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mardi 27 juin 2023

Les distributeurs britanniques partagent leurs résultats sur Campylobacter chez le poulet

Au risque de me répéter, chaque fois que je propose ce type d’article que vous allez lire, c’est qu’il s’agit de quelque chose totalement inconnue en France, et pourtant il va de la sécurité sanitaire des consommateurs, et de plus c’est tout à fait possible de le réaliser ...

Ainsi selon Santé publique France, Campylobacter : chiffres clés 2021 :

- un nombre de cas et une incidence plus élevés chez les enfants avec une incidence maximale chez les 0-9 ans (27 cas/100 000 habitants) ;
une prédominance des infections chez les hommes 15 cas pour 100 000 habitants versus - 11 cas pour 100 000 concernant les femmes (tendance moins marquée chez les personnes âgées de 20 à 39 ans) ;
- une consommation de produits de volaille en tant que premier aliment (incriminé ou suspecté) identifié comme source de contamination dans les épisodes de toxi-infections alimentaires collectives.

«Les distributeurs britanniques partagent leurs résultats sur Campylobacter chez le poulet», source article de Joe Whitworth paru le 27 juin 2023 dans Food Safety News.

Les supermarchés du Royaume-Uni ont fourni leurs résultats sur Campylobacter dans le poulet pour la fin 2022.

Le niveau cible maximal de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% d'oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Les données des distributeurs couvrent la période d'octobre à décembre 2022 sur les découvertes élevées de Campylobacter dans les poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats de Waitrose, Morrisons et Lidl ont augmenté tandis que Marks and Spencer, Aldi, Asda et Sainsbury's ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs à ceux du trimestre précédent. Les chiffres de Co-op sont restés les mêmes.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les personnles malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Tesco a cessé de publier des données car il a changé la façon dont il surveille l'agent pathogène dans le poulet, de sorte que les résultats ne sont pas comparables avec ceux d'autres distributeurs.

Résultats par distributeur

Marks and Spencer avait 1% dans la catégorie maximale en octobre, novembre et décembre sur 376 poulets échantillonnés. Cela se compare aux 6% en juillet, 2% en août et aucun en septembre.

Morrisons avait environ 2% de poulets au niveau le plus contaminé, contre près de 0,9% au troisième trimestre de 2022.

Lidl a enregistré près de 3% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 2% au dernier trimestre.

Waitrose and Partners avait 2,1% de tests positifs pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g, contre 2% au trimestre précédent.

Les résultats de Co-op pour le cinquième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet testé n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Les résultats d'Aldi se sont améliorés avec 1,7% de poulets dans la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 3,3% au cours du dernier trimestre.

Asda a signalé qu'aucun poulet ne dépassait 1 000 UFC/g au cours du dernier trimestre de 2022, contre 0,6% au cours des trois mois précédents. Le total en 2022 était de 1,1% supérieur à 1 000 UFC/g, contre 1,7 % en 2021.

Les résultats de Sainsbury's pour Cam pylobacter au quatrième trimestre 2022 ont montré que 1% des poulets avaient des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g, contre 2% au troisième trimestre.

Maladies à Campylobacter

Pendant ce temps, les cas de Campylobacter en Angleterre sont passés de 56 278 en 2018 à 56 439 en 2019, selon des données publiées récemment par la UK Health Security Agency (UKHSA).

Un peu plus de la moitié des cas confirmés en laboratoire étaient des hommes et la tranche d'âge des 50 à 59 ans était la plus touchée.

En 2019, le nombre de rapports de laboratoire par mois était supérieur à la moyenne des cinq années précédentes pour tous les mois sauf janvier et février. Le pic des rapports de laboratoire s'est produit en juillet. La majorité des échantillons étaient Campylobacter jejuni suivi de Campylobacter coli.

Deux foyers ont été enregistrés. L'un a touché 22 personnes et l'autre 15. La source était inconnue pour le premier incident mais le second était lié à du pâté de foie de volaille dans un restaurant, un café, un pub, un hôtel ou un service de restauration.

samedi 24 juin 2023

Royaume-Uni : Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande de volaille provenant de Pologne

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas d’exemple en France avec cet article. «Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande provenant de Pologne», source Food Safety News du 23 juin 2023.

Trois distributeurs britanniques achètent de la viande de poulets en Pologne qui ont reçu un groupe d'antibiotiques utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella.

Elle a révélé que SuperDrob s'approvisionnait en poulet auprès d’élevages qui utilisent des antibiotiques de la classe des fluoroquinolones, qui sont également utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella. La société a confirmé aux enquêteurs que les antibiotiques avaient été utilisés mais a nié la surconsommation et a déclaré que cela était également interdit pour ses fournisseurs.

Des prélèvements de déchets collectés dans un certain nombre d'élevages de volailles polonais qui ont fourni SuperDrob ont été testés et des E. coli résistants aux fluoroquinolones ont été trouvés.

SuperDrob était lié à une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni et en Europe en 2020. La vétérinaire en chef du Royaume-Uni, Christine Middlemiss, a appelé à l'action dans une lettre à son homologue polonaise en décembre 2020. En avril 2021, des responsables polonais et britanniques se sont rencontrés virtuellement pour discuter la sécurité sanitaire de la viande de volaille.

Problème de Salmonella en Pologne

Une série d'épidémies à Salmonella en 2020 et 2021 causées par du poulet pané de Pologne aurait pu toucher jusqu'à 5 000 personnes au Royaume-Uni et cela a coûté environ 7,7 millions de livres sterling (8,95 millions d’euros), selon des responsables gouvernementaux.

Entre mai 2018 et décembre 2020, près de 100 patients ont été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède.

Un total de 190 notifications au RASFF de l’UE pour la présence de Salmonella ont mentionné des produits de viande de volaille en provenance de Pologne, sur la base des chiffres du rapport 2022 du réseau d'alerte et de coopération (ACN pour Alert and Cooperation Network).

Des inquiétudes concernant la sécurité des produits de poulet crus, panés et surgelés ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que les nuggets, dippers et goujons, disponibles pour la vente au détail au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Une autre étude en 2020 a retrouvé Salmonella dans 40 des 456 échantillons de produits de poulet en vente au détail.

Les données des recherches ultérieures suggèrent une baisse des taux de contamination entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseurs, ce qui a expliqué au moins en partie l'amélioration des résultats, car la contamination n'était liée qu'à quelques producteurs.

Une troisième étude, publiée dans Journal of Applied Microbiology, a collecté des produits de poulet entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et les a testés pour Salmonella, E. coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamases à spectre étendu, résistant à la colistine et résistant aux carbapénèmes -

Salmonella a été détecté dans cinq des 310 échantillons. Trois étaient Salmonella Infantis et deux Salmonella Java. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres étaient résistants à au moins une classe d'antibiotiques. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons, avec une multirésistance démontrée dans 20% d'entre eux. Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci avait le gène mcr-1.

Réaction à l'investigation

La FAIRR Initiative (FAIRR), un réseau collaboratif d'investisseurs qui sensibilise aux risques et opportunités environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le secteur alimentaire mondial, a dit que les conclusions de l'enquête et ses propres travaux suggèrent que les directives et la réglementation actuelles ne vont pas assez loin pour garantir la sécurité des aliments.

Jo Raven, directrice de la recherche thématique et des engagements à FAIRR, a déclaré que la résistance aux antimicrobiens pose à la fois un risque pour la santé publique et un risque financier pour les investisseurs dans les producteurs et les distributeurs de viande.

«Comme l'a montré l'indice des producteurs de protéines de FAIRR, ce risque continue d'augmenter malgré le nombre croissant d'entreprises certifiées par la Global Food Safety Initiative (GFSI)», a-t-elle dit.

«Avec environ 70% de l'utilisation d'antibiotiques dans les chaînes d'approvisionnement de l'agriculture animale, il est clair que des réglementations plus strictes et une application plus stricte seront nécessaires pour garantir la sécurité alimentaire et l'utilisation responsable des antibiotiques dans la chaîne d'approvisionnement en protéines. Alors que le Royaume-Uni révise sa réglementation sur la médecine vétérinaire après le Brexit, le gouvernement a une réelle opportunité d'accroître son ambition et d'aider à éviter que ce résultat tragique ne se reproduise.»

Kath Dalmeny de chez Sustain, a déit : «Gaspiller nos antibiotiques restants pour couvrir les mauvaises conditions dans les élevages de poulets est profondément irresponsable. Il est incroyablement troublant d'apprendre que la viande d'animaux dosés avec des antibiotiques critiques est achetée pour les supermarchés britanniques ; cela pourrait conduire à des bactéries potentiellement mortelles développant une résistance aux antibiotiques. L'utilisation d'antibiotiques critiques pour l'homme dans l'élevage doit cesser et l'utilisation d'autres antibiotiques agricoles fortement réduite. Ils ne doivent être utilisés que sur des animaux malades individuels, et non sur des médicaments préventifs ou de masse.»

Cóilín Nunan, de l'Alliance to Save Our Antibiotics, a dit que les antibiotiques d'importance critique hautement prioritaires, comme les fluoroquinolones et la colistine, sont surutilisés dans l'agriculture polonaise.

«Le gouvernement britannique, la FSA et les supermarchés devraient tous assumer la responsabilité de s'assurer que les aliments produits avec une telle mauvaise utilisation d'antibiotiques vitaux n'atteignent pas le consommateur britannique»

dimanche 18 juin 2023

Des rappels massifs de poulets prêts à cuire qui posent question ?

Rappel de poulets à rôtir vendus chez Carrefour, E.Leclerc, Intermarché, ...

La consommation de ces poulets pourrait entrainer une toxi-infection alimentaire potentiellement grave, la listériose.

Le rappel d’une dizaine de lots de poulet blanc cru à rôtir a été annoncé sur le site officiel RappelConso. Le risque à les consommer ? La possibilité déclarer une listériose, une infection grave. Ces poulets, qui portent tous l'estampille sanitaire FR 71 056 001 CE, sont commercialisés sous la marque nationale Le Gaulois ainsi que sous des marques de distributeurs de Carrefour, E.Leclerc ou Intermarché (sans oublier Casino -aa).

Si vous avez acheté un poulet ciblé par ces rappels, ne les consommez pas, et rapportez-les au point de vente pour vous faire rembourser.

Ces quelques lignes sont intéressantes pour plusieurs raisons :

- La listériose nous menacerait-elle si on mangeait ce type de poulet prêt à cuire et non pas prêt à consommer ?
- Les avis de rappels publiés par RappelConso ont eu lieu le 16 juin 2023, soit entre 9 et 10 jours après la fin de la commercialisation ; pour la DLC, c’est la même chose. Que doit donc faire le consommateur ? Conserver pendant 10 jours au réfrigérateur dans l’attente d’un rappel hypothétique ? 

Le Gaulois, poulet prêt à cuire
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : le 30/05/2023
Carrefour, poulet blanc entier sous film
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : du 30/05/2023 au 06/06/2023
Carrefour, poulet blanc entier Henri IV
Date limite de consommation  07/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 07/06/2023
Carrefour, poulet blanc entier sans marque
Date limite de consommation  : 07/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023
Casino, poulet blanc Tous les jours
Date limite de consommation  06/06/2023
Commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023

Commentaire

Ce rappel massif pose des questions car comment rapporter pour se faire rembourser un poulet prêt à cuire entre 9 et 10 jours après l’avoir acheté.

Au-delà de ce côté anecdotique, l’application stricte de la réglementation (entreprise et pouvoirs publics), pose souci, car comment le consommateur peut-il se protéger après avoir acheté ce poulet. Il me semble que la réponse tient dans le respect des bonnes pratiques d’hygiène en cuisine, en se lavant les mains après avoir manipulé le poulet et en nettoyant les surfaces qui ont été en contact avec le poulet cru, et de faire cuire à cœur ce poulet, bref, agir comme si le poulet n’avait pas été contaminé par Listeria.

Je suis certain que c’est qu’ont fait les consommateurs ayant acheté ce poulet.

Reste la question de la congélation de ces poulets par le consommateur, mais l’avis de rappel n’en dit mot ...

C'était l'histoire d'un consommateur qui acheté un poulet prêt à cuire, il le fait précisément cuire et il apprend 9 à 10 jours après qu'il doit le rapporter au magasin ...

Mise à jour du 19 juin 2023

Trois petits derniers rappels, le 19 juin, poulets prêt à cuire rôtissoire, poulet blanc marque Pouce et poulet nu.

Pour le poulet prêt à cuire rôtissoire, il s'agit de deux lots de poulets de 1 200 g,

Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Lot : 0930158790 ; Date limite de consommation 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 07/06/2023

Pour le poulet blanc marque Pouce, il s'agit de deux lots de poulets,

Lot : 0093015768 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Lot :0093015768 ; Date limite de consommation : 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 07/06/2023

Pour le poulet nu, il s'agit d'un seul lot :

Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation : 06/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 31/05/2023 au 06/06/2023

Pour l'instant, le bilan s'élève à 9 rappels, à suivre ...

Mise à jour du 20 juin 2023

18 jours après la fin de la commercialisation, nouveau rappel le 20 juin 2023 de poulet jaune rôtissoire pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Le feuilleton continue car je me demmande qui a bien conserver pendant 18 jours son oulet au réfrigérateur ...
Lot : 0093015879 ; Date limite de consommation 06/06/2023
Lot : 0093016506 ; Date limite de consommation 07/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 30/05/2023 au 02/06/2023  

Mise à jour du 21 juin 2023
Le feuilleton se poursuit le 21 juin ...
- Poulet fermier blanc de l'Ain rotissoire, 4 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 07/06/2023
- Poulet fermier de Bourgogne, 1 lot.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 02/06/2023
- Poulet prêt à cuire de Bourgogne, 2 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 05/06/2023 au 06/06/2023
- Poulet fermier de Bourgogne prêt à cuire nu, 2 lots.
Date début/Fin de commercialisation : du 02/06/2023 au 03/06/2023 
Poulet A, 1 lot.
Date début/Fin de commercialisation : du 01/06/2023 au 01/06/2023 

La mise à jour des rappels comprend neuf autres rappels en sus de ceux mentionnés ci-dessus (manque de temps pour tous les citer), soit un total de 14 rappels, rien que pour la journée du 21 juin. Les rappels précdents n'étaient qu'un avant goût des poulets prêts à cuire ... Le nombre total des rappels est de 25 !

Je vais quand même vérifier si je n'ai pas un poulet prêt à cuire qui traine dans mon réfrigérateur depuis 20 jours, on sait jamais ...

Mise à jour du 21 juin 2023
Encore un rappel le 22 juin 2023, soit le 26e rappel de poulet prêt à cuire, poulet jaune prêt à cuire nu.

dimanche 14 mai 2023

États-Unis : Investigations d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une exposition aux produits de la mer en 2021

Voici le compte-rendu en provenance des États-Unis d'une épidémie dans plusieurs États de cas d’infection à Salmonella Thompson liées à une 
exposition aux produits de la mer en 2021, source MMWR
.
Résumé
Que sait-on déjà sur ce sujet
Salmonella Thompson est un sérotype relativement rare qui n'est généralement pas associé aux produits de la mer. Des épidémies précédentes ont été associées au bœuf, au poulet, aux tiges de vigne et aux légumes verts à feuilles.
Qu'apporte ce compte-rendu ?
De mai à octobre 2021, 115 personnes dans 15 États sont tombées malades avec S. Thompson. La plupart des patients ont déclaré avoir consommé des produits de la mer au Colorado avant l'apparition de la maladie. La souche épidémique a été identifiée chez un seul distributeur et transformateur de produits de la mer à Denver, où des possibilités de contamination croisée, en raison d'une désinfection inadéquate, ont été identifiées.
Quelles sont les implications pour la pratique de la santé publique ?
Les pratiques de nettoyage dans les installations de transformation doivent prévenir la contamination croisée. La collaboration de plusieurs agences pour fournir des informations sur la sécurité des aliments lors des rappels de produits est essentielle pour assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

En juillet 2021, le Colorado Department of Public Health and Environment (CDPHE) a identifié un groupe de cinq isolats de sérotype Thompson de Salmonella enterica liés les uns aux autres au sein d'une différence d'allèle, en utilisant le typage cgMLST. Ces cinq isolats, soumis au laboratoire de santé publique dans le cadre d’un processus de routine pour les tests de confirmation de Salmonella, étaient étroitement liés à ceux identifiés dans une investigation dans plusieurs États de 2020, au cours de laquelle une traçabilité a été effectué pour le thon et le saumon de qualité sushi ; un fournisseur commun n'a pas été identifié. L'investigation de 2021 a débuté le 5 août 2021, avec cinq patients vivant dans le Colorado et un dans le Missouri, Washington et le Wisconsin. D'août à décembre 2021, le CDC, le CDPHE, les responsables de la santé publique et de la réglementation de plusieurs États et la Food and Drug Administration (FDA) ont mené des investigations épidémiologiques, environnementales et de laboratoire sur cette épidémie dans plusieurs États à Salmonella Thompson. Les isolats étaient génétiquement liés les uns aux autres et aux isolats de 2020 avec une différence de zéro à un allèle. Les produits de la mer en cause ont été tracés jusqu'à un seul distributeur de produits de la mer, chez qui la souche épidémique a été identifiée par un échantillonnage environnemental et chez qui l'inspection a révélé une désinfection inadéquate et des possibilités de contamination croisée du poisson cru. Le distributeur a émis un rappel volontaire de 16 produits de la mer à fort potentiel de contamination et a pris des mesures correctives. Cette épidémie a illustré l'importance de procédures de nettoyage et de désinfection efficaces et de la mise en œuvre de contrôles. Lorsque plusieurs produits sont rappelés au cours d'une investigation sur une épidémie, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut aider à fournir des informations sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés.

Discussion
L'investigation sur l'épidémie a donné lieu à une grande quantité de données liées aux entretiens, à la traçage amont et aval, aggravant le challenge d'identifier un véhicule ou une source alimentaire spécifique et limitant les résultats. Par exemple, de nombreux patients ont dit avoir mangé des produits de la mer à divers endroits au cours de leurs périodes d'exposition. L'analyse des sous-groupes a permis aux investigateurs de cibler ces informations et de prioriser la collecte de données auprès des établissements couramment signalés par les patients. Cependant, la petite taille et la nature complexe de chaque sous-groupe ont limité la puissance de cette analyse. Le plus grand sous-groupe ne contenait que quatre patients confirmés de l'épidémie, et trois sous-groupes ne comprenaient que deux patients chacun. Dans un cas, un seul patient a déclaré avoir consommé de la nourriture dans plus d'un établissement du sous-groupe, ce qui a encore compliqué l'analyse. Réinterroger les patients et poser des questions sur l'historique des repas dans les restaurants couramment signalés pourrait être bénéfique pour élargir la taille des sous-groupes et la puissance des données collectées. Tout au long de l'investigation, des priorités concurrentes ont limité la capacité des agences de santé publique, entraînant des retards dans la collecte des reçus d’achat, des factures et des listes de clients. Les actions de traçabilité ont permis aux investigateurs de compléter les informations sur les fournisseurs collectées par les agences locales de santé publique et de réglementation avec des listes de clients fournies par les distributeurs afin d'identifier les modèles de distribution communs parmi les installations signalées. De plus, les investigateurs ont dû faire face à la résistance des établissements de restauration préoccupés par le partage d'informations exclusives sur les plats ou les factures des fournisseurs.

Cette investigation illustre l'importance d'une communication claire et directe avec le public et des partenariats avec les responsables locaux de la santé publique et de la réglementation qui peuvent tirer parti des relations existantes avec les établissements locaux. Lorsqu'une investigation sur une épidémie entraîne le rappel de plusieurs produits, la collaboration entre les agences de santé publique et les établissements concernés peut servir à fournir des renseignements sur la sécurité des aliments aux restaurants, aux distributeurs et aux consommateurs, et à assurer l'élimination de tous les produits rappelés. Mettre en œuvre de façon appropriée des pratiques de nettoyage dans les installations de transformation axées sur la prévention de la contamination croisée sont importantes.

mardi 25 avril 2023

Royaume-Uni : Des épidémies à Salmonella liés à du poulet pané ont rendu des milliers de personnes malades et coûté des millions de livres sterling

«Des épidémies à Salmonella au Royaume-Uni provenant de poulet pané ont rendu des milliers de personnes malades et coûté des millions», source article de Joe Whitworth paru le 25 avril 2023 dans Food Safety News.

Une série d'épidémies à Salmonella au Royaume-Uni causées par des produits de poulet panés en provenance de Pologne pourraient avoir touché jusqu'à 5 000 personnes, ont révélé des responsables.

Les épidémies à l'échelle du Royaume-Uni ont entraîné plus de 1 000 cas de maladie confirmées en 2020 et 2021 avec potentiellement jusqu'à 4 000 cas supplémentaires qui n'ont été ni confirmés, ni signalés.

L'incident a également coûté environ 7,7 millions de livres sterling (8,7 millions d’euros), selon un document détaillant les projets du gouvernement britannique d'introduire des contrôles sur les importations à partir d'octobre 2023, dans le cadre de son Border Target Operating Model.

Incident lié à Salmonella et au poulet
Le premier avertissement est survenu en octobre 2020 lorsque près de 400 personnes ont été malades lors d'une épidémie à Salmonella Enteritidis impliquant plusieurs souches. De nombreuses personnes ont dû être hospitalisées et quatre sont décédées. Cependant, on ne savait pas si l'infection à Salmonella avait contribué aux décès.

Les inquiétudes concernant la sécurité sanitaire des produits de poulet crus, panés et surgelés ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que les nuggets, trempettes de poulet et goujons, en distribution au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Une autre étude de Public Health England, désormais UKHSA, en 2020 a retrouvé Salmonella dans 40 des 456 échantillons de produits de poulet en vente en distribution.

Les données de la dernière étude suggèrent une baisse des taux de contamination de ces produits entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseur, ce qui explique au moins en partie l'amélioration des résultats, la contamination n'étant liée qu'à quelques producteurs.

Entre mai 2018 et décembre 2020, près de 100 patients ont également été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède. Une personne sur cinq a été hospitalisée et une personne est décédée.

Problème plus large
Le projet de Border Target Operating Model introduit des contrôles sanitaires, phytosanitaires et de sécurité sur les importations. Celles-ci visent à protéger la santé publique, à fournir des aliments sûrs tout en maintenant la sécurité d'approvisionnement des consommateurs et à perturber les activités criminelles avant qu'elles ne puissent causer des dommages.

L'approche actuelle sera remplacée par un système plus ciblé, fondé sur les risques, qui utilise des preuves et des données. La fréquence des contrôles sera basée sur le risque lié au produit et au pays d'origine. Cela sera mis en œuvre entre la fin octobre de cette année et le 31 octobre 2024. Les certificats phytosanitaires seront numérisés à partir de 2023 avec une adoption en fonction de l'état de préparation des partenaires commerciaux.

La première étape en octobre 2023 introduira la certification sanitaire des produits animaux à risque moyen, tels que la viande, les produits laitiers, le poisson et les denrées alimentaires et aliments pour animaux à haut risque d'origine non animale importés de l'UE.

Les risques liés à des contrôles inadéquats ont été décrits comme «significatifs», un exemple montrant qu'une récente inspection de routine des magasins par les autorités locales au Royaume-Uni avait détecté des produits carnés congelés, crus et non cuits marqués comme ne pouvant être vendus que dans le pays d'origine de l'UE.

Des enquêtes plus poussées ont révélé que les produits avaient été achetés par deux importateurs, liés à plus de 280 points de vente au détail au Royaume-Uni. Les produits ont été exportés commercialement et pré-notifiés sur le système d'importation britannique. Bien que les produits n'aient pas été testés positifs pour la peste porcine africaine, le fait qu'ils aient atteint le Royaume-Uni était une «menace sérieuse et immédiate» pour l'industrie porcine.

Les responsables gouvernementaux ont déclaré que les marchandises ne seraient pas arrivées au Royaume-Uni si des contrôles sanitaires et phytosanitaires avaient été en place, car elles n'auraient pas été certifiées pour l'exportation par un vétérinaire du pays d'origine.

«C'est la première fois que nous en entendons parler, et nous sommes pour le moins alarmés et choqués, mais pas tout à fait surpris. Nous disons depuis plusieurs années maintenant que le refus du gouvernement d'imposer des contrôles appropriés sur les importations de viande de l'UE pose un risque énorme et inacceptable pour le secteur porcin britannique», a déclaré Lizzie Wilson, directrice générale de la National Pig Association.

«C'est une preuve claire de cela, comme l'a indiqué le gouvernement, qui a admis que ce manque de contrôles signifie que de la viande qui n'a pas été correctement inspectée et qui pourrait, par conséquent, déclencher une épidémie dévastatrice de peste porcine africaine au Royaume-Uni a potentiellement été vendue dans de nombreux points de vente au détail dans ce pays.»

mardi 24 janvier 2023

Les distributeurs britanniques enregistrent de bons résultats dans les analyses de Campylobacter chez le poulet

«Les distributeurs britanniques enregistrent de bons résultats dans les analyses de Campylobacter chez le poulet», source article de Joe Whitworth paru le 24 janvier 2023 dans Food Safety News.

Les supermarchés du Royaume-Uni ont annoncé leurs résultats concernant Campylobacter chez le poulet pour le troisième trimestre de 2022.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) ne dépasse pas 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie de Campylobacter par gramme (UFC/g).

Les données des distributeurs couvrent la période de juillet à septembre 2022 sur des résultats élevés de Campylobacter dans des poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Tesco a cessé de publier des données car il a changé la façon dont il surveille Campylobacter dans le poulet, de sorte que les résultats ne sont pas comparables avec ceux d'autres distributeurs. Dans l'ensemble du deuxième trimestre, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 ufc/g.

Les résultats de Waitrose ont augmenté tandis que Lidl, Morrisons, Asda et Sainsbury's ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Aldi et Co-op sont restés les mêmes.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Marks and Spencer n'a pas fourni à Food Safety News de résultats pour le troisième trimestre. Le distributeur avait 1% dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets prélevés.

Waitrose et Partners avaient 2% des analyses positives pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre aucun au trimestre précédent.

Aucun changement ou déclin
Les résultats d'Aldi sont restés les mêmes qu'au dernier trimestre avec 3,3% de poulets prélevés dans la catégorie supérieure à 1 000 ufc/g.

Les résultats de Co-op pour le quatrième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g.

Lidl a enregistré 2% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 8% au trimestre précédent.

Morrisons avait 0,9% de poulets au niveau le plus contaminé sur 109 oiseaux testés, contre près de 1,6% sur 101 échantillons au deuxième trimestre de 2022.

Asda a rapporté que 0,6% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 2,4% au cours des trois mois précédents.

Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au troisième trimestre de 2022 ont montré que 2% des poulets avaient des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 3% au cours du dernier trimestre.

lundi 7 novembre 2022

Quatre enseignes de distribution sanctionnées par la DGCCRF, mais «on» n’a pas le droit de connaître leur nom !

Abus en matière de pénalités logistiques imposées par certains distributeurs : la DGCCRF enquête et vérifie l’application de la loi «EGAlim 2». Il s’agit d’un communiqué du 4 novembre 2022 signé par quatre ministères, mais chut, pas un mot sur les noms des quatre enseignes délictueuses ...

Face aux nombreux abus en matière de pénalités logistiques de la part de plusieurs enseignes de la grande distribution signalés par les fournisseurs, la DGCCRF a mené une vaste enquête relative aux pénalités logistiques auprès de 200 fournisseurs. Cette enquête a mis en évidence des pratiques abusives de la part de certains distributeurs qui ont conduit la DGCCRF à adresser à quatre enseignes des injonctions administratives de remise en conformité sous peine d’astreintes financières de plusieurs millions d’euros. Les contrôles de remise en conformité ont déjà été engagés pour l’une des enseignes.

Ils ont constaté des pratiques abusives de la part de plusieurs enseignes de la grande distribution :
- Emission de nombreuses pénalités de manière automatique par les distributeurs sans que les fournisseurs puissent s’adresser à un interlocuteur physique pour les contester, au-delà d’une adresse de messagerie générique.
- Emission de pénalités alors que le fournisseur n’a pas manqué à ses obligations contractuelles ou qu’il a informé le distributeur de son incapacité à satisfaire certaines commandes avec un préavis raisonnable.
- Absence de document émis par l’enseigne de distribution permettant de justifier le manquement à l’origine de la pénalité. Il revenait, au contraire, au fournisseur de prouver que celle-ci n’était pas justifiée.
- Déduction automatique des pénalités sur les factures de vente des fournisseurs alors que ceux-ci contestent le bien-fondé de la pénalité. Ce n’est parfois que plusieurs mois après que le fournisseur obtient le remboursement d’une pénalité injustifiée.

Pour mémoire, en février 2022, Deux enseignes de la grande distribution alimentaire était dans le viseur de la DGCCRF.

On lira aussi l’article de LSA, «Pénalités logistiques : voici les abus constatés par la DGCCRF.»
«La DGCCRF a mené une vaste enquête relative aux pénalités logistiques auprès de 200 fournisseurs. Cette enquête a mis en évidence des pratiques abusives de la part des distributeurs.»

NB : Photo d'illustration.

vendredi 14 octobre 2022

États-Unis : Les chaînes de magasins alimentaires pourraient faire plus pour prévenir la surutilisation d'antibiotiques dans la viande, selon un rapport

«Les chaînes de magasins alimentaires pourraient faire plus pour prévenir la surutilisation d'antibiotiques dans la viande, selon un rapport», source article de Chris Dall dans CIDRAP News.

Un nouveau rapport sur les plus grandes chaînes de magasins du pays montre que la plupart obtiennent une note d'échec sur leurs politiques visant à éliminer l'utilisation systématique d'antibiotiques dans la viande et la volaille de marque qu'elles vendent.

Le rapport Superbugs in Stock, produit par une coalition de groupes de santé publique, de bien-être animal et de sécurité des aliments, révèle que, sur les 12 principales chaînes de magasins du pays, 8 ont reçu une note «F» pour leurs politiques en matière d'antibiotiques et leurs pratiques d'approvisionnement en viande. et produits avicoles vendus sous leurs propres marques. La note la plus élevée attribuée était un «C».

Les rapports précédents de la coalition Antibiotics Off The Menu se sont concentrés sur les chaînes américaines de restaurants et leurs politiques et pratiques concernant l'utilisation d'antibiotiques dans la viande bovine qu'elles servent, dans le but d'encourager l'industrie et les consommateurs à exercer davantage de pression sur les fournisseurs de viande pour qu'ils réduisent les antibiotiques. surexploitation chez les bovins de boucherie. La pression des consommateurs a été un facteur important pour inciter l'industrie avicole à réduire considérablement l'utilisation d'antibiotiques.

Les auteurs disent que les magasins où sont achetés environ 50% des produits carnés vendus aux États-Unis, sont un autre lieu où la pression peut être exercée.

«Les magasins sont le principal moyen par lequel les gens achètent de la viande… et ils sont l'un des principaux moyens par lesquels les consommateurs obtiennent des informations sur la viande qu'ils achètent», rapporte le contributeur Matt Wellington de l’US PIRG (Public Interest Research Group) Education Fund à CIDRAP News. «Ils peuvent avoir un impact réel s'ils interviennent et s'engagent à s'approvisionner en viande élevée sans surutiliser d'antibiotiques.»

Environ les deux tiers des antibiotiques médicalement importants - ces antibiotiques qui sont également utilisés en médecine humaine - vendus aux États-Unis sont utilisés dans le secteur de l'élevage. Mais ils sont souvent utilisés pour plus que le simple traitement des animaux malades. Alors que les producteurs de viande américains ne sont pas autorisés à utiliser des antibiotiques médicalement importants pour favoriser la croissance des animaux, ils sont autorisés à les utiliser pour la prévention des maladies, une pratique qui, selon les critiques, contribue au développement et à la propagation de bactéries résistantes aux antibiotiques et couvre des pratiques qui augmentent le risque de maladie pour les animaux.

Absence de politiques, de rapports, de vérification
Le rapport analyse les politiques et pratiques d'utilisation d'antibiotiques des chaînes de magasins et les note sur les mesures prises pour réduire la surutilisation d'antibiotiques dans leurs produits de viande à marque distributeur, là où les auteurs disent que les chaînes ont le plus de surveillance et d'influence. Selon le rapport, les produits de viande à marque distributeur représentaient 25% du total des produits de viande dans les rayons de la distribution alimentaire en 2021.

Les notes étaient basées sur les critères suivants :
- Si les chaînes disposaient d'une démarche significative et accessible au public interdisant l'utilisation d'antibiotiques médicalement importants pour la promotion de la croissance ou la prévention des maladies dans la viande vendue sous leurs marques distributeur
- La force du langage dans la démarche de l’entreprise.
- Si la démarche s'appliquait à tous les principaux groupes de viande (bœuf, dinde, poulet, porc)
- Si la démarche est liée à un délai et à des engagements plus larges en matière de bien-être animal.

Les entreprises ont également été notées sur leurs réponses à une enquête qui posait des questions supplémentaires sur la démarche d'utilisation des antibiotiques.

L'auteure principale Annette Manusevich de World Animal Protection a dit que, pour obtenir un «A», les chaînes de magasin devraient avoir une politique de bien-être animal qui exige que tous les fournisseurs de viande et de volaille à marque distributeur aient une démarche claire pour éliminer les antibiotiques médicalement importants pour la prévention des maladies, une démarche qui interdit le confinement étroit des animaux et les procédures douloureuses, l'obligation pour les fournisseurs de viande de suivre et de signaler l'utilisation d'antibiotiques et la vérification par une tierce partie indépendante.

«Nous recherchions plus de transparence, plus d'audits et des démarches plus claires qui mettent vraiment l'accent sur l'élimination des antibiotiques médicalement et médicalement importants à des fins de prévention des maladies», a-t-elle dit.

Peu de chaînes de magasins répondaient à ces critères. Sur les 12, Target a reçu la note la plus élevée, obtenant un «C» avec une démarche d'utilisation d'antibiotiques limitée dans le temps qui s'applique à chaque espèce de produits d'origine animale vendus sous leur marque distributeur et est liée à des préoccupations plus larges en matière de bien-être animal. Ahold Delhaize, la société mère de Stop and Shop, Food Lion et d'autres chaînes d'épicerie, a reçu un «C-» pour une démarche qui s'applique à toutes les espèces animales.

Mais Target n'a fourni aucune information sur la proportion de viande qu'elle vend par le biais de sa marque distributeur qui respecte ses engagements en matière d'utilisation d'antibiotiques, tandis que la démarche d'Ahold Delhaize ne prévoyait aucun délai pour la mise en œuvre de la démarche dans sa chaîne d'approvisionnement en viande et volaille. Et aucune chaîne n'a pris de mesures pour vérifier si ses fournisseurs de viande se conforment à leurs démarches.

Parmi les autres chaînes examinées, Costco et Meijer ont reçu un «D» et huit, dont Kroger, Aldi, Walmart et Trader Joe's, ont reçu un «F». Le rapport a révélé que ces entreprises, dont certaines figurent parmi les cinq premières du pays en termes de chiffre d'affaires annuel - n'avait pas de démarche accessible au public sur l'utilisation d'antibiotiques dans les produits de viande.

«Nous pensons que les magasins alimentaires ont un rôle vital à jouer dans la construction d'un système alimentaire plus humain et durable qui protège également notre santé, nos ressources et nos animaux», a dit Manusevich. «Leur évaluation a montré qu'il y a beaucoup d'améliorations qui peuvent être faites dans ce secteur en ce qui concerne les démarches sur les antibiotiques.

Donner un coup de pouce aux chaînes de magasins alimentaires
Le rapport fait valoir que des démarches claires et une vérification par des tierce partie des chaînes de magasins sur l'utilisation d'antibiotiques dans leur approvisionnement en viande sont importantes, car si certains produits de viande vendus dans les magasins portent des étiquettes telles que «Élevé sans antibiotiques» ou «Jamais d'antibiotiques», et les consommateurs paient généralement plus pour ces produits, ces étiquettes n'ont pas de mécanisme d'obligation. En fait, une étude récente a révélé que, dans 42% des parcs d'alimentation de bovins certifiés élevés sans antibiotiques (Raised Without Antibiotics-certified) dans un seul abattoir de bovins, au moins un animal a été testé positif pour la présence d’antibiotiques.

«Les produits que les magasins stockent, les informations fournies dans les magasins et même le placement des produits dictent souvent les décisions d'achat du consommateur», indique le rapport. «Il est de leur responsabilité de fournir aux consommateurs des options alimentaires sûres, et les produits de viande et de volaille qui contribuent à l'augmentation et à la propagation des infections résistantes aux antibiotiques ne sont pas alignés sur cette obligation.»

À l'avenir, le rapport appelle les chaînes de magasins à prendre des engagements fermes et limités dans le temps pour éliminer progressivement l'utilisation systématique d'antibiotiques pour la prévention des maladies dans toutes les chaînes d'approvisionnement en viande, à travailler en étroite collaboration avec les producteurs de viande, à améliorer la collecte de données sur la façon dont les fournisseurs de viande utilisent les antibiotiques et à les partager. données avec le public. Ils exhortent également les consommateurs à encourager les chaînes de magasins à ne vendre que de la viande élevée sans utilisation systématique d'antibiotiques.

Wellington dit que l'objectif est d’«initier» les chaînes de magasins dans la compréhension de l'importance de la résistance aux antibiotiques, qui, selon des estimations de recherches récentes, était directement liée à près de 1,3 million de décès en 2019 et s'aggrave.

«Nous parlons de préserver les fondements de la médecine moderne, et ils ont un rôle à jouer pour y parvenir», a-t-il dit.

mardi 6 septembre 2022

Quand les distributeurs britanniques divulguent leurs résultats de Campylobacter chez le poulet. Quid en France ?

Totalement inconnu chez nous voici de nouveaux résultats des distributeurs britanniques sur le dénombrement de Campylobacter chez le poulet.

«Les résultats de Lidl sur de chez le poulet sont supérieurs à l'objectif de la FSA», source article de Joe Whitworth paru le 5 septembre 2022 dans Food Safety News.

Lidl a signalé des niveaux de Campylobacter chez le poulet supérieurs à l'objectif de la FSA pour le deuxième trimestre de 2022.

La chaîne de supermarchés a enregistré 8% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 2% au trimestre précédent et 6% au cours de la période précédente.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonies de Campylobacter par gramme (ufc/g).

Les données des neuf distributeurs couvrent la période d'avril à juin 2022 sur les résultats élevés de Campylobacter dans les poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats chez Lidl et Asda ont augmenté tandis que Sainsbury's, Marks and Spencer, Morrisons, Waitrose et Aldi ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Tesco et Co-op sont restés les mêmes.

Asda a informé que 2,4% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1% au cours des trois mois précédents.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Résultats inférieurs ou stables
Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au deuxième trimestre 2022 ont montré que 3% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 ufc/g, contre 5% au cours du dernier trimestre.

Pour Marks and Spencer, 1% étaient dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets pprélevés.

En janvier 2022, 4% des poulets étaient au-dessus de 1 000 ufc/g, 3% en février et 10% en mars pour le même nombre de volailles testées.

Pour Tesco, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au deuxième trimestre 2022, ce qui était le même que les trois mois précédents.

Aldi a révélé que 3,3% des poulets échantillonnés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 4,2 % au trimestre précédent.

Morrisons avait 1,6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux testés, contre près de 6% sur le même nombre d'échantillons au premier trimestre de 2022.

Waitrose and Partners n'avait aucun poulet testé positif pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 1% au trimestre précédent.

Les résultats de Co-op pour le troisième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !