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mercredi 6 décembre 2023

Botulisme à Bordeaux : Le gérant du restaurant placé en garde à vue

«Botulisme à Bordeaux : le gérant du restaurant Tchin Tchin Wine Bar a été placé en garde à vue», soirce L’Indépendant.

Plusieurs personnes, qui s'étaient rendues au restaurant Tchin Tchin Wine Bar, ont dû être hospitalisées au CHU de Bordeaux (Gironde) à cause d’une intoxication à la toxine botulique, après avoir mangé des sardines en conserve. Une femme de 32 ans est décédée.

Une femme de 32 ans est décédée et une dizaine de personnes ont été hospitalisées après avoir contracté le botulisme, une maladie rare et mortelle. Toutes les victimes ont consommé des sardines dans un restaurant de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre 2023.

Ce mardi 5 décembre, le gérant du restaurant a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat de la ville a appris Le Parisien d'une source proche de l'enquête. Le patron a été auditionné par la police judiciaire de Bordeaux et l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).

Pour rappel, une enquête pour homicide involontaire a été ouverte. Cette dernière a évoqué un «défaut de fabrication» de ces conserves de sardines et «un mode opératoire très artisanal qui n'était pas maîtrisé».

De son côté, l'avocat du restaurateur avait indiqué que ce dernier a respecté toutes les précautions d'emploi. «Il a suivi les recommandations du fabricant […] À ce stade, je pense qu'il est trop tôt pour parler d'un non-respect des règles d'hygiène», a-t-il avancé dans un entretien accordé à Sud-Ouest.

mardi 28 novembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Rôle crucial des données de cartes de crédit et de la coopération internationale rapide, selon une étude

Dans un article de 2005, il a été fait état de l’utilisation des cartes de fidélité d’un distributeur afin de retrouver des clients qui avaient acheté des steaks hachés mis en cause dans une intoxication alimentaire.  

Voici à plus petite échelle un remake en quelque sorte, 18 ans après, mais cette fois-ci, il s'agit de cartes dites de crédit ...

«Les données des cartes de crédit utilisées pour retracer les cas possibles dans une épidémie de botulisme», source article de Joe Whitworth paru le 28 novembre 2023 dans Food Safety News.

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire en France a mis en évidence l'efficacité de l'utilisation des données de carte de crédit pour identifier des patients potentiels, selon des chercheurs.

En septembre 2023, une épidémie de botulisme touchant 15 personnes survient à Bordeaux lors de la Coupe du monde de rugby. Les malades venaient du Canada, de France, d'Allemagne, d'Irlande, d'Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. Une personne est décédée. Des patients ont déclaré avoir consommé des sardines en conserve produites localement au restaurant Tchin Tchin Wine Bar.

Une recherche des personnes ayant consommé les sardines a été effectuée à partir des données des reçus de cartes de crédit du restaurant, selon une étude publiée dans la revue Eurosurveillance, «Foodborne botulism outbreak involving different nationalities during the Rugby World Cup: critical role of credit card data and rapid international cooperation, France, September 2023.»

Obtenir des coordonnées grâce à l'utilisation de la carte de crédit

En examinant les commandes de repas et les reçus des cartes, les chercheurs ont découvert que 29 clients avaient commandé des sardines en conserve. Une douzaine de cas suspects avaient déjà été identifiés. Les autorités sanitaires françaises ou britanniques en ont contacté 14 autres, mais elles n'ont présenté aucun symptôme. Cependant, trois d'entre eux étaient des citoyens britanniques symptomatiques qui ont été orientés vers des soins d'urgence au Royaume-Uni et ont reçu de l'antitoxine botulique.

L'identification des clients a été possible après avoir examiné les paiements par carte de crédit et récupéré leurs coordonnées personnelles via les sociétés émettrices de cartes de crédit.

Compte tenu de la gravité du botulisme, les sociétés émettrices de cartes ont coopéré avec les autorités sanitaires et ont contacté les clients identifiés pour obtenir leur approbation avant de transmettre leurs coordonnées. Cela a permis à trois Britanniques ignorant leur maladie d'être envoyés aux urgences pour y recevoir de l'antitoxine botulique.

Au moment où l’épidémie a été reconnue, la plupart des personnes exposées étaient rentrées dans leur pays d’origine. Cependant, tous ont été identifiés via les sociétés de cartes de crédit et ont reçu un contact en cas d'urgence de santé publique en cas d'apparition de symptômes.

Des données telles que des cartes de fidélité ou des reçus sont fréquemment utilisées dans les enquêtes sur les épidémies pour identifier les produits alimentaires achetés. Ces méthodes complètent d'autres moyens d'investigations épidémiologiques. Cependant, en raison des réglementations sur la protection des données, l'accès aux données personnelles via les reçus de carte de crédit n'est pas toujours possible dans les meilleurs délais. Cette pratique ne peut pas être appliquée systématiquement lors d'investigations épidémiologiques étant donné la sensibilité des données, ont dit les scientifiques.

Type de botulisme généralement peu lié au poisson

Tous les patients suspects avaient fréquenté le même restaurant bordelais à des dates différentes et consommé des sardines marinées en conserve. Ceux-ci faisaient partie d'un lot préparé par le restaurant le 1er septembre et servi entre le 1er et le 10 septembre. Plusieurs cas ont signalé un mauvais goût ou une odeur désagréable du produit mariné dans de l'huile et des herbes.

Les personnes sont tombées malades entre le 5 et le 12 septembre. L'âge médian des cas était de 36 ans, mais variait entre 30 et 70 ans. Parmi tous les cas, sept étaient des femmes et huit des hommes. Treize ont été hospitalisés, dont six ont nécessité une ventilation mécanique invasive. Sur les 15 cas suspects, 10 ont été confirmés en laboratoire.

Une étude précédente parue dans la même revue donnait plus de détails sur huit personnes originaires de quatre pays admises en unité de soins intensifs du CHU de Bordeaux.

Les inspecteurs ont visité le restaurant et, même s'ils n'ont identifié aucun écart dans le stockage des aliments, ils ont noté des techniques de stérilisation incorrectes dans la préparation des aliments en conserve.

Les échantillons de sardines provenant de cinq bocaux différents ont été testés positifs à la neurotoxine botulique de type B et à Clostridium botulinum de type B. Tous les autres échantillons d’aliments, y compris les ingrédients de la marinade, se sont révélés négatifs.

Des articles antérieurs sur le botulisme provoqué par le poisson et d'autres produits marins ont été liés à la neurotoxine botulique de type type E, tandis que le type B a été principalement associé aux produits transformés à base de porc.

«Cette épidémie de botulisme d'origine alimentaire en France met en évidence à la fois l'efficacité de l'utilisation des données des cartes de crédit pour identifier les personnes exposées et éventuellement prévenir rapidement les cas graves. Cela souligne également l’importance de réseaux de collaboration internationaux efficaces, en particulier lors de rassemblements de masse où des personnes de nombreux pays peuvent être exposées, comme lors des prochains Jeux olympiques organisés en France à l’été 2024», ont dit les chercheurs.

jeudi 23 novembre 2023

Des conserves au rappel

Quelques faits,

Le 20 novembre 2023, le blog a publié un raticle sur le Rappel de filets d’anchois salés à l’huile d’olive vierge extra en raison d’un risque de teneur en histamine au-delà du seuil réglementaire. Mais le deuxième rappel en deux mois.

Le 22 novembre 2023, RappelConso nous informe de deux rappel de conserves d’escargot, Escargots sauce Bourguignonne et Escargots au court bouillon de la marque Les Escargots du Quercy en raison de résultats d'analyses non conformes et d’un défaut de stabilité

Le risque encouru par le consommateur est Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme).
Ces conserves ont été commercialisées du 01/06/2023 au 22/10/2023.

Le 22 novembre 2023, RappelConso nous informe du rappel de salsifis en bocal 37 cl de marque Carrefour Classic suite à une suspicion de morceaux de verre.

Ces conserves ont été commercialisées du 26/10/2023 au 22/11/2023.

jeudi 9 novembre 2023

Rappel de conserves en raison d'un risque de botulisme

RappelConso, qui a toujours ignoré ou oublié deux rappels signalés par le blog, nous informe du rappel de conserve de cassoulet de la marque L'Oie gourmande pour un défaut de stabilité des conserves.

Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme).

Ce qui très important à savoir, c’est que ces conserves ont été commercialisées du 01/09/2023 au 31/10/2023.

Attention donc, si vous avez ces conserves sur vos étagères !

Commentaire

On se demande où sont les autocontrôles ?

Mise à jour du 10 novembre 2023
Nouveau rappel le 10 novembre de conserves ou de bocaux de la marque Ferme du Trêfle Blanc en raison d'un problème sur le procédé de stérilisation. Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme).
Les conserves ou bocaux ont été commercialisés à partir du 09/11/2023. Les produits rappelés sont tous les bocaux ayant une DDM antérieure au 18 octobre 2026.

Commentaire

Rappel rapide mais on se demande toujours où sont les autocontrôles ?

lundi 18 septembre 2023

Les sardines confirmées comme source du botulisme alors que le nombre de patients augmente

Quelques compléments d’information sont fournis par cet article de Food Safety News du 18 septembre 2023, «Les sardines confirmées comme source du botulisme alors que le nombre de patients augmente».

Le nombre de personnes malades suite à une éclosion de botulisme due à des sardines contaminées est passé à 15.

Les patients comprennent des Américains et des Canadiens ainsi que des personnes originaires d'Angleterre, de France, d'Allemagne, de Grèce, d'Irlande et d'Espagne.

Au moins 10 ont été hospitalisés et huit admis dans des unités de soins intensifs. Une personne est décédée.

Il a été confirmé que les sardines produites localement et conservées dans l'huile étaient le véhicule de l'infection. Ils étaient servis au restaurant mais distribués nulle part ailleurs.

Les médias locaux ont rapporté qu'une enquête sur cet incident avait été ouverte par le parquet de Bordeaux.

La toxine botulique de type B a été identifiée dans des échantillons de sérum provenant de certains cas, et les sardines ont été testées positives pour Clostridium botulinum de type B.

Tous les patients ont dit avoir mangé au même point de vente à Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar, avant de tomber malade. Le restaurant est proche de la fan zone de la Coupe du monde de rugby 2023 et se trouve dans une zone prisée des touristes.

Les investigations menées par les autorités françaises montrent que jusqu'à 25 personnes pourraient avoir été exposées.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a dit que le risque d'infection pour les Européens était considéré comme faible, mais que d'autres cas connexes pourraient survenir dans les prochains jours.

Les autorités nationales en alerte

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a signalé que trois cas concernaient des résidents du pays.

L'ASPC a dit qu'il pourrait y avoir d'autres cas identifiés parmi les Canadiens en France qui ont mangé au restaurant, car les symptômes du botulisme peuvent mettre plusieurs jours à apparaître.

L'agence a ajouté qu'elle était en contact avec des partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et internationaux, tels que Santé Publique France, pour surveiller et lutter contre l'éclosion.

Le Health Service Executive (HSE) en Irlande a déclaré qu’un «petit nombre» de citoyens irlandais avaient été touchés et recevaient des soins en France. L'agence a conseillé aux personnes ayant mangé des sardines au restaurant entre le 4 et le 10 septembre de consulter un médecin d'urgence en cas de malaise.

Trois patients étaient retournés en Angleterre pour être soignés. Cependant, il se peut qu'il y ait désormais davantage de personnes au Royaume-Uni qui ont mangé au restaurant et que les autorités françaises n'ont pas pu retrouver, a dit la UK Health Security Agency (UKHSA)

L'intoxication botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le cas du botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des difficultés d'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

Complément bis
On lira ce document de l’Anses du 26 octobre 2023, «Le botulisme : de quoi s’agit-il et comment s’en prémunir ?» 

dimanche 17 septembre 2023

Quelques éléments sur les cas de botulisme à Bordeaux

Le blog a souhaité revenir sur différents aspects de ces cas de botulisme à Bordeaux.
Pour mémoire, le blog a publié deux articles sur des cas de botulisme alimentaire à Bordeaux :

Un lecteur du blog a très utilement complété le premier article du blog et je voudrais faire profiter l’ensemble des lecteurs de ses commentaires éclairés, sachant par expérience que certains ne les lisent pas toujours. Merci donc à ce lecteur !

Premier commentaire

La Direction générale de la Santé (DGS) indique que ce 13 septembre au soir, le bilan de l’intoxication s’élève à 12 personnes touchées, dont une femme de 32 ans décédée après avoir transité aux urgences d'un hôpital francilien, 5 personnes intubées et deux en surveillance continue. La plupart des patients sont suivis en Gironde, un patient en Ile-de-France (le mari de la personne décédée) , un patient en Espagne (Barcelone) et un patient en Allemagne.

«Tous nos patients ont bénéficié d'un traitement antitoxinique», a précisé Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU de Bordeaux. Désormais, «leur état peut potentiellement persister pendant plusieurs semaines», au cours desquelles «de multiples complications» peuvent survenir, selon lui. «C'est exceptionnel. En France nous avons entre 20 et 30 cas par an». Les antitoxiniques utilisés font partie d’un stock stratégique géré par l’armée. «Au vu de la situation, nous avons dès le début de semaine demandé à nos collègues pharmaciens de rapatrier sur le CHU les stocks», afin de pouvoir les administrer «le plus rapidement possible» si besoin.

Second commentaire

Commentant , un communiqué de Santé publique France du 15 septembre (dernier communiqué à ma connaissance), il indique :

Il s'agirait d'un cas de botulisme dû à la toxine de type B, habituellement trouvée chez le porc ( les poissons étant plus souvent contaminés par la toxine de type E). Le procédé de fabrication des conserves artisanales de sardines de ce restaurant aurait-il permis des souillures par de la terre ou par des cochonnailles ? Mauvaise stérilisation d'un aliment comportant beaucoup d'eau libre accessible au développement bactérien (une forte teneur en sel diminue l'eau libre disponible) . Et lors de l'utilisation, bien que le restaurateur ait constaté que certains bocaux étaient gâtés et les ait éliminés, il a considéré que les autres bocaux étaient corrects et n'a pas recuit les sardines au moment de les servir, 80°C pendant 3 minutes à cœur aurait détruit la neurotoxine botulique sensible à la chaleur, cependant les caractères organoleptiques de l'aliment en auraient pâti.

Réponse

J’ai indiqué ce qui avait été cité par la presse par le gérant du restaurant,
«Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients».
Autrement dit la contamination n'a pas d'odeur !

Troisième commentaire

C'est bien le piège du botulisme ! Pas d'alerte perceptible pour le consommateur !

En fonction de l'aliment on utilise différents facteurs pour tuer les spores (dans les conserves neutres) ou pour inhiber la germination et la toxinogenèse:

- pour une conserve neutre (non acide pH>4.6), on doit stériliser 3 minutes à 121°C à cœur : boites de conserve classiques, ou 30 minutes à 111°C . Pas possible avec une simple lessiveuse qui n'atteint que 100°C, il faut autoclaver les bocaux dans une cocotte-minute.
- pour une conserve acide, les spores sont inhibées par pH <4.6, la pasteurisation tue les autres bactéries, acido-tolérantes (on n'a pas de botulisme avec un jus de fruit ou tomates « acides »)
- pour un produit frais (frigo), si la conservation est mauvaise, les autres bactéries ou moisissures vont altérer le produit qui ne sera pas consommé car puant et pourri.
Le problème se pose surtout pour les produits sous vide ou atmosphère modifiée, qui bloque la flore d'altération mais pas la bactérie botulinique (anaérobie)
- pour les salaisons, la teneur en sel diminue l'eau libre disponible pour le développement bactérien.

Compléments sur ces cas de botulisme

Dans le second article du blog, citant Le Figaro, « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.
«L'établissement était plutôt bien tenu, a ensuite assuré le directeur adjoint de la DPPD de Gironde, mais par contre un vrai défaut de maîtrise du process de conserve», avec «un mode opératoire très artisanal.» Source TF1.

Autre aspect, une déclaration du président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde me paraît malvenue, il appelle néanmoins à «ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

Soit, mais le gérant du restaurant, a-t-il reçu ou non une formation à la stérilisation des conserves ?

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

samedi 16 septembre 2023

Cas de botulisme à Bordeaux : Overture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire

«Botulisme : une enquête pour homicide involontaire», source article de Jean Cittone paru dans Le Figaro du 15 septembre 2023.

Les zones d'ombre se dissipent peu à peu sur les circonstances ayant mené au décès d'une femme de 32 ans et à l'hospitalisation d'une dizaine de personnes ayant contracté le botulisme, une maladie potentiellement mortelle si elle n'est pas traitée à temps. Vendredi, le parquet de Bordeaux a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour homicide involontaire.

La source de cet empoisonnement a rapidement été identifiée. Toutes les personnes intoxiquées ont en effet un point commun : elles ont fréquenté le même restaurant bordelais du centre-ville, le Tchin Tchin Wine Bar, entre le 4 et le 10 septembre.

Les premiers éléments recueillis ont permis de déterminer que la cause probable de cet empoisonnement provenait de neuf bocaux contenant chacun trois à quatre sardines, qui ont été servies aux clients. Réalisées par le restaurant lui-même, ces conserves étaient impropres à la consommation. « Le restaurateur lui-même a confirmé qu'à l'ouverture des bocaux, il y avait une mauvaise odeur et une absence de vide », explique Thierry Touzet, le directeur adjoint de la direction départementale de la protection des populations.

L'enquête préliminaire, menée conjointement par la direction zonale de la police judiciaire (DZPJ), l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et la direction départementale de protection des populations (DDPP), vise à déterminer les causes de cette vague d'empoisonnement au botulisme.

Les peines encourues sont lourdes. Les responsables risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour homicide involontaire, trois ans et 45 000 euros d'amende pour blessures involontaires, cinq ans et 600 000 euros d'amende pour mise sur le marché de denrées préjudiciables à la santé, et enfin deux ans et 300 000 euros d'amende pour vente de denrées corrompues ou toxiques. L'autopsie du corps de la femme de 32 ans décédée en Île-de-France a par ailleurs eu lieu ce vendredi. Une fois les résultats connus, l'ouverture d'une information judiciaire pourra être envisagée par le juge d'instruction.

Malgré un total d'au moins quinze personnes contaminées, l'établissement n'est pas sous le coup d'une fermeture administrative, mais n'est plus autorisé à servir de produits maison. Exprimant la « peine» de toute une profession, Franck Chaumes, président de l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie en Gironde, appelle néanmoins à « ne pas faire d'amalgame ». Selon lui, « la personne a cru bien faire en voulant stériliser ses sardines elle-même ».

En parallèle des démarches pour déterminer les raisons de cette vague inédite de botulisme, les autorités sanitaires sont en alerte, au niveau national et international, afin de retrouver le plus rapidement possible les autres clients potentiels du Tchin Tchin Wine Bar. La période d'incubation de la maladie est en moyenne de 12 à 72 heures, mais les symptômes peuvent parfois apparaître au bout de huit jours.

Parmi les victimes avérées, outre les deux personnes retournées en Île-de-France, un consommateur intoxiqué a également été identifié en Espagne. Ce restaurant étant prisé de la clientèle anglo-saxonne et Bordeaux accueillant de très nombreux touristes étrangers, a fortiori pendant la Coupe du monde de rugby qui se déroule actuellement, il est envisageable que plusieurs clients du bar aient quitté Bordeaux et développé des symptômes par la suite.

Mise à jour du 18 septembre 2023

Deux plaintes ont été déposées par la famille et le compagnon de la femme de nationalité grecque de 32 ans décédée après intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux. Source RTL.

mardi 12 septembre 2023

Intoxication alimentaire dans un restaurant de Bordeaux : Signalement de 7 cas probables de botulisme

«Huit cas graves de botulisme à cause de conserves servies dans un restaurant à Bordeaux», source actu.fr.

Huit personnes ont été admises au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme, dont trois en réanimation. L'infection a eu lieu samedi 9 septembre au Tchin Tchin Wine Bar, à Bordeaux.

Plusieurs personnes ont été admises samedi 9 septembre 2023, au CHU de Bordeaux, atteintes de botulisme. Une information, obtenue par Sud Ouest.

Autre décompte selon l’ARS de Nouvelle Aquitaine, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux du 12/09/2023».

La plupart des personnes sont de nationalités étrangères (américaines, canadienne, allemande). Elles ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine Bar. Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur.

Compte tenu du temps d’incubation (de quelques heures à quelques jours) et du caractère grave de la maladie (le botulisme est mortel dans 5 à 10% des cas), l’ARS Nouvelle-Aquitaine a alerté le réseau de SOS Médecins et les services d’urgences. Les personnes qui ont fréquenté cet établissement bordelais sont appelées à la plus grande vigilance et à consulter en cas de symptômes.

La Direction Départementale de la Protection des Populations de la Gironde (DDPP) a mené immédiatement les investigations dans l’établissement et effectué 10 prélèvements pour recherche de germes et de toxines botuliques. Toutes les conserves présentes sur site ont été consignées en l’attente des résultats d’analyse. Les analyses seront effectuées par l’Institut Pasteur pour déterminer quelle est la toxine incriminée. Elles sont attendues dans les 3 jours.

Par ailleurs, la DDPP demande par mesure de prévention à l’établissement de restreindre dès aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre son activité au service du vin et d’en-cas qui ne sont pas susceptibles de présenter un risque botulique.

On lira la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de l’Anses sur Clostridium botulinum, Clostridium neurotoxinogènes.

Selon Sud-Ouest,

À ce stade, le gérant du restaurant suspecté d’être à l’origine de cette intoxication, nous a confirmé que des prélèvements avaient été effectués par les inspecteurs de l’Agence régionale de santé (ARS), notamment sur des denrées stérilisées par ses soins. Un plat concentrait particulièrement les recherches. «Je reconnais que j’avais un lot de sardines stérilisées et qu’à l’ouverture j’ai dû en jeter certaines qui avaient une forte odeur. D’autres paraissaient saines et ont été servies aux clients», nous a-t-il indiqué, ne cachant pas son désarroi : «Je suis dévasté pour ces clients s’il s’avère qu’ils sont tombés malades chez moi.»

NB : Photo d’illustration.


Complément
Lire aussi le communiqué de la préfecture de la Gironde, «Intoxication alimentaire : signalement de 7 cas probables de botulisme dont 6 sont pris en charge au CHU de Bordeaux».

Mise à jour du 13 septembre 2023

Le bilan s'alourdit. Les autorités sanitaires annoncent ce mardi soir la mort d'une personne par intoxication alimentaire alors que 8 autres sont hospitalisées, dont 7 en réanimation, en Gironde et en Île-de-France. Elles sont toutes tombées malades après avoir mangé dans un restaurant de Bordeaux entre le 4 et le 10 septembre. Source BFMTV.

Selon ce site britannique, une femme est décédée du botulisme en France et 12 autres personnes sont soignées.

Urgence Intoxication alimentaire grave : 10 cas de botulisme, dont 8 hospitalisés et 1 décès, liés à la fréquentation d'un restaurant à Bordeaux, source communiqué de Santé publique France du 13 septembre.

Mise à jour du 15 septembre 2023

On lira le communiqué de Santé publique France du 14 srptembre 2023, «Cas de botulisme alimentaire à Bordeaux : 15 cas recensés, dont 10 hospitalisés et 1 décès. Point de situation au 14 septembre 2023.»

Mise à jour du 12 octobre 2023

On lira l’étude, «Food-borne botulism outbreak during the Rugby World Cup linked to marinated sardines in Bordeaux, France, September 2023», parue le 12 octobre dans Eurosurveillance.

mardi 16 mai 2023

Nouveaux rappels de conserves : haricot lingot blanc bio et haricot rouge bio pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la vive attente de la nouvelle police sanitaire qui devrait être opérationnelle en 2024, voici deux nouveaux rappels de conserves pour cause de présence de Clostridium botulinum.

C’est étonnant parce que, normalement, dans le cadre de la gestion des alertes alimentaires, il y a «la réalisation d’inspections dans les entreprises concernées et de prélèvements d’échantillons de produits finis.»

Bref, deux nouveaux rappels de la même marque que les pois chiche bio.

Le 16 mai 2023, RappelConso informe des rappels suivants presque un mois après la fin de la commercialisation :
- haricot lingot blanc bio en conserve de marque Desfarges
Lot F50-1403 ; Date de durabilité minimale 15/12/2025
Lot F23-1229 ; Date de durabilité minimale 07/06/2025
Date début/Fin de commercialisation : du 01/07/2022 au 20/04/2023

- haricot rouge bio en conserve de marque Desfarges
Lot F18-1212 ; Date de durabilité minimale 05/05/2025
Lot F48-1172 ; Date de durabilité minimale 02/12/2024
Date début/Fin de commercialisation : du 10/01/2022 au 20/04/2023

Ces deux rappels, qui sont pas proactifs, ont eu lieu 22 jours après ce premier rappel de pois chiche bio, même cause, même conséquence, est-ce normal ?
Le consommateur n’aura pas de réponse, as usual ...

lundi 24 avril 2023

France : Rappel de pois chiche bio en conserve pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la série des rappels non proactifs, RappelConso informe le 24 avril 2023 de pois chiche bio en conserve de marque Desfarges.

- Conditionnement : pot en verre 600g
- Date début/Fin de commercialisation : du 22/11/2022 au 23/03/2023
- Température de conservation : produit à conserver à température ambiante
- Informations complémentaires : produit issu de l'agriculture biologique
- Zone géographique de vente :  Ain (01), Isère (38), Rhône (69)
- Motif du rappel : échantillon instable après incubation, l'echantillon ne satisfait pas aux exigences de l'article 14 du règlement (CE) n°178/2002.
- Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme)
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer. Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire
Comme vous pouvez le constater ce produit bio était en vente depuis le 22 novembre 2022, soit depuis 5 mois, il était temps !

lundi 16 janvier 2023

Une étude révèle l'impact du botulisme en Italie

«Une étude révèle l'impact du botulisme en Italie», source article de Joe Whitworth paru le 14 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs italiens ont examiné les tendances du botulisme sur deux décennies, y compris une importante épidémie en 2020.

L'Italie a l'un des taux de botulisme les plus élevés d'Europe, l'un des facteurs étant une forte tradition de mise en conserve maison dans le pays. De 1986 à septembre 2022, 406 incidents de botulisme impliquant 599 personnes ont été confirmés en laboratoire.

L'étude a décrit le système de surveillance ainsi que des informations sur les cas de botulisme signalés par les services de santé locaux et ceux des formulaires de sortie d'hôpital de 2001 à 2020.

Le botulisme est une maladie rare mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé un aliment contaminé. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Les symptômes peuvent inclure une faiblesse générale, des étourdissements, une vision double et des difficultés à parler ou à avaler. Il paralyse les muscles respiratoires, de sorte que la plupart des patients doivent être placés sous assistance respiratoire. Des difficultés respiratoires, une faiblesse des autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes souffrant de ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Épidémie majeure en 2020
Le système national de surveillance a signalé 1 039 cas suspects de botulisme de 2001 à 2020. Parmi ceux-ci, 452 ont été confirmés en laboratoire. La plupart étaient des hommes et 255 avaient entre 25 et 64 ans. Les données ont montré une augmentation des cas dans ce groupe d'âge de 2012 à 2020, par rapport à 2001 à 2011.

Sur les 452 patients, 412 étaient des cas de botulisme d'origine alimentaire, 36 étaient des cas de botulisme infantile et quatre étaient des cas de botulisme par blessure. Quatorze personnes sont décédées. Le plus grand nombre de cas suspects était de 137 en 2013 mais les cas les plus confirmés sont survenus en 2020 avec 74.

Le système national de surveillance du botulisme reçoit en moyenne 50 rapports de cas suspects par an et environ la moitié d'entre eux sont confirmés en laboratoire.

Un pic en 2004 était dû à une épidémie liée à des olives marinées qui s'est produite dans la province de Campobasso, où 28 cas ont été impliqués mais seulement trois ont été confirmés en laboratoire.

En 2013, un foyer présumé s'est déclaré en Ligurie associé à un pesto produit industriellement, qui a été retiré de la vente par le producteur. Les hôpitaux de Gênes ont signalé plus de 300 personnes en moins de 24 heures présentant des symptômes potentiels, mais aucune n'a été confirmée en laboratoire.

La plus grande épidémie depuis 1984 a été enregistrée en 2020. Elle s'est produite dans une cantine de chantier dans la province de Palerme. Une enquête épidémiologique a indiqué que le thon dans une salade avec plusieurs ngrédients en était la source. Il y a eu 42 cas suspects et 16 ont été confirmés en laboratoire.

Différence dans le diagnostic et la confirmation en laboratoire
Les taux d'incidence les plus élevés ont été signalés dans le sud, en particulier la Basilicate et le Molise. La consommation d'aliments mal conservés à la maison reste une préoccupation dans les zones rurales et la préparation traditionnelle des aliments est répandue, ont déclaré des scientifiques.

Les cas de botulisme sont le plus souvent liés aux légumes conservés dans l'huile, l'eau ou la saumure ainsi qu'aux viandes et poissons.

Sur la base des formulaires de sortie d'hôpital, 774 patients ont été admis dans les hôpitaux italiens de 2001 à 2020. Au total, 671 sont sortis avec un diagnostic définitif de botulisme.

Avec 671, le nombre de personnes diagnostiquées avec le botulisme était significativement plus élevé que les 452 cas confirmés en laboratoire malgré les 774 hospitalisations inférieures aux 1 039 infections suspectées.

Bien que le système national de surveillance soit efficace, il est nécessaire d'améliorer la communication et la notification des suspicions cliniques, ont déclaré les chercheurs.

dimanche 28 août 2022

Des champignons en conserve liés à une intoxication à staphylocoques en Espagne

Récemment, l’Espagne avait lancé une alerte à l’histamine concernant des pizzas au thon d’italie, le blog vous en avait parlé ici.

Voici maintenant «Champignons liés à une intoxication à staphylocoques en Espagne», source Food Safety News.

Deux personnes sont malades en Espagne après avoir mangé une certaine marque de champignons (Boletus edulis).

Deux cas d'intoxication alimentaire staphylococcique ont été rapportés liés à des champignons frits dans de l'huile d'olive dans des bocaux en verre de la marque ‘El Agricultor’. L'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) a dit avoir été informée de l'incident par des responsables de la région de La Rioja.

L'intoxication alimentaire staphylococcique est causée par la consommation d'aliments contaminés par des toxines produites par la bactérie Staphylococcus aureus.

Produit impliqué
Le pot concerné de «Hongos fritos en aceite de oliva» de 180 grammes porte la date du 2 février 2026 et le numéro de lot du 2 février 2021. Un rappel élargi comprend également les marques Emperatriz, Huerta Real, Boletus, Lierni et Radvi.

La distribution comprend la Navarre, le Pays basque, les Asturies, la Catalogne, la Castille-La Manche, les îles Canaries et La Rioja.

Les informations ont été reçues via le Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI) afin que les autorités locales puissent vérifier le retrait et le rappel des produits concernés de la vente.

L'AESAN a conseillé aux personnes qui ont le produit incriminé à la maison, de ne pas le consommer et de le rapporter au lieu d'achat.

L'agence a ajouté que si quelqu'un mange le lot concerné et présente des symptômes tels que nausées, vomissements, diarrhée ou douleurs abdominales, il doit se faire soigner.

Les symptômes d'intoxication alimentaire staphylococcique se développent généralement dans les 30 minutes à huit heures après avoir mangé ou bu un produit contaminé et ne durent pas plus d'une journée. Le traitement le plus important consiste à boire beaucoup de liquides. Les bactéries Staphylococcus aureus sont tuées par la cuisson, mais les toxines ne sont pas détruites et peuvent encore causer des cas de maladie.

Complément
On lira la notification au RASFF de l'UE par l'Espagne du 26 août 2022 à ce sujet. 

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 27 juillet 2022

De nombreux joints de couvercles sont inadaptés pour les conserves, selon les chimistes cantonaux de Suisse

Communiqué de presse du 26 juillet 2022 sur la Campagne de contrôle des chimistes cantonaux de Suisse et de la Principauté de Liechtenstein, «Nombreux joints de couvercles inadaptés pour les conserves de verre au contenu huileux».

Dans le cadre d'une campagne nationale menée par les chimistes cantonaux, des aliments contenant de l'huile ont été analysés dans des conserves en verre afin de déterminer s'ils étaient contaminés par des plastifiants provenant des joints de couvercle. Dans environ un quart des échantillons avec des joints de couvercle en PVC, les teneurs en plastifiants dans les aliments étaient si élevées qu'elles ont dû être contestées. Il existe certes des alternatives aux joints en PVC, mais elles sont encore trop rarement utilisées.

En raison de leurs propriétés chimiques, les plastifiants utilisés dans les joints de couvercles en PVC peuvent être absorbés par les aliments contenant une forte proportion d'huile, par exemple les légumes mis en place ou le pesto. L'utilisation de couvercles en PVC n'est pas interdite. Il convient toutefois d'être particulièrement prudent dans le choix des plastifiants utilisés à cet effet.

Nombreuses réclamations
Le problème est connu depuis des années dans le secteur alimentaire. Les autorités suisses de contrôle des denrées alimentaires ont déjà mené des enquêtes de ce type il y a plusieurs années et ont émis à plusieurs reprises de nombreuses contestations. Lors de la campagne actuelle, trop d'échantillons ont également dû être contestés en raison de l'utilisation de matériaux d'étanchéité inappropriés : Les aliments étaient en partie massivement contaminés par des plastifiants.

Les échantillons non conformes ont dû être retirés de la vente. Les entreprises concernées ont été invitées à accorder plus d'attention à la migration des plastifiants des joints de couvercles dans le cadre de l'auto-contrôle.

Pas de risque immédiat pour la santé
Malgré les dépassements de la valeur maximale constatés, la nature et la quantité des plastifiants trouvés ainsi que la faible quantité consommée de ces produits ne permettent pas de conclure à un risque pour la santé. Les impuretés sont toutefois considérées comme évitables et sont donc indésirables. La charge totale en plastifiants, qui provient également d'autres sources telles que les cosmétiques, les revêtements de sol, les emballages plastiques, les jouets, les vernis, les colles, les câbles, etc. C'est pourquoi des mesures de réduction doivent également être prises pour les denrées alimentaires et leurs emballages et des valeurs maximales doivent être respectées.

Il existe des alternatives aux joints en PVC
Sur certains des produits recensés, le joint du couvercle n'était pas en PVC. Ces couvercles ne sont pas critiques en ce qui concerne la migration des plastifiants et sont disponibles en grandes quantités depuis une dizaine d'années. Une proportion plus élevée de ces joints de couvercle a été trouvée, en particulier dans les fabricants de denrées alimentaires . produits des grands distributeurs et des grands La proportion d'échantillons conformes avec des joints en PVC était également plus élevée dans les produits de ces fournisseurs.

Les petits producteurs et ceux d'outremer ne veillent pas encore suffisamment couvercles appropriés. L'objectif de cette campagne était de sensibiliser à utiliser une nouvelle fois les entreprises responsables et de les inviter à un autocontrôle plus efficace .

Aux lecteurs du blog
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