Ne vous fiez donc pas toujours aux titres, un lecteur habitué aura souvent consaté un décalage entre le titre et le contenu de l'article, retenez tou
t de même que, comme l’inflation, les zoonoses ont augmenté, mais que c’est surtout les foyers de toxi-infection alimentaire qui ont le plus augmenté, et ce, malgré le départ de nos amis britanniques. Le blog reviendra en détail sur ces sujets dans un prochain article, avec un focus sur la France, mais d’ores et déjà voici un aperçu …
La baisse générale du nombre de cas signalés et de foyers épidémiques par rapport aux années précédant la pandémie est probablement liée aux mesures prises pour lutter contre le COVID-19, mesures toujours en place en 2021. On relève parmi les quelques exceptions à cette tendance la yersiniose et les foyers épidémiques alimentaires de listériose, dont le nombre de cas signalés excèdent les niveaux d’avant la pandémie.
La cause la plus fréquente des foyers épidémiques d'origine alimentaire était Salmonella, qui représentait 19,3% (773) du total. Les foyers de cas de toxi-infection alimentaire (ou toxi-infections alimentaires collectives en France -aa) diffèrent des cas de maladie globalement signalés car il s’agit d’événements dans lesquels au moins deux personnes contractent la même maladie à partir des mêmes aliments contaminés. Les sources les plus courantes de foyers épidémiques de salmonellose étaient les œufs, les ovoproduits et les «aliments mixtes», à savoir des repas composés de divers ingrédients.
Le nombre de foyers épidémiques (23) causés par Listeria monocytogenes a été le plus élevé jamais signalé. L’utilisation accrue de techniques de séquençage du génome entier qui permettent aux scientifiques de mieux détecter et identifier les foyers pourrait expliquer ce niveau record.
Le rapport couvre également l’ensemble des cas signalés de zoonoses, qui ne sont pas nécessairement liés à des foyers épidémiques. La campylobactériose reste la zoonose la plus fréquemment signalée, avec un nombre de cas signalés en hausse (127 840, contre 120 946 en 2020). La viande de poulet et la viande de dinde constituaient la source d’infection la plus courante. La salmonellose était la deuxième zoonose la plus signalée et a touché 60 050 personnes (contre 52 702 en 2020). Les autres maladies fréquemment signalées étaient la yersiniose (6 789 cas), les infections causées par E. coli producteur de shigatoxines (6 084 cas) et la listériose (2 183 cas).
Le rapport contient également des données sur Mycobacterium bovis/caprae, Brucella, Trichinella, Echinococcus, Toxoplasma gondii, la rage, la fièvre Q, les infections du virus du Nil occidental et la tularémie.
En 2020, deux événements majeurs ont affecté la collecte et l'analyse des données au niveau de l'UE : le Royaume-Uni s'est retiré de l'Union européenne1, ce qui a entraîné une réduction du nombre absolu de cas signalés et les confinements partiels ou totaux dus à la pandémie de COVID-19 ont influencé la probabilité d'exposition à des agents pathogènes d'origine alimentaire. Par conséquent, l'augmentation apparente des cas signalés en 2021 doit être interprétée avec prudence à la lumière du retrait progressif des initiatives non pharmaceutiques les plus sévères, principalement l'assouplissement des confinements, contre le COVID-19 en 2021.
Alors que les données humaines du Royaume-Uni n'ont pas été collectés par l'ECDC depuis 2020, l'Irlande du Nord a soumis des données et des rapports nationaux sur les zoonoses en 2021 sur ses résultats de surveillance pour les denrées alimentaires, les animaux, les aliments pour animaux et les foyers de cas de toxi-infections d'origine alimentaire, conformément au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le contrôle de la présence de micro-organismes zoonotiques chez les animaux producteurs d'aliments est l'un des moyens les plus efficaces de réduire le fardeau de la maladie humaine. Des programmes nationaux de lutte contre Salmonella sont mis en place depuis de nombreuses années dans les populations avicoles (poules reproductrices, poules pondeuses, poulets de chair, dindes d'engraissement et de reproduction) : ces programmes visent à réduire la prévalence des sérovars (sous-groupes aux structures de surface distinctives communes) de Salmonella responsables pour la grande majorité des cas humains.
En 2021, 16 États membres et le Royaume-Uni (Irlande du Nord) ont atteint tous les objectifs fixés en matière de réduction de la prévalence de Salmonella pour les sérotypes pertinents dans des populations de volailles spécifiques. Les tendances de la prévalence des troupeaux positifs pour le sérotype cible de Salmonella ont été raisonnablement stables dans l'UE au cours des dernières années pour les populations de volailles spécifiées.
Pour 2021, dans la catégorie des échantillons d'aliments «prêts à consommer» dans leur ensemble, une très faible proportion (0,23%) d'unités positives à Salmonella a été retrouvée, les pourcentages les plus élevés d'échantillons positifs étant décrits pour la «viande et les produits à base de viande provenant de porcs» (0,82 %) et «épices et herbes» (0,72%). Les échantillons prélevés par les autorités compétentes à l'abattoir pour la détection de Salmonella sur les carcasses de différentes espèces étaient plus fréquemment positifs que ceux rapportés lors des contrôles d'autocontrôle par les exploitants du secteur alimentaire eux-mêmes. Le même constat a été observé pour les populations de volailles testées dans le cadre des programmes nationaux de contrôle de Salmonella au niveau des exploitations, ainsi que pour les résultats de quantification de Campylobacter sur les carcasses de poulets de chair au niveau de l'UE. Cet écart devrait faire l'objet d'une enquête plus approfondie, car les exploitants du secteur alimentaire de l'UE sont principalement responsables de la prévention de la contamination des aliments par des agents pathogènes zoonotiques à tous les niveaux de la chaîne alimentaire et les autocontrôles sont une composante importante de leurs programmes de contrôle.
Salmonella, en particulier S. Enteritidis, est restée l'agent causal le plus fréquemment signalé dans les épidémies d'origine alimentaire.
Selon les données fournies par les États membres, Salmonella de la catégorie «œufs et ovoproduits» et des «aliments composés» étaient les couples agent/aliment les plus souvent impliqués dans les épidémies d'origine alimentaire.
Les foyers liés à la consommation de produits de la catégorie «légumes et jus et autres produits dérivés» ont considérablement augmenté en 2021 par rapport aux années précédentes.
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Prenez un moment pour lire notre article sur le dernier rapport annuel de l'UE, OneHealth et les zoonoses que nous avons publié conjointement avec l’ECDC.
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— EFSA (@EFSA_EU) December 13, 2022
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