormais accès aux données des «Toxi-infections alimentaires collectives en France : les chiffres 2020».

La petite histoire retiendra que nous avons eu la même année les données 2019 et donc désormais celles de 2020. Incroyable, du jamais vu, merci au miracle de Noël !

Santé publique France publie les données annuelles de surveillance des toxi-infections alimentaires collectives qui montrent une nette diminution de 43% de Tiac déclarées en 2020 par rapport à 2019, très certainement du fait de la pandémie de COVID-19 et des mesures de distanciation sociale mises en place.

Une forte diminution entre 2019 et 2020, très probablement en raison de la pandémie de COVID-19
Forte diminution de 43% du nombre de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) notifiées par rapport à 2019, très certainement du fait de la pandémie de COVID-19 et des mesures de distanciation sociale mises en place (confinements, fermeture des lieux de restauration commerciale et collective, télétravail…).

1 010 TIAC déclarées en France en 2020 (versus 1 783 en 2019, affectant ainsi 6 814 personnes (versus 15 641 personnes en 2019. Parmi elles, 396 (6%) se sont présentées à l’hôpital (hospitalisation ou passage aux urgences), versus 609 en 2019 et 9 (0,13%) sont décédées (versus 12 en 2019).

Très forte diminution de 61% du nombre de TIAC déclarés en restauration d’entreprise. Cette diminution est de 49% pour la restauration commerciale, de 46% pour la restauration en milieu scolaire, de 35% pour les repas familiaux et de 26% pour la restauration en institut médico-social (IMS).

Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (36% en 2019). 

Les autres agents pathogènes les plus couramment suspectés étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus (74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspect).

Le bilan complet des données 2020 est ici.

Lieux de survenue des TIAC déclarées en 2020
La part des TIAC faisant suite à des repas familiaux a augmenté, passant de 31,9% en 2019 à 36,6% en 2020, et celle des TIAC déclarées suite à des repas dans des restaurants commerciaux a diminué, passant de 40,8% à 36,5%. La part des TIAC dans les IMS a augmenté, passant de 8,4% à 10,9%. La part des TIAC dans les autres lieux collectifs (entreprise, milieu scolaire, autres collectivités) a diminué, passant de 18,3% à 15,0%.

Parmi les IMS figurent les établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ou EHPAD. Bien triste de constater que malheureusement, les TIAC ont augmenté dans ce secteur. Il n‘y avait donc pas que la pandémie de la COVID. A noter que «9 décès ont été notifiés suite à des TIAC dont 8 chez des résidents dans 7 EHPAD».

Aliments suspectés, TIAC déclarées en 2020
Pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent pathogène a été confirmé ou suspecté (43% également en 2019), les aliments suspectés étaient multiples, composés de divers ingrédients ou étaient des plats cuisinés (exemples : salades composées, pizzas, sandwichs, buffet…) ne permettant pas de suspecter une catégorie d’aliments particulière. La consommation d’œufs et de produits à base d’œufs a été suspectée être à l’origine de 11% des TIAC, suivie par les volailles (10%), la viande (8%), les poissons (8%), les coquillages (6%), les produits laitiers (4%), les produits de charcuterie (3%), et les crustacés (1%). Aucun aliment n’a pu être suspecté pour 4% des TIAC.

Pour 48% des TIAC confirmées ou suspectées à Salmonella, la consommation d’œufs ou de produits à base d’œufs a été suspectée comme source d’infection (30% en 2019). Les produits de charcuterie, les viandes et les fromages et produits laitiers ont été suspectés pour respectivement 8%, 8% et 6% des TIAC à Salmonella (14%, 7% et 5% en 2019).

Les TIAC à Clostridium perfringens, à Bacillus cereus ou à Staphylococcus aureus ont été majoritairement associées à la consommation de plats composés ou plats cuisinés (72%, 62% et 59% respectivement). Enfin, la consommation de coquillages était suspectée être à l’origine de 57% des TIAC virales.

A retenir
Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.

Mise à jour du 23 décembre 2021. On lira ce document de l'Anses, 10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires.

Mise à jour du 4 janvier 2021 . Un article de Joe Whitworth dans Food Safety News fait le point sur les données 2020 des TIAC en France avec ce titre, Large drop but France still records more than 1,000 outbreaks in 2020 (Forte baisse mais la France enregistre toujours plus de 1 000 foyers de TIAC en 2020).

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

mardi 16 novembre 2021

Mise à jour de la fiche relative à l'histamine par l'Anses

Cela entre dans le cadre de la mise à disposition par l’Anses de fiches de description des dangers biologiques transmissibles par les aliments.

La maladie humaine d’origine alimentaire, dite intoxication histaminique, est causée par l’ingestion d’histamine préformée dans l’aliment par des microorganismes. Lorsque l’intoxication alimentaire survient après la consommation de scombridés (comme les thons, maquereaux et bonites) on parle de scombrotoxisme. 

Parmi les nouveautés, on trouve :

Recommandations aux opérateurs
Produits de la pêche: L’histamine est une molécule thermostable qui peut donc persister dans les conserves. Le seul moyen de prévention consiste à limiter à la fois la contamination et la prolifération microbienne par la mise en œuvre des bonnes pratiques d’hygiène: éviscération et refroidissement (<2°C) rapides, respect de la chaîne du froid. Ceci est particulièrement important dans le cas du thon qui est surtout pêché dans les mers chaudes.
Produits laitiers: La prévention fait également appel au respect des mesures d’hygiène, au contrôle de la qualité microbiologique des laits destinés à la production fromagère, à la sélection des souches ensemencées ne possédant pas d’activité histidine décarboxylase et au maintien de la chaîne du froid des produits finis.
Recommandations aux consommateurs
Respect des bonnes pratiques d’hygiène et maintien de la chaîne du froid.

Cette mise à jour est utile, mais je ne suis pas certain que ces bonnes mesures et pratiques soient très utiles pour faire évoluer à la baisse les TIAC à histamine.

En effet, selon les données de Santé publique de France de la surveillance des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC). données de la déclaration obligatoire, 2019. Point de mars 2021, les TIAC à histamine sont relativement stables sur la période : entre 30 et 60 TIAC déclarées chaque année depuis 2006.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Enfin, signalons que selon RappelConso, depuis le 1er avril 2021, il y a eu 13 rappels de poissons pour cause de présence d'histamine en France ...

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... 

dimanche 24 octobre 2021

Épidémies hivernales: Le retour du lavage des mains à l’eau et au savon !

Lavage des mains à l'eau et au savon
Santé publique de France communique le 20 octobre 2021 à propos des «Épidémies hivernales - Saison 2021-2022».

Les virus de l’hiver sont chaque année à l’origine d’épidémies de grippe, de gastro-entérite et de bronchiolite. Santé publique France publie, chaque semaine, à partir d’octobre, un point de situation permettant de suivre l'évolution du nombre de cas en France et rappelle les gestes de prévention à adopter pour réduire le risque de contamination.

Des gestes simples à adopter pendant l’hiver

Pour réduire les risques de contamination par un virus hivernal, Santé publique France recommande quelques gestes barrières simples à adopter :

  • Porter un masque jetable en cas de contact avec des personnes âgées, des bébés, des personnes qui ont une maladie chronique ou des femmes enceintes, dès l’apparition des premiers signes (fièvre, toux, éternuement).
  • Se laver les mains régulièrement à l’eau et au savon (de préférence liquide) pendant 30 secondes, en frottant les ongles, le bout des doigts, la paume et l’extérieur des mains, les poignets et entre les doigts. Après le lavage, il est conseillé de se sécher les mains avec une serviette propre ou à l’air libre. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit de la mesure d’hygiène la plus importante pour prévenir la transmission des infections. Il est vivement conseillé de se laver les mains le plus régulièrement possible, notamment à des moments considérés comme essentiels :
    • avant et après s’être occupé d’un bébé
    • après avoir rendu visite à une personne malade
    • avant de préparer les repas, de les servir ou de manger
    • après s’être mouché, avoir toussé ou éternué
    • après chaque sortie à l’extérieur
    • après avoir pris les transports en commun (bus, car, train, métro), en arrivant au bureau ou chez soi
    • après être allé aux toilettes.
  • L’usage des solutions hydro-alcooliques (SHA) est efficace pour éliminer de nombreux microbes transmissibles, mais ne l’est pas contre tous les germes. Elles sont à utiliser sur des mains visiblement non souillées car elles désinfectent mais n’enlèvent pas les saletés sur les mains. Utiliser un mouchoir à usage unique pour se moucher, le jeter à la poubelle puis de se laver les mains. A la maison, une poubelle fermée par un couvercle est préférable.
  • Éternuer ou tousser dans le pli du coude. En se couvrant la bouche et le nez avec la main, les microbes déposés sur la main peuvent se transmettre à d’autres personnes, en se serrant la main ou en touchant un objet. Si ce n’est pas possible (ex : enfant tenu dans les bras), il est recommandé de se couvrir la bouche avec un mouchoir à usage unique, de le jeter puis de se laver les mains. Après avoir toussé ou éternué dans ses mains, il faut se laver les mains dès que possible pour ne pas contaminer des personnes ou des objets.
Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

lundi 13 septembre 2021

Des responsables de la Santé publique enquêtent sur l’origine des cas d’infections à Salmonella en France

Comme déjà signalé dans un précédent article, voici que «Des responsables de la Santé publique enquêtent sur l’origine des cas d’infections à Salmonella en France», source article de Joe Whitworth paru le 13 septembre 2021 dans Food Safety News.

Les autorités françaises enquêtent sur 50 cas d’infection à Salmonella pour voir si elles sont liées tout en essayant de trouver une origine commune.

Le Centre national de référence (CNR) des Salmonella de l'Institut Pasteur a recensé depuis juin 50 cas de salmonellose aux caractéristiques génétiques très proches.

Santé publique France et la Direction générale de l'alimentation (DGAL) ont confirmé à Food Safety News qu'ils enquêtaient sur des cas à Salmonella Enteritidis pour identifier si tous les patients, ou certains d'entre eux, ont été infectés à partir d'une source alimentaire commune.

Résultats de l'enquête à ce jour

Des souches ont été isolées chez des patients entre le 21 juin et le 2 août. Il y a 23 femmes et 27 hommes touchés âgés de 0 à 86 ans. Les malades vivent dans 10 régions différentes de France, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) étant la plus touchée avec 23 patients.

Huit patients ont été hospitalisés mais sont maintenant tous sortis de l'hôpital et il n'y a pas eu de décès à ce jour.

Les patients ont été interrogés sur ce qu'ils ont consommé et sur les lieux d'achat d’aliments au cours de la semaine précédant l'apparition de leurs symptômes.

Pour les aliments consommés par un certain nombre de personnes, des enquêtes de traçabilité sont lancées pour identifier d'éventuels distributeurs, fournisseurs ou producteurs communs.

Actuellement, les autorités étudient plusieurs pistes concernant différents types d'aliments.

Dans le cadre d'une enquête, la DGAL a demandé aux autorités espagnoles des informations sur un centre de conditionnement d'œufs de poules en Espagne qui aurait fourni les lieux d'achat d'œufs ou de produits à base d'œufs cités dans trois cas.

Cependant, les autorités ont déclaré à ce stade qu'il n'était pas possible d'indiquer un produit ou d'avoir de forts soupçons sur un aliment spécifique comme étant la source de l'infection et des enquêtes sont en cours.

Pendant ce temps, les autorités françaises ont également émis un avertissement concernant Campylobacter dans le poulet congelé, cuit et émincé de Pologne. Un enfant a été hospitalisé en juillet et l'agent pathogène a été détecté dans son échantillon de selles.

Complément

Sur la salmonellose, on lira le document de Santé publique de France ici.

Hasard du calendirer, l’Anses à mis jour récemment sa fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, relative à Salmonella spp.

Enfin, selon Santé publique de France, il y a «198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire».

Un grand merci à Joe Whitworth de nous avoir livré ces informations, ce qui montre une fois de plus que la transparence n’est pas le point fort de nos autorités sanitaires, pour vivre en bonne santé, cachons les informations !

Avis au lecteurs,

Il y a eu 95 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre. Il s’agit là d’une estimation basse car RappelConso signale en trois avis de rappel1) le rappel de salades traiteur avec 14 pages d’un fichier excel de produits rappelés, 2) le rappel de charcuterie (pain de côte, poitrine roulée et jambons cuits) avec un fichier de 18 références de produits rappelés, et, 3) le rappel de grattons avec 13 pages d’un fichier excel de produits rappelés

Nous venons fêter 1 an de notifications au RASFF de l’UE pour la présence d’oxyde d’éthylène dans des produits ou ingrédients alimentaires. Ainsi en septembre 2021 (mois en cours), il y a eu 16 notifications, allons-nous vers un monde san fin ?