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mercredi 27 décembre 2023

Panorama des foyers de cas d'intoxication alimentaire en Europe

C’est une sorte de panorama des problèmes d'intoxication alimentaire de l’année 2023 que nous convie Joe Whitworth avec cet article paru dans Food Safety News du 27 décembre 2023, «2023 : De Salmonella en Suède et en Pologne aux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli et de botulisme».

Alors que la Pologne et Salmonella se sont déjà rencontrées, en Suède, des œufs et Salmonella étaient moins attendus cette année. Il y a eu une augmentation inquiétante des incidents de botulisme et Fukushima est revenu sur le devant de l’actualité en 2023.

Alors que nous avons entendu parler davantage de Listeria dans les champignons énoki cette année, Salmonella dans la halva, le tahini, les produits de sésame et le virus de l’hépatite A dans des baies congelées sont encore très présents.

Reconnaissance de l’Alliance to Stop Foodborne Illness
Plus tôt cette année, l'Alliance to Stop Foodborne Illness a annoncé sa liste des 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments de moins de 40 ans. J’étais parmi les lauréats.

C’était un moment de reconnaissance inattendu et un moment fort de ma carrière. Malheureusement, cela n'a pas empêché tous les cas où les équipes de communication me citent des détails déjà fournis ou semblent peu utiles lors de demandes d'informations. La sécurité des aliments étant une responsabilité partagée, j'aimerais que davantage d'informations soient partagées avec le public et avec nous. Cliquez ici pour voir tous les 40 meilleurs professionnels de la sécurité des aliments âgés de moins de 40 ans.

Les épidémies les plus étranges de 2023
En réalité, nous ne connaissons probablement pas l'épidémie la plus inhabituelle cette année, mais nous le découvrirons peut-être à l'avenir grâce à des études ou des articles. D’après ce qui est public, je ferais deux suggestions.

Premièrement, une vaste épidémie en Finlande a finalement été attribuée à des niveaux élevés d'un additif présent dans des tortillas.

Plus de 800 personnes, principalement des enfants, ont été touchées en août à Mikkeli. Des investigations approfondies ont révélé des concentrations élevées de propionate de calcium dans des échantillons de tortillas provenant de Pologne. Le propionate de calcium est utilisé dans les produits de boulangerie comme conservateur. Les concentrations dans les tortillas impliquées étaient dix fois plus élevées que dans les autres tortillas.

Deuxièmement, une épidémie au Portugal associée au broa de milho (un type de pain de maïs). Plus de 200 personnes sont tombées malades en juillet. Des alcaloïdes tropaniques, l'atropine et la scopolamine, ont été détectés à des niveaux très élevés. Une enquête a révélé des preuves de contamination par des graines du genre Datura, une plante qui peut être présente comme mauvaise herbe dans les champs cultivés.

Souci lié aux œufs et Salmonella en Suède
Alors Salmonella Enteritidis n'a été retrouvé chez des poules pondeuses commerciales que trois fois depuis 2003, il y aurait eu peu de chances que la Suède ait un problème d'œufs à Salmonella en 2023. Mais c'est exactement ce qui s'est passé après la détection dans les installations du plus grand producteur d'œufs du pays en décembre 2022.

82 personnes provenant de 17 régions ont été infectées par Salmonella Enteritidis entre décembre 2022 et février 2023. La souche épidémique a été retrouvé à plusieurs reprises à CA Cedergren au printemps et en été malgré d'importants efforts de nettoyage et d'abattage des poules. Après avoir initialement ordonné que les œufs de l'installation soient traités thermiquement, la production a été interrompue pour un nettoyage supplémentaire en septembre.

Les isolats en Suède sont proches de ceux provenant d'épidémies ailleurs, comme en Belgique en 2022. Des souches similaires ont également provoqué des épidémies pluriannuelles, avec des cas dans plusieurs pays liés aux œufs polonais et espagnols. Une suggestion est que la souche est présente dans la pyramide de production centralisée. Des investigations sur la propagation de Salmonella entre des troupeaux de poules pondeuses dans différents pays sont en cours au niveau de l'UE.

Poulets et œufs de Pologne contaminés par Salmonella
Le problème de Salmonella dans les produits de volaille polonaise est bien connu. En tant que producteur et exportateur majeur de ces produits, il suffit d’un problème dans quelques entreprises pour déclencher une alerte majeure. En 2022, 190 notifications de la présence de Salmonella dans le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) de l'UE concernaient des produits de viande de volaille de Pologne.

Il y a eu cette année 200 cas de salmonellose au Royaume-Uni causés par différentes souches de Salmonella Enteritidis, avec deux foyers liés aux œufs et trois à la viande de volaille. Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l’UE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 infections à Salmonella impliquant des producteurs polonais. Des inquiétudes concernant l'utilisation d'antibiotiques ont également été soulevées dans une enquête menée par la chaîne de télévision ITV, le Bureau of Investigative Journalism et le journal The Guardian.

En 2020, plusieurs foyers ont été provoqués par du poulet pané surgelé en provenance de Pologne. Les mesures de contrôle renforcées en 2021 ont amélioré la situation, alors espérons qu'elle s'améliorera en 2024.

Épidémies majeures à E. coli en Norvège et au Royaume-Uni
L'une des épidémies majeures à E. coli cette année s'est produite en Norvège, non pas en raison de sa taille mais en raison de sa gravité et de sa localisation. Techniquement, cela n'a pas encore été déclaré terminé, mais sans mise à jour depuis fin octobre, nous espérons que cela se soit terminé.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 24 personnes. Il s'agissait de l'une des épidémies à E. coli les plus graves du pays. Quinze des personnes infectées avaient moins de 13 ans et neuf enfants ont développé un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). La souche épidémique a été retrouvée dans un hamburger, mais d'autres produits de viande hachée utilisant les mêmes matières premières ont également été retirés du marché.

Au Royaume-Uni, une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O183 a rendu malade au moins 25 personnes. Six personnes ont été hospitalisées, une a développé un SHU et une personne est décédée. Étant donné que nous attendons toujours le rapport sur une grande épidémie à E. coli au Royaume-Uni en 2022, il faudra peut-être un certain temps avant d’en savoir plus.

Épidémies de botulisme et rappels
Il semble y avoir eu davantage d'incidents de botulisme cette année, certainement provoqués par des produits commerciaux. En début d'année, nous avons eu un cas de botulisme lié à du lait d'amande en Australie. En juillet, 11 personnes ayant mangé une sorte d'omelette espagnole en Espagne sont tombées malades et en septembre, 16 personnes ayant consommé des sardines dans un restaurant en France ont développé le botulisme.

Il y a eu également des incidents en Argentine et au Vietnam, ainsi qu'un autre cas en France lié aux piments en conserve. Plusieurs rappels ont également été présents dans plusieurs pays. Certains problèmes incluent un stockage incorrect des produits, des instructions manquantes et le désir d'articles plus artisanaux, locaux et faits maison. Les consommateurs doivent comprendre les dangers potentiels d’une telle production et de réduire les risques.

Le rejet d'eau traitée à Fukushima au Japon
Le Japon envisageait de rejeter dans la mer l'eau stockée dans la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. L'eau a été traitée par un système avancé de traitement des liquides pour éliminer presque toute la radioactivité, à l'exception du tritium, qui sera dilué lorsqu'il entrera dans la mer.

Cette décision a été soutenue par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et plusieurs pays, dont les États-Unis. Pourtant, la Chine, Hong Kong et la Russie figuraient parmi les pays qui ont imposé des restrictions à l’importation de produits de la mer en provenance du Japon. Ces interdictions font l'objet de discussions en cours à l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Complément
A ce tableau, j’ajouterais les 700 personnes victimes d’une intoxication alimentaire lors du repas de Noël en décembre 2023 chez Airbus.

lundi 11 décembre 2023

«On marche sur la tête» : La colère des agriculteurs

mardi 5 décembre 2023

Le coût des poulets label rouge : Bienvenue en Absurdisthan !

jeudi 7 septembre 2023

Une déferlante d’importations de poulets ukrainiens en France

Une «déferlante» d’importations de poulet en France, selon La France Agricole.
L’interprofession de la volaille de chair (Anvol) rapporte une nouvelle progression de 5,3% des importations françaises de viande de poulet sur le premier semestre de 2023. À la faveur de droits de douane nuls, l’origine ukrainienne explose en France comme dans le reste de l’Europe.

Voici la réponse du ministre de l'Agriculture ... 

dimanche 27 août 2023

De la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets

Un article paru dans Food Microbiology traite de la quantification du transfert de Salmonella dans des scénarios de contamination croisée retrouvés dans les abattoirs de poulets.

Résumé

Le poulet fait partie des principaux réservoirs de Salmonella et les abattoirs ont été identifiés comme des sites clés pour la contamination croisée de ce pathogène.

Cette étude visait à quantifier le taux de transfert de Salmonella dans différents scénarios de contamination croisée rencontrés dans les abattoirs de poulets.

À cette fin, un pool de Salmonella spp. a été inoculé sur des carcasses et des cuisses de poulet, atteignant des concentrations de 2 à 5 log10 UFC/g. Après inoculation, les carcasses et les cuisses ont été utilisées pour reproduire quatre scénarios de contamination croisée basés sur la réalité industrielle :

1. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène ;
2. Transfert de Salmonella des carcasses de poulets suspendues;
3. Transfert de Salmonella des surfaces en acier inoxydable vers les carcasses de poulet, et,
4. Transfert de Salmonella des cuisses vers des surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène.

Les résultats ont montré que les taux de transfert (TR) de Salmonella sur les carcasses de poulet vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 25,77 ± 22,63% et 24,71 ± 13,93%, tandis que le TR entre les carcasses de poulet suspendues était de 5,11 ± 1,71%.

Lors du glissement des carcasses à travers une rampe en acier inoxydable, 41,47 ± 1,32% de Salmonella présents sur la rampe adhèrent aux carcasses de poulet, et le transfert le plus important semble être lié aux surfaces humides. Les taux de transfert des cuisses vers les surfaces en acier inoxydable et en polyéthylène étaient respectivement de 1,81± 0,66% et 9,0 ± 1,34%.

La contamination croisée s'est produite quels que soient le poids de l'échantillon, le temps de contact et la quantité d'inoculum.

Dans un extrait de la conclusion, les auteurs notent,

Cette étude a identifié et simulé quatre scénarios possibles de contamination croisée pouvant survenir dans les abattoirs de poulets. Nos résultats ont montré que le TR le plus élevé s'est produit dans le scénario 3 et impliquait la surface en acier inoxydable et le glissement des carcasses de poulets plus humides, où la première carcasse glissée était contaminée tandis que les autres étaient exemptes de contamination par Salmonella. Le TR le plus faible a été observé dans le scénario 4, où les cuisses contaminées ont transféré Salmonella aux surfaces en acier inoxydable ...

mercredi 15 mars 2023

Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles

C’est en quelque sorte une suite de l’article «Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter».

Voici «Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles»,, source article de Joe Whitworth paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques ont examiné une série d'interventions liées à Campylobacter dans la viande de volaille.

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) a examiné les données et les preuves récentes et a fourni des avis scientifiques sur les mesures de maîtrise de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans la chaîne de production de poulets de chair.

Campylobacter était à l'origine de plus de 95 millions de cas de maladie et de 21 374 décès en 2010 selon les estimations de l'OMS.

Un document contenant les conclusions de la réunion sur la maîtrise de Campylobacter avant et après abattage dans la viande de volaille a été publié pour soutenir les travaux de mise à jour des directives connexes du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH). Le rapport complet sera publié ultérieurement dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques (ERM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La viande de volaille est l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour les infections à Campylobacter.

Les informations sur la lutte contre Campylobacter, y compris la littérature scientifique publiée entre 2008 et octobre 2022, et les données soumises en réponse à un appel ont été prises en compte.

Les experts ont recommandé l'utilisation d'une combinaison d'interventions multiples aux stades de la production et de la transformation pour réduire la contamination de la viande de poulet.

De la production primaire au consommateur
Les scientifiques ont déclaré que des mesures de biosécurité strictes, des pratiques d'hygiène et de nettoyage-désinfection pendant la production primaire peuvent améliorer la maîtrise de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair.

Les facteurs de risque de contamination sur les sites de production primaire, tels que le dépeuplement partiel, la gestion de la litière, la proximité d'autres animaux d'élevage et l'âge d'abattage peuvent aider à orienter les stratégies d'intervention.

Il n'existe pas encore de vaccin commercial contre Campylobacter mais plusieurs candidats potentiels sont en phase de preuve de concept. Il n'y a pas de produits à base de bactériophages disponibles pour la production primaire, et les effets peuvent être temporaires et sujets à la résistance. Les preuves de l'efficacité des acides organiques, des probiotiques et des additifs à base de plantes dans les aliments pour animaux et l'eau sont mitigées.

Selon les experts, l'impact des interventions pendant la transformation dépend de la prévalence et de la concentration de Campylobacter dans et sur l'oiseau dans le troupeau.

Le plumage et l'éviscération peuvent augmenter Campylobacter sur les carcasses, mais l'échaudage peut réduire la concentration et la prévalence à la surface de la carcasse.

Le refroidissement par immersion peut réduire la concentration de Campylobacter dans la carcasse ; cependant, cela dépend du niveau initial de la contamination. Le refroidissement à l'air peut réduire l'agent pathogène, mais son efficacité, lorsqu'il est utilisé sans autres auxiliaires technologiques, n'est pas concluante.

L'irradiation est efficace pour éliminer Campylobacter de la viande et la congélation de ces produits réduit la concentration de l'agent pathogène. La vapeur, les ultrasons, les impulsions lumineuses à haute intensité, la lumière visible, les UV-C et d'autres technologies se sont révélées prometteuses à l'échelle du laboratoire ou du pilote, mais l'impact au niveau commercial est inconnu.

Les auxiliaires technologiques tels que les dérivés chlorés, les acides peroxyacétiques et les acides organiques ajoutés à l'eau utilisée pour le lavage et/ou le trempage peuvent réduire la présence de Campylobacter sur les carcasses.

Les interventions après transformation comprennent une cuisson à cœur et de bonnes pratiques d'hygiène.

Les experts ont dit que les changements dans l'industrie, la croissance démographique, le changement climatique et l'augmentation de la demande de protéines animales dans certaines régions orienteront la nécessité d'une évaluation plus approfondie des mesures de maîtrise.

Appel à experts
Une réunion portant sur Salmonella s'est tenue en septembre 2022. Elle a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

L'OMS et la FAO ont également lancé un appel aux experts pour contribuer aux travaux d'évaluation des risques sur Salmonella et Campylobacter.

Les résultats des réunions d'experts sur les deux agents pathogènes seront utilisés par le JEMRA dans le développement d'une évaluation des risques pour les deux agents pathogènes dans la viande de volaille.

En 2010, l'OMS a estimé que Salmonella d'origine alimentaire a causé 78 millions de cas de maladie et près de 60 000 décès.

Le JEMRA a déjà évalué Salmonella dans les poulets et la viande de poulet. Pour Campylobacter, il a mené des évaluations des risques chez les poulets et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

La sélection des participants commencera le 30 avril 2023 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés. Pour postuler, veuillez suivre ce lien.

mardi 28 février 2023

Il était une fois l'Europe qui a fait entrer le loup ukrainien dans son poulailler

«Comment l’Europe a fait entrer le loup ukrainien dans son poulailler» par Emmanuelle Ducros de l’Opinion.  

Ce matin, c’est un Voyage en Absurdie à dos de poulet que vous nous proposez. En septembre dernier, un rapport sénatorial tirait la sonnette d’alarme sur le déclin de nos productions agricoles, et il s’intéressait de prêt à la volaille. Un poulet sur deux consommé en France est désormais importé !

Ça fait déjà un moment que notre pays n’est plus autosuffisant en poulet, ça vient en partie du fait que la consommation progresse fort quand la production diminue. Tout le problème est dans la provenance de la viande importée. Officiellement, quatre pays européens fournissent 85 % du poulet importé en France, essentiellement les Pays-Bas, la Pologne. Sauf qu’en fait, c’est souvent une «nationalité de baptême» pour des volailles qui viennent de beaucoup plus loin. De Thaïlande, du Brésil, et plus récemment d’Ukraine.

Une nationalité de baptême ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Hier, j’ai eu une longue conversation avec le président de l’interprofession de la volaille, qui s’appelle l’Anvol. Et il m’a raconté le cas édifiant des poulets ukrainiens. Lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, l’Union européenne, en guise de soutien économique, a ouvert son marché aux poulets ukrainiens, pensant aider les agriculteurs locaux. Une solidarité que personne ne conteste.

Ces poulets arrivent donc en Europe sans droit de douane. Mais il suffit qu’on les découpe, ou qu’on les reconditionne, pour qu’ils deviennent européens. C’est pour ça que les importations de poulets polonais augmentent de façon très importante ces derniers mois. C’est en fait du poulet ukrainien naturalisé.

Mais c’est interdit!
Eh non. C’est révoltant mais permis par la législation européenne. C’est incompréhensible parce que les coûts de production, les conditions sanitaires d’élevage, les usages d’antibiotiques, par exemple, très stricts en Europe, ne sont pas du tout réglementés de la même façon en Ukraine. Soit dit en passant, c’est exactement la même chose avec le poulet du Brésil, souvent rebaptisé néerlandais avant d’atterrir dans nos assiettes.

Mais il y a un scandale dans le scandale : le producteur ukrainien essentiel est une multinationale du poulet appartenant à un oligarque, MHP. Ses élevages produisent en moyenne 1,8 million de poulets à l’année. Un élevage moyen en France, c’est 40 000 animaux par an. Cette mesure n’a jamais aidé les agriculteurs ukrainiens. Elle engraisse l’agriculture dont nous ne voulons pas chez nous. Allez comprendre.

samedi 12 novembre 2022

Plaidoyer pour la volaille française : 46% des poulets consommés en France ont été importés au 1er semestre 2021 !

Ce n'est pas première fois que le blog en parle, voir à ce sujet l'article sur 
La compétitivité de la ferme France est-elle en berne ? Quid de notre soit disant notre souveraineté alimentaire ?

«Agissons pour offrir des volailles françaises aux Français !» et découvrez le manifeste proposé par les professionnels de la filière volaille de chair pour soutenir les éleveurs en France, source Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (Anvol).

La filière des Volailles Françaises est confrontée à une très forte pression des importations : 46 % des poulets consommés en France ont été importés au 1er semestre 2021 ! Pour remédier à cette situation, les femmes et les hommes du secteur lancent aujourd’hui un appel à tous les acteurs de la société française. Il s’agit de renforcer la dynamique qui leur permettra de continuer à évoluer afin de répondre à toutes les attentes du marché français avec un large choix de volailles françaises adapté aux différents budgets et moments de consommation. Pour y arriver, la France a aujourd’hui besoin de rénover ses poulaillers ou d’en installer de nouveaux sur son territoire afin d’augmenter son offre locale en volailles standards, Label Rouge ou bio. Pour soutenir ces installations qui vont contribuer à la souveraineté alimentaire du pays et à la vitalité des zones rurales, les professionnels demandent à tous de s’engager.

Afin de préserver cette filière, ses initiatives et la souveraineté alimentaire de la France, les professionnels de la filière des volailles françaises en appellent aux :
- Consommateurs à s’informer sur l’origine de leurs volailles.
- Citoyens à accepter l’installation de nouveaux poulaillers dans leur village.
- Maires à ouvrir le dialogue entre éleveurs et habitants.
- Conseillers régionaux à financer indistinctement tous les modes d’élevages, respectueux de la réglementation.
- Pouvoirs publics à aider toutes les chaines de production des Volailles Françaises.
- Représentants de l’Union européenne à promouvoir tous les types de volailles.
- Forces de l’ordre et la justice à considérer la détresse des éleveurs.
- Médias à refléter la réalité des élevages des Volailles Françaises.

On lira dans ce rapport du Sénat sur la «Compétitivité de la ferme France», «Poulet : Quand la production française, après avoir perdu ses marques à l'export, ne parvient même plus à répondre à la demande de sa propre population».

Des pistes pour savoir qui supplante nos éleveurs français ? La réponse est comme de bien entendu à l’open bar qu’est la Commission européenne !

Selon un article de la revue 60 millions de consommateurs du 9 novembre 2022, «La moitié des poulets consommés en France viennent de loin».

Une décision européenne a créé un appel d’air pour un géant ukrainien de la volaille.

Surprise : à côté du Brésil et de la Thaïlande, grands pourvoyeurs de gallinacés, on trouve désormais l’Ukraine. «À cause du conflit, la filière ukrainienne de la volaille ne peut plus exporter au Moyen-Orient, l’un de ses principaux clients, explique Yann Nédélec, directeur de l’Anvol. Leurs circuits se sont donc reportés vers l’Europe via le transport par camion.» En France, sur les cinq premiers mois de l’année, les importations de poulet ukrainien se sont ainsi envolées de 122% par rapport à l’année précédente.

Ce qui inquiète encore davantage nos éleveurs, c’est la décision de l’Union européenne, en juin dernier, de lever totalement les restrictions liées aux importations ukrainiennes. «Cette concurrence déstabilise notre filière, et pose question sur les normes de traçabilité et de bien-être animal, reprend Yann Nédélec. Elles sont différentes et potentiellement moins strictes que les normes appliquées aux exploitations européennes.»

Pour ne rien arranger, l’immense majorité de ces volailles profite non pas aux producteurs ukrainiens, mais, selon l’Anvol, «au groupe financier MHP, coté à la bourse de Londres et dont le siège social est domicilié à Chypre», un pays membre de l’Union européenne… et fiscalement très accueillant.

Ce groupe ukrainien est le premier producteur national de volailles et d’œufs. «90% des importations européennes de volailles en provenance d’Ukraine viennent du groupe MHP», souligne l’Anvol. Détenu par l’oligarque Loury Kosiouk, les élevages du groupe n’ont rien de l’image d’Épinal de poulets qui gambadent en plein air. L’industriel misant plutôt sur la rentabilité avec des fermes-usines.

Mais où sont consommés ces gallinacés ? Principalement dans les plats préparés et dans la restauration (cantines, restaurants…). Mais plus aucune obligation n’impose d’indiquer l’origine de la viande dans les préparations. Le consommateur n’a parfois donc aucun moyen de savoir quel poulet se retrouve dans son assiette.

Selon le journal L’Union, «L’offensive inattendue du poulet ukrainien sur le sol française».

Côté produits ce sont les poulets «standards» d’Ukraine,de Thaïlande ou du Brésil qui inondent le marché. Ils sont issus d’élevages pouvant dépasser le million d’animaux quand l’exploitation moyenne française compte 40 000 bêtes à plume. «Small is beautiful» pense-t-on dans une France attachée à l’image du poulet fermier élevé en plein air. Mais, selon l’Anvol, le filet Label Rouge coûte 4 à 5 fois plus cher que le standard ukrainien. Pour le bio on passe à 7 fois. En ces temps d’inflation la ménagère peut tiquer. Surtout qu’elle ne sait pas toujours ce qu’elle achète. Dès lors qu’il est découpé sur le sol européen, le poulet peut être estampillé UE. Au-delà de la volaille, c’est toute l’agriculture qui est concernée. Produire bon et sain, c’est bien. Mais à quoi ça rime si la différence n’est pas visible en magasin ? Et si le péquin n’en a pas les moyens ?  

mercredi 2 novembre 2022

Norvège : Un système de surveillance en temps réel pour la prévision immédiate des éclosions de maladies gastro-intestinales à Campylobacter

«Un système de surveillance en temps réel One Health pour la prévision immédiate des éclosions de maladies gastro-intestinales à Campylobacter en Norvège, de la semaine 30 de 2010 à la semaine 11 de 2022, source Eurosurveillance.

Contexte
Campylobacter est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire et hydrique. La surveillance et la modélisation de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair, combinées à la surveillance des conditions météorologiques, peuvent aider à la prévision immédiate des épidémies de maladies gastro-intestinales humaines. Le partage en temps quasi réel des données et des résultats des modèles avec les autorités sanitaires peut contribuer à accroître la réactivité potentielle aux épidémies.

Objectifs
Tirer parti des données sur les conditions météorologiques et la présence de Campylobacter dans les élevages de poulets de chair afin de créer un modèle de risque pour d'éventuelles épidémies humaines à Campylobacter et de communiquer les évaluations des risques aux autorités sanitaires.

Méthodes
Nous avons développé un modèle à effets aléatoires spatio-temporels pour les consultations hebdomadaires sur les maladies gastro-intestinales dans les municipalités norvégiennes avec une surveillance de Campylobacter et des données météorologiques de la semaine 30 de 2010 à la semaine 11 de 2022 pour donner des prévisions immédiates sur une semaine des épidémies de maladies gastro-intestinales. L'approche combinait un modèle de base à effets aléatoires municipaux pour les maladies gastro-intestinales désaisonnalisées avec un deuxième modèle pour les écarts de pointe par rapport à cette ligne de base. Les résultats du modèle sont communiqués aux parties prenantes nationales et locales via un site Internet interactif : Sykdomspulsen One Health.

Résultats
Les covariables de température et de précipitation décalées, ainsi que l'échantillonnage positif de Campylobacter décalé de 2 semaines chez les poulets de chair, ont été associés à des niveaux plus élevés de consultations gastro-intestinales.
Une variabilité significative entre les municipalités dans les prévisions immédiates de l'éclosion a été observée.

Conclusion
La surveillance de Campylobacter chez les poulets de chair peut être utile pour la prévision immédiate des épidémies de maladies gastro-intestinales. La surveillance de Campylobacter le long des sources potentielles de l'environnement à la maladie, par exemple via la surveillance du système d'eau, peut améliorer la prévision immédiate. Un système One Health qui communique des données de surveillance en temps quasi réel et des changements immédiats des risques pour les professionnels de la santé facilite la prévention des épidémies de Campylobacter et réduit l'impact sur la santé humaine.

lundi 26 septembre 2022

Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni

Je n’ai malheureusement accès qu’au résumé, mais cette étude très intéressante a été publiée dans le Journal of Food Protection, «Quantitative Determination Of Campylobacter On Broilers Along 22 UK Processing Lines, To Identify Potential Process Control Points and Cross-contamination From Colonized To Uncolonized Flocks.» ou Détermination quantitative de Campylobacter sur des poulets de chair le long de 22 chaînes de transformation au Royaume-Uni, afin d’identifier les points potentiels à maîtriser et la contamination croisée de troupeaux colonisés vers des troupeaux non colonisés.

Résumé
Dans le cadre d'un programme visant à réduire le nombre de Campylobacter, un pathogène humain, sur des poulets vendus au détail, vingt-deux chaînes de transformation de poulets de chair, représentant plus de 90% de la production du Royaume-Uni, ont été caractérisées en dénombrant Campylobacter sur les peaux du cou poolées après les étapes de transformation, saignée, échaudage, plumage, éviscération, enlèvement des matières végétales, lavage intérieur-extérieur et refroidissement à l'air (ou réssuyage). Seize des chaînes de transformation étudiées ont montré des réductions significatives (p < 0,05) du nombre de Campylobacter en raison de l'échaudage des carcasses. Cependant, dans toutes ces lignées, l'étape de plumage suivante a provoqué une augmentation significative de la contamination par Campylobacter qui a effectivement annulé les réductions causées par l'échaudage. Sur quatre lignes de transformation, le refroidissement primaire a également entraîné une réduction significative du nombre de Campylobacter. Sur trois lignes, il y avait un bénéfice microbiologique significatif du lavage intérieur-extérieur (I/E). Les étapes où les nombres de Campylobacter ont été réduits nécessitent des investigations supplémentaires pour déterminer les mécanismes spécifiques responsables afin que les réductions de pathogènes observées puissent être optimisées et plus largement mises en œuvre. Le transfert de jusqu'à 4 log UFC de Campylobacter par gramme de peau du cou d'un troupeau colonisé vers le troupeau non colonisé suivant a été observé. La contamination croisée était substantielle et toujours détectable après que 5 000 carcasses d'un troupeau non colonisé aient été transformées. Les nombres de Campylobacter récupérés dans les troupeaux non colonisés étaient les plus élevés sur le premier des oiseaux non colonisés à passer le long de la ligne et, en général, les nombres diminuaient à mesure que davantage d'oiseaux non colonisés étaient transformés. Les prélèvements de l'air ont récupéré de faibles nombrement aux différentes étapes de transformation surveillées, indiquant que la transmission aéroprtée était peu probable d’être le méchanisme primaire de transfert opérant dans la contamination croisée entre les troupeaux.

mardi 6 septembre 2022

Quand les distributeurs britanniques divulguent leurs résultats de Campylobacter chez le poulet. Quid en France ?

Totalement inconnu chez nous voici de nouveaux résultats des distributeurs britanniques sur le dénombrement de Campylobacter chez le poulet.

«Les résultats de Lidl sur de chez le poulet sont supérieurs à l'objectif de la FSA», source article de Joe Whitworth paru le 5 septembre 2022 dans Food Safety News.

Lidl a signalé des niveaux de Campylobacter chez le poulet supérieurs à l'objectif de la FSA pour le deuxième trimestre de 2022.

La chaîne de supermarchés a enregistré 8% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 2% au trimestre précédent et 6% au cours de la période précédente.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonies de Campylobacter par gramme (ufc/g).

Les données des neuf distributeurs couvrent la période d'avril à juin 2022 sur les résultats élevés de Campylobacter dans les poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Les résultats chez Lidl et Asda ont augmenté tandis que Sainsbury's, Marks and Spencer, Morrisons, Waitrose et Aldi ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les chiffres pour Tesco et Co-op sont restés les mêmes.

Asda a informé que 2,4% ont été testés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 1% au cours des trois mois précédents.

Campylobacter est la cause la plus fréquente d'intoxication alimentaire bactérienne au Royaume-Uni et la dose nécessaire pour rendre les gens malades peut être aussi faible que quelques centaines de cellules.

Résultats inférieurs ou stables
Les résultats de Sainsbury's pour Campylobacter au deuxième trimestre 2022 ont montré que 3% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 ufc/g, contre 5% au cours du dernier trimestre.

Pour Marks and Spencer, 1% étaient dans la catégorie maximale en avril, 4% en mai et 3% en juin sur 376 poulets pprélevés.

En janvier 2022, 4% des poulets étaient au-dessus de 1 000 ufc/g, 3% en février et 10% en mars pour le même nombre de volailles testées.

Pour Tesco, 3% des 298 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au deuxième trimestre 2022, ce qui était le même que les trois mois précédents.

Aldi a révélé que 3,3% des poulets échantillonnés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 4,2 % au trimestre précédent.

Morrisons avait 1,6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux testés, contre près de 6% sur le même nombre d'échantillons au premier trimestre de 2022.

Waitrose and Partners n'avait aucun poulet testé positif pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 ufc/g, contre 1% au trimestre précédent.

Les résultats de Co-op pour le troisième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 12 juillet 2022

Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets

Ces résultats proposés ci-après sont quelque chose de totalement impensable en France, absence de transparence oblige, «Des distributeurs britanniques révèlent les résultats du début de 2022 de la présence de Campylobacter dans des poulets», source article de Joe Whitworth paru le 12 juillet 2022 dans Food Safety News.

Des supermarchés du Royaume-Uni ont annoncé leurs résultats concernant Campylobacter chez le poulet pour le premier trimestre 2022.

Les données couvrent la période de janvier à mars 2022 pour neuf distributeurs sur des niveaux élevés de Campylobacter dans des poulets réfrigérés, achetés en magasin et produits au Royaume-Uni.

Le niveau maximum de la Food Standards Agency (FSA) est de 7% des oiseaux avec plus de 1 000 unités formant colonie par gramme (UFC/g) de Campylobacter.

Les résultats de Tesco, Sainsbury's, Aldi et Morrisons ont augmenté tandis que Lidl et Asda ont enregistré des niveaux de contamination inférieurs par rapport au trimestre précédent. Les données pour Waitrose et Co-op sont restés les mêmes.

Pour Marks and Spencer, 4% étaient dans la catégorie maximale en janvier, 3% en février mais 10% en mars sur 376 poulets prélevés.

En octobre 2021, 5% des poulets étaient au-dessus de 1 000 UFC/g, 8% en novembre 2021 et 5% en décembre 2021 pour la même quantité de volailles analysées.

Plus de résultats positifs
Pour Tesco, 3% des 302 échantillons étaient supérieurs à 1 000 UFC/g au premier trimestre 2022, contre 2% au quatrième trimestre 2021.

Les résultats de Campylobacter pour Sainsbury's au cours du premier trimestre 2022 ont montré que 5% des poulets avaient des niveaux d'environ 1 000 UFC/g, contre 3% au cours du dernier trimestre.

Aldi a révélé que 4,2% des poulets prélevés appartenaient à la catégorie supérieure à 1 000 UFC/g, contre 3,3% au trimestre précédent.

Morrisons avait près de 6% de poulets au niveau le plus contaminé sur 101 oiseaux analysés.

Résultats meilleurs ou stables
Lidl a enregistré 2% d'oiseaux dans la catégorie la plus élevée, contre 6% au trimestre précédent.

Asda a informé que 1% ont été analysés positifs pour le niveau de contamination le plus élevé au cours du dernier trimestre, contre 2% au cours des trois mois précédents.

Waitrose and Partners avait 1% des poulets analysés positifs pour Campylobacter à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g pour le deuxième trimestre consécutif.

Les résultats de Co-op pour le deuxième trimestre consécutif ont montré qu'aucun poulet n'était contaminé à des niveaux supérieurs à 1 000 UFC/g.

Mise à jour du 15 juillet 2022. On lira aussi Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020 dans le bullein épidémiologique santé animale et alimentation de l'Anses.

S’il n’y a pas de surveillance organisée en dehors des filières d’élevage et des matrices alimentaires qui en découlent (volailles -aa), certaines études attestent de la présence de Campylobacter chez d’autres espèces et d’autres milieux.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 7 juillet 2022

Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé

«Une étude britannique montre un déclin de la présence de Salmonella dans du poulet pané surgelé», source Food Safety News.

Une étude a mis en évidence une réduction des taux de contamination par Salmonella du poulet pané surgelé vendu au Royaume-Uni.

Des produits de poulet surgelés, panés et prêts à cuire ont un aspect extérieur bruni et cuit, qui peut être perçu comme prêt à consommer, entraînant une mauvaise manipulation ou une cuisson insuffisante par les consommateurs.

Des inquiétudes suscitées par ces produits ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et de la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que des nuggets, des dippers et les goujons, en distribution au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Lorsque les échantillons ont été cuits conformément aux instructions sur le paquet, Salmonella a été détruit. 20 autres produits similaires qui contenaient Salmonella lors d'une étude précédente en 2020-21 ont également été cuits selon les instructions, et il y a eu une absence de Salmonella après cuisson.

Lien avec des cas de maladies
Cependant, étant donné que de nombreuses maladies ont été associées à ces produits de poulet au Royaume-Uni et dans d'autres pays, il semble que soit les consommateurs qui n'appliquent pas toujours le processus efficace de cuisson, ou soit la contamination croisée joue un rôle important, selon l'étude.

Salmonella Infantis a été trouvée dans trois échantillons et Salmonella Java deux fois. L'un des isolats de Salmonella Infantis était lié à trois cas récents ; le second était à l'origine de deux infections au début de 2021. Les deux isolats de Salmonella Java correspondaient à des cas avec des dates de prélèvements entre 2014 et 2018. Les pays d'origine des cinq prélèvements contaminés par Salmonella étaient la Hongrie, l'Irlande et le Royaume-Uni.

Les règles de l'UE stipulent que les préparations de viande de volaille destinées à être consommées cuites ne doivent pas contenir Salmonella dans un échantillon de 25 g lorsqu'elles sont mises sur le marché et examinées pendant leur durée de conservation.

Des concentrations plus élevées de E. coli générique dans les aliments sont généralement reconnues comme un indicateur d'une mauvaise hygiène. E. coli a été retrouvé dans 113 prélèvements, mais seulement 15 présentaient des niveaux indiquant des problèmes d'hygiène des produits testés. Un isolat de E. coli a montré une résistance à la colistine et possédait le gène mcr-1.

Une étude de Public Health England, désormais UKHSA, en 2020 a trouvé Salmonella dans 40 des 456 prélèvements de produits de poulet surgelés et reformés, avec des isolats de Salmonella Enteritidis provenant de 17 prélèvements liés à une épidémie. Une série d'épidémies impliquant Salmonella dans des produits de poulet panés en provenance de Pologne en 2020 et 2021 a touché plus de 1 000 personnes et un certain nombre de produits et de marques.

Les données de la dernière étude suggèrent qu'il y a eu une baisse des taux de contamination par Salmonella dans les produits de poulet panés surgelés entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseur, ce qui semble expliquer au moins une partie des résultats améliorés, car la contamination par Salmonella n'était liée qu'à un peu de producteurs.

Résultats de la résistance aux antimicrobiens (RAM)
Trois isolats de Salmonella Infantis étaient résistants à l'acide nalidixique, à la ciprofloxacine et à la tétracycline, dont un présentait également une résistance à l'ampicilline, et a donc été classé comme multirésistant. Les isolats de Salmonella Java étaient résistants au triméthoprim mais avaient également une sensibilité réduite au sulfaméthoxazole.

E. coli avec un phénotype présumé AmpC ou bêta-lactamase à spectre étendu (BLSE) (ou les deux) a été détecté dans 18 des 310 prélèvements.

La résistance à trois groupes d'antimicrobiens ou plus, appelée multirésistance aux médicaments, a été observée dans 22 des 110 isolats. Parmi ceux-ci, un isolat était résistant à six groupes d'antimicrobiens différents.

Les résultats ont montré qu'il est important de cuire correctement les produits de poulet panés, conformément aux instructions sur l'emballage. Une cuisson adéquate, une bonne hygiène en cuisine, comme le lavage des mains entre la manipulation d'aliments crus et cuits, et le nettoyage correct des surfaces de préparation et des ustensiles après les avoir utilisés pour des aliments crus, réduisent considérablement les risques posés par Salmonella et E. coli.

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