«L'hygiène, avant la microbiologie, n'est hygiénique que dans ses intentions. C'est la science des apparences qui repose entre des mains d'aveugles : est sain ce qui est beau, bon, et ne sent pas mauvais.» Pierre Darmon, L'homme et les microbes, Fayard, 1999.
jeudi 29 octobre 2020
La FDA fait des annonces sur deux épidémies à E. coli O157:H7
mardi 13 octobre 2020
L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada
« L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada », source article de Dan Flynn paru le 13 octobre 2020 dans Food Safety News.
Le seul programme de surveillance des produits du pays n’a pas survécu au premier mandat de l’administration Obama. Lorsqu'il existait, le programme de données microbiologiques (MDP pour Microbiological Data Program) de l'USDA effectuait 80 pour cent de toutes les analyses de produits fédéraux pour les agents pathogènes d'origine alimentaire.
Le programme a payé les laboratoires des universités de Land Grant pour analyser les produits locaux une fois enlevé du sol. Le budget national du MDP n'a pas dépassé les 5 millions de dollars, un montant à peine perceptible à Washington D.C.
Mais à partir du moment où cela a commencé sous la première administration Bush, le lobby des produits frais (légumes réfrigérés entiers ou découpés) voulait la mort du MDP. Il était trop efficace, fonctionnant comme un «fil piège» interrompant la distribution de produits frais chaque fois que des agents pathogènes dangereux étaient découverts.
Les produits frais vont rapidement, passant du champ à votre assiette en seulement quelques jours et parfois des heures. Tout ce qui interrompt ce flux rapide est un problème pour l'industrie.
Donc, si le petit MDP était trop lourd à supporter pour l’industrie des produits frais, vous pouvez imaginer le mal que le Canada inflige, du moins temporairement, à la vallée de Salinas en Californie, selon les producteurs de légumes verts à feuilles.
À partir du 7 octobre et jusqu'au 31 décembre au moins, les envois de laitue romaine cultivée dans la vallée de Salinas doivent être testés pour E. coli O157:H7 avant que le Canada ne les accepte comme importations.
The Packer, un journal de l'industrie des produits frais, rapporte que les coûts de conformité supplémentaires en matière de salubrité des aliments ajouteraient 1 à 2 dollars par carton aux coûts du producteur.
Les importateurs doivent soit prouver que la romaine importée au Canada ne provient pas des comtés de Santa Cruz, Santa Clara, San Benito ou Monterey, ou bien fournir des certificats d'analyse d'un laboratoire accrédité confirmant que la laitue a des niveaux de E. coli en dessous du seuil de détectabilité avant d'être distribué au Canada.
Les analyses peuvent être effectués aux États-Unis ou au Canada tant que le laboratoire est accrédité.
Les épidémies récurrentes à E. coli, avant 2020, sont à l’origine de la mise en garde du Canada pour la saison d’importation en cours.
Les fournisseurs de produits du Canada tentent de s'approvisionner en romaine à l'extérieur de la vallée de Salinas, connue sous le nom de «salad bowl». Une fois que la laitue locale cultivée au Canada n'est plus disponible, certains fournisseurs n'auront d'autre choix que de se procurer des produits de Californie.
« Nous essayons de comprendre (les exigences d'importation) pour nous assurer que nous sommes en conformité avec la réglementation, et nous parlons aux expéditeurs et voyons ce qu'ils en pensent » a dit Leonard Jang de Van Whole Produce Ltd. à The Packer.
Jang a déclaré que le destinataire voudra probablement que les analyses de E. coli soient effectués au point d'expédition, pas au Canada. En effet, s’il échoue au test au Canada, les coûts d’élimination incomberaient au fournisseur. Et, ajoutant à la frustration de l'industrie, toutes les analyses ajouteront probablement deux jours supplémentaires de coûts d'entreposage frigorifique.
Les exigences d'importation pour la laite romaine américaine sont maintenant continuellement mises à jour par les accords de commercialisation en légumes verts à feuilles de l'Arizona et de la Californie, le Conseil canadien de l'horticulture, la Canadian Produce Marketing Association, la Produce Marketing Association aux États-Unis, la United Fresh Produce Association et les Western Growers.
Ils se demandent également ce qui va se passer lors de la prochaine transition saisonnière lorsque les récoltes de la romaine se déplaceront de Salinas vers les régions désertiques.
« Je pense que la préoccupation est que s'il s'agit d'un précédent établi par le gouvernement canadien et la façon dont il veut gérer la laitue romaine à plus long terme, alors il y aura un impact économique » a dit De Ann Davis de Western Growers, à The Packer. « Les gens seront plus conservateurs dans la plantation et cela aura un impact sur le commerce. »
Les exigences du Canada sont très difficiles à respecter, selon Scott Horsfall, responsable de la LGMA (Leafy Green Marketing Agreements) de Californie. Il craint que les règles temporaires ne deviennent des précédents pour d'autres produits.
« L'imposition de ce type d'exigence à la dernière minute est vraiment problématique » a-t-il déclaré. L’exigence du Canada en matière de dépistage de la bactérie E. coli après la récolte ne s’est pas avérée un moyen efficace de protéger les consommateurs dans le passé. »
Horsfall a déclaré qu'il n'était pas possible de «tester votre voie vers la sécurité des aliments». Il a souligné l'importance des mesures préventives dans l'exploitation agricole et dans les installations de transformation.
« Je pense que l'espoir est que, grâce à des discussions et à la collaboration avec les deux gouvernements, quelque chose d'un peu plus raisonnable puisse être accompli », a déclaré Horsfall. Il prédit que les expéditions de laitue romaine vers le Canada au cours des prochains mois seront en baisse.
Des baisses de 11 à 13 millions de dollars par semaine sont prévues pour les expéditions de romaine californienne au Canada au cours des plusieurs semaines.
La Food and Drug Administration des États-Unis serait en pourparlers avec l'Association canadienne d'inspection des aliments au sujet de l'avenir de l'exigence de dépistage. Les représentants de l'industrie des deux côtés de la frontière suivent ces négociations.
vendredi 2 octobre 2020
Le Canada a élaboré des exigences en matière d'importation visant les légumes verts feuillus provenant de la Californie et de l'Arizona
Les règlements proposés qui imposeraient des exigences d’analyse sur les importations canadiennes de laitue romaine de la vallée de Salinas en Californie suscitent des inquiétudes chez les producteurs, les acheteurs et les associations de l’industrie.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) propose des « Exigences en matière d'importation visant les légumes verts feuillus provenant de la Californie et de l'Arizona ».
Exigences en matière d'importation
L'ACIA permettra l'importation de légumes verts feuillus des États-Unis si les conditions suivantes sont réunies :
- L'importateur indique l'État d'origine des légumes frais.
- Les produits cultivés en Californie ont été manipulés par un membre homologué de la California Leafy Green Products Handler Marketing Agreement.
- Les produits cultivés en Arizona ont été manipulés par un expéditeur qui est un membre homologué de la LGMA de l'Arizona.
- California LGMA Certified Members List (en anglais seulement)
- Arizona LGMA Certified Members List (en anglais seulement)
L'article 8 du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada s'énonce comme suit :
8 (1) L'aliment qui est expédié ou transporté, d'une province à une autre, ou qui est importé ou exporté, doit satisfaire aux exigences suivantes :
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samedi 21 mars 2020
L'épidémie de coronavirus ne ralentit pas les audits des légumes verts à feuilles de Californie
- Les toilettes et les installations de lavage des mains doivent être présentes chaque fois que les équipes de récolte travaillent dans les champs de légumes verts à feuilles.
- Les toilettes doivent être propres et doivent toujours contenir de l'eau, du savon, du papier toilette et des serviettes pour se sécher les mains. Des désinfectants pour les mains sont également fournis dans de nombreuses exploitations agricoles.
- Les employés doivent se laver les mains avant et après les pauses ou chaque fois qu'ils utilisent les toilettes.
- Les entreprises membres du LGMA qui cultivent des légumes verts à feuilles sont tenues de former les employés aux pratiques requises, y compris comment se laver correctement les mains. Le LGMA propose une vidéo de formation sur le lavage des mains qui est téléchargeable gratuitement en anglais et en espagnol.
- Les personnes malades ne sont pas autorisées à entrer en contact avec des légumes verts à feuilles.
- Personne n'est autorisé à consommer de la nourriture, à mâcher du tabac ou à cracher près des champs de légumes verts à feuilles.
- L'équipement et les outils de récolte doivent être régulièrement désinfectés.
mardi 4 février 2020
Formation accrue de variants persistants de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans des environnements pour la production de légumes à feuilles
- La taille de la population persistante de STEC varie considérablement selon les souches.
- Une grande population persistante a été détectée dans des cellules de STEC incubées dans l'eau du terrain.
- Des niveaux élevés de STEC persistants sont principalement présents dans les cultures présentant de faibles taux de croissance.
- Les STEC entrent probablement dans un état de persistance dans les environnements avant et après la récolte.