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samedi 14 janvier 2023

Brésil : Les mauvais nouveaux premiers pas de Lula en matière de sécurité sanitaire

Cela ne va pas dans la bonne direction, «Les changements de Lula au ministère brésilien de l'agriculture suscitent des critiques», source Reuters du 13 janvier 2023.

Les changements apportés par le nouveau gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva à une agence fédérale chargée de faire respecter les normes sanitaires des produits agricoles brésiliens suscitent les critiques des fonctionnaires du ministère de l'Agriculture, selon des documents.

Une note interne du ministère vue par Reuters avertit qu'un décret publié le 1er janvier réorganisant le personnel de l'agence pourrait saper les services d'inspection des aliments et un réseau critique de six laboratoires fédéraux chargés de contrôler les vaccins, les médicaments vétérinaires et les pesticides phytosanitaires.

Le ministère n'a pas commenté ces changements, qui s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges de la nouvelle administration pour réduire les dépenses publiques.

Les changements au ministère, qui ont touché 84 postes selon un document interne distinct, surviennent alors que le monde est aux prises avec des épidémies de grippe aviaire et que le secteur brésilien de la viande est en état d'alerte après des cas signalés dans cinq pays d'Amérique du Sud.

Dans le mémo, signé par un groupe de fonctionnaires opposés aux changements, ils demandent instamment que le remaniement soit reconsidéré «au nom de la santé publique».

Le syndicat ANFFA, qui représente les auditeurs fédéraux qui inspectent les usines alimentaires du plus grand exportateur de poulet au monde, a dénoncé la refonte.

«Le réseau des laboratoires fédéraux a lutté contre des réductions budgétaires drastiques et des pénuries critiques de personnel pendant des années», a déclaré l'ANFFA dans un communiqué à Reuters. «Les tensions sont montées après la publication du décret.»

Le lobby de la viande ABPA, qui représente des entreprises telles que JBS et BRF a déclaré à Reuters qu'il soutenait le maintien du budget de l'agence de sécurité alimentaire et le renforcement des services d'inspection.

Merci à Joe Whitworth de m'avoir fourni cette information.

NB : La photo est issue de Wikipédia.

lundi 3 octobre 2022

La Food Standards Agency présente un plan pour combler les lacunes du système de laboratoires

Encore un sujet de préoccupation au Royaume-Uni où «La Food Standards Agency présente un plan pour combler les lacunes du système de laboratoires», source article de Joe Whitworth paru le 30 septembre 2022 dans Food Safety News.

La Food Standards Agency (FSA) a présenté des plans pour soutenir le réseau de laboratoires existant qui, selon elle, se trouve dans une «position précaire».

L'agence a obtenu un financement de 2,1 millions de livres sterling (2,42 millions d’euros) par an, qui sera utilisé pour fournir un système amélioré de 2022 à 2025.

Il y a eu une baisse constante de la capacité et des capacités des analystes publics (PA) des laboratoires officiels (OLs). Ces laboratoires analysent des prélèvements d'aliments sur le plan chimique et la composition des aliments, envoyés par les autorités sanitaires locales ou portuaires.

Si le déclin se poursuit, il y a une «forte probabilité» que la FSA, les autorités locales et d'autres ministères ne pourront pas accéder aux capacités de laboratoire dont ils ont besoin pour l'application des textes réglementaires, lors d'incidents, de la surveillance et de la recherche et du développement, a dit la FSA.

L'accent n'est pas mis sur les analyses microbiologiques, car la plupart de ces analyses sont effectués par la UK Health Security Agency (UKHSA) en Angleterre, Public Health Wales et le Public Health Laboratory en Irlande du Nord.

Améliorer le système existant
Trois options sont envisagées. L'une est une fonction centralisée financée et détenue par la FSA. Cependant, cela ne fonctionnerait pas à court terme et s'accompagnerait de coûts de démarrage et de maintenance élevés.

La seconde, le recours accru au secteur privé, n'est pas recommandée car de nombreux essais analytiques seront si peu rentables qu'ils ne seront pas proposés.

L'option privilégiée consiste à soutenir les laboratoires existants et les laboratoires nationaux de référence. Les lacunes en matière de capacité seraient évaluées en fonction des risques et hiérarchisées pour cibler les investissements. Les analystes publics des laboratoires officiels devraient respecter les indicateurs de performance clés définis par la FSA.

Les plans ont été discutés lors de la dernière réunion du conseil d'administration de la FSA, les membres du conseil étant satisfaits de l'approche mais impatients d'en savoir plus sur les plans à long terme plus larges.

Le Dr Duncan Campbell, secrétaire honoraire de l'Association of Public Analysts, a déclaré que le groupe s'est félicité du développement et a été rassuré par l'acceptation des recommandations.

«Des membres en Angleterre et au Pays de Galles se sont déjà engagés avec le personnel de la FSA au cours des derniers mois et nous attendons avec impatience un dialogue continu. En plus de fournir un soutien ciblé aux laboratoires, une partie cruciale des propositions est la formation et le développement des analystes publics du futur, car l'ensemble du système d'application dépend de l'accomplissement de ces rôles clés», a-t-il déclaré.

La Food Standards Scotland est également en train de réformer son approche des services de laboratoire officiels et de prélèvements.

Le système actuel au Royaume-Uni dépend fortement des prélèvements par les autorités locales, qui a diminué ces dernières années. Les prélèvements voulus par la loi par les autorités locales pour des essais non microbiologiques ont diminué en moyenne de 79% en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord depuis 2016.

Lacunes actuelles dans les prélèvements
De nombreuses autorités locales ne prélèvent que peu ou pas d'échantillons voulus par la loi, en raison de coupes budgétaires et de ressources limitées. Cependant, la FSA a dit que l'augmentation des prélèvements pour atteindre un objectif n'était pas la «solution miracle».

Une enquête de février 2022 auprès des autorités locales d'Angleterre et du Pays de Galles a révélé que la plupart des échantillons prélevés se limitaient aux allergènes et à la spéciation de la viande ou du poisson, qui sont des essais à faible coût.

Une autre enquête auprès de cinq analystes publics de laboratoires officiels a révélé qu'aucun n'avait la capacité de tester les OGM. Parmi les autres lacunes, citons les tests de pesticides, les compléments alimentaires et le dépistage rapide de la falsification des herbes et des épices.

En 2013, il y avait neuf analystes publics de laboratoires officiels dont sept appartenaient aux autorités locales. Maintenant, il n'y en a plus que cinq et trois appartiennent aux autorités locales et deux à des laboratoires privés. Le déclin des prélèvements a placé le réseau analystes publics des laboratoires officiels dans une position «précaire» avec plusieurs fermetures de laboratoires ces dernières années, a dit la FSA.

Des tests supplémentaires ont été fournis par des laboratoires basés dans l'UE. Après le départ du Royaume-Uni d'Europe, cela a été impacté par des problèmes logistiques tels que des échantillons bloqués dans les ports de l'UE, ce qui augmente les délais d'exécution pour les autorités locales recevant les résultats.

vendredi 22 avril 2022

Une étude révèle une faible utilisation du séquençage du génome entier en dehors des États-Unis et de l’Europe

«Une étude révèle une faible utilisation du séquençage du génome entier en dehors des États-Unis et de l’Europe», source article de Joe Whitworth paru le 22 avril 2022 dans Food Safety News.

Selon une étude, un tiers des répondants à l'enquête dans les pays à revenu faible ou intermédiaire n'utilisent pas le séquençage du génome entier ou complet (WGS pour whole genome sequencing).

Seuls 8 % ont déclaré utiliser le WGS de manière routinière et en temps réel, ce qui met en évidence une adoption minimale de la technologie pour la surveillance des maladies d'origine alimentaire en dehors des États-Unis, du Canada et de l'Europe.

Les principaux obstacles à la mise en œuvre étaient le manque de financement, les lacunes en matière d'expertise et de formation, en particulier pour l'analyse et l'interprétation des données, selon l'étude publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease, «PulseNet International Survey on the Implementation of Whole Genome Sequencing in Low and Middle-Income Countries for Foodborne Disease Surveillance».

PulseNet International (PNI) a réalisé l'étude pour identifier les défis auxquels les pays étaient confrontés concernant le WGS. Le groupe se compose de laboratoires et de réseaux de laboratoires nationaux, régionaux et sous-régionaux dans 88 pays qui suivent les maladies d'origine alimentaire dans le monde.

Statistiques de séquençage
Quarante et une institutions de 33 des 54 pays d'Afrique, d'Asie-Pacifique, d'Amérique latine, des Caraïbes et du Moyen-Orient ont répondu à l'enquête début 2020. Les deux tiers des répondants étaient des laboratoires nationaux de référence, y compris ceux de la santé publique nationale, de l'agriculture , et les autorités de sécurité des aliments.

Un sur cinq utilise le WGS pour les investigations sur les épidémies après avoir été identifié par d'autres moyens et 28% l'utilisent uniquement pour la recherche et les études pilotes.

Parmi les laboratoires qui n'ont pas mis en œuvre le WGS, 40% sous-traitent le séquençage à une autre institution, mais ils prévoient d'adopter le WGS en interne pendant ou après 2022.

Vingt pour cent des laboratoires n'utilisent pas le WGS pour la surveillance des maladies d'origine alimentaire, bien que le séquençage soit effectué sur place à d'autres fins. La majorité des laboratoires qui utilisent le WGS pour des investigations après une épidémie ou pour des études pilotes effectuent le séquençage dans leur propre établissement.

En 2019, seulement 5% des laboratoires ont séquencé plus de 1 000 isolats. Bien que 66% aient séquencé 0 à 100 isolats cette année-là, les laboratoires restants ont séquencé entre 100 et 1 000 isolats. La majorité des tests ont été effectués sur des pathogènes d'origine alimentaire tels que Salmonella, E. coli, Shigella, Vibrio, Campylobacter et Listeria.

Problèmes d'analyse des données
La capacité de génération de séquences est généralement supérieure à celle d'analyse ou d'interprétation des données. La capacité de calcul et de bioinformatique s'est avérée généralement faible.

Quarante-quatre pour cent des répondants ont déclaré que la capacité et l'expertise de leurs laboratoires à utiliser, développer, optimiser et dépanner les protocoles d'analyse bioinformatique pour les données WGS étaient faibles ou inexistantes.

La majorité des laboratoires n'ont pas de lignes directrices établies pour l'interprétation des données WGS telles que le nombre d'allèles ou de différences SNP pour la détection des épidémies.

Les connaissances des utilisateurs finaux pour une utilisation efficace des données WGS sont faibles. Seul un tiers des laboratoires ont déclaré que le niveau de connaissances et la capacité à utiliser les données WGS pour la prise de décision en matière de santé publique étaient bons ou excellents.

La diffusion des résultats du WGS se fait en grande partie par des méthodes traditionnelles et le partage des données est limité. Les méthodes traditionnelles, y compris les feuilles de calcul Excel, les copies papier, y compris le fax, et en personne ou par téléphone ont dominé les méthodes modernes telles que les systèmes de gestion des informations de laboratoire et les sites Internet internes.

Plus de la moitié des laboratoires n'échangent pas de données de séquençage avec des partenaires externes dans leur pays et seulement la moitié des répondants rendent parfois leurs données de séquençage accessibles au public.

La moitié des laboratoires pensent que PNI devrait se concentrer sur la formation, en particulier dans l'analyse des données WGS, et que l'accès à des outils et des pipelines d'analyse normalisés et validés à l'échelle mondiale est essentiel pour progresser vers la surveillance mondiale des maladies d'origine alimentaire à l'aide du WGS.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mardi 8 juin 2021

Des chercheurs évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier pour les agents pathogènes d'origine alimentaire

«Des chercheurs évaluent l'utilisation du séquençage du génome entier pour les agents pathogènes d'origine alimentaire», source Food Safety News.

Le séquençage du génome entier (WGS pour whole genome sequencing) fournit un niveau d'informations supplémentaires qui compense largement les coûts supplémentaires s'il est utilisé efficacement, selon une étude récente.

Les chercheurs ont évalué les coûts et les avantages du WGS de routine à travers des études de cas dans huit laboratoires en Europe et aux Amériques, dont cinq qui travaillent avec des agents pathogènes d'origine alimentaire. Tous les laboratoires ont signalé des avantages liés à l'utilisation du WGS pour l'identification et la surveillance des agents pathogènes.

Les travaux se sont concentrés sur le dossier d'investissement pour la mise en œuvre du WGS par rapport aux méthodes conventionnelles, sur la base des coûts et des avantages à différentes périodes entre avril 2016 et avril 2019. Pour les cinq laboratoires qui surveillent les agents pathogènes d'origine alimentaire, la période de référence était généralement d'un an.

Ces institutions, Istituto Zooprofilattico Sperimentale della Lombardia e dell'Emilia-Romagna (IZSLER, Italie), Administración Nacional de Laboratorios e Institutos de Salud (INEI-ANLIS, Argentine), Maryland Department of Health (MDH), Public Health Agency of Canada ( PHAC) et Public Health England (PHE), utilisent le WGS pour la caractérisation des isolats bactériens dans la surveillance des agents pathogènes, principalement Salmonella, Listeria, E. coli et Shigella.

Au cours de la période de 12 mois, IZSLER a effectué 175 échantillons de surveillance de routine, INEI-ANLIS en a effectué 320, MDH en a effectué 1 767, le PHAC en a effectué 8 630 et PHE en a effectué 15 791, selon l'étude publiée dans la revue Eurosurveillance.

Coûts plus élevés versus plus d'informations

Les coûts pris en compte comprenaient l'équipement, les consommables, le personnel et d'autres dépenses directement encourues par les institutions. Le coût de l'équipement pour le flux de travail du WGS au cours de l'année d'achat variait de 75 000 euros à 3,2 millions d'euros pour plusieurs séquenceurs et une infrastructure bioinformatique personnalisée.

L'évaluation économique a comparé les coûts d'utilisation du WGS au traitement du même nombre d'échantillons avec les meilleures méthodes conventionnelles d'identification et de caractérisation des agents pathogènes.

Les coûts globaux par échantillon du WGS dépassaient le prix des méthodes conventionnelles pour tous les laboratoires analysés. L'utilisation du WGS était entre 1,2 et 4,3 fois plus chère. Le coût moyen pour les cinq laboratoires de référence qui ont utilisé le WGS pour la surveillance de routine des agents pathogènes d'origine alimentaire était de 209 euros par échantillon.

Les laboratoires d'origine alimentaire s'appuyaient souvent sur des équipements moins coûteux pour les méthodes conventionnelles que les autres sites et avaient une plus grande différence entre les coûts d'équipement pour le WGS et pour les méthodes conventionnelles.

IZLER a signalé que l'introduction du WGS avait changé la façon dont les responsables de la sécurité sanitaire des aliments effectuent des prélèvements, en passant de l'examen des produits aux prélèvements de l’environnement.

Pour les agents pathogènes d'origine alimentaire, l'analyse du WGS a fourni des informations sur la façon dont les souches bactériennes se diversifient au fil du temps, permettant d'identifier les souches comme étant liées alors qu'elles auraient été considérées comme non liées selon les méthodes précédentes, selon PHE.

Impact de la détection des épidémies

Les laboratoires qui ont utilisé le WGS dans la surveillance de routine des agents pathogènes d'origine alimentaire ont déclaré qu'il y avait une simplification des flux de travail et un nombre réduit d'étapes pratiques pour l'analyse. Le délai d'exécution habituel était de 5 à 10 jours pour l'analyse du WGS. Le délai d'analyse complète d'un agent pathogène d'origine alimentaire à l'aide de méthodes conventionnelles était généralement de 4 à 15 jours, selon l'agent pathogène et l'analyse requise.

Le WGS a affecté le nombre et la taille des clusters détectés et peut réduire les cas de maladie, si les systèmes de santé publique sont équipés et financés de manière adéquate pour prendre des mesures efficaces. Les clusters identifiés avec des méthodes conventionnelles ont été confirmés ou divisés à l'aide de données de séquence, et un plus grand nombre de foyers plus petits a été trouvé.

PHAC a signalé que le nombre d'éclosions à Listeria détectées avait diminué au cours de la première année de mise en œuvre du WGS, car la PGFE avait détecté celles qui n'existaient pas et avait conduit à une utilisation inefficace des ressources enquêtant sur des éclosions inexistantes.

Le WGS a permis à PHAC d'identifier 17 éclosions distinctes d'infections à Salmonella Enteritidis associées à des produits de poulet panés crus et surgelés, qui n'avaient pas été détectées par les méthodes conventionnelles.

Pour les cinq laboratoires qui effectuent la surveillance de Salmonella, les chercheurs ont calculé le nombre et la proportion de cas signalés de salmonellose qui devraient être évités pour utiliser le WGS à coût neutre. Le nombre annuel d'équilibre sur les coûts variait d'un dans la zone de compétence de l'INEI-ANLIS en Argentine à 82 dans la zone du PHAC au Canada.

L'analyse du seuil de rentabilité indique que pour la surveillance de Salmonella, seul un pourcentage modeste des cas de salmonellose signalés devrait être évité chaque année grâce à l'utilisation du WGS pour rendre l'adoption de la technologie neutre du point de vue de la santé publique, selon les chercheurs.

L’étude a eu lieu dans le cadre du projet COMPARE EU financé par Horizon 2020 qui a commencé en 2014 et s'est terminé en 2019.

lundi 8 mars 2021

Évaluation économique du séquençage du génome entier pour l'identification et la surveillance des pathogènes auprès de huit laboratoires

Un article paru dans le numéro du 4 mars 2021 d'Eurosurvellance traite de l'«Évaluation économique du séquençage du génome entier pour l'identification et la surveillance des pathogènes - résultats d'études de cas en Europe et dans les Amériques 2016 à 2019.»

Les huit laboratoires sont les suivants :

APHA: Animal and Plant Health Agency; EMC: Erasmus Medical Centre; FLI: Friedrich-Loeffler-Institut; INEI-ANLIS: Instituto Nacional de Enfermedades Infecciosas - Administración Nacional de Laboratorios e Institutos de Salud; IZSLER: Istituto Zooprofilattico Sperimentale della Lombardia e dell'Emilia-Romagna; MDH: Maryland Department of Health; PHAC: Public Health Agency Canada; PHE: Public Health England.
Malheureusement la France est absente de cette comparaison ...

Introduction
Le séquençage du génome entier (WGS) transforme le travail des laboratoires microbiologiques de référence à travers le monde. Les séquences génomiques complètes d'un isolat ou d'un échantillon ont le potentiel d'améliorer les programmes de surveillance des maladies infectieuses et de renforcer les enquêtes épidémiologiques. Les exemples incluent la possibilité d'identifier des éclosions plus tôt grâce à la valeur ajoutée de la détection de cas groupés basées sur le génome, le suivi des souches avec des marqueurs spécifiques pertinents pour la santé (par exemple l'antigénicité, la virulence, la transmissibilité, les marqueurs de résistance) et le suivi de l'efficacité des mesures de contrôle ( par exemple la vaccination, les programmes d'élimination). Le développement de la génomique des pathogènes et des outils, de l'infrastructure et des analyses nécessaires pour le WGS peut être utilisé dans tous les secteurs (santé publique, santé vétérinaire ou sécurité des alimentais) et dans les types de pathogènes (virus, bactéries ou parasites), offrant un potentiel pour une intégration plus poussée des activités de surveillance et donc pour des économies d'échelle.

Cependant, dans la pratique, un modèle actuellement privilégié implique l'introduction du WGS dans les programmes individuels axés sur les pathogènes, où les coûts de mise en œuvre du WGS dans le diagnostic et la surveillance de routine restent élevés par rapport aux tests principalement phénotypiques actuellement utilisés. Pour mieux comprendre le différentiel de coût entre les méthodes conventionnelles et le WGS dans le contexte de l'identification et de la surveillance des pathogènes, et pour identifier les principaux facteurs affectant les coûts et les avantages des systèmes de surveillance basés sur le WGS, nous avons réalisé une évaluation économique dans huit laboratoires de référence dans sept pays. (Argentine, Canada, Allemagne, Italie, Pays-Bas, États-Unis (États-Unis) et deux instituts du Royaume-Uni (UK)).

Dans un second temps, nous avons voulu comprendre si les bénéfices tirés des informations complémentaires obtenues grâce au séquençage des pathogènes sont susceptibles de compenser le surcoût du WGS. Pour cela, nous avons estimé pour l'exemple de la salmonellose le nombre de cas de maladie qui devraient être évités chaque année grâce à l'utilisation du WGS pour atteindre le seuil de rentabilité, c'est-à-dire pour rendre l'utilisation du prix neutre du WGS

Discussion

Cette analyse des expériences pratiques de huit laboratoires de référence en Europe et aux Amériques entre 2016 et 2019 a confirmé que le WGS avait en moyenne des coûts par échantillon plus élevés que les méthodes de laboratoire conventionnelles: le WGS était entre 1,2 et 4,3 fois plus cher que les méthodes conventionnelles de routine.

Plusieurs facteurs ont influé sur les coûts de WGS. Il y avait une tendance générale à augmenter les rendements d'échelle avec l'analyse WGS, les coûts moyens par échantillon de WGS ayant tendance à diminuer à mesure que le volume de l'échantillon et la taille du lot augmentent.

Les laboratoires de référence qui traitent un volume élevé d'échantillons sont donc susceptibles de réaliser un coût par échantillon inférieur à celui des institutions plus petites traitant moins d'échantillons.

Cependant, une analyse centralisée peut s'accompagner d'un compromis en termes de délai d'exécution en raison de l'augmentation du temps d'expédition des échantillons. Dans les pays à système décentralisé, les laboratoires régionaux ont souvent un rôle important, ce qui limite le volume d'échantillons par laboratoire. Le manque de temps dans un contexte d'épidémie ne permet souvent pas de regrouper les échantillons. Par conséquent, le coût d'utilisation du WGS pour la surveillance des épidémies d'influenza aviaire est élevé - le coût moyen de deux laboratoires de référence de notre étude était de 793 euros par échantillon. En revanche, le coût moyen des cinq laboratoires de référence qui utilisaient le WGS pour la surveillance de routine des pathogènes d'origine alimentaire était beaucoup plus faible, à 209 euros par échantillon. Fait intéressant, dans le cas de la surveillance de l'influenza humaine à l'aide d'un flux de travail basé sur WGS (EMC pour Erasmus Medical Centre), le coût était le plus bas de tous les établissements analysés à 98 euros par échantillon (à peine plus élevé que le coût du flux de travail conventionnel).

Les coûts de la plate-forme de séquençage utilisée (producteur, modèle et consommables associés) peuvent différer considérablement et sont en outre influencés par la mesure dans laquelle les séquenceurs et autres équipements sont utilisés à pleine capacité ou non. L'étude de cas de l'EMC prouve qu'un séquenceur à moindre coût et une configuration efficace peuvent être capables de limiter les coûts avec des tailles de lots et des volumes d'échantillons plus petits. Le séquenceur a été utilisé à la fois pour le séquençage des échantillons de surveillance et à d'autres fins, réduisant ainsi les coûts d'équipement par échantillon de surveillance. En revanche, d'autres laboratoires de référence n'ont pas ou n'auraient pas pu utiliser l'équipement à pleine capacité pour diverses raisons, notamment les contraintes de temps (contexte de l'épidémie), le volume global de l'échantillon et la mesure dans laquelle l'équipement acheté considérait des volumes d'échantillons futurs (potentiellement plus élevés). En outre, l'EMC a pu obtenir des remises allant jusqu'à 60% par rapport au prix catalogue des équipements WGS et des principaux consommables en s'associant avec d'autres hôpitaux universitaires et en négociant collectivement avec les fournisseurs.

Les laboratoires de référence ont indiqué que le manque de concurrence entre les fournisseurs d'équipements de séquençage et la dépendance vis-à-vis de consommables spécifiques pour le séquençage était un facteur clé de coût et rendait le WGS actuellement moins abordable. D'autres facteurs de coût étaient le niveau d'automatisation (affectant les demandes de temps du personnel) et les coûts de l'infrastructure bioinformatique, qui différaient considérablement entre les laboratoires de référence. En particulier pour les laboratoires plus petits ou régionaux, les applications basées sur le cloud pour l'analyse bioinformatique peuvent conduire à des économies considérables. C'était le cas du Maryland Department of Health (MDH), qui utilisait des outils en ligne pour l'analyse de séquençage. On s'attend à ce que les futures réductions des coûts dans l'automatisation et le séquençage (ainsi que dans le calcul et le stockage des données) réduiront considérablement les coûts de la surveillance des agents pathogènes à l'aide du WGS (et réduiront également davantage les délais d'exécution).

Même à des niveaux de coûts documentés ici, le WGS fournit un niveau d'informations supplémentaires qui fait plus qu'équilibrer les coûts supplémentaires s'il est utilisé efficacement. Toutes les institutions des études de cas ont fait état des avantages majeurs de l'utilisation du WGS pour l'identification et la surveillance des agents pathogènes, la rationalisation de leurs flux de travail, rendant les processus analytiques plus aptes à l'automatisation et améliorant les moyens de détection et de contrôle d'éclosions. Comme l'exemple des maladies d'origine alimentaire l'a montré le plus clairement, le WGS peut identifier plus de cas groupés dans une épidémie et réduire les cas globaux de maladie, si les systèmes de santé publique sont suffisamment équipés et financés pour prendre des mesures efficaces.

Notre analyse du seuil de rentabilité indique que dans le cas de la surveillance de Salmonella, seul un pourcentage modeste (0,2 à 1,1%) des cas de salmonellose signalés devrait être évité chaque année grâce à l'utilisation du WGS afin de rendre l'adoption de la technologie coûteuse neutre du point de vue de la santé publique.

La cohérence des résultats entre les cinq laboratoires de référence et l'analyse de sensibilité confirment la robustesse de la principale conclusion de l'analyse du seuil de rentabilité: qu'éviter un seul décès prématuré dû à la salmonellose sur une période de plusieurs années grâce à l'utilisation du WGS était suffisant pour équilibre des coûts du point de vue de la santé publique pour tous les systèmes de surveillance de Salmonella analysés.

Dans ce contexte, il est à noter que le nombre de décès dus à des infections d'origine alimentaire est probablement sous-estimé. La notification de la salmonellose se fait principalement au moment du diagnostic et donc avant que le résultat final ne soit connu. Il existe des indications d'une surmortalité substantielle chez les patients après salmonellose jusqu'à un an après l'infection qui ne peut être expliquée par d'autres facteurs.

Bien que les résultats de l'analyse du seuil de rentabilité ne puissent être généralisés, ils illustrent les avantages potentiels pour la santé publique de l'utilisation du WGS. Les avantages de l'utilisation du WGS pour l'identification et la surveillance des pathogènes dépendaient en grande partie de la configuration et du fonctionnement du système de surveillance: plus le WGS est utilisé tardivement dans le processus analytique, plus les avantages potentiels peuvent être limités dans un contexte d'épidémie (par exemple, si les échantillons ne sont séquencés que plusieurs semaines après la détection d'une épidémie par d'autres méthodes). Les études de cas ont mis en évidence les avantages du WGS dans le cadre d'une approche One Health, en particulier dans la surveillance des pathogènes d'origine alimentaire. L'identification des liens entre les cas humains et les sources dans le système alimentaire par le biais du WGS en temps réel dépend de manière critique d'un échange continu de données de séquençage provenant de la surveillance de routine en laboratoire d'échantillons provenant de sources humaines, animales et alimentaires.

Lors de l'interprétation de cette évaluation économique, il est essentiel de noter ses limites. Les études de cas avec huit laboratoires de référence sont caractérisées par différentes variables: différents pathogènes, différentes méthodes conventionnelles utilisées comme comparateurs, différentes infrastructures et différents types de systèmes de surveillance. Les coûts par échantillon calculés dans cette étude étaient les coûts réels supportés par ces huit laboratoires de référence, reflétant leurs situations spécifiques. Cela implique que les estimations de coûts ne peuvent pas être utilisées pour extrapoler les coûts à d'autres institutions. L'approche consistant à se concentrer sur les coûts différentiels avec une méthodologie cohérente et appliquée uniformément a simplifié l'analyse complexe, car les coûts qui ne sont clairement pas affectés (par exemple pour l'amortissement des bâtiments de laboratoire) n'avaient pas besoin d'être évalués, ce qui nous a permis de nous concentrer en détail sur ces coûts et avantages lorsque des changements ont été causés par l'utilisation de WGS. Des limites sont également notables pour l'analyse du seuil de rentabilité, qui s'est concentrée sur un pathogène spécifique (Salmonella). Les résultats ne sont donc pas applicables à la surveillance d'autres pathogènes.

samedi 30 mai 2020

On connait enfin le nombre de tests hebdomadaires en France, c'est très loin des annonces du gouvernement ...


Lundi 25 mai, je faisais part des difficultés à connaître le nombre de tests réalisés en France par semaine, mais désormais, il faut l’espérer, les choses semblent être rentrées dans l’ordre.

Selon COVID-19 : point épidémiologique du 29 mai 2020 de Santé publique de France :
Les objectifs de la surveillance virologique basée sur les laboratoires sont de suivre l’évolution des taux de positivité des tests dans le temps par région ou département, ainsi que le nombre de patients positifs pour le SARS-CoV-2 rapporté à la population (taux d’incidence).
Les données sont consolidées dans le temps. Ces indicateurs permettent, associés aux autres indicateurs, de suivre la dynamique de l’épidémie. Jusqu’à ces dernières semaines, la surveillance virologique s’appuyait sur les données non exhaustives transmises à Santé publique France par le réseau 3 labo (Cerba, Eurofins-Biomnis, Inovie) et par les laboratoires hospitaliers.
Désormais, elle s’appuie sur le système SI-DEP (système d’information de dépistage), opérationnel depuis le 13 mai 2020 et dont la montée en charge a été progressive. Ce nouveau système de surveillance vise au suivi exhaustif de l’ensemble des patients testés en France dans les laboratoires de ville et dans les laboratoires hospitaliers.
Actuellement, les données transmises concernent les tests RT-PCR réalisés. Prochainement, les données des sérologies seront également transmises. Au 27 mai 2020 11h, la quasi-totalité des laboratoires (4 700 sites de prélèvements) a transmis des données. Des contrôles sont effectués afin d’améliorer la qualité et la complétude de ces données et de nouveaux laboratoires continuent à être intégrés dans le système.
Au cours de la semaine 21 (18 au 24 mai 2020) 216 891 patients ont été testés pour le SARS-CoV-2, et pour 4 119 patients, les tests se sont avérés positifs.
Le taux de positivité national hebdomadaire était de 1,9% (calculé sur les tests valides).
Ce taux est comparable aux taux de positivité des semaines 19 et 20 (3% et 2%) issus des données du réseau 3 labo.

Rappelons que les objectifs du gouvernement sont le plus souvent à géométrie variable …

France Inter du 21 avril 2020 nous dit « pourquoi la montée en puissance des tests en France prend autant de temps ».
Pour atteindre l'objectif visé de 500 000 tests par semaine le 11 mai, les autorités ont augmenté le nombre de laboratoires autorisés à faire des tests. Laboratoires publics de recherche, laboratoires vétérinaires, laboratoires de la gendarmerie sont pourtant inégalement sollicités.

On apprend aussi,
Pour le directeur général de la Santé, à 20 jours du début du déconfinement, « l'urgence est de gérer l'épidémie, de connaître TOUS les porteurs du virus et donc ce sont les tests virologiques qu'il faut privilégier aujourd'hui. » Ces tests, réalisés avec la technique de PCR, « il faut que toutes les personnes symptomatiques puissent l'avoir » a-t-il insisté.

Sauf que depuis cet article, il y a eu l’intervention du Premier ministre qui a dit le 28 avril 2020 devant la représentation nationale, « Le gouvernement compte passer à 700 000 tests par semaine, soit le double des capacités actuelles ».

A suivre ...

Mise à jour du 5 juin 2020
Selon le point épidémiologique hebdomadaire du 4 juin, on apprend :
Du 24 au 30 mai 2020, 236 098 patients ont été testés pour le SARS-CoV-2.

lundi 25 mai 2020

De la difficulté de connaître le nombre de tests de dépistage du coronavirus COVID-19


Le blog s’était un peu vite réjoui du nombre de tests réalisés par semaine et avait indiqué dans un article, COVID-19 et tests: Bonne nouvelle, encore plus de tests. +21% en une semaine !

Depuis la machine s’est déréglée ou grippée ...

Le site cascoronavirus.fr fournit les données des tests réalisé par les laboratoires de ville:
« Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 4 mai 2020  par Santé publique. »

277 113 tests réalisés ; 37 710 (13,6%) tests positifs ; 239 403 (86,4 %) tests négatifs

Il est précisé « Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés. »

Les mêmes données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19, mais au 21 mai 2020 donnent les résultats suivants :

392 204 tests réalisés ; 39 782 (10,1 %) tests positifs ; 352 422 (89,9 %) tests négatifs

Ce qui fait qu’entre le 4 mai et le 21 mai, en 15 jours, il n’a été réalisé que 115 091 tests en laboratoires de ville.

Pour les laboratoires hospitaliers, on nous dit dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire du 21 mai 2020, le dernier bulletin connu,
Surveillance à partir des laboratoires de virologie
La finalité de la surveillance virologique basée sur les laboratoires est de suivre le taux de positivité des tests dans le temps et par région, indicateur qui contribue, avec tous les autres indicateurs disponibles, à suivre la dynamique de l’infection dans la population. Le nouveau système d’information de dépistage (SI-DEP) est en déploiement depuis la semaine 20.
Les tendances épidémiologiques, les estimations d’incidence et les taux de positivité des tests seront produits de façon hebdomadaire, à partir du 28 mai 2020, une fois que l’ensemble des données auront pu être stabilisées.

Quand on sait par expérience que les laboratoires hospitaliers font entre 3 et 4 fois moins de tests que les laboratoires de ville, ce qui me fait dire que le nombre de tests par semaine n’est toujours pas à la hauteur des discours qui du Premier ministre, qui du ministre de la santé …, on a l’impression que comme les masques, les tests ou le recueil des résultats des tests ont fait pschitt ...

Enfin, faire les tests, c’est bien, donner l’information rapidement, c’est mieux …

Selon le syndicat MG France, « Troisième enquête covid MG France : du 11 au 18 mai, près de 9 000 tests positifs, une réception encore trop tardive ».
Près de 2300 médecins généralistes ont répondu à la troisième enquête MG France sur le coronavirus en pratique ambulatoire (2292 exactement).
La majorité d'entre eux n’a pas retrouvé le niveau d’activité habituel d’un mois de mai.
Du 11 au 17 mai, les généralistes nous ont dit avoir rencontré près de 6 300 syndromes pouvant évoquer une covid-19. Soit en moyenne 2,6 cas possible par médecin pendant cette semaine.
Le résultat du test rt-PCR ne leur est parvenu sous 24h que dans 55% des cas. Ce délai de réponse, trop long près d’une fois sur deux, compromet l'efficacité des mesures de protection et le traçage des contacts. En effet, malgré nos demandes répétées, la procédure prévue n'intervient qu'au vu de la positivité du test.

vendredi 8 mai 2020

COVID-19 et tests: Bonne nouvelle, encore plus de tests. +21% en une semaine !


Les calculs sont en principe assez simples : il faut considérer les données des tests indiquées dans COVID-19, Point épidémiologique hebdomadaire du 7 mai 2020.
dont on nous dit,
  • Dans les laboratoires hospitaliers, Du 24 février au 3 mai 2020, 627 464 tests et 117 058 (20%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.
  • Au 5 mai 2020, sur 203 710 tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, 34 150 étaient positifs pour le SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 17%.
Ces LBM du réseau 3 labo ne représentent qu’une part, certes importante, des laboratoires réalisant des tests en dehors des laboratoires hospitaliers, donc je ne tiendrais pas compte de ces  données.

Puis, on recueille aussi les données des tests indiquées dans COVID-19, Point épidémiologique hebdomadaire du 30 avril 2020, c’est-à-dire la semaine précédente …
  • Dans les laboratoires hospitaliers, Du 24 février au 26 avril 2020, 548 767 tests et 111 113 (20%) tests positifs pour le SARS-CoV-2 ont été rapportés à Santé publique France.
  • Au 28 avril 2020 (12h), sur 175 807 tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, 32 827 étaient positifs pour le SARS-CoV-2, soit un taux de positivité de 19%.
Par la différence du nombre de tests effectués dans les laboratoires hospitaliers en une semaine, nous avons 78 697 tests.

Même si je ne tiens pas compte des résultats des tests réalisés dans les LBM du réseau 3 labo, il faut noter qu'ils sont en nette augmentation en une semaine, même si ces données ne sont pas ne sont pas exhaustives des laboratoires autres que les laboratoires hospitaliers.

Sur le site cascoronavirus.fr, nous avons les données des tests des laboratoires de villes:
« Les données des tests de dépistage du Coronavirus COVID-19 sont datées du 4 mai 2020 par Santé publique. » Les données contiennent uniquement les tests réalisés par les laboratoires de villes et ne recensent pas l’ensemble des tests réalisés.
277 113 tests réalisés ; 37 710 (13,6%) tests positifs ; 239 403 (86,4 %) tests négatifs

Cela veut donc dire qu’en une semaine du 30 avril au 4 mai, il y aurait eu 277 113 tests (dans les labos autres que ceux hospitaliers) + 78 697 tests (labos hospitaliers), 

soit 350 810 tests.

Certes on est loin des 500 000 voire 700 000 tests par semaine promis par le Premier ministre, mais c’est une montée en puissance notable !

Rappelons que la semaine précédente, dans un article du 1er mai, CoVID-19: On peut connaître le nombre tests hebdomadaires réalisés par les laboratoires de ville et hospitaliers, mais on est hélas encore loin des 500 000 voir 700 000 tests par semaine, les calculs avaient indiqué que 279 605 tests, pas loin des 280 00 tests annoncés par M. Véran, ministre de la santé.

Nous sommes donc passés de 279 605 tests à 350 810 tests, soit 21 % d’augmentation !

Allez la France !

Mise à jour du 15 mai 2020. Avec le nouveau Point épidémiologique hebdomadaire du 14 mai 2020, il n'est pas possible de connaître le nombre de tests réalisés en raison de données non exhaustives du fait de l’absence de transmission de données de plusieurs laboratoires hospitaliers.

Mise à jour du 18 mai 2020. Le journal Le Monde, dans une mise à jour du 16 mai 2020, revient sur Coronavirus : le difficile comptage des tests effectués en France.
Le gouvernement vise 700 000 tests virologiques par semaine pour identifier les nouveaux cas de Covid-19. Mais les données publiques disponibles ne permettent pas de les recenser.