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jeudi 11 mai 2023

La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxication alimentaire en 2022

«La Norvège enregistre une augmentation des foyers et des cas d'intoxications alimentaire en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 11 mai 2023 dans Food Safety News.

Le nombre des foyers d’intoxication alimentaire et de personnes malades en 2022 a augmenté par rapport à l'année précédente, sur la base de nouvelles données en provenance de Norvège.

Au total, 34 foyers d'origine alimentaire ont été signalées en 2022, ce qui est en hausse par rapport aux 23 et 25 foyers en 2020 et 2021, mais inférieur aux 46 foyers en 2019.

Au total, 628 personnes ont été malades l'année dernière, le plus grand incident touchant 100 personnes, selon un rapport publié par l'Institut norvégien de santé publique (FHI). Dans les 25 foyers en 2021, 327 patients ont été enregistrés.

Huit foyers à norovirus ont rendu malades 135 personnes en 2022. Cinq foyers avec 148 cas ont été causées par Salmonella. Cryptosporidium et Yersinia étaient derrière trois chacun avec respectivement 14 et 51 patients,.

Dix personnes ont été malades lors de deux foyers à Listeria. Un foyer à Campylobacter a touché six patients et un événement à E. coli a touché sept personnes. L'agent était inconnu pour 11 foyers avec 257 cas.

La plupart des foyers d'origine alimentaire ont été signalées dans des restaurants, des cafés et d'autres établissements de restauration commerciale.

Six foyers étaient liées à des produits à base de légumes et d'herbes et cinq étaient causées par des coquillages tels que des crustacés ou des mollusques. Un foyer liée à des produits de porc a touché 37 personnes et un autre lié aux fruits et aux baies a touché 21 patients. Pour 14 foyers, cette information n'était pas connue.

Exemples de foyers de cas à Listeria et Salmonella
Cinq patients ont été inclus dans une éclosion à Listeria, tous étaient des femmes âgées de 60 à 68 ans et vivant dans deux comtés de Norvège. Ils sont tombés malades vers Noël et le Nouvel An, soit de 2020 à 2021, soit de 2021 à 2022. Les entretiens ont indiqué que la source d'infection pourrait être un produit saisonnier, mais aucun producteur n'a pu être identifié, de sorte que l'incident n'a pas été résolu.

Cinq personnes ont également été malades dans une éclosion distincte à Listeria. Les échantillons sont venus de février à octobre 2022. Trois cas étaient des hommes et l'âge médian de tous les patients était de 72 ans. Quatre cas avaient mangé du saumon fumé avant de tomber malade, trois mentionnant le même producteur, Troll Salmon.

La souche de l'éclosion a été détectée dans du saumon fumé de l'entreprise. Certains échantillons environnementaux étaient également positifs pour Listeria monocytogenes. Cela a provoqué un rappel de produit et l'entreprise a intensifié les mesures pour prévenir la contamination.

Dans une autre épidémie, 22 cas à Salmonella Blockley ont été détectés dans sept comtés. Les personnes sont tombées malades de novembre 2021 à février 2022. Il s'agissait de neuf hommes et 13 femmes âgés de 1 à 80 ans avec une moyenne de 38 ans. Quatorze personnes ont été hospitalisées. Les entretiens avec les patients n'ont pas indiqué de source spécifique de l'infection. Des légumes et des salades ont été suspectés et les chaînes d'approvisionnement ont été investiguées sans que les responsables ne puissent tirer de conclusions.

Une épidémie à Salmonella Typhimurium n'a pas non plus pu être résolue. Neuf personnes sont tombées malades en novembre et décembre 2021. Les patients étaient cinq hommes et quatre femmes âgés de 13 à 82 ans avec un âge médian de 30 ans. Quatre personnes ont été hospitalisées.

Une autre éclosion à Salmonella Typhimurium avec 21 cas était liée à de la pastèque. La plupart des échantillons ont été prélevés en juillet. Les cas étaient âgés de 1 à 87 ans avec une moyennee de 54 ans et 60% étaient des hommes. Huit personnes ont été hospitalisées. Quinze des 16 cas interrogés avaient mangé de la pastèque dans les jours précédant la maladie. Cependant, aucun fournisseur ou lot commun de pastèques n'a pu être trouvé.

Au total, 89 personnes sont tombées malades lors d'une épidémie à Salmonella Agona en novembre. Ils étaient âgés de 1 à 91 ans avec une moyenne de 37 ans, et 50 étaient des femmes. Trente et une personnes ont été hospitalisées. La Suède et les Pays-Bas ont également signalé des cas au cours de la même période. Certains lots de concombres d'un fournisseur espagnol ont été suspectés comme étant la source probable de l'infection.

Résultats de l'épidémie à Yersinia
Une éclosion à Yersinia enterocolitica a été liée à des aliments servis dans une école. Sur 37 cas de l'épidémie, 33 étaient liés à l'école et ils sont tombés malades fin janvier 2022. Deux repas servis dans un restaurant lié au site se sont démarqués comme sources possibles d'infection. Des échantillons de porc, provenant du même lot servi dans l'un des repas, étaient positifs pour la souche épidémique.

Une autre épidémie à Yersinia a touché neuf personnes au cours des trois premières semaines de juin. Les cas étaient âgés de 12 à 57 ans et six étaient des hommes. Deux personnes ont été hospitalisées. La source probable était un type de salade, mais cela n'a pas été confirmé.

Enfin, des personnes sont tombées malades fin novembre à la suite d'une conférence de deux jours tenue à Stavanger, où la nourriture de deux entreprises de restauration a été servie. D'après les réponses au questionnaire, 48 personnes, qui ont assisté au premier jour de l'événement, sont tombées malades.

Beaucoup avaient mangé des salades au buffet du déjeuner ou dans des plateaux de fruits servis pendant une pause mais aucun aliment ne restait pour être analysé. Dans des échantillons de selles de trois participants, Salmonella et deux types différents de E. coli entérotoxinogène (ETEC) ont été détectés. Les responsables ont dit qu'il n'était pas possible de savoir si l'infection provenait d'aliments contaminés ou d'employés ou d'invités malades.

dimanche 26 mars 2023

Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale

Figure représentant le nombre de foyers d'intoxications alimentaires liés à des entreprises alimentaires et nombre correspondant de personnes atteintes de 2013 à 2022.

«Hong Kong enregistre en 2022 une augmentation des cas d’intoxication alimentaire liés à la restauration commerciale», source article de Food Safety News du 26 mars 2023, complété par mes soins. Tous les liens sont de mon fait ainsi que la figure -aa.

Le nombre de personnes malades et le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire ont augmenté l'année dernière à Hong Kong, selon le Center for Food Safety.

En 2022, le Center for Food Safety (CFS) a reçu 117 signalements de foyers de cas d'intoxication alimentaire (foyers de toxi-infection alimentaires collectives ou Tiac -aa) du ministère de la Santé, touchant 500 personnes. Le nombre d'épidémies et de patients a augmenté à partir de 2021, mais les données sont toujours inférieurs aux niveaux d'avant la pandémie de coronavirus, ce qui peut être attribué aux mesures anti-pandémiques strictes de la COVID-19 résultant de la réduction des heures d'ouverture et de la diminution des repas.

Les foyers de cas d’intoxication alimentaire liées aux locaux et aux entreprises alimentaires locales ont été signalées au Département de l'hygiène alimentaire et environnementale (FEHD) du CFS.

Agents causaux et facteurs contributifs
Les agents pathogènes bactériens ont causé les deux tiers des foyers de Tiac en 2022 (66,1%). Salmonella était en tête de liste et était à l'origine de plus de la moitié des incidents (51,4%), suivi de Vibrio parahaemolyticus (35,6%), responsable d'environ un tiers. Clostridium perfringens (3%) et Staphylococcus aureus (3%) ont également provoqué quelques foyers.

Les causes virales représentaient 23,6% de tous les foyers de Tiac dont norovirus représentait la majorité des cas viraux (96,7%). Les cas biochimiques (tels que l'histamine et la toxine ciguatérique, etc.) sont passés de 6% en 2021 à 9,4% en 2022. La maintien d’une température inappropriée a représenté 23,3% de tous les facteurs contributifs, la contamination par des ustensiles (21,3%) et la contamination par des aliments crus (20,8%) étaient les trois facteurs contributifs les plus fréquemment identifiés pour les foyers de Tiac en 2022.

«Avec l'assouplissement des mesures anti-pandémie et le retour de plus en plus de clients dans les restaurants sur site, les entreprises alimentaires peuvent faire face à des pénuries de main-d'œuvre qui peuvent poser des problèmes de sécurité des aliments. Les entreprises alimentaires doivent rester vigilantes et fournir une formation adéquate en matière de sécurité des aliments à tous les manipulateurs d'aliments, y compris le personnel permanent, temporaire ou à temps partiel», a dit le CFS.

Aperçu des Tiac
Foyer de Tiac impliquant des gâteaux mi-cuits liés à Salmonella.

En novembre 2022, le CFS a reçu quatre foyers de Tiac liés à la consommation de gâteaux mi-cuits dans un local alimentaire, impliquant 10 personnes. Une investigation sur le terrain dans les locaux de restauration a révélé que bien qu'une solution d'œufs pasteurisés ait été utilisée pour produire le gâteau mi-cuit, une contamination pouvait se produire car le même batteur à œufs était utilisé pour traiter à la fois des œufs non pasteurisés et une solution d'œufs pasteurisés sans nettoyage intermédiaire. La pâte aux œufs a été conservé avec de la viande crue dans le même réfrigérateur. L'investigation a également révélé une cuisson inadéquate du gâteau mi-cuit avec une température à cœur inférieure à 55°C, ce qui était inférieur à la température recommandée par le CFS (75°C) pour détruire les pathogènes.

La FEHD a ordonné aux locaux alimentaires d'arrêter immédiatement la vente d'aliments incriminés, de procéder à un nettoyage et une désinfection approfondis des locaux alimentaires et d'éliminer les restes alimentaires. Des conseils sanitaires ont été donnés.

L'investigation de laboratoire a révélé que Salmonella Enteriditis du même type de séquence a été détectée à la fois dans l'échantillon alimentaire et dans les selles de la victime. Bien que des ovoproduits pasteurisés doivent être utilisés pour préparer des œufs légèrement cuits ou non cuits, ce cas a clairement illustré l'importance pour les manipulateurs d'aliments de suivre les bonnes pratiques d'hygiène (BPH) pour éviter la contamination croisée des aliments provenant d'autres sources.

Foyers de Tiac impliquant des produits de thon et la toxine scombroïde

Le CFS a noté une augmentation du nombre de cas d'intoxication alimentaire lié à la toxine scombroïde dans des poissons, passant de 2 cas en 2021 à 5 cas en 2022. Le thon a été impliqué dans tous les cas en 2022 qui a atteint touché huit personnes.

Des investigations avaient été menées dans ces cinq établissements alimentaires et tout au long de leur chaîne d'approvisionnement. Quatre cas concernaient un stockage prolongé de thon à des températures inappropriées supérieures à 4°C dans les locaux destinés aux aliments, tandis qu'un cas présentait des preuves d'une température de stockage inappropriée avant l'importation à Hong Kong, entraînant la formation d'histamine. Ces cas ont mis en évidence l'importance d'une température de stockage appropriée tout au long de la chaîne de transformation des produits de la pêche à forte teneur en histidine, tels que le thon, afin de minimiser les risques de formation d'histamine et d'intoxication par les poissons scombroïdes.

L'empoisonnement par du poisson liée à la scombrotoxine, également connu sous le nom d'empoisonnement à l'histamine, est causé par la consommation de poisson contaminé par de grandes quantités d'histamine. Cela est plus susceptible de se produire chez les poissons riches en un acide aminé particulier appelé histidine, comme le thon et les sardines. Lorsque le poisson est manipulé et stocké à des températures inappropriées après la pêche, l'enzyme bactérienne transforme l'histidine du poisson en histamine. L'histamine peut être produite à n'importe quel point de la chaîne alimentaire, depuis la pêche du poisson jusqu'au point précédant la consommation.

Conclusion
Dans le but de minimiser la probabilité d'intoxication alimentaire, le CFS a lancé un nouveau site Web thématique appelé «Safe Kitchen» pour éduquer ceux qui travaillent avec des aliments selon les BPH.

mercredi 14 décembre 2022

Comme l'inflation, les zonoses et foyers de toxi-infection alimentaire en hausse au sein de l'UE en 2021

Ne vous fiez donc pas toujours aux titres, un lecteur habitué aura souvent consaté un décalage entre le titre et le contenu de l'article, retenez tou

t de même que, comme l’inflation, les zoonoses ont augmenté, mais que c’est surtout les foyers de toxi-infection alimentaire qui ont le plus augmenté, et ce, malgré le départ de nos amis britanniques. Le blog reviendra en détail sur ces sujets dans un prochain article, avec un focus sur la France, mais d’ores et déjà voici un aperçu …

Résumé
Comme l’indique le dernier rapport annuel de l’UE sur les zoonoses «Une seule santé» publié par l’EFSA et l’ECDC, en 2021 les cas signalés de zoonoses et de foyers de toxi-infection alimentaire étaient globalement en hausse par rapport à l’année précédente mais leur nombre restent nettement inférieurs à ceux des années précédant la pandémie.

La baisse générale du nombre de cas signalés et de foyers épidémiques par rapport aux années précédant la pandémie est probablement liée aux mesures prises pour lutter contre le COVID-19, mesures toujours en place en 2021. On relève parmi les quelques exceptions à cette tendance la yersiniose et les foyers épidémiques alimentaires de listériose, dont le nombre de cas signalés excèdent les niveaux d’avant la pandémie.

La cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine alimentaire était Salmonella, qui représentait 19,3% (773) du total. Les foyers de cas de toxi-infection alimentaire (ou toxi-infections alimentaires collectives en France -aa) diffèrent des cas de maladie globalement signalés car il s’agit d’événements dans lesquels au moins deux personnes contractent la même maladie à partir des mêmes aliments contaminés. Les sources les plus courantes de foyers épidémiques de salmonellose étaient les œufs, les ovoproduits et les «aliments mixtes», à savoir des repas composés de divers ingrédients.

Le nombre de foyers épidémiques (23) causés par Listeria monocytogenes a été le plus élevé jamais signalé. L’utilisation accrue de techniques de séquençage du génome entier qui permettent aux scientifiques de mieux détecter et identifier les foyers pourrait expliquer ce niveau record.

Le rapport couvre également l’ensemble des cas signalés de zoonoses, qui ne sont pas nécessairement liés à des foyers épidémiques. La campylobactériose reste la zoonose la plus fréquemment signalée, avec un nombre de cas signalés en hausse (127 840, contre 120 946 en 2020). La viande de poulet et la viande de dinde constituaient la source d’infection la plus courante. La salmonellose était la deuxième zoonose la plus signalée et a touché 60 050 personnes (contre 52 702 en 2020). Les autres maladies fréquemment signalées étaient la yersiniose (6 789 cas), les infections causées par E. coli producteur de shigatoxines (6 084 cas) et la listériose (2 183 cas).

Le rapport contient également des données sur Mycobacterium bovis/caprae, Brucella, Trichinella, Echinococcus, Toxoplasma gondii, la rage, la fièvre Q, les infections du virus du Nil occidental et la tularémie.

L’EFSA publie également plusieurs outils de communication interactifs :
Principaux résultats et tendances en 2021
En 2021, les deux zoonoses les plus fréquemment signalées chez l'homme étaient les maladies gastro-intestinales campylobactériose et salmonellose avec un total respectivement de 127 840 et 60 050 cas humains. Une augmentation d'environ 7 000 cas pour les deux agents pathogènes a été signalée en 2021 par rapport à 2020, correspondant respectivement à +0,86 et +1,96 cas confirmés pour 100 000 habitants pour la campylobactériose et la salmonellose.

En 2020, deux événements majeurs ont affecté la collecte et l'analyse des données au niveau de l'UE : le Royaume-Uni s'est retiré de l'Union européenne1, ce qui a entraîné une réduction du nombre absolu de cas signalés et les confinements partiels ou totaux dus à la pandémie de COVID-19 ont influencé la probabilité d'exposition à des agents pathogènes d'origine alimentaire. Par conséquent, l'augmentation apparente des cas signalés en 2021 doit être interprétée avec prudence à la lumière du retrait progressif des initiatives non pharmaceutiques les plus sévères, principalement l'assouplissement des confinements, contre le COVID-19 en 2021.

Alors que les données humaines du Royaume-Uni n'ont pas été collectés par l'ECDC depuis 2020, l'Irlande du Nord a soumis des données et des rapports nationaux sur les zoonoses en 2021 sur ses résultats de surveillance pour les denrées alimentaires, les animaux, les aliments pour animaux et les foyers de cas de toxi-infections d'origine alimentaire, conformément au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le contrôle de la présence de micro-organismes zoonotiques chez les animaux producteurs d'aliments est l'un des moyens les plus efficaces de réduire le fardeau de la maladie humaine. Des programmes nationaux de lutte contre Salmonella sont mis en place depuis de nombreuses années dans les populations avicoles (poules reproductrices, poules pondeuses, poulets de chair, dindes d'engraissement et de reproduction) : ces programmes visent à réduire la prévalence des sérovars (sous-groupes aux structures de surface distinctives communes) de Salmonella responsables pour la grande majorité des cas humains.

En 2021, 16 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés en matière de réduction de la prévalence de Salmonella pour les sérotypes pertinents dans des populations de volailles spécifiques. Les tendances de la prévalence des troupeaux positifs pour le sérotype cible de Salmonella ont été raisonnablement stables dans l'UE au cours des dernières années pour les populations de volailles spécifiées.

Pour 2021, dans la catégorie des échantillons d'aliments «prêts à consommer» dans leur ensemble, une très faible proportion (0,23%) d'unités positives à Salmonella a été retrouvée, les pourcentages les plus élevés d'échantillons positifs étant décrits pour la «viande et les produits à base de viande provenant de porcs» (0,82 %) et «épices et herbes» (0,72%). Les échantillons prélevés par les autorités compétentes à l'abattoir pour la détection de Salmonella sur les carcasses de différentes espèces étaient plus fréquemment positifs que ceux rapportés lors des contrôles d'autocontrôle par les exploitants du secteur alimentaire eux-mêmes. Le même constat a été observé pour les populations de volailles testées dans le cadre des programmes nationaux de contrôle de Salmonella au niveau des exploitations, ainsi que pour les résultats de quantification de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair au niveau de l'UE. Cet écart devrait faire l'objet d'une enquête plus approfondie, car les exploitants du secteur alimentaire de l'UE sont principalement responsables de la prévention de la contamination des aliments par des agents pathogènes zoonotiques à tous les niveaux de la chaîne alimentaire et les autocontrôles sont une composante importante de leurs programmes de contrôle.

Le cas des foyers de cas de toxi-infection d'origine alimentaire
En 2021, 27 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont signalé 4 005 foyers de cas de toxi-infection d'origine alimentaire (29,8 % de plus qu'en 2020) et 32 543 cas humains (une augmentation de 62,6 %). Ces données sont proches de ce qui avait été rapporté dans la période 2017-2019 avant la pandémie de COVID-19, indiquant un retour progressif probable aux habitudes de consommation alimentaire pré-COVID-19 en 2021 en ce qui concerne les restaurants, les cantines et les autres installations d'administration alimentaire qui peuvent être impliqué dans la transmission d'agents pathogènes d'origine alimentaire.

Salmonella, en particulier S. Enteritidis, est restée l'agent causal le plus fréquemment signalé dans les épidémies d'origine alimentaire.

Selon les données fournies par les États membres, Salmonella de la catégorie «œufs et ovoproduits» et des «aliments composés» étaient les couples agent/aliment les plus souvent impliqués dans les épidémies d'origine alimentaire.

Les foyers liés à la consommation de produits de la catégorie «légumes et jus et autres produits dérivés» ont considérablement augmenté en 2021 par rapport aux années précédentes.

Un sondage
«Répondez à notre sondage» vous demande la Commission européenne ...
Aidez-nous à comprendre à quel point nous diffusons nos informations sur les sujets de la sécurité des aliments
Prenez un moment pour lire notre article sur le dernier rapport annuel de l'UE, OneHealth et les zoonoses que nous avons publié conjointement avec l’ECDC.

dimanche 27 novembre 2022

La Suède fournit des détails sur les épidémies et les cas de maladies d'origine alimentaire en 2021

«La Suède fournit des détails sur les épidémies et les cas de maladies d'origine alimentaire en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 26 novembre 2022 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Suède a noté une augmentation des épidémies et des cas de maladies d'origine alimentaire en 2021, mais les niveaux étaient toujours inférieurs aux données de la pandémie d'avant la COVID-19.

Le nombre de foyers de cas signalés à l'Agence suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) en 2020 et 2021 a été affecté par les mesures prises pendant la pandémie.

Il y a eu 251 rapports de foyers de cas d'intoxication alimentaire suspectées ou confirmées avec 1 467 personnes malades. Le nombre de signalements et le nombre de cas ont augmenté par rapport aux 160 foyers et 1 314 cas en 2020, mais restent inférieurs à la moyenne historique.

Lorsque plusieurs restrictions liées au coronavirus ont été levées à l'automne 2021, le nombre de cas a augmenté. Seize épidémies majeures se sont produites au cours de cette saison.

Onze personnes ont été hospitalisées dans sept épidémies et une personne est décédée lors d'une épidémie à Campylobacter qui a infecté huit personnes.

Causes des cas d’intoxication alimentaire
Pour 213 rapports et 843 cas, la cause était inconnue. Les bactéries ont été mises en cause pour 26 foyers et 343 cas, suivies des virus dans 12 événements avec 194 cas, et d'autres agents tels que l'histamine ou les lectines dans sept rapports avec 52 cas.

Norovirus a causé le plus grand nombre avec 11 foyers et 189 cas, suivi de Salmonella avec huit foyers et 179 cas. Norovirus a diminué en 2020 mais Salmonella a augmenté.

Listeria était à l'origine de cinq foyers avec 14 cas d’infection et Campylobacter en a causé cinq avec 23 cas. Quatre foyers avec 78 infections étaient dues à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). Cryptosporidium a touché 23 personnes et un foyer à Yersinia enterocolitica en a rendu malade 16 personnes.

Quatre autres épidémies qui ont également eu des cas au cours des années précédentes ont été signalées. Dans une épidémie à Listeria monocytogenes, 17 personnes ont été atteintes depuis 2019 avec une source inconnue. Le tahini et la halva ont rendu malades 41 personnes depuis 2019.

Les catégories d'aliments avec les maladies les plus signalées étaient les légumes avec 210 cas et les fruits de mer tels que les huîtres, les moules et les produits de la pêche avec 151 patients.

Trois foyers de cas à l’histamine étaient liés à du thon d'Asie du Sud-Est et des framboises surgelées de Bosnie étaient à l'origine d'un incident. Une épidémie à Salmonella a été attribuée à des graines germées de luzerne dont les graines provenaient d'Italie et une épidémie causée par Yersinia enterocolitica a été liée à de la laitue iceberg d'Espagne. L'épidémie à Cryptosporidium était due au chou frisé produit en Suède.

Dans 55% des rapports, et pour 41% des cas, la source d'infection était des aliments contaminés dans des installations telles que des restaurants, des cafés ou des cuisines dans les écoles.

Le principal facteur contributif était «infection et/ou mauvaise hygiène du personnel», qui était présent dans 18 des 52 rapports. Cela signifie que les personnes qui ont manipulé des aliments étaient porteuses d'infection ou n'ont pas suivi les bonnes pratiques d'hygiène. Le deuxième facteur le plus courant était «un stockage incorrect en termes de temps et de température», qui a été répertorié dans 15 rapports.

Résultats des inspections
Un autre rapport a révélé que les contrôles alimentaires sont largement revenus à la normale après une baisse due au pic de la pandémie de COVID-19.

Les contrôles des entreprises alimentaires et alimentaires impliquent plusieurs autorités différentes, notamment l'Agence suédoise de l'alimentation, les conseils administratifs des comtés et les autorités de contrôle municipales.

Le nombre d'inspections dans la fabrication, la distribution et les ventes a augmenté après la forte baisse de la pandémie en 2020. Un pourcentage plus élevé d'installations à haut risque ont également été inspectées.

Cependant, il y a des points à améliorer. Par exemple, dans la production primaire, les autorités locales n'ont pas atteint l'objectif de 1 000 contrôles. En 2021, seuls 72% de ces contrôles ont été effectués, contre 78 % l'année précédente. Étant donné que la fréquence des inspections est faible dans la production primaire, il est important que les inspections prévues soient effectivement réalisées, explique Cecilia Svärd, chef du département d'évaluation de l'Agence suédoise de l'alimentation.

Risque que les objectifs ne soient pas atteints
Il existe un plan national de contrôle des aliments, appelé plan national suédois de contrôle de la chaîne alimentaire. Dans le plan d'inspection, il y a des objectifs opérationnels qui, entre autres, indiquent combien d'inspections doivent être effectuées dans certains domaines sélectionnés.

Il est frappant de constater que bon nombre des objectifs opérationnels du plan de contrôle national sont loin d'être atteints. Cela signifie qu'il y a un risque que plusieurs des objectifs ne soient pas atteints en 2022, explique Cecilia Svärd.

Dans le contrôle municipal des aliments, il existe encore de grandes différences dans la fréquence des contrôles et dans la manière dont les lacunes découvertes dans les entreprises alimentaires, les producteurs et les distributeurs sont traitées par les municipalités. Il y a aussi des municipalités qui financent leur inspection alimentaire de la mauvaise façon.

Contrôle alimentaire en Suède
Le contrôle des denrées alimentaires et des entreprises alimentaires est effectué par plusieurs autorités différentes. Il s'agit de l'Agence suédoise de l'alimentation, des administrations des comtés, des autorités de contrôle municipales et de l'Inspection de la défense pour la santé et l'environnement (FIHM). Le contrôle effectué par la FIHM n'est pas signalé dans le rapport.

Commentaire
Le nombre de contrôles et la façon dont ils sont faits semblent un souci constant en Suède, mais au moins, ça a le mérite de la transparence. Signalons qu'environ 70 000 contrôles en sécurité des aliments ont été réalisés en 2021, c’est nettement supérieur à la France.

mardi 8 novembre 2022

La Nouvelle-Zélande fournit des données sur les infections et les foyers de cas d’origine alimentaire pour 2021

«La Nouvelle-Zélande fournit des données sur les infections et les foyers de cas d’origine alimentaire pour 2021», source article de Joe Whitworth paru le 8 novembre 2022 dans Food Safety News.

La Nouvelle-Zélande a rapporté des données 2021 (rapport de 130 pages) sur les infections d'origine alimentaire et les épidémies pour 2021, les statistiques étant toujours affectées par le coronavirus.

En 2021, la pandémie de la COVID-19 et les mesures de santé publique prises pour contrôler la propagation de la maladie ont continué d'avoir un impact sur les taux de notification des maladies d'origine alimentaire. Le nombre de cas d'infection à Campylobacter, Salmonella, E. coli et Yersinia a augmenté à partir de 2020, tandis que les cas à Cryptosporidium, au virus de l'hépatite A et à Listeria ont diminué.

EpiSurv et la base de données du ministère de la Santé sur les hospitalisations sont distinctes et l'hospitalisation peut avoir lieu sans que des cas soient répertoriés dans EpiSurv, le système de surveillance des maladies à déclaration obligatoire.

Les taux de campylobactériose sont revenus à un niveau supérieur à celui de 2020 mais inférieurs à la moyenne de 2017 à 2019. Pour la première fois en plus de 15 ans, il n'y a eu aucune épidémie due au lait cru.

Données sur Campylobacter et Salmonella
Au total, 5 729 cas de Campylobacter ont été signalés, dont 4 292 d'origine alimentaire et 846 hospitalisations.

Le taux de notification le plus élevé selon l'âge pour la campylobactériose était chez les enfants âgés de 0 à 4 ans. Le taux d'hospitalisation le plus élevé concernait le groupe d'âge des 70 ans et plus.

Il y a eu 12 notifications de foyers de cas dans EpiSurv avec 32 malades et cinq ayant de la nourriture comme mode de transmission possible. New Zealand Food Safety a enquêté sur trois autres foyers. Deux ont signalé du pâté de poulet comme source présumée et un était lié à de l'agneau frit.

Dans l'ensemble, 714 cas d’infection à Salmonella ont été enregistrées, dont 443 d'origine alimentaire et 217 hospitalisations. Les taux de signalement et d'admission à l'hôpital étaient les plus élevés chez les enfants du groupe des 0 à 4 ans.

Les isolats de 660 cas ont révélé que Salmonella Typhimurium et Enteritidis étaient les principaux sérotypes. D'autres couramment signalés étaient Salmonella Bovismorbificans, Brandenburg et Saintpaul.

Cinq foyers ont inclus 90 cas et 18 personnes ont dû être hospitalisées. Une éclosion à Salmonella Enteritidis avec 46 cas était liée à la volaille tandis qu'une autre avec 28 patients a été attribuée à des germes de luzerne et de radis. Il y a eu deux petites épidémies à Salmonella Typhimurium et une épidémie à Salmonella Weltevreden par du poulet insuffisamment cuit.

E. coli et Listeria
Au total, 913 cas d’infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été signalés, dont 364 d'origine alimentaire et 43 hospitalisations.

Sur 626 isolats typés, 182 étaient E. coli O157:H7 et 443 étaient des non-O157. Comme au cours des trois années précédentes, les sérotypes non O157 les plus fréquemment typés étaient E. coli O26:H11 et E. coli O128:H2.

Les taux de notification d'infection à STEC et d'admission à l'hôpital étaient les plus élevés pour le groupe d'âge de 0 à 4 ans, suivi de ceux de plus de 70 ans. Il y a eu une éclosion avec deux cas.

Dans EpiSurv, 16 cas ont été signalés comme ayant développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les sérotypes associés étaient O157:H7 et O26:H11. Il y a également eu 40 admissions à l'hôpital enregistrées en 2021. Les taux les plus élevés de cas d'hospitalisation dus au SHU concernaient les enfants de 0 à 4 ans.

En 2021, 32 cas de listériose ont été signalés dans EpiSurv, avec quatre décès et 31 hospitalisations. Sur 38 admissions à l'hôpital, 19 avaient la listériose comme diagnostic principal. Les taux de notification et d'hospitalisation étaient les plus élevés chez les personnes de plus de 70 ans.

Une éclosion a inclus quatre patients et un décès. Une enquête a identifié de la viande cuite prête à consommer achetée dans un supermarché comme source possible. Le séquençage du génome entier d'échantillons de produits non ouverts et de l'environnement de transformation d'un producteur ont montré une association étroite avec les isolats des cas. La contamination provient de la Rai Bacon Company de Pestell.

Autres agents et éclosions
Un cas d'empoisonnement à la ciguatera a été rapporté dans EpiSurv. Cette personne avait consommé du poisson tropical. Il y avait également deux admissions à l'hôpital dans la base de données du ministère de la Santé. Trois cas d'empoisonnement aux coquillages toxiques ont été signalés dans EpiSurv et il y a eu quatre hospitalisations.

Six cas d'intoxication à l'histamine (scombroïdes) ont été enregistrés dans EpiSurv et il y a eu 10 hospitalisations. Une épidémie liée à une soupe au thon fermenté et au maquereau a rendu deux personnes malades.

Deux éclosions à Vibrio parahaemolyticus ont impliqué 28 cas et huit hospitalisations. L'une était liée à des moules crues et l'autre à des huîtres crues. Trois autres foyers de cas suspects ont fait l'objet d'une enquête par la New Zealand Food Safety.

Au total, 27 cas à Clostridium perfringens liés à une éclosion ont été enregistrés. Une dizaine de cas qui ont fourni des informations avaient mangé un repas de corned-beef. Un examen des processus de cuisine a révélé que la solution de bouillon de viande conservée lors de la cuisson du corned-beef et utilisée pour faire de la sauce deux jours plus tard n'avait probablement pas été refroidie suffisamment rapidement.

Il y a eu huit éclosions de cryptosporidiose avec 44 cas et deux hospitalisations. Deux avaient consommé du lait cru comme mode de transmission possible. Dans les deux éclosions, plusieurs ménages ont consommé du lait du même fournisseur au cours de la même période. Le sous-type identifié dans les deux foyers comme un type de Cryptosporidium parvum couramment associé aux bovins.

Six éclosions à norovirus avec 171 cas et deux hospitalisations ont été rapportées à des aliments ou un manipulateur d'aliments comme mode de transmission possible. Celles-ci impliquaient des huîtres crues, des poitrines de poulet et des aliments pour barbecue.

Quatre foyers de cas à Yersinia ont touché 29 personnes. L'un était lié au lait cru ou à l'eau potable non traitée et un autre au bacon consommé après la date de péremption.

La New Zealand Food Safety a enquêté sur cinq cas possibles d'intoxication à Bacillus cereus associés à un exploitant de la restauration commerciale. Des problèmes de maîtrise de la température ont été identifiés comme un facteur contributif.

mardi 11 octobre 2022

Retour à la normale aux Pays-Bas, plus de 800 foyers de cas d'intoxication alimentaire en 2021

Eh oui, cela ressemble à un grand retour à la normale après la parenthèse COVID-19, on pourrait aussi citer la Finlande, le Danemark, ...
«Les Pays-Bas enregistrent plus de 800 foyers de cas en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 11 octobre 2022 dans Food Safety News.

Le nombre de foyers de cas d'intoxication alimentaire aux Pays-Bas a dépassé les 800 en 2021, selon l'Institut national de la Santé publique et de l'environnement (RIVM).

Au total, 838 foyers de cas, affectant 3 517 personnes, ont été signalées en 2021. Il s'agit d'une augmentation de 14% par rapport aux 559 foyers de cas en 2020 affectant 1 907 personnes et est également en hausse par rapport aux 735 foyers de cas en 2018 et 756 en 2019.

Salmonella et Campylobacter étaient encore responsables de la plupart des foyers de cas et des maladies au cours de la dernière année. Norovirus a été signalé beaucoup moins que les années précédentes pour la deuxième année consécutive.

Les données proviennent de l'Autorité néerlandaise de sécuritédes aliments et des produits de consommation (NVWA) et du Service de santé municipal (GGD).

Pathogène inconnu pour la plupart des foyers de cas
D'après les statistiques de la NVWA, la plupart des foyers de cas concernaient deux à quatre et cinq à neuf patients. Vingt personnes malades ou plus ont été enregistrées dans 13 foyers de cas, avec 71 et 79 patients dans deux incidents à norovirus. Plus de 400 personnes ont été affectées lors d'une épidémie causée par un pathogène inconnu. D'après les données du GGD, dans 28 foyers de cas, quatre personnes sont décédées de la listériose.

Un pathogène a été retrouvé chez des patients, des aliments ou des échantillons environnementaux pour seulement 28 des 838 foyers de cas. Les experts ont dit que le pourcentage de foyers de cas où un pathogène a été identifié continue de diminuer, mais la raison en est incertaine.

Salmonella a provoqué au moins 11 foyers de cas en 2021 avec 205 cas et cinq foyers de cas de Campylobacter ont été signalées avec 11 personnes malades.

Il y a eu deux foyers de cas à Listeria monocytogenes et le virus de l’hépatite A qui ont touché respectivement neuf et 24 personnes. Les STEC et Yersinia enterocolitica étaient tous deux liés à un foyers de cas avec 12 et six infections connexes.

Les consommateurs cuisinent à la maison plus souvent qu'avant la pandémie de coronavirus et plus de foyers de cas ont été signalées en milieu domestique que les années précédentes. En 2020 et 2021, le milieu privé a été le site de préparation dans en moyenne 10 à 15% des foyers de cas. En comparaison, de 2006 à 2019, ce paramètre était lié à une moyenne de 6,6% des foyers de cas.

Incidents résolus
Un pathogène a été détecté dans des aliments dans trois cas et dans des prélèvements environnementaux dans sept foyers de cas .

Listeria monocytogenes a été retrouvé dans des prélèvements de surveillance provenant de sites de production liés, via WGS, à un groupe de patients. Il a été retrouvé sur du saumon fumé dans un foyer de cas et sur du poisson fumé dans un autre.

Les Pays-Bas ont également été affectés par une épidémie internationale à Salmonella Braenderup causée par des melons Galia du Honduras. Le pays a enregistré 34 cas.

Dans deux des 18 foyers de cas où le pathogène n'a été retrouvé que chez le patient, il y avait un lien étroit avec une source de nourriture. L'épidémie à E. coli O157 dans le nord des Pays-Bas était liée à du carpaccio, un apéritif avec de la viande ou du poisson cru. Le filet américain, un type de tartinade de viande bovine crue, était à l'origine d'une épidémie à Campylobacter avec trois cas.

Lors de la plus grande épidémie touchant 402 personnes en octobre, un groupe de 900 employés a reçu un panier-repas d'une entreprise de restauration dans le cadre d'une session de formation dans 31 sites. La source probable était un sandwich au poulet végétalien. Les prélèvements fécaux étaient négatifs pour rotavirus, adénovirus, norovirus, sapovirus, STEC, Campylobacter, Salmonella et Shigella, mais aucun test de toxine n'a été effectué.

Une inspection de l'entreprise de restauration, au cours de laquelle des prélèvements alimentaires et environnementaux ont été prélevés, n'a révélé aucune lacune. Les prélèvements d'aliments restants étaient également négatifs pour les pathogènes, mais les tests pour Bacillus cereus et Clostridium perfringens n'ont pas été inclus car les méthodes d'analyse n'étaient pas disponibles au laboratoire de recherche sur la sécurité de aliments de Wageningen qui effectue des analyses de prélèvements pour la NVWA.

Un foyer de cas à Salmonella Enteritidis a rendu 26 personnes malades depuis 2018 et l'Allemagne a également signalé deux cas d’infection. Les isolats des patients correspondaient à un échantillon environnemental d'une ferme en 2019. Des mesures avaient été imposées au producteur afin qu'il ne puisse vendre que des œufs pour une transformation ultérieure et non aux détaillants en raison de la détection de Salmonella dans les poulaillers, mais celles-ci avaient été levées quelques mois avant le lien, en raison de résultats négatifs. Les mesures ont été rétablies jusqu'à ce que l'entreprise démontre que le problème est géré.

Complément
Le titre de l'information de la NVWA est «Plus de personnes malades à cause de la nourriture de leur propre cuisine». C'est bien de de se défausser sur les consommateurs quand on ne fait pas assez de contrôles ...

jeudi 14 juillet 2022

Les rappels et les épidémies ont augmenté en Finlande en 2021

Retour à la ‘normale’ pour les foyers de cas d’intoxications alimentaires, après la Suisse, la Suède et le Danemark, voici venir la Finlande.

«Les rappels et les épidémies ont augmenté en Finlande en 2021», source article de Joe Whitworth paru le 14 juillet 2022 dans Food Safety News.

La Finlande a connu une augmentation du nombre de rappels d'aliments et de foyers de cas d’intoxication alimentaire en 2021, selon un rapport. Les rappels d'aliments ont augmenté pour la sixième année consécutive à plus de 300 l'année dernière (Bien entendu, c’est très loin derrière la France -aa).

Le rapport présente les conclusions relatives à la sécurité des aliments, aux contrôles officiels et aux programmes de surveillance de l'alimentation humaine et animale.

Le rapport, publié par l'Autorité finlandaise de l'alimentation (Ruokavirasto), couvre également la criminalité alimentaire, les résultats d'inspection, les alertes RASFF, les importations et les exportations et les modifications de la loi alimentaire (Food Act) en 2021.

Sur les 309 rappels d'aliments, l'oxyde d'éthylène a dominé avec 72 avis. Les résidus de pesticides ont causé 33 rappels et 29 étaient dus à des allergènes. Dans plus de la moitié des cas, l'origine du produit non conforme provenait de l'extérieur de l'UE.

Diverses contaminations microbiologiques telles que Salmonella, Listeria et des moisissures ont représenté 49 alertes. En 2021, il y a eu 26 rappels à cause de Salmonella, retrouvés dans une variété d'aliments, tels que les produits de viande et de poisson et les herbes réfrigérées.

Données des foyers de cas d’intoxication alimentaire
Il y a eu 73 rapports de réactions allergiques graves au registre national de l'anaphylaxie en 2021, dont 47 ont été causés par des aliments.

Un total de 46 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été rapportés, affectant 1 378 personnes, contre 34 avec 543 personnes malades en 2020. Le nombre de foyers de cas d’intoxication alimentaire causés par un agent inconnu a diminué, ce qui montre que l'enquête sur les incidents s'est améliorée, selon le rapport.

Un foyer important de cas d’intoxication alimentaire à Salmonella a touché plus de 700 personnes. L'aliment incriminé était une salade de laitue iceberg, de concombre et de petits pois servie dans plusieurs jardins d'enfants.

Sept foyers de cas d’intoxication alimentaire à Salmonella ont rendu malades 824 personnes contre trois foyers de cas d’intoxication alimentaire avec 21 malades en 2020.

L'agent pathogène le plus courant était le norovirus avec neuf foyers de cas d’intoxication alimentaire et 260 cas.

Deux foyers de cas d’intoxication alimentaire à E. coli ont rendu malades 80 personnes contre un foyer de cas d’intoxication alimentaire qui a touché 10 personnes en 2020. Soixante personnes ont été malades dans six foyers de cas d’intoxication alimentaire à Campylobacter contre 43 dans trois éclosions d'origine alimentaire en 2020.

Deux éclosions à Listeria étaient liées à six cas de maladie, contre 37 cas dans deux éclosions en 2020.

Deux éclosions à Yersinia ont rendu neuf personnes malades, une éclosion à Clostridium Perfringens a eu 12 cas et une intoxication à l'histamine a touché neuf personnes.

Les autorités découvrent l'importation de sous-produits animaux
Pendant ce temps, les douanes finlandaises (Tulli) enquêtent sur une affaire pénale impliquant une contrebande présumée de matières premières d'origine animale du Danemark vers la Finlande.

L'utilisation de sous-produits d'origine animale est réglementée par la législation nationale et européenne. Les sous-produits sont des parties d'animaux non utilisées comme denrées alimentaires. Les sous-produits d'origine animale se répartissent en trois catégories en fonction de la gravité du risque pour la santé qu'ils présentent. Dans ce cas, les déchets de poisson sont de catégorie 2 et l'Autorité alimentaire finlandaise n'autorise pas de telles importations en raison du risque de maladies animales.

L’alimentation livré aux élevages d'animaux à fourrure peut avoir été contaminé par le coronavirus ou d'autres agents pathogènes animaux. Selon l'Autorité alimentaire finlandaise, cela a posé un risque sérieux de propagation de diverses maladies des poissons, Salmonella et coronavirus, en Finlande. Les personnes faisant l'objet d'une enquête peuvent avoir causé un risque pour la santé humaine, car les maladies animales peuvent se propager aux humains.

En 2021, une usine finlandaise de mélange d’aliments pour animaux à fourrure a importé des déchets de poisson du Danemark pour les utiliser comme matière première pour des aliments pour animaux. Au Danemark, les déchets avaient été stockés dans une installation qui contenait également des visons morts abattus en raison de la pandémie de COVID-19. L'entreprise danoise aurait dû demander une autorisation préalable auprès de l'Autorité alimentaire finlandaise pour exporter le produit en raison d'un risque de maladie animale supérieur à la normale.

Au total, 1 300 tonnes de déchets de poisson ont été importés dans l'usine de mélange d’aliments pour des animaux à fourrure d'Ostrobotnie. Le montant équivaut à 45 camions. Les aliments contenant des déchets de poisson a été livré à environ 50 fermes d’élevage d’animaux à fourrure en Ostrobotnie au printemps et à l'été 2021. La valeur totale des importations était de plus de 200 000 euros.

Les douanes finlandaises ont collaboré avec la police danoise et Europol. L'affaire concerne la contrebande, entraînant un risque de propagation d'une maladie animale, et une infraction à la législation sur les sous-produits.

Trois personnes responsables des opérations à l'usine de mélange d’aliments our animaux sont suspectées en Finlande. Cette usine fonctionne depuis plusieurs décennies et a livré des aliments à des dizaines d'élevages d'animaux à fourrure en Ostrobotnie. L'affaire sera transmise pour examen des charges au Parquet national à l'automne.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !