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samedi 2 décembre 2023

Portugal : La police révèle une fraude présumée à l'analyse de l'eau

«
La police révèle une fraude présumée à l'analyse de l'eau au Portugal», source article de Food Safety News paru le 1er décembre 2023.

La police portugaise a découvert une fraude potentielle en matière d'analyse de l'eau impliquant un laboratoire.

L'opération «Gota D´Água» a conduit à l'arrestation de 19 personnes pour avoir prétendument falsifié les analyses d'eau destinée à la consommation humaine. Les personnes arrêtées sont âgées de 25 à 61 ans et sont accusées de divers délits, notamment d'abus de pouvoir et de fraude documentaire.

La Polícia Judiciária a effectué 60 recherches, ciblant plusieurs individus, entreprises et entités publiques dans différentes régions du pays.

L'enquête a porté sur l'activité frauduleuse potentielle d'un laboratoire chargé de collecter et d'analyser l'eau destinée à la consommation humaine ainsi que d'autres sources d'eau, comme le contrôle des eaux usées. Il s'agit du Laboratório Regional de Trás-os-Montes (LRTM), et un porte-parole a déclaré aux médias locaux que l'entreprise coopérait avec les enquêteurs.

Accusé d'échecs dans les tests et analyses, la police a déclaré que ce laboratoire, accrédité pour le contrôle de la qualité de l'eau et basé à Mirandela, avait falsifié les procédures d'échantillonnage et d'analyse relatives au contrôle de l'eau destinée à la consommation humaine avec l'aide de certains employés d'autres agences et d'élus.

Parmi les personnes arrêtées figuraient du personnel de laboratoire, des fonctionnaires et un conseiller local.

Le projet visait à réduire les coûts de laboratoire, mais les actions ont mis en péril la confiance et la fiabilité des résultats des essais ainsi que la qualité de l'eau consommée par les habitants des régions touchées, ont déclaré les enquêteurs.

L'opération menée par le ministère public de Porto a également impliqué l'Agence portugaise de l'environnement (APA) et l'Autorité de régulation des services d'eau et de déchets (ERSAR).

Lors d'une audience impliquant 19 accusés, 18 ont été libérés et 17 ont reçu l'ordre de ne pas contacter d'autres accusés et témoins ni de fréquenter certains lieux.

Il était interdit à l'élu d'avoir des contacts avec les accusés et les témoins du procès, ainsi qu'avec tout autre employé de la municipalité ou tiers effectuant des travaux de contrôle environnemental et de qualité de diverses activités liées à l'eau.

Le directeur accusé du laboratoire ne doit pas contacter les accusés, les témoins ou tout autre employé du laboratoire. Ils ont également dû remettre leur passeport et rester chez eux assignés à résidence.

samedi 18 novembre 2023

Gard : Fermeture administrative d'un fast-food à Nîmes pour manquements aux règles d'hygiène susceptibles de présenter un danger immédiat pour la santé publique

L'intervention concertéer est due à la police du Gard et de la DDPP du Gard. 

Complément

mercredi 1 juin 2022

Viande de cheval: Arrestations pour fraude en Belgique

Photo d'illustration

«Viande de cheval : des arrestations pour fraude en province de Namur», source DHNet.be.

La police judiciaire fédérale d'Anvers a mené, mercredi, huit perquisitions dans les provinces de Namur et d'Anvers dans le cadre d'une enquête pour fraude alimentaire présumée.

Le dossier concerne de la viande de cheval et d'animaux protégés, indique le parquet anversois. Six personnes ont été interpellées. Le parquet a expliqué qu'une enquête était menée depuis un certain temps à propos de plusieurs sociétés et de leurs dirigeants impliqués dans l'importation et l'exportation à grande échelle de chevaux mais aussi d'autres équidés, comme des ânes. À côté de ces activités, ces entreprises sont également actives en tant que grossistes d'animaux, de produits agricoles et de matières textiles. Il serait question d'un commerce frauduleux d'animaux exotiques et protégés.

Les sociétés suspectes auraient aussi systématiquement falsifié des passeports et puces électroniques, a ajouté le parquet. Les animaux recevaient une nouvelle identité, essentiellement des chevaux qui étaient ensuite vendus pour leur viande ou comme chevaux de loisir. «De cette manière, un avantage financier était retiré mais cela créait un risque pour la santé publique et le bien-être des animaux n'était pas pris en compte», a exposé le parquet.

Les perquisitions ont notamment permis la saisie de passeports équins, de certificats sanitaires, de produits anesthésiques, de produits hormonaux, de neuf véhicules, d'argent liquide et d'une arme. L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et les services d'inspection ont été contactés pour accueillir les animaux concernés.

Les perquisitions ont été menées à Mettet, Jemeppe-sur-Sambre et Couvin dans la province de Namur, ainsi qu'à Arendonk, Berlaar et Duffel en province d'Anvers. La PJF d'Anvers a collaboré à cette opération avec les services de police locaux, l'Afsca, l'Inspection du bien-être animal, le Service d'inspection des biens de consommation, le service Cites, qui s'assure du respect des animaux protégés, ainsi qu'avec l'agence flamande de l'environnement (Agentschap voor Natuur en Bos). En outre, l'agence policière européenne Europol et l'agence espagnole de protection de la nature Seprona ont été impliquées, l'organisation criminelle visée ayant potentiellement des ramifications internationales.

Les personnes interpellées sont quatre hommes belges âgés de 26 à 55 ans, une femme belge de 55 ans et un homme espagnol de 29 ans. Ils vont être entendus et probablement présentés à un juge d'instruction.

Merci à Joe Whitworth de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

dimanche 15 mai 2022

Création d'une police unique de la sécurité des aliments, scénario catastrophe en vue ?

Je ne sais pas si tous les lecteurs prennent la peine de lire les commentaires des articles du blog, il est vrai qu’il y en a peu, mais ils sont de qualité.

Je reproduis ci-après le commentaire de l’internaute, ’Corinne’ sur cette réforme en vue d’avoir une unique police sanitaire en France. Je la remercie une nouvelle fois des précisions apportées. 

Le blog avait pointé le fait que la création de cette police unique sur la sécurité des aliments est en fait un vieux serpent de mer qui ressort à période régulière, voir à ce sujet La France et la crise Nestlé Buitoni: Une justice déjà mal embarquée et une police unique de la sécurité des aliments à venir, mais en sous-effectifs et La DGCCRF et la sécurité des aliments en France, c'est fini !

Le problème, c'est que la création de cette police unique va se faire a minima : 60 «volontaires» de la DGCCRF sont invités à partir, tant est que ce changement de statut leur soit au moins équivalent.

Le Ministère de l'Agriculture est moins favorable sur le plan des salaires à poste équivalent en général. Par ailleurs, 120 postes (nombre très faible au vu des besoins) seront créés côté Ministère de l'Agriculture, à recruter et à former avant le 1er janvier 2023, date de la mise en place de cette police sanitaire.

Quant on connait les délais de l'Administration, cela paraît impossible.

Ensuite, seront transférées non seulement des missions d'hygiène qui étaient l'apanage de la DGCCRF ( hygiène des végétaux à la production ou à l'importation, contrôles des commerces alimentaires), mais aussi la recherche des pesticides, des contaminants (métaux lourds , mycotoxines) , les additifs, [les matériaux au contact sont encore en discussion] domaines pour lesquelles les compétences au sein du Ministère de l'Agriculture sont rares.

Par ailleurs, dans le délai, il faudra modifier les textes juridiques (habilitations/sanctions) en passant par la loi, mettre en place des plans de contrôle pour 2023, trouver des laboratoires (la DGCCRF a ses propres laboratoires mais qui ne seront pas repris dans la réforme).

Résultats : une baisse voire un effondrement du nombre de contrôles en 2023 et dans les années qui suivront, une mise en danger des consommateurs et dans 2 à 3 ans, le gouvernement aura encore beau jeu de dire que l'Administration est inefficace et certaines missions seront alors confiés au secteur privé (notamment les commerces alimentaires seront assujettis à des contrôles obligatoires par des laboratoires ou sociétés de conseil).

Bien entendu, le blog reste prêt à acceuillir d’autres commentaires afin de poursuivre un dialogue.

Je voudrais juste compléter, pour poursuivre le débat, en disant qu’en Belgique, les contrôles ou inspections dans l’horeca (restauration commerciale) sont payants et sont pour la plupart réalisé par des entreprises de conseil tierce partie pour le compte de l’AFSCA, et cela marche plutôt bien.

En France, on sait, selon ce mémoire de 2018 (De l’application effective du Paquet Hygiène en restauration – situation à Paris), «qu’en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).» De même selon cet article de mars 2020 d’un site spécialisé en restauration, «Si vous venez d’ouvrir un restaurant, il est tout à fait possible que vous ne soyez pas contrôlé. En effet, la fréquence de contrôle est imposée à hauteur de 10%. Ainsi, un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

A suivre ...

Mise à jour du 17 mai 2022. On lira l'article paru dans la revue 60 Millions de consommateurs«Sécurité sanitaire des aliments: une réforme qui inquiète». C’est normal que cela inquiète, les associations de consommateurs, devenues pour la plupart des ONG, ont toujours été très proches des chevaliers blancs de la consommation, alias la DGCCRF ...

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samedi 14 mai 2022

La France et la crise Nestlé Buitoni: Une justice déjà mal embarquée et une police unique de la sécurité des aliments à venir, mais en sous-effectifs

Le blog vous avait parlé ici et ici. Sur les lenteurs de la justice dans une affaire de steaks hachés vendus par Lidl et commercialisés par la SEB, plus de dix ans d'attente, on lira Je tiens à rappeler qu'on n'est pas coupables de ce qui arrive dans nos assiettes. La bactérie n'arrive pas dans la nourriture par hasard.

Ainsi dans Le Figaro du 14 mai 2022, on peut y lire Un juge d'instruction pour démêler le «scandale Buitoni».
Des familles de victimes dénoncent déjà des lenteurs dans cette enquête démarrée le 22 mars.
L'affaire des pizzas Buitoni contaminées change de main. Sous l'autorité du parquet de Paris depuis le 22 mars dernier, les investigations qui vont se poursuivre dans ce dossier vont désormais être décidées par un juge d'instruction. Celui-ci a été désigné ce jeudi. L'information judiciaire qui, à cette occasion, a été ouverte pour « homicide involontaire », vise une victime. Ouverte aussi pour «blessures involontaires», elle concerne 14 personnes.

Des chiffres qui soulèvent l'incompréhension de Me Pierre Debuisson, le principal avocat des familles touchées par ce nouveau scandale sanitaire. « Il est aberrant que le procureur n'ait retenu qu'un seul homicide involontaire et quatorze blessures involontaires alors que Santé publique France a établi que la consommation de pizzas a entraîné la mort de deux enfants et l'intoxication grave de plus de 50 victimes», s'étonne-t-il.

Très précisément 56 cas de SHU au 4 mai 2022, selon Santé publique de France. Mais c’est aussi sans compter toutes personnes qui ont eu des infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), comme l’a démontré dans Les pizzas surgelées Fraîch'Up de la marque Nestlé Buitoni ont probablement rendu malade plusieurs centaines de personnes en France, l’avocat américain spécilisé en sécurité des aliments, Bill Marler.

À ce stade, seule la gamme Fraich'up de la marque est concernée par les investigations.

«C'est une véritable avancée, on s'étonnait qu'il n'y ait toujours rien depuis le début de l'enquête», confie à franceinfo, David Biehler, père de deux garçons contaminés par la bactérie E. coli, après avoir mangé des pizzas Buitoni. Son aîné de 7 ans a été hospitalisé six jours, ses analyses de sang sont aujourd'hui toujours mauvaises. «On sait que nous sommes face à un géant de l'industrie agroalimentaire, admet David Biehler, toutes les familles sont conscientes que nous sommes partis pour un dossier qui va durer plusieurs années, mais, pour nos enfants, on ne va pas lâcher». «Nos enfants, eux aussi, ont un suivi sanitaire qui va durer plusieurs années, rappelle-t-il. Nous ne sommes pas à l'abri que des séquelles arrivent. Rien que pour ces raisons-là, il est hors de question qu'on lâche l'affaire», martèle le père de famille.
«Outre la responsabilité de Buitoni, on s'interroge aussi sur les contrôles sanitaires de l'État. Est-ce qu'il y a eu des failles de ce côté-là aussi ?», a dit David Biehler, plaignant à franceinfo.

Il ne faudrait aussi oublier Nestlé qui possède Buitoni . Les déclarations récentes du PDG de Nestlé montrent qu'il ne sait rien du fonctionnement de l'usine de Caudry.dans le Nord, voir à ce sujte, Le dirigeant de Nestlé promet de tirer des leçons de l'épidémie à E. coli en France.

Les Echos pose le problème ainsi, «La justice s'empare de l'affaire Buitoni et l'Etat crée une «police» de la sécurité alimentaire».

Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, notamment pour des chefs d'homicide involontaire et de tromperie sur une marchandise. De son côté, le gouvernement se mobilise en créant une «police unique» composée d'agents de la DGCCRF chargés d'améliorer les contrôles de sécurité alimentaire.

Créer une «police unique» chargée de la sécurité des aliments n’est pas en soi une nouveauté, cela a été déjà maintes fois annoncée, sans jamais être réalisée, le principal problème de cette police réside dans la faiblesse des effectifs ...

Bref flash back, pour les jeunes lecteurs du blog, sur qui est tout sauf une nouveauté avec cet article du blog d’octobre 2018, Sécurité des aliments en France: quelle police sanitaire veut-on ? Et si on demandait l’avis aux consommateurs ?, dont j’extrais les élements suivants:

Ainsi un document du SNISVP (Syndicat National des Inspecteurs en Santé Publique Vétérinaire) a pour titre, «Vers une police unifiée de l’alimentation : la position du SNISPV».

Notre ambition est de contribuer au débat sur le nécessaire renforcement du contrôle de la chaîne agroalimentaire. L’affaire Lactalis, comme celle des œufs contaminés au fipronil quelques mois auparavant ou le scandale de la viande de cheval en 2013, nous rappelle que les enjeux sanitaires sont désormais, plus que jamais, étroitement liés à ceux de la lutte contre les pratiques frauduleuses ou trompeuses. Ces deux enjeux forment un tout : celui d’une approche globale de la sécurité sur la chaîne agroalimentaire.

Ce constat n’est pas récent. Déjà, en mars 2000, le rapport de la commission d’enquête parlementaire Leyzour-Chevalier «sur la transparence et la sécurité sanitaire de la filière alimentaire en France» recommandait de mettre en place une «unité de commandement», afin de mettre un terme à une situation «où nul n’est responsable en bloc et tous le sont dans le détail».

On peut même aussi remonter jusqu’au rapport Mainguy d’avril 1989 sur «La qualité dans le domaine agro-alimentaire. Rapport de mission novembre 1989, Ministère de L’Agriculture/Secrétariat d’Etat chargé de la consommation. Ministère de l’Agriculture/DGAL, 58 pages», rapport après rapport, tous disent la même chose, sans grand changement…

Ainsi ce rapport de 1989 évoquait déjà les relations difficiles entre les différentes structures administratives en ces termes :

« […] il apparaît urgent et nécessaire de coordonner efficacement l'ensemble des moyens administratifs existants pour les rendre parfaitement synergiques. […] Il reste donc à trouver la forme de l'outil la mieux adaptée à cette nécessaire coordination qui en tout état de cause devra dépendre d'une autorité d'arbitrage indépendante pour être efficace. Il devrait être tenu compte de cette recommandation dans les meilleurs délais compte tenu de l'urgence déjà exprimée».

L’urgence aura été d’attendre et attendre, et en plus de réduire les effectifs chargés des contrôles en sécurité des aliments, décidément, là aussi, peut-être, la justice aurait dû s’intéresser aux personnes responsables en charge …

Source de l’image.

Mise à jour du 19 mai 2022On apprend par Franceinfo, «Affaires Buitoni et Kinder : Foodwatch France porte plainte contre Nestlé et Ferrero».

Ces géants de l'agroalimentaire sont impliqués dans les contaminations à des bactéries liées à la consommation de chocolats Kinder (groupe Ferrero) et de pizzas surgelées Buitoni (Nestlé). L’ONG saisit la justice dans deux plaintes disctinctes, que franceinfo a pu consulter.
Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL. 

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

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jeudi 26 août 2021

La police enquête sur un incident d'intoxication alimentaire dans une université allemande

«La police enquête sur un incident d'intoxication alimentaire dans une université allemande», source Food Safety News.

La police d'un État allemand enquête sur un incident présumé d'intoxication alimentaire après que plusieurs personnes soient tombées malades dans une université.

Sept personnes ont signalé des problèmes de santé après avoir consommé divers aliments ou boissons pendant l'heure du déjeuner lundi à l'Université technique de Darmstadt (TU Darmstadt). Les premières personnes ont été transportées à l'hôpital avec des symptômes d'intoxication et une décoloration bleuâtre des extrémités. La santé d'un étudiant de 30 ans était critique.

L'université a rapporté plus tard que les sept employés et membres du personnel touchés se sentaient mieux et que les deux dernières personnes touchées avaient quitté l'hôpital.

Le parquet de Darmstadt dirige l'enquête et a ouvert une procédure sur les premiers soupçons d’acte criminel.

Le professeur Tanja Brühl, présidente de la TU Darmstadt, a déclaré que l'université était choquée à la lumière de l'acte criminel apparent.

Contamination chimique

La police a demandé lundi à toutes les personnes qui avaient mangé ou bu dans un bâtiment appelé «L2|01» qui ne se sentaient pas bien ou avaient une décoloration bleuâtre des extrémités de consulter immédiatement un médecin. Les services d'urgence ont évacué le site et bloqué la zone immédiate. Le bâtiment est le Département des matériaux et des sciences de la Terre.

Les agents ont inspecté tous les autres bâtiments du campus de Lichtwiese avec l'aide de la TU Darmstadt et n'ont trouvé aucun autre objet pertinent à l'incident.

Les chambres ont été fouillées à la recherche de nourriture et de boissons pour tracer l'origine de la substance qui a causé l'empoisonnement. Des échantillons de nourriture et d'eau ont également été prélevés pour des tests en laboratoire.

Des spécialistes du bureau de police criminelle de l'État de Hesse ont détecté des substances, y compris dans des objets saisis par la police sur les lieux du crime, qui auraient pu provoquer les symptômes ressentis par les malades, mais ils n'ont pas encore révélé ce qu'ils sont.

La police pense qu'entre le 20 et le 23 août, plusieurs cartons de lait et récipients d'eau ont été mélangés à une substance nocive qui avait une odeur âcre. Des boissons et des bidons d'eau avaient été contaminés par des substances chimiques à divers endroits.

Des responsables ont dit qu'il n'y avait plus de risque aigu, mais ont conseillé aux gens de ne consommer que de la nourriture sur le campus de Lichtwiese qu'ils ont avec eux et qui a été maintenu sous surveillance à tout moment.

Les enquêtes sont en cours et la police tente d'identifier les auteurs de la contamination du produit.

Angela Dorn, ministre d'État à l'Enseignement supérieur, à la Recherche, aux Sciences et aux Arts, a déclaré que ses pensées allaient aux personnes touchées et à leurs proches et leur a souhaité un prompt rétablissement.

mercredi 27 janvier 2021

Saisies en Espagne de viande et de rhum dans deux actions de la police

«Saisies en Espagne de viande et de rhum dans deux actions de la police», source Food Safety News.

Les autorités espagnoles ont saisi plus de 120 000 kilos de produits carnés potentiellement dangereux.

La Guardia Civil en Espagne a arrêté 14 personnes et a enquêté sur deux autres pour leur rôle dans l'étiquetage et la distribution de produits carnés périmés ou en mauvais état.

Différentes viandes, notamment du poulet, du bœuf, du porc et du lapin congelés, ont été retrouvées sur plusieurs sites à Madrid, Tolède et Maaga.

L'Operation Pitanza, qui impliquait également les autorités de la santé publique, a découvert une entreprise qui consistait à acheter de la viande périmée ou proche de sa date d'expiration à bas prix, puis à la revendre comme un bon produit à un prix plus élevé.

Les médias espagnols ont rapporté qu'aucun cas de maladie n'avait été lié à l'opération criminelle.

Dix entreprises ont été inspectées et un entrepôt a été scellé où des pratiques présumées ont été effectuées et les dates d'emballage et de congélation ont été modifiées. Les produits étaient ensuite envoyés aux centres de distribution pour être transmis aux clients.

Des informations de traçabilité modifiées ont été utilisées sur des lots périmés et potentiellement impropres à la consommation. La fermeture de l'entrepôt est intervenue après avoir trouvé un lot de produits avec de fausses étiquettes d'une société sous enquête à Malaga.

Opération de contrefaçon de rhum

La Guardia Civil a également intercepté plus de 225 000 bouteilles de rhum contrefait dans le cadre de l'Operation Hitsmo.

L'enquête a impliqué l'Espagne, le Honduras, la République Dominicaine et les Pays-Bas et a conduit à l'arrestation ou à l'enquête auprès de 24 personnes.

Au total, 147 000 bouteilles ont été saisies dans un entrepôt aux Pays-Bas avec l'Espagne comme destination avec l'aide de l'Office européen de lutte antifraude (OLAF). La boisson était produite en République Dominicaine, mise en bouteille au Honduras et des étiquettes contrefaites étaient apposées de Chine.

L'organisation internationale a introduit en Espagne des spiritueux contrefaits provenant de trois marques différentes de rhum. La distribution comprenait Cordoue, Badajoz, Valence, Malaga, Barcelone, Madrid, Séville, Navarre, Bilbao et Huelva. Plus de 225 000 bouteilles de rhum ont été saisies pour une valeur de 3,5 millions d'euros. Les autorités honduriennes ont également confisqué deux conteneurs de rhum contrefait à destination de l'Europe d'une valeur estimée sur le marché européen à 500 000 euros.

Les enquêtes ont commencé en février 2019 lorsque la Guardia Civil a détecté des bouteilles de rhum qui semblaient être contrefaites à Cadix. L'opération a impliqué plus de 50 entreprises espagnoles, portugaises et néerlandaises.

Action au Portugal

Pendant ce temps, une unité régionale de l'Autorité de sécurité économique et alimentaire (ASAE) au Portugal a suspendu une usine de fabrication de saucisses dans la ville d'Almodôvar après une inspection.

Les résultats des tests ont révélé la présence de Listeria monocytogenes dans des saucisses et les responsables ont arrêté les opérations sur le site en raison d'un manque de preuves de mesures correctives et d'une contamination potentielle des surfaces de travail et de l'équipement.

L'agence a constaté des problèmes dans la mise en œuvre du système d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) et le non-respect des règles d'hygiène. Au total, 360 kg de saucisses ont été saisis, pour une valeur de plus de 6 000 euros.

L'ASAE enquête également sur trois cas d'abattage illégal et a saisi 160 kg de viande potentiellement dangereuse pour la santé publique.

Les actions menées dans la ville de Pampilhosa da Serra ont abouti à la saisie de 32 kg de chèvre, d'agneau et de saucisses. Au total, 31 kg de viande ovine ont été confisqués dans la commune de Viana do Castelo et à Évora, des porcelets étaient abattus sur un site sans permis pour ce travail et sans conditions d'hygiène adéquates.

jeudi 7 novembre 2019

Plus de cinq tonnes de civelles saisies en Europe cette année


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon un communiqué d’Europol du 6 novembre 2019, « Plus de cinq tonnes de civelles saisies en Europe cette année ».

Au cours de la dernière saison de pêche (2018-2019), les services européens chargés de la répression ont pu saisir 5 789 kg de civelles de contrebande d'une valeur estimée à 2 000 euros le kilo.

Au total, 154 trafiquants présumés ont été arrêtés et toutes les civelles saisies ont été réintroduites dans leur habitat naturel, étape « cruciale » pour la survie de l’espèce.

L'opération Lake de cette année, lancée par Europol et en collaboration avec Eurojust, INTERPOL et le groupe européen de la lutte contre la fraude concernant les espèces sauvages / CITES, a impliqué 10 pays dans les 448 opérations menées en Europe: Albanie, Bulgarie, Hongrie, République Tchèque, France, Allemagne et Macédoine du Nord. , Portugal, Espagne et Suisse.

D'octobre 2018 à avril 2019 et dans le cadre du Plan d'action de l'Union européenne contre le trafic d'espèces sauvages, un large éventail d'activités a été mené afin de découvrir toutes les pratiques illicites possibles liées à la pêche à la civelle, telles que la vérification des bagages et des marchandises. dans les ports et les aéroports internationaux. Les forces de l'ordre ont également mené des enquêtes transfrontalières sur des réseaux criminels asiatiques basés en Europe.

L'opération Lake vise à lutter contre le trafic d'espèces menacées d'extinction dans l'Union européenne et à démanteler les groupes criminels organisés violents impliqués dans des activités illégales associées, telles que la criminalité environnementale, la contrebande, le blanchiment d'argent, la fraude fiscale et la contrefaçon de documents.

L’opération Fame était l’opération environnementale phare de 2019. Au début de 2019, trois réunions opérationnelles ont été organisées (une en Espagne et deux au siège d'Europol) afin de coordonner les détails des différentes actions entreprises en République Tchèque, en France, en Allemagne, au Portugal, en Espagne et en Suisse, qui ont abouti à l'arrestation de 43 personnes. 737 kg de civelles. Les poissons étaient placés dans des sacs en plastique et des valises et envoyés en Asie par avion. Les criminels ont également camouflé les civelles parmi d'autres marchandises (généralement des produits frais tels que du poisson et de la viande):
  • Les douaniers tchèques ont arrêté deux personnes et saisi 40 kg de civelles.
  • Les douaniers allemands ont arrêté trois personnes et saisi 176 kg de civelles.
  • Les douanes françaises et l'Office central français de lutte contre la criminalité en matière d'environnement et de santé publique (OCLAESP) ont arrêté dix personnes impliquées dans la contrebande de cette espèce et saisi 716 kg de civelles.
  • L'autorité économique et de la sécurité des aliments portugaise, la garde nationale républicaine portugaise et la police maritime portugaise ont procédé à cinq arrestations.
  • La Garde civile espagnole (Guardia Civil), sous la coordination d’Europol, a arrêté 16 personnes appartenant à quatre groupes différents du crime organisé. L’un des réseaux basé dans le nord de l’Espagne, a ramené des civelles en France en Espagne puis les a envoyées en taxi au Portugal. Une fois au Portugal, les criminels ont mis les anguilles dans des valises, prêtes à être exportées par avion. Une autre organisation criminelle, basée à Madrid, a expédié de plus grandes quantités de civelles, les déclarant comme d’autres types de poisson et de fruits de mer, et les expédiant ultérieurement par fret aérien. Les espèces saisies représenteraient une valeur de 600 000 euros. Les autorités espagnoles estiment que les quatre organisations criminelles lors de l’investigation pourraient avoir généré plus de 6 millions d'euros par an grâce à cette opération illégale.
  • Les autorités suisses ont arrêté sept suspects et saisi 78 kg de civelles.