jeudi 17 juin 2021

Les principaux distributeurs britanniques en dessous de la limite de Campylobacter dans les poulets. Les petits magasins ont des dénombrement plus élevés

Contexte réglementaire. Un critère d'hygiène des procédés applicable aux carcasses de poulets de chair sous la forme d'un dénombrement de Campylobacter spp, avec une limite de 1000 ufc/g est entré en application au 1er janvier 2018 dans les abattoirs de volaille.

«Les principaux distributeurs britanniques en dessous de la limite de Campylobacter dans les poulets; les petits magasins ont des dénombrement plus élevés», source article de Joe Whitworth paru le 17 juin 2021 dans Food Safety News.

Aucun des neuf principaux distributeurs du Royaume-Uni n'a signalé de résultats d’analyses de Campylobacter dans des poulets proches de la limite de la FSA au cours des trois premiers mois de cette année.

Le niveau maximum acceptable de la Food Standards Agency (FSA) est de 7 pour cent de poulets avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Tesco est le supermarché qui a enregistré les pires résultats de poulets contaminés avec 4% des 300 échantillons supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2021, contre 6% au quatrième trimestre 2020.

Sainsbury's a obtenu de bien meilleurs résultats dans la dernière série de données couvrant de janvier à mars, avec environ 2% de poulets prélevés au-dessus de 1 000 UFC/g, contre 7% au quatrième trimestre 2020.

Asda a signalé que 1,3% des analyses étaient positives pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1,8% au cours des trois mois précédents.

Résultats des autres distributeurs

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les consommateurs malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Jusqu'au deuxième trimestre 2019, la FSA a publié des données de ces distributeurs sur Campylobacter dans des poulets réfrigérés produits au Royaume-Uni achetés en magasin.

Pour Marks and Spencer, 2% étaient dans la catégorie maximale en janvier, 3% en février et 4% en mars sur la base d'un échantillon de 292 poulets pris au hasard dans les rayons des magasins à travers le Royaume-Uni. C'est le seul distributeur à déclarer des données pour la catégorie 100 à 1 000 UFC/g. Au total, 15 pour cent des prélèvements se trouvaient dans cette tranche en février et 17 pour cent en mars.

Les résultats de Co-op montrent que 1,8 pour cent des poulets prélevés présentaient une contamination à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g, contre 0,9 pour cent au trimestre précédent. Lidl a enregistré environ 1,5% des poulets dans la catégorie la plus élevée, contre 2,5% au quatrième trimestre 2020.

Aucun poulet vendu chez Morrisons n'a présenté le niveau de contamination le plus élevé parmi 112 poulets analysés. Les données étaient de 0,8 pour cent dans la dernière série de résultats. Les niveaux chez Waitrose et Aldi pour le trimestre sont restés à zéro pour cent dans la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g.

Une situation pire pour les autres magasins

Pendant ce temps, une recherche publiée par la FSA a révélé que le pourcentage de poulets vendus chez les petits distributeurs contaminés à plus de 1 000 UFC/g est toujours plus élevé que les prélèvements des supermarchés.

L'enquête à l'échelle du Royaume-Uni a examiné les niveaux de Campylobacter dans les poulets entiers réfrigérés vendus au détail dans les magasins et les marchés à la ferme, les bouchers et les petites chaînes telles que Iceland, McColl's, Budgens, Nisa, Costcutter et One Stop.

Un total de 1 009 poulets crus réfrigérés ont été collectés d'août 2018 à juillet 2019. Campylobacter a été détecté dans 55,8 pour cent des échantillons de peau de poulet et 10,8 pour cent d'entre eux étaient supérieurs à 1 000 UFC/g de peau de poulet. Le résultat le plus élevé était de 200 000 UFC/g de peau.

Lors de l'enquête de l'année précédente, Campylobacter a été détecté dans 70 pour cent des 207 prélèvements et 15 pour cent étaient au-dessus du niveau le plus élevé.

Saisonnalité, sites de production et résistance aux antimicrobiens

En 2018 et 2019, le pourcentage de prélèvements contenant plus de 1 000 UFC/g était significativement plus élevé en mai, juin et juillet que de novembre à avril.

La comparaison des codes d'approbation des usines de production a montré des différences significatives dans les pourcentages de prélèvements de poulet avec plus de 1 000 UFC/g, allant de 0 à 28,1 pour cent. Cela pourrait refléter des différences dans les pratiques d'hygiène des abattoirs ou dans la proportion de troupeaux hautement contaminés qu'ils reçoivent, selon le rapport.

Il n'y avait pas de différence dans le pourcentage de prélèvements hautement contaminés entre les poulets ayant accès à un libre parcours tels que les poulest élevés en plein air et bio et ceux élevés sans accès à un libre parcours.

Campylobacter jejuni a été isolé de la plupart des échantillons positifs tandis que Campylobacter coli a été identifié dans près d'un quart. Une combinaison des deux types a été retrouvée dans 5 pour cent des prélèvements.

Une résistance à la ciprofloxacine a été détectée dans 185 isolats de Campylobacter jejuni et 49 isolats de Campylobacter coli, tandis que 220 isolats de Campylobacter jejuni et 73 de Campylobacter coli étaient résistants à la tétracycline.

«Considérant que le pourcentage de poulets entiers frais provenant de magasins de détail non principaux au Royaume-Uni qui sont fortement contaminés par Campylobacter continue d'être supérieur à celui des échantillons provenant des principaux distributeurs, il est nécessaire de prendre des mesures, y compris la prise en compte d'interventions telles que l'amélioration de la biosécurité et des mesures en abattoir. pour parvenir à une meilleure maîtrise de Campylobacter pour cette section de l'industrie», selon le rapport.

En France, pour le ministère de l’agriculture, dans un document de 2012, Le campylobacter, la «bactérie du poulet», on apprend, 

Les producteurs ou distributeurs sont soumis à de nombreux contrôles - auto-contrôles, contrôles planifiés ou non planifiés - sur l’hygiène ou le respect de la chaîne du froid. Concernant les risques de contamination des volailles à cette bactérie, la prévention repose sur des mesures d’hygiène au sens large. Il faut s’assurer que, dans les abattoirs, la procédure d’éviscération soit faite proprement, sans déchirures ou éclaboussures risquant de disséminer ces bactéries sur la peau des poulets..

Cela étant, on ne sait pas par distributeur, l’état de la contamination des poulets réfrigérés au stade de la distribution, dommage ...Rappelons que selon Santé publique de France, Campylobacter est au 2e rang estimé du nombre total d’infections d’origine alimentaire et que le nombre de cas d’infections à Campylobacter d’origine alimentaire en France est estimé à 392 000.

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