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vendredi 4 novembre 2022

Le ministère de l'agriculture allemand et le glyphosate. Passer les bornes, il n'y a plus de limite ...

J’emprunte à André Heitz cet article paru le 4 novembre 2022 sur son blog Agriculture, alimentation, santé publique... soyons rationnels, «Le ministère de l'agriculture allemand et le glyphosate», source Der Bundestag und das Glyphosat - Bauer Willi.

On peut lire dans ce document pourquoi le Ministère Fédéral de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL) veut interdire le glyphosate et quelles sont les alternatives. Je dois dire que j'ai été effrayé par tant de ...

… Mais lisez vous-même.

En voici quelques extraits :

«Comme alternative mécanique et écologique pertinente à l'utilisation d'herbicides à large spectre, on pourrait par exemple envisager, dans les grandes cultures, un travail mécanique de toute la surface, une à plusieurs fois, avec un outil ou une combinaison d'outils appropriés.»

Sont-ils vraiment sérieux ? L'alternative écologique doit-elle être un travail répété sur toute la surface ? Chers amis, même un profane comprend que ce n'est pas une «alternative pertinente».

«Les herbicides à large spectre n'agissent pas seulement sur les herbes dites nuisibles, mais tuent l'ensemble de la végétation sauvage des champs sur toute la surface. Ainsi, non seulement la diversité de la «flore» serait fortement réduite, mais toutes les autres espèces liées aux habitats des champs, comme les insectes ou les oiseaux des champs, seraient privées de leur base alimentaire sur une grande surface.»

Et qu'en est-il lorsque je laboure ? Là aussi, la «diversité de la «flore» serait fortement réduite» ! Les gars, si je veux semer une culture et récolter sa production, il n'est pas question de diversité. Il y a 12 000 ans, nos ancêtres du «Croissant fertile» arrachaient les mauvaises herbes à la main. À l'époque non plus, il n'était pas question de diversité.

«Parmi les substances actives qui portent ainsi atteinte à la biodiversité, le glyphosate joue un rôle particulier, car il est l'herbicide le plus utilisé et la substance active la plus répandue.»

C'est vraiment un constat d'échec ! Un rôle spécial parce qu'il est fréquemment utilisé... Je croyais que le BMEL voulait se fonder sur les connaissances scientifiques ? Là, c'est du populisme pur et dur.

Merci quand même pour cela. Le BMEL a rendu publique sa façon de penser et d'argumenter.

Mise à jour du 4 décembre 2022

samedi 22 octobre 2022

Y a-t-il un pilote au ministère de l’Agriculture ?

«Y a-t-il un pilote au ministère de l’Agriculture ?», source Alerte Environnement du 21 octobre 2022.

En déplacement à Terre de Jim début septembre, le président de la République a marqué des points auprès des professionnels d’un monde agricole particulièrement inquiet. Agacé par l’agribashing de certains, le chef de l’Etat a rappelé les dangers qui pèsent sur notre souveraineté alimentaire : «une France où on devra, pour manger, importer des produits qui viendront de l’étranger avec des standards sanitaires et écologiques nettement inférieurs aux nôtres». Des propos qui dessinent une défense plus active de notre agriculture et réitérés par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, lors de son audition devant la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le 21 septembre dernier. La souveraineté alimentaire «est un enjeu déterminant» que le ministère prend à bras le corps avec d’autant plus de détermination que «les événements en Ukraine» ont tout «bouleversé».

Le cap fixé est le bon, mais depuis quelques semaines, l’élan a laissé place à un doute qui prend aujourd’hui des accents amers. La faute à une certaine apathie gouvernementale. Le ministre de l’Agriculture a pourtant eu le temps nécessaire pour prendre la mesure des enjeux. A titre d’exemple, le Plan de Souveraineté dédié aux fruits et légumes n’a accouché que de deux réunions de lancement. Les problèmes évoqués sont pourtant connus depuis très longtemps et ont encore soulignés avec acuité dans un rapport sénatorial publié le 28 septembre.

Les difficultés persistent et l’inflation astronomique des prix de l’énergie vient ajouter une menace de faillite pour nombre d’exploitations. L’heure est plus que jamais à la prise de décisions. La «loi d’orientation et d’avenir agricole» qui doit être présentée au premier semestre 2023 risque déjà d’arriver trop tard.

Un double discours de l’exécutif ?
Malgré l’urgence, la machine gouvernementale tourne en rond. Les quelques réunions organisées par le ministère de l’Agriculture n’aboutissent à rien de concret ou même à un frémissement en faveur d’une évolution positive. La situation est d’autant plus préoccupante que les discours tenus aux professionnels sont différents, voire en contradiction avec les prises de position françaises au niveau européen.

Pour bien comprendre les craintes des agriculteurs et leur incompréhension croissante vis-à-vis de l’apathie du gouvernement, il suffit de s’arrêter sur la question des produits phytosanitaires. Le règlement SUR et la stratégie «Farm to Fork» prévoient une baisse spectaculaire de l’utilisation des produits phytosanitaires par les pays membres de l’UE (-50 % en moyenne d’ici à 2030). Priver ces mêmes agriculteurs de produits phytosanitaires (via les interdictions de plus en plus nombreuses de molécules et la baisse drastique des quantités utilisables) est une condamnation à des rendements bien plus faibles et une crise de la souveraineté alimentaire sans précédent. Bref, une agriculture de la décroissance et des prix très élevés pour les consommateurs.

Les actes politiques posés par la France ces dernières semaines sont en contradiction avec les objectifs déclarés lors des rencontres avec les agriculteurs. Pourquoi le ministre de l’Agriculture français n’a-t-il rien trouvé à redire – contrairement à dix de ses homologues européens – à l’étude d’impact menée par la Commission européenne sur le règlement SUR ? La non-prise en compte des événements en Ukraine et des conséquences socioéconomiques de l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires dans les zones sensibles est une hérésie. Demander une «nouvelle étude d’impact améliorée» qui tient compte d’un contexte nouveau et durable serait la moindre des choses.

L’abstention du ministre de l’Agriculture à l’occasion du vote du Scopaff ou Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l’alimentation animale relatif à la prorogation d’un an de l’autorisation d’usage du glyphosate interroge elle aussi. Un produit indispensable pour beaucoup d’agriculteurs, mais dont la défense ne suscite aucune réaction chez le ministre français. Marc Fesneau est-il un pilote d’avion ou un simple passager d’un avion sans pilote ?

lundi 26 septembre 2022

France : La police sanitaire recrute, engagez-vous !

Il ne s’agit pas de la même procédure que pour devenir enseignant ou job
s dating mais ça y ressemble. Le blog avait parlé de cette police sanitaire en mai 2022, mais cela est en passe de devenir une réalité, attendons tout de même 2023 …

Une consultante, amie du blog, m’a fait parvenir cette information issue de son école,
«Le recrutement est express et on a vraiment l'impression qu'il y a urgence de créer cette police sanitaire. Est ce que ces personnes vont remplacer les techniciens actuels, qui basculeraient vers la DGAL? Affaire à suivre …»

Comme vous avez pu le voir dans la flash info DGER (Direction générale de l'enseignement et de la recherche), et parce que vos établissements proposent un diplôme d'intérêt particulier par rapport au recrutement de techniciens principaux vétérinaire et alimentaire - domaine sécurité sanitaire des aliments, je me permets de vous transmettre les supports de cette campagne de recrutement en pièce jointe, ainsi que vous demander spécifiquement de relayer vers vos anciens apprenants.

Les diplômés titulaires des diplômes suivants possèdent les compétences visées par ce concours et devraient être particulièrement encouragés à postuler, même si d'autres profils ne sont pas à exclure : BTSA sciences et technologie des aliments, BTSA Anabiotec, BTS Bioqualité (ou ex Qualité dans les industries alimentaires et les bioindustries), DUT génie biologique option industries alimentaires et biologiques, DUT génie biologique option analyses biologiques et biochimiques, licences professionnelles dans le domaine des industries agroalimentaire, qualité et analyses.

Ce concours exceptionnel est destiné à pourvoir des postes dans le domaine de la «Sécurité Sanitaire des Aliments» dans le cadre de la police sanitaire unique qui se mettra en place en 2023 sous l'égide du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Les missions principales des agents recrutés par ce concours seront l'inspection et le contrôle de terrain, à tous les stades de la chaîne alimentaire, depuis la production primaire et jusqu'à la transformation, entreposage et commercialisation, et l'exportation.

Attention les délais très courts pour l'inscription à ce concours exceptionnel. Les inscriptions sont ouvertes du 15 septembre au 15 octobre 2022.

Pour en savoir plus sur ce concours, voir cette note de service du ministère de l’Agriculture, «Concours et examen professionnel pour le recrutement de techniciens supérieurs (dans le grade de technicien principal) dans le domaine de la sécurité sanitaire et alimentaire ouverts au titre de la session 2022.» Le terme ‘police sanitaire’ est absent de cette note, étonnant, non ?

Voici en complément une copie de ce que reçoivent certaines écoles,
Concours exceptionnel techniciens principaux spécialité «Vétérinaire et Alimentaire»
Le ministère de l'Agriculture ouvre un concours exceptionnel pour le recrutement de techniciens principaux spécialité «Vétérinaire et Alimentaire» destiné à pourvoir des postes dans le domaine de la «Sécurité Sanitaire des Aliments». Les missions principales seront l'inspection et le contrôle de terrain,  à tous les stades de la chaîne alimentaire, depuis la production primaire et jusqu'à la transformation, entreposage et commercialisation, et l'exportation.
Les délais l'inscription à ce concours exceptionnel sont très courts : du 15 septembre au 15 octobre 2022.
Il est important d'assurer une large diffusion de ces informations, en particulier auprès des récents diplômés de BTSA et de licence pro, ainsi qu'aux associations d'anciens élèves.

Affaire à suivre, comme l'on dit ...

NB : Sur le bas de l’image, en haut, à droite, on peut lire la phrase suivante, «Ils donneront à n'importe qui un badge». C’est donc de l’humour, bienvenue dans la police sanitaire !
Complément
Ce recrutement va-t-il inverser la tendance de baisse des inspections observées depuis des années ? Les détails se sont arrêtés au grade sans oser parler salaire. Cela rebutera certains candidats.

mardi 14 juin 2022

Il paraît qu'il y a une nouvelle directrice générale de l'alimentation ...

L’excellent blog notes d’Olivier Masbou nous signale dans ses nouvelles fraîches, «Maud Faipoux, nouvelle DGAL».

Conseillère agriculture du président de la République et du Premier ministre depuis janvier 2021, Maud Faipoux vient d’être nommée directrice générale de l’alimentation. Elle était auparavant «conseillère filières végétales, sortie de la dépendance aux produits phytosanitaires» du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie entre juillet 2020 et janvier 2021. Elle succède à Bruno Ferreira qui va prendre la direction de la Direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, Auvergne-Rhône-Alpes.

Commentaire
Dont acte, espérons que cela ne sera pas aussi pire qu'avec son prédécesseur, et que la sécurité des aliments ne sera pas l’oubliée de la DGAL, du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et du gouvernement, un sursaut s’impose; mais ne rêvons pas, le titre même des anciennes fonctions de la nouvelle DGAL, à savoir sur la «sortie de la dépendance aux produits phytosanitaires» en dit long sur sa démarche plus politique que scientifique ...

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mardi 17 mai 2022

La création d'une «police unique» de l’alimentation est tout sauf une surprise !

Dans son excellent blog-notes, Olivier Masbou nous rappelle qu’une «police unique» de l’alimentation est tout sauf une surprise ...

Le 6 mai 2019, Olivier Masbou dans son blog-notes écrivait, «DGAL-DGCCRF: lancement d’une mission sur l’organisation du contrôle de la sécurité sanitaire des aliments»

Les ministres de la Santé, de l’Economie, de l’Intérieur, et de l’Agriculture, ont missionné les inspections générales de leurs ministères pour améliorer l’organisation du contrôle de la sécurité sanitaire des aliments. «La sécurité sanitaire des aliments fait intervenir de nombreux acteurs» comme la DGAL et la DGCCRF écrivent les ministres. «L’organisation de cette mission pouvait être encore améliorée». Cette mission doit rechercher les moyens «d’améliorer l’organisation du contrôle de la sécurité sanitaire». Elle doit rendre son rapport à l’été.

Le blog-notes du 16 mai 2022 rapporte, «Alimentation: une «police unique» rue de Varenne».

A quelques heures du changement de Gouvernement, Julien Denormandie vient de remporter un ultime (s’il n’est pas reconduit à ce poste) et important arbitrage. A partir du 1er janvier 2023, le ministère de l’Agriculture va prendre la tête d’une «police unique», en récupérant des agents de la DGCCRF. «Le cabinet du Premier ministre a acté la création d’une police unique en charge de la sécurité sanitaire des aliments par le transfert de compétences du ministère de l’Économie et des finances» vers celui de l’Agriculture écrit la DGCCRF dans un courrier cité par l’AFP et la presse régionale. Cela devrait se traduire par le «transfert de 60 emplois de la DGCCRF vers la direction générale de l’Alimentation (DGAL)». Cette décision vient clore une ancienne querelle de compétences entre les deux directions des deux ministères. Une mission sur ce sujet avait été lancée en mai 2019.

A suivre ...

Complément. On lira l'article paru dans la revue 60 Millions de consommateurs«Sécurité sanitaire des aliments: une réforme qui inquiète». C’est normal que cela inquiète, les associations de consommateurs, deven

dimanche 15 mai 2022

Création d'une police unique de la sécurité des aliments, scénario catastrophe en vue ?

Je ne sais pas si tous les lecteurs prennent la peine de lire les commentaires des articles du blog, il est vrai qu’il y en a peu, mais ils sont de qualité.

Je reproduis ci-après le commentaire de l’internaute, ’Corinne’ sur cette réforme en vue d’avoir une unique police sanitaire en France. Je la remercie une nouvelle fois des précisions apportées. 

Le blog avait pointé le fait que la création de cette police unique sur la sécurité des aliments est en fait un vieux serpent de mer qui ressort à période régulière, voir à ce sujet La France et la crise Nestlé Buitoni: Une justice déjà mal embarquée et une police unique de la sécurité des aliments à venir, mais en sous-effectifs et La DGCCRF et la sécurité des aliments en France, c'est fini !

Le problème, c'est que la création de cette police unique va se faire a minima : 60 «volontaires» de la DGCCRF sont invités à partir, tant est que ce changement de statut leur soit au moins équivalent.

Le Ministère de l'Agriculture est moins favorable sur le plan des salaires à poste équivalent en général. Par ailleurs, 120 postes (nombre très faible au vu des besoins) seront créés côté Ministère de l'Agriculture, à recruter et à former avant le 1er janvier 2023, date de la mise en place de cette police sanitaire.

Quant on connait les délais de l'Administration, cela paraît impossible.

Ensuite, seront transférées non seulement des missions d'hygiène qui étaient l'apanage de la DGCCRF ( hygiène des végétaux à la production ou à l'importation, contrôles des commerces alimentaires), mais aussi la recherche des pesticides, des contaminants (métaux lourds , mycotoxines) , les additifs, [les matériaux au contact sont encore en discussion] domaines pour lesquelles les compétences au sein du Ministère de l'Agriculture sont rares.

Par ailleurs, dans le délai, il faudra modifier les textes juridiques (habilitations/sanctions) en passant par la loi, mettre en place des plans de contrôle pour 2023, trouver des laboratoires (la DGCCRF a ses propres laboratoires mais qui ne seront pas repris dans la réforme).

Résultats : une baisse voire un effondrement du nombre de contrôles en 2023 et dans les années qui suivront, une mise en danger des consommateurs et dans 2 à 3 ans, le gouvernement aura encore beau jeu de dire que l'Administration est inefficace et certaines missions seront alors confiés au secteur privé (notamment les commerces alimentaires seront assujettis à des contrôles obligatoires par des laboratoires ou sociétés de conseil).

Bien entendu, le blog reste prêt à acceuillir d’autres commentaires afin de poursuivre un dialogue.

Je voudrais juste compléter, pour poursuivre le débat, en disant qu’en Belgique, les contrôles ou inspections dans l’horeca (restauration commerciale) sont payants et sont pour la plupart réalisé par des entreprises de conseil tierce partie pour le compte de l’AFSCA, et cela marche plutôt bien.

En France, on sait, selon ce mémoire de 2018 (De l’application effective du Paquet Hygiène en restauration – situation à Paris), «qu’en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).» De même selon cet article de mars 2020 d’un site spécialisé en restauration, «Si vous venez d’ouvrir un restaurant, il est tout à fait possible que vous ne soyez pas contrôlé. En effet, la fréquence de contrôle est imposée à hauteur de 10%. Ainsi, un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

A suivre ...

Mise à jour du 17 mai 2022. On lira l'article paru dans la revue 60 Millions de consommateurs«Sécurité sanitaire des aliments: une réforme qui inquiète». C’est normal que cela inquiète, les associations de consommateurs, devenues pour la plupart des ONG, ont toujours été très proches des chevaliers blancs de la consommation, alias la DGCCRF ...

Aux lecteurs du blog
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vendredi 13 mai 2022

La DGCCRF et la sécurité des aliments en France, c'est fini !

J'avais écrit en avril 2021 un article intitulé Lente décomposition de la DGCCRF. Et voici, comme l'a annoncé un commentaire d'un article sur le blog, la sécurité des aliments et la DGCCRF, c'est désormais fini ! 

On lira le communiqué de Solidaires CCRF et SCL, Scandales alimentaires : le gouvernement sacrifie la DGCCRF ! 

«Affaire Buitoni: Bercy abandonne les contrôles de sécurité alimentaire au ministère de l'Agriculture», source RMC.

À partir du 1er janvier 2023, les controles de sécurité sanitaire des aliments réalisés aujourd'hui par la répression des fraudes seront abandonnés au ministère de l'agriculture. Le principal syndicat de la répression des fraudes (DGCCRF), dénonce un «coup de tonnerre» et pointe des «risques de conflits d'intérêts».

C'est une décision qui fait grincer des dents. Les agents de la répression des fraudes (DGCCRF) ont appris mercredi soir, dans un mail de la directrice générale, Virginie Beaumeunier, que le ministère de l’Economie abandonnait les contrôles relevant de la sécurité des aliments au ministère de l'Agriculture.

Dans ce mail, que RMC a pu consulter, on apprend que la décision a été prise suite à une «réunion interministérielle» qui s’est tenue «très récemment» avec le cabinet du Premier ministre. Il a été acté la création d’une «police unique en charge de la sécurité sanitaire des aliments» avec un objectif affiché «de renforcement des contrôles liés à la sécurité sanitaire des aliments».

La DGCCRF resterait pleinement compétente sur tous les aspects de loyauté et de lutte contre les fraudes, mais la Direction générale de l'Alimentation (DGAl), relevant du ministère de l'Agriculture, aura en charge l’ensemble des contrôles liés à la sécurité sanitaire. Un transfert de compétence qui serait pleinement effectif à partir du 1er janvier 2023, avec le transfert de 60 emplois de la DGCCRF vers la DGAl.

Commentaire
Et on ose parler «de renforcement des contrôles liés à la sécurité sanitaire des aliments» avec le transfert de 60 agents, c’est dérisoire ...

Complément. «La DGCCRF va perdre une partie de ses compétences au profit du ministère de l’Agriculture», source Acteurs Publics du 13 mai 2022.
Émoi à Bercy. Le gouvernement vient d’acter le transfert des compétences en matière de sécurité alimentaire de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rattachée à Bercy, vers la direction générale de l’alimentation (DGAL), rattachée au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Un chantier sensible qui, déjà, avait fait l’objet d’une guerre des chapelles ministérielles en 2019.
Mise à jour du 17 mai 2022. On lira l'article paru dans la revue 60 Millions de consommateurs«Sécurité sanitaire des aliments: une réforme qui inquiète». C’est normal que cela inquiète, les associations de consommateurs, devenues pour la plupart des ONG, ont toujours été très proches des chevaliers blancs de la consommation, alias la DGCCRF ...

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mardi 29 mars 2022

Les aliments surgelés sont-ils sur la sellette en France ?

A l’heure où ont lieu en France des investigations en France sur des aliments suspectés d’être à l’origine de «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant», et où l’on suspecte des «lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26» qui ont été rappelées, voici que le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation informe les consommateurs sur twitter le 29 mars 2022 avec cette question, «Pourquoi ne faut-il pas recongeler un produit décongelé ?»

Bien entendu, il ne s’agit pas ici de contester le bien fondé de cette information très utile, mais de se demander si elle n’entre pas dans le contexte de cette crise liée aux 52 de cas de SHU qui se sont produits dans 12 régions en France, tout en sachant également que cette information utile avait préalablement été diffusée le 20 janvier 2021.
A vous de voir …
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

lundi 3 janvier 2022

France: Les rappels de décembre 2021 dans la continuité de l'année ! 2022 fera-t'elle encore mieux ?

Meilleurs voeux à tous les lecteurs du blog

Il existe une page Internet sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui s’intitule Alerte Alimentation. Chacun peut comprendre aisément son utilité. L'actualité de cette page m’inquiète, sans doute tout autant que vous, car elle n’a pas donné signe de vie depuis le 17 juillet 2021. Confiné, le préposé à l'actualisation de cette page ? Tout est possible. Les seuls sujets traités par cette page sont au nombre de cinq, dont deux fois sont sur la création de RappelConso, deux sur une épidémie de salmonellose liée à de la charcuterie, et une fois, pour une information sur la rage, et puis c'est tout !

Cela étant le consommateur français lambda ne saura pas qu’au mois de décembre 2021, il y a eu 31 notifications au RASFF de l’UE pour des produits d’origine France. Une notification par jour, on doit pouvoir s’améliorer en 2022, qui sait si cela est objectif ?

Le total des rappels de produits alimentaires dans l’hexagone depuis le 1er décembre 2021 s’élève désormais au minimum à 276, sans doute proche de 300.
- 46 produits ont été rappelés pour cause de présence de Listeria monocytogenes, soit 14% du total des produits alimentaires rappelés.
- La semaine écoulée, du 27 au 31 décembre 2021, avec 13 rappels se détaille ainsi,

Rappels du 27 décembre 2021, 1
Listeria monocytogenes: 1
Rappels du 28 décembre 2021, 3
pesticide interdit: 2
Salmonella: 1
Rappels du 29 décembre 2021, 2
pesticide interdit: 1
Salmonella: 1
Oubli par RappelConso du rappel de graines de lin brun bio pour cause de présence de salmonelles. Source Carrefour et Auchan.
Rappels du 30 décembre 2021, 3
Listeria monocytogenes: 2
Pesticides, myclobutanil et trifloxystrobine: 1
Rappels du 31 décembre 2021, 4
Listeria monocytogenes: 2
Salmonella: 1
corps étranger végétal: 1
J'avais lu un rappel effectif par RappelConso le 31 décembre de graines de lin brun bio pour cause de présence de salmonelles, au final celui-ci a été publié le 4 janvier 2022, c'est à n'y rien comprendre ...
La vente en vrac de graines de lin bio a été suspendue au Luxembourg le 31 décembre 2021 pour cause de présence de salmonelles.

Les pathogènes restent donc omni présents en cette fin d'année 2021, peut-être aurons-nous une améliration en 2022 ?

Une question posée est restée sans réponse, comment font nos pays voisins de l'Europe, leurs chiffres de rappels étonnament faibles sont-ils truqués ? Que se passe-t-il donc ? Comment font-ils ? Ce n'est pas un mystère, ils ne font pas comme nous ! La réponse est sans doute proche de ceci, la France est le bon élève de l'application des textes européens, non pas pour le meilleur, mais hélas pour le pire ...

Le blog reviendra ultérieurement plus en détails sur cette année 2021, année s’il en est de rappels de produits alimentaires ainsi que sur la sécurité des aliments en France.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

vendredi 5 novembre 2021

Les guides de bonnes pratiques d'hygiène, une spécialité française ?

Le minsitère de l’agriculture et de l’alimentation a publié le 22 octobre 2021 une liste des guides de bonnes pratiques d'hygiène (BPH) accessibles en ligne en accès libre. 

Il y a ainsi 26 guides de BPH qui sont tous à différents degrés un peu dépassés …

En effet, un avis de l’Anses du 30 juillet 2018 relatif à l’actualisation des lignes directrices pour l’évaluation des guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) rend caduque la plupart de ces guides de BPH.

De même, cette liste des guides de BPH rend aussi caduque la note d’information à l’usage des professionnels de novembre 2015 sur les guides de pratiques d’hygiène, véritable parcours du combattant, que beaucoup ont tenté mais n’ont jamais réussi. En effet, l’Anses ne valide désormais que l’analyse des dangers dans ces guides de bonnes pratiques d’hygiène et d’application des principes HACCP (GBPH) et rend ainsi caduque cette note d’information.

Par ailleurs l’Anses a publié 34 fiches de dangers biologiques transmissibles par les aliments, afin d'aider les professionnels de la filière agroalimentaire à maîtriser la sécurité sanitaire et à rédiger des guides de bonnes pratiques d'hygiène. L'Anses met à leur disposition des fiches de description des dangers biologiques transmissibles par les aliments.

Enfin, l’Anses a publié 14 fiches outils : aide à la construction de guides de bonnes pratiques professionnelles. Les fiches outils sont destinées aux professionnels de la filière agroalimentaire. Elles proposent des informations précises pour aider les rédacteurs de guides de bonnes pratiques d'hygiène.

Pour compliquer un peu les choses, un ami et ancien expert de ces questions, me signalait la publication le 24 septembre 2021 par le ministère de l’agriculture et de l’alimentation d’un guide de BPH bien fait (ça arrive !) concernant la Mise en place d'un plan de maîtrise sanitaire en restauration collective : un guide pour les petits établissements.

En fait, si on lit bien le langage de ce ministère, ce guide n’en est pas un !

Sans prétendre à l'appellation de Guide des bonnes pratiques d’hygiène (GBPH), ce guide présente successivement les bonnes pratiques d'hygiène puis de fabrication attendues dans ces petits établissements et propose parfois de limiter le degré de liberté de l’exploitant plus strictement que ce que la réglementation permet afin d'assurer un haut niveau de sécurité sanitaire des aliments, compte-tenu des moyens limités de ces établissements. 

Comprenne qui pourra !

Last but not the least, il existe enfin au sein de ce ministère de l’agriculture et de l’alimentation, décidément bien encombré, une liste des guides français en cours de validation (avril 2016). 58 guides de BPH en tout et pas de mise à jour depuis …

Une mention spéciale dans ces guides doit être attribuée au guide de BPH de la restauration rapide. Dans un article de décembre 2019, je vous avais narré les principaux avatars rencontrés avec la publication de ce guide, depuis 2017, et dans une mise à jour du 28 août 2021, le chemin de croix se poursuivait toujours, la finalisation du guide de BPH était toujours en cours avec la DGCCRF …


Aux lecteurs du blog
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