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jeudi 29 octobre 2020

La FDA fait des annonces sur deux épidémies à E. coli O157:H7

« La FDA annonce des enquêtes sur deux épidémies à E. coli O157:H7 », source communiqué de l'US Food and Drug Administration du 28 octobre 2020.

La communiqué suivant est attribuée à Frank Yiannas, commissaire adjoint de la FDA pour la politique alimentaire et la réponse:

«La FDA, avec le CDC et nos partenaires locaux et des Etats, s’emploient à enquêter sur deux flambées de maladies à E. coli O157:H7 (STEC) productrices de toxines Shiga. Nous ne savons pas quel aliment cause des maladies ou s'il s'agit d'un produit alimentaire réglementé par la FDA.»

«Cependant, nous avons vu des souches similaires récurrentes, émergentes ou persistantes de E. coli lors d'épidémies récentes. E. coli O157:H7 peut contaminer de nombreux aliments, et nous ne pouvons pas supposer que les épidémies actuelles soient liées à des aliments historiquement associés comme la laitue romaine et d'autres légumes verts à feuilles. Il n'y a actuellement aucune information indiquant que les personnes devraient éviter tout aliment spécifique.»

«Nous publions cette mise à jour au début de notre enquête dans le cadre de notre engagement continu envers la transparence et la communication rapide. Nous travaillons également à la mise à disposition prochaine d'une nouvelle ressource sur notre site Internet pour fournir des mises à jour rapides sur les enquêtes nouvelles et actives.»

«Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires du CDC et des États pour identifier les sources des flambées de maladie à E. coli O157:H7 et nous partagerons les informations dès qu'elles seront disponibles.»

Information additionnelle:
La Food and Drug Administration des États-Unis, avec les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), et des partenaires locaux et des Etats, mènent des enquêtes sur deux épidémies distinctes de cas de maladie d'origine alimentaire à E. coli O157:H7 (STEC) qui sont récurrentes, souches émergentes ou persistantes. Pour soutenir l'enquête épidémiologique du CDC, la FDA mène des enquêtes de traçabilité, des inspections sur place et des plans d'échantillonnage dans le but d'éliminer ou d'exclure les aliments suspects.

L'une des épidémies est causée par une souche de E. coli génétiquement liée à une souche qui a provoqué l'épidémie à STEC en 2019 liée à de la laitue romaine cultivée dans la région de culture de Salinas de la côte centrale de la Californie. À ce jour, 23 cas et aucun décès ont été signalés.

La deuxième épidémie est causée par une souche de E. coli génétiquement liée à un cluster génétique plus vaste et diversifié, y compris la souche à l'origine de l'épidémie à STEC en 2018 liée à de la laitue romaine et aux isolats environnementaux de la région de culture de Yuma, Arizona. À ce jour, 21 cas et un décès ont été signalés.

Bien qu'il n'y ait pas eu d'aliments spécifiques définitivement liés à ces épidémies, la FDA a pris un certain nombre de mesures pour prévenir les épidémies de maladies d'origine alimentaire et renforcer les garanties pour les consommateurs dans le cadre de notre initiative New Era of Smarter Food Safety, y compris la publication du Leafy Greens STEC Action Plan, qui décrit les actions que la FDA prévoit de prendre en 2020 pour faire avancer les travaux dans trois domaines: la prévention, la réponse et le traitement des lacunes dans les connaissances.

Les actions réalisées cette année comprennent:
Publication d'un rapport à la suite de notre enquête sur les trois éclosions à E. coli O157:H7 en 2019 dans les légumes verts à feuilles cultivés dans la vallée de Salinas, Californie, qui a encore amélioré notre compréhension de la façon dont les légumes verts à feuilles peuvent être contaminés et de l'impact de l'activité animale sur les et terrain à proximité.

En collaboration avec le California Department of Food and Agriculture (CDFA), des inspections priorisés et autres activités de surveillance dans les exploitations agricoles identifiées par la traçabilité dans les épidémies de 2019 au cours de la saison de croissance/récolte 2020 spécifiquement pour enquêter plus avant sur les opérations de récolte et les facteurs dans l'environnement qui peuvent avoir contribué à l'introduction et à la transmission de E. coli O157:H7 qui ont conduit à la contamination de la laitue romaine dans la zone de culture de la vallée de Salinas.

Une étude de recherche longitudinale a été initiée avec le CDFA et d'autres partenaires agricoles en Californie pour améliorer la sécurité des aliments grâce à notre meilleure compréhension de l'écologie des agents pathogènes humains dans l'environnement qui peuvent provoquer des épidémies de maladies d'origine alimentaire. En outre, notre activité d'inspection dans la Central Coast, Central Valley et Imperial Valley en Californie et à Yuma, Arizona, comprend l'échantillonnage et l'analyse des E. coli pathogènes et Salmonella avec un nouveau plan d'échantillonnage ainsi que l'étude des plans d'échantillonnage de ces dernières années.

mardi 13 octobre 2020

L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada

« L'industrie des légumes verts à feuilles de Californie n'apprécie pas les analyses comme celles imposées désormais par le Canada », source article de Dan Flynn paru le 13 octobre 2020 dans Food Safety News.

Le seul programme de surveillance des produits du pays n’a pas survécu au premier mandat de l’administration Obama. Lorsqu'il existait, le programme de données microbiologiques (MDP pour Microbiological Data Program) de l'USDA effectuait 80 pour cent de toutes les analyses de produits fédéraux pour les agents pathogènes d'origine alimentaire.

Le programme a payé les laboratoires des universités de Land Grant pour analyser les produits locaux une fois enlevé du sol. Le budget national du MDP n'a pas dépassé les 5 millions de dollars, un montant à peine perceptible à Washington D.C.

Mais à partir du moment où cela a commencé sous la première administration Bush, le lobby des produits frais (légumes réfrigérés entiers ou découpés) voulait la mort du MDP. Il était trop efficace, fonctionnant comme un «fil piège» interrompant la distribution de produits frais chaque fois que des agents pathogènes dangereux étaient découverts.

Les produits frais vont rapidement, passant du champ à votre assiette en seulement quelques jours et parfois des heures. Tout ce qui interrompt ce flux rapide est un problème pour l'industrie.

Donc, si le petit MDP était trop lourd à supporter pour l’industrie des produits frais, vous pouvez imaginer le mal que le Canada inflige, du moins temporairement, à la vallée de Salinas en Californie, selon les producteurs de légumes verts à feuilles.

À partir du 7 octobre et jusqu'au 31 décembre au moins, les envois de laitue romaine cultivée dans la vallée de Salinas doivent être testés pour E. coli O157:H7 avant que le Canada ne les accepte comme importations.

The Packer, un journal de l'industrie des produits frais, rapporte que les coûts de conformité supplémentaires en matière de salubrité des aliments ajouteraient 1 à 2 dollars par carton aux coûts du producteur.

Les importateurs doivent soit prouver que la romaine importée au Canada ne provient pas des comtés de Santa Cruz, Santa Clara, San Benito ou Monterey, ou bien fournir des certificats d'analyse d'un laboratoire accrédité confirmant que la laitue a des niveaux de E. coli en dessous du seuil de détectabilité avant d'être distribué au Canada.

Les analyses peuvent être effectués aux États-Unis ou au Canada tant que le laboratoire est accrédité.

Les épidémies récurrentes à E. coli, avant 2020, sont à l’origine de la mise en garde du Canada pour la saison d’importation en cours.

Les fournisseurs de produits du Canada tentent de s'approvisionner en romaine à l'extérieur de la vallée de Salinas, connue sous le nom de «salad bowl». Une fois que la laitue locale cultivée au Canada n'est plus disponible, certains fournisseurs n'auront d'autre choix que de se procurer des produits de Californie.

« Nous essayons de comprendre (les exigences d'importation) pour nous assurer que nous sommes en conformité avec la réglementation, et nous parlons aux expéditeurs et voyons ce qu'ils en pensent » a dit Leonard Jang de Van Whole Produce Ltd. à The Packer.

Jang a déclaré que le destinataire voudra probablement que les analyses de E. coli soient effectués au point d'expédition, pas au Canada. En effet, s’il échoue au test au Canada, les coûts d’élimination incomberaient au fournisseur. Et, ajoutant à la frustration de l'industrie, toutes les analyses ajouteront probablement deux jours supplémentaires de coûts d'entreposage frigorifique.

Les exigences d'importation pour la laite romaine américaine sont maintenant continuellement mises à jour par les accords de commercialisation en légumes verts à feuilles de l'Arizona et de la Californie, le Conseil canadien de l'horticulture, la Canadian Produce Marketing Association, la Produce Marketing Association aux États-Unis, la United Fresh Produce Association et les Western Growers.

Ils se demandent également ce qui va se passer lors de la prochaine transition saisonnière lorsque les récoltes de la romaine se déplaceront de Salinas vers les régions désertiques.

« Je pense que la préoccupation est que s'il s'agit d'un précédent établi par le gouvernement canadien et la façon dont il veut gérer la laitue romaine à plus long terme, alors il y aura un impact économique » a dit De Ann Davis de Western Growers, à The Packer. « Les gens seront plus conservateurs dans la plantation et cela aura un impact sur le commerce. »

Les exigences du Canada sont très difficiles à respecter, selon Scott Horsfall, responsable de la LGMA (Leafy Green Marketing Agreements) de Californie. Il craint que les règles temporaires ne deviennent des précédents pour d'autres produits.

« L'imposition de ce type d'exigence à la dernière minute est vraiment problématique » a-t-il déclaré. L’exigence du Canada en matière de dépistage de la bactérie E. coli après la récolte ne s’est pas avérée un moyen efficace de protéger les consommateurs dans le passé. »

Horsfall a déclaré qu'il n'était pas possible de «tester votre voie vers la sécurité des aliments». Il a souligné l'importance des mesures préventives dans l'exploitation agricole et dans les installations de transformation.

« Je pense que l'espoir est que, grâce à des discussions et à la collaboration avec les deux gouvernements, quelque chose d'un peu plus raisonnable puisse être accompli », a déclaré Horsfall. Il prédit que les expéditions de laitue romaine vers le Canada au cours des prochains mois seront en baisse.

Des baisses de 11 à 13 millions de dollars par semaine sont prévues pour les expéditions de romaine californienne au Canada au cours des plusieurs semaines.

La Food and Drug Administration des États-Unis serait en pourparlers avec l'Association canadienne d'inspection des aliments au sujet de l'avenir de l'exigence de dépistage. Les représentants de l'industrie des deux côtés de la frontière suivent ces négociations.

vendredi 2 octobre 2020

Le Canada a élaboré des exigences en matière d'importation visant les légumes verts feuillus provenant de la Californie et de l'Arizona

 Le site The Packer du 2 octobre 2020 rapporte « Le plan canadien surprise sur les exigences d'importation de la romaine suscite l'alarme ».

Les règlements proposés qui imposeraient des exigences d’analyse sur les importations canadiennes de laitue romaine de la vallée de Salinas en Californie suscitent des inquiétudes chez les producteurs, les acheteurs et les associations de l’industrie.

Qu'en est-il ?

L'
Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) propose des « Exigences en matière d'importation visant les légumes verts feuillus provenant de la Californie et de l'Arizona ».

Les légumes verts feuillus importés de Californie et d'Arizona aux États-Unis ont été associés à plusieurs éclosions de maladies d'E. Coli O157:H7 d'origine alimentaire en 2006, 2018 et 2019. Afin de favoriser et d'améliorer constamment l'utilisation des pratiques de salubrité des aliments dans l'industrie de la production, la Californie et l'Arizona ont élaboré et mis en œuvre des ententes de commercialisation des légumes verts feuillus.

Le Department of Food and Agriculture de la Californie, en consultation avec la Food and Drug Administration des États Unis, le Department of Agriculture des États Unis, des représentants officiels de la Californie et la Western Growers Association, a élaboré une entente, la California Leafy Green Products Handler Marketing Agreement (LGMA), qui requiert que les manutentionnaires de légumes verts feuillus cultivés en Californie, signataires de l'entente, s'approvisionnent auprès de producteurs qui se conforment aux directives stipulées dans les Commodity Specific Food Safety Guidelines for the Production and Harvest of Lettuce and Leafy Greens (Leafy Green GAPs).

Ces directives sur la production et la récolte de légumes verts feuillus (Leafy Green GAPs) ont été élaborées par la Western Growers Association, en collaboration avec la Food and Drug Administration (É.-U.) et le Department of Health Services de la Californie, et examinées par des pairs du milieu universitaire. Elles comprennent les pratiques exemplaires pour réduire les facteurs de risque associés aux légumes verts feuillus.

En Arizona, l'industrie des légumes verts feuillus a mis sur pied le Arizona Leafy Greens Food Safety Committee (comité sur la salubrité des aliments verts feuillus en Arizona) en 2007 afin de mieux organiser et protéger l'intégrité des légumes verts feuillus qui y sont cultivés, récoltés, et qui sont expédiés à partir de cet État. Ce groupe supervise l'Arizona Leafy Greens Marketing Agreement (LGMA).

Les membres du LGMA de l'Arizona doivent se conformer aux mesures des Leafy Green GAPs et font l'objet de vérifications régulières par les vérificateurs autorisés de la U.S. Department of Agriculture (USDA).

L'importation au Canada de légumes-feuilles de la Californie est seulement permise s'ils proviennent de manutentionnaires signataires de la LGMA de la Californie.

L'importation au Canada de légumes verts feuillus de l'Arizona est seulement permise s'ils proviennent de manutentionnaires signataires de la LGMA de l'Arizona.

Exigences en matière d'importation

L'ACIA permettra l'importation de légumes verts feuillus des États-Unis si les conditions suivantes sont réunies :

  1. L'importateur indique l'État d'origine des légumes frais.
  2. Les produits cultivés en Californie ont été manipulés par un membre homologué de la California Leafy Green Products Handler Marketing Agreement.
  3. Les produits cultivés en Arizona ont été manipulés par un expéditeur qui est un membre homologué de la LGMA de l'Arizona.

L'article 8 du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada s'énonce comme suit :

8 (1) L'aliment qui est expédié ou transporté, d'une province à une autre, ou qui est importé ou exporté, doit satisfaire aux exigences suivantes :

a) il n'est pas contaminé
b) il est comestible;
c) il n'est pas composé, en tout ou en partie, d'une substance malpropre, putride, dégoûtante, pourrie, décomposée ou provenant d'animaux malades ou de végétaux malsains;
d) il a été fabriqué, conditionné, entreposé, emballé et étiqueté dans des conditions hygiéniques.

Mise à jour du 7 octobre 2020. On lira de l'ACIA du CanadaAvis à l'industrie : Nouvelle exigence en matière d'importation : une partie de la laitue romaine californienne doit être analysée pour détecter E. coli.

samedi 2 mai 2020

Question pour un agriculteur : est-il sûr d’essorer des légumes-feuilles dans une machine à laver ?


« Est-il sûr d’essorer des légumes-feuilles dans une machine à laver? », source communiqué de l’Université du Massachusetts Amherst.

Des chercheurs de UMass Amherst étudient des pratiques courantes dans les petites exploitations agricoles de la Nouvelle-Angleterre.

Certains parmi les 1 000 petits agriculteurs de la Nouvelle-Angleterre qui cultivent des légumes-feuilles utilisent une méthode créative, efficace et rentable afin de sécher les légumes frais après une triple immersion dans de l'eau: une machine à laver domestique conventionnelle.

Le cycle d'essorage d'une machine à laver modernisée évacue l'eau des légumes verts pour les sécher et les garder plus frais plus longtemps. Cette découverte par les agriculteurs a offert un moyen d'automatiser le processus de séchage sans investir dans un essoreur de qualité commerciale d'un coût prohibitif.

Une question importante persiste à propos de cette pratique, à laquelle les scientifiques de l’université du Massachusetts à Amherst espèrent répondre: est-ce sûr ?

« C’est une pratique courante chez les petits producteurs de légumes verts» » explique Amanda Kinchla, professeur à UMass Amherst. « Il n'y a pas de réglementation contre cela, mais il n'y a pas de données actuellement sur le risque. »

Kinchla, co-directeur du Northeast Center to Advance Food Safety, financé par l'USDA, et Lynne McLandsborough et Matthew Moore, des collègues en science des aliments à l'UMass Amherst, ont reçu une subvention de 71 000 dollars du Massachusetts Department of Agricultural Resources et du US Department of Agriculture pour étudier et s'attaquer aux risques de sécurité microbienne associés à la transformation des légumes-feuilles dans des machines à laver. Le Northeast Center to Advance Food Safety, dirigé par l'Université du Vermont, fait la promotion de l'éducation à la sécurité des aliments et du soutien technique auprès des petits et moyens producteurs et transformateurs de la région nord-est.

L'équipe de l’UMass Amherst s'appuie sur les travaux de l'Université du Vermont Extension (UVM Extension), où le programme de génie agricole a organisé des ateliers et créé des affiches pour les agriculteurs sur la façon de suivre une conception hygiénique pour convertir les machines à laver en essoreuses vertes et les utiliser en toute sécurité sanitaire.

« Mon travail a plus d'impact si je peux aborder les problèmes des parties prenantes du monde réel et tirer parti de ce qui a déjà été fait », a déclaré Kinchla.

Andrew Chamberlin, technicien en génie agricole de l’UVM Extension, explique que les bactéries et la crasse peuvent s'accumuler si les agriculteurs ne savent pas comment faire tourner les légumes verts et nettoyer les machines. « Nous essayons de partager les meilleures pratiques de production alimentaire », dit-il.

Par exemple, placer les légumes verts dans des paniers qui s'insèrent à l'intérieur de la machine réduit le nombre de points de contact, ce qui réduit le risque de contamination, par rapport à la mise des légumes directement dans la machine à laver.

L'équipe de Kinchla a converti quatre machines à laver, sur la base des instructions de Chamberlin, pour étudier en laboratoire comment la contamination peut se produire, quels types de microbes sont présents et comment mieux entretenir, nettoyer et désinfecter la machine en toute sécurité.

« Nous sommes en train d’examiner si le cycle d'essorage sur une machine à laver présente plus de risques que les essoreuses à feuilles à feuilles vertes disponibles dans le commerce », a déclaré Kinchla.

Pragathi Kamarasu, un doctorant de l’UMass Amherst, travaillant avec le virologue alimentaire Moore, dit que l'un des défis est de trouver les meilleures options de nettoyage-désinfection. « Vous ne pouvez pas utiliser de nettoyants très puissants car la machine est utilisée pour des aliments », explique-t-elle.

Les chercheurs conçoivent des expériences pour qui ressemblent étroitement aux pratiques des agriculteurs et à l'environnement et aux conditions dans lesquelles ils nettoient et sèchent les légumes verts.

« Nous essayons de savoir quelle est la meilleure façon d'introduire les contaminants qui imiteraient un scénario réel », explique Kinchla.

L'équipe vise à élaborer des lignes directrices pour les agriculteurs afin de maximiser l'utilisation sûre et efficace d'une machine à laver pour essorer les légumes verts. « Cela réduirait les inquiétudes des services réglementaires », dit Kinchla, « et éviterait les conflits entre producteurs et services réglementaires.»

Une vidéo vous explique tout cela ...

samedi 11 avril 2020

Le risque de E. coli dans les systèmes hydroponiques et aquaponiques est peut être plus élevé qu'on ne le pensait


Ça commence souvent comme ça, un ‘post’ sur Promed , liste de messages sur les maladies infectieuses émergentes, un peu comme ces cas inexpliqués de pneumonie à Wuhan (Chine), ‘post’ sur Promed du 30 décembre 2019, la suite, on la connaît ... un peu …

Donc, un ‘post’ sur Promed du 10 avril 2020 attire notre attention sur les « risques potentiels causés par E. coli les systèmes hydroponiques et aquaponiques. »

« Le risque de E. coli dans les systèmes hydroponiques et aquaponiques est peut être plus élevé qu'on ne le pensait », source communiqué de Perdue University du 6 avril 2020.

J’avais parlé des cultures hydroponiques dans un article sur les « Etats-Unis : Quand l'industrie du bio se voit menacer par les cultures hydroponiques et aquaponiques ».

Mais là il s’agit d’un tout autre problème, E. coli signalé ici n’est autre que E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), un agent pathogène alimentaire, jugez plutôt ...

Au cours des dernières années, une série de cas de maladie d'origine alimentaire dans les légumes verts à feuilles et d’autres produits a rendu malades des consommateurs et perturbé les producteurs et les chaînes d'approvisionnement. On pensait que les systèmes hydroponiques et aquaponiques pourraient réduire ces problèmes, car il existe peu de possibilités pour des agents pathogènes comme E. coli de contaminer les parties comestibles des plantes.

Une étude de l'Université Purdue a, cependant, retrouvé la présence de E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), les mêmes bactéries qui ont rendu les consommateurs de plusieurs produits alimentaires malades, dans des systèmes de culture hydroponiques et aquaponiques.
Hye-Ji Kim, professeur adjoint d'horticulture et auteur correspondant de l'étude, a dit que les résultats suggèrent que les producteurs utilisant ces systèmes devraient être prudents dans la manipulation et la récolte pour éviter la contamination.

« Beaucoup de personnes pensent qu'il n'y a aucune chance que E. coli soit présent dans ces systèmes et que le risque de contamination est faible », a expliqué Kim, dont les résultats ont été publiés dans la revue Horticulturae, « The Occurrence of Shiga Toxin-Producing E. coli in Aquaponic and Hydroponic Systems ». « Nos résultats suggèrent qu'il existe un potentiel de problèmes de sécurité des aliments. Nous ne disons pas que ces aliments sont dangereux, mais qu'il est important de manipuler ces végétaux correctement et soigneusement. »

Les foyers de cas à E. coli qui se sont produites ces dernières années ont tendance à se produire dans les légumes verts à feuilles et d’autres légumes cultivés dans des champs irrigués. Les sources potentielles pourraient provenir de E. coli présents dans le fumier ou les eaux souterraines qui atteignent les parties comestibles des plantes ou des contaminants qui atteignent les plantes après les dommages racinaires causés par les animaux sauvages.

Les partisans des systèmes hydroponiques et aquaponiques suggèrent que leurs méthodes de culture réduiraient ou élimineraient tout risque de contamination.

Les deux systèmes hors-sol, les plantes hydroponiques sont cultivées dans de l'eau et des engrais chimiques ou des solutions nutritives, et les systèmes aquaponiques incluent l'élevage de poissons, les eaux usées de poissons étant utilisées comme eau et source de nutriments pour les plantes.

Kim, Yi-Ju Wang, étudiante diplômée au laboratoire de Kim, et d’Amanda Deering, professeur en science des aliments à Purdue, ont mis en place des systèmes hydroponiques et aquaponiques pour la culture de laitues, tomates et basilic pendant environ deux mois.

Les scientifiques ont retrouvé E. coli dans les deux systèmes au moment de la récolte.

Dans le système aquaponique, les auteurs pensent que E. coli a été introduite par le poisson. La bactérie a été retrouvée dans l'eau, sur les racines des plantes et dans les excréments des poissons.

« Notre système d'aquaculture séparé a confirmé que les fecès de poisson étaient une source majeure de contamination par les STEC dans le système aquaponique », ont écrit les auteurs. « Ces résultats indiquent que l'introduction de poissons contaminés peut être une source de pathogènes d'origine alimentaire en aquaponie. »

La présence de E. coli dans le système hydroponique, dans lequel aucun poisson n'était utilisé, suggère que la bactérie a été introduite accidentellement. Kim pense qu'il pourrait avoir éclaboussé d'un système aquaponique à proximité ou avoir été introduit par un visiteur qui l'a amené de l'extérieur de la serre. De toute façon, la présence dans le système suggère que la contamination accidentelle est un risque réel.

E. coli a également été retrouvé sur les racines des plantes dans les deux systèmes, mais les bactéries ne se sont pas internalisées dans les plantes. En d'autres termes, même avec les bactéries présentes dans l'eau et sur les racines, les parties comestibles des végétaux étaient toujours sûres à consommer.

La clé, dit Kim, est une manipulation appropriée pour garantir que E. coli ou d'autres agents pathogènes ne parviennent pas aux parties comestibles des plantes. Les racines endommagées permettraient aux bactéries de pénétrer dans les plantes, ce qui pourrait en faire des parties comestibles à l'intérieur. Et les éclaboussures d'eau pendant la croissance ou la récolte pourraient introduire des bactéries dans les parties comestibles des plantes.

« La meilleure façon de gérer ces problèmes est de ne pas toucher les racines ou l'eau pendant les cycles de production. Si vous le faites, vous devez vous laver soigneusement les mains avant de toucher les parties comestibles des plantes », a déclaré Kim. « Une bonne désinfection de l'équipement est également importante. Et acquérir du poisson qui ne contient pas de E. coli serait également bénéfique. »

Le laboratoire de Kim continue d'étudier les risques pour la sécurité sanitaire des aliments dans les systèmes hydroponiques et aquaponiques. Les projets comprennent l'endommagement des racines et la simulation d'éclaboussures pour comprendre l'ampleur de la contamination.

Le Département de l'agriculture de l'État de l'Indiana, le National Institute of Food and Agriculture de l’USDA et le Purdue University College of Agriculture ont financé cette recherche.

Légende de l’image : On pense que les systèmes de culture aquaponiques et hydroponiques ont peu de risques de contenir des bactéries qui peuvent rendre malades les consommateurs. Après avoir retrouvé E. coli dans les deux types de systèmes, Hye-Ji Kim suggère aux producteurs de faire preuve de prudence pour ne pas introduire la bactérie dans leurs opérations. (Agricultural Communication photo/Tom Campbell)

NB : Sur votre moteur de recherche préféré, vous trouverez aisément des articles soulignant l’intérêt des excréments de poissons pour faire pousser des salades … Mon Dieu, pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ...

samedi 21 mars 2020

L'épidémie de coronavirus ne ralentit pas les audits des légumes verts à feuilles de Californie


« L'épidémie de coronavirus ne ralentit pas les audits des légumes verts à feuilles de Californie », source Food Safety News.

La nécessité de maintenir des distances sociales n'empêche pas les auditeurs du gouvernement de l'État des champs de laitues, selon le California Leafy Greens Marketing Agreement (LGMA). Il signale que les mesures de sécurité pour les légumes verts à feuilles sont pleinement en place pendant l'évolution rapide de la situation du COVID-19.

« Avant tout, nous voulons assurer aux personnes que les audits du LGMA menés par le personnel du gouvernement de l'État se poursuivent comme d'habitude », a déclaré Scott Horsfall, responsable du LGMA de Californie.

« Des audits sont prévus pour les zones de cultures du désert à mesure que la saison se termine là-bas et se déplacera avec la récolte dans les régions de la vallée centrale et de la côte centrale. » Horsfall a noté que la production, la récolte et l'expédition de produits agricoles sont considérés comme des services essentiels et les exigences étant placés par le gouvernement fédéral et ceux des États qui reconnaissent que les industries alimentaires doivent continuer à fournir des aliments sains aux consommateurs du pays.

« Nous demandons aux auditeurs et aux membres de prendre toutes les précautions nécessaires », a-t-il déclaré. « La situation évolue rapidement, mais en ce qui concerne les audits du LGMA, ils devraient se poursuivre dans un avenir prévisible. Si quelque chose change, le LGMA tiendra les personnes informées. »

Plus de 90% des légumes verts à feuilles consommés aux États-Unis sont produits dans le cadre du programme de sécurité alimentaire du LGMA. En moyenne, chaque entreprise membre du LGMA est auditée par le gouvernement cinq fois par an pour vérifier que les pratiques de sécurité sanitaire des aliments sont respectées dans les exploitations de légumés verts à feuilles.

La LGMA a également diffusé des informations à plusieurs publics intéressés expliquant les efforts en place dans le cadre du programme LGMA dans le domaine de la santé et de l'hygiène humaine.

« Bien que tous les responsables de la santé publique soulignent qu'il n'y a aucune preuve que des produits frais ou tout autre aliment peuvent transmettre le virus, nous pensons qu'il est important que les gens comprennent ce qui se passe dans nos exploitations agricoles chaque jour », a déclaré Horsfall.

Certaines des mesures en place par le biais du LGMA pour assurer la sécurité des légumes verts à feuilles comprennent :
  • Les toilettes et les installations de lavage des mains doivent être présentes chaque fois que les équipes de récolte travaillent dans les champs de légumes verts à feuilles.
  • Les toilettes doivent être propres et doivent toujours contenir de l'eau, du savon, du papier toilette et des serviettes pour se sécher les mains. Des désinfectants pour les mains sont également fournis dans de nombreuses exploitations agricoles.
  • Les employés doivent se laver les mains avant et après les pauses ou chaque fois qu'ils utilisent les toilettes.
  • Les entreprises membres du LGMA qui cultivent des légumes verts à feuilles sont tenues de former les employés aux pratiques requises, y compris comment se laver correctement les mains. Le LGMA propose une vidéo de formation sur le lavage des mains qui est téléchargeable gratuitement en anglais et en espagnol.
  • Les personnes malades ne sont pas autorisées à entrer en contact avec des légumes verts à feuilles.
  • Personne n'est autorisé à consommer de la nourriture, à mâcher du tabac ou à cracher près des champs de légumes verts à feuilles.
  • L'équipement et les outils de récolte doivent être régulièrement désinfectés.
Les sociétés membres du LGMA sont auditées par des représentants du gouvernement pour vérifier que ces pratiques requises soient respectées.

Pendant les visites de l’exploitation agricole, les auditeurs du gouvernement observent les activités des équipes de travail pour s'assurer qu'ils comprennent et respectent les pratiques d'hygiène requises. Les auditeurs mettront à l'épreuve les connaissances des employés en leur parlant directement et en leur posant des questions telles que: « Votre employeur a-t-il vérifié avec vous aujourd'hui afin de s’assurer que vous ne vous sentiez pas mal avant de commencer à travailler ? »

Last but not least, le LGMA travaille avec la Produce for Better Health Foundation (PBH) et son équipe de nutritionnistes enregistrés pour encourager la consommation de fruits et légumes, comme les légumes verts à feuilles, et pour informer les personnes sur les mesures de sécurité sanitaire en place dans les exploitations agricoles. PBH vient de publier un article intitulé Restez calme et mangez vos légumes verts à feuilles, par Neva Cochran. PBH partage ces informations via ses canaux des réseaux sociaux populaires « Have a Plant ».


mardi 4 février 2020

Formation accrue de variants persistants de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans des environnements pour la production de légumes à feuilles



Un nouvel article paru dans Food Microbiology a pour titre, « Formation accrue de variantes persistants de Escherichia coli producteurs de shigatoxines dans des environnements pertinents pour la production de légumes à feuilles ».

Faits saillants
  • La taille de la population persistante de STEC varie considérablement selon les souches.
  • Une grande population persistante a été détectée dans des cellules de STEC incubées dans l'eau du terrain.
  • Des niveaux élevés de STEC persistants sont principalement présents dans les cultures présentant de faibles taux de croissance.
  • Les STEC entrent probablement dans un état de persistance dans les environnements avant et après la récolte.
Résumé
La persistance bactérienne est une forme d'hétérogénéité phénotypique dans laquelle une sous-population, persiste, a une tolérance élevée aux antibiotiques et à d'autres stress.

La persistance de pathogènes entériques peut représenter les sous-populations capables de survivre à des environnements difficiles et de provoquer des infections humaines.

Ici, nous avons examiné les populations persistantes de plusieurs souches épidémiques de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans des conditions pertinentes pour la production de légumes à feuilles. La fraction persistante de STEC en phase exponentielle de culture variait considérablement entre les souches examinées, allant de 0,00003% à 0,0002% pour les souches O157:H7 à 0,06% et 0,08% pour les souches STEC O104:H4.

Une fraction persistante beaucoup plus importante (0,1-11,2%) a été observée dans des cellules stationnaires de STEC cultivées en milieu riche, ce qui était comparable aux fractions persistantes dans les cellules stationnaires cultivées dans des lysats d'épinards (0,6-3,6%).

La fraction persistante la plus élevée a été mesurée dans des populations de cellules incubées dans l'eau du terrain (9,9-23,2%), dans lesquelles aucune croissance n'a été détectée pour aucune des souches de STEC examinées.

Compte tenu de la haute tolérance des cellules persistantes aux traitements antimicrobiens et de leur capacité à revenir à des cellules normales, la présence de cellules persistantes de STEC dans les environnements de production de légumes à feuilles peut poser un défi important dans le développement de stratégies de contrôle efficaces pour assurer la sécurité microbienne des légumes réfrigérés.