La police portugaise a découvert une fraude potentielle en matière d'analyse de l'eau impliquant un laboratoire.
L'opération «Gota D´Água» a conduit à l'arrestation de 19 personnes pour avoir prétendument falsifié les analyses d'eau destinée à la consommation humaine. Les personnes arrêtées sont âgées de 25 à 61 ans et sont accusées de divers délits, notamment d'abus de pouvoir et de fraude documentaire.
La Polícia Judiciária a effectué 60 recherches, ciblant plusieurs individus, entreprises et entités publiques dans différentes régions du pays.
L'enquête a porté sur l'activité frauduleuse potentielle d'un laboratoire chargé de collecter et d'analyser l'eau destinée à la consommation humaine ainsi que d'autres sources d'eau, comme le contrôle des eaux usées. Il s'agit du Laboratório Regional de Trás-os-Montes (LRTM), et un porte-parole a déclaré aux médias locaux que l'entreprise coopérait avec les enquêteurs.
Accusé d'échecs dans les tests et analyses, la police a déclaré que ce laboratoire, accrédité pour le contrôle de la qualité de l'eau et basé à Mirandela, avait falsifié les procédures d'échantillonnage et d'analyse relatives au contrôle de l'eau destinée à la consommation humaine avec l'aide de certains employés d'autres agences et d'élus.
Parmi les personnes arrêtées figuraient du personnel de laboratoire, des fonctionnaires et un conseiller local.
Le projet visait à réduire les coûts de laboratoire, mais les actions ont mis en péril la confiance et la fiabilité des résultats des essais ainsi que la qualité de l'eau consommée par les habitants des régions touchées, ont déclaré les enquêteurs.
L'opération menée par le ministère public de Porto a également impliqué l'Agence portugaise de l'environnement (APA) et l'Autorité de régulation des services d'eau et de déchets (ERSAR).
Lors d'une audience impliquant 19 accusés, 18 ont été libérés et 17 ont reçu l'ordre de ne pas contacter d'autres accusés et témoins ni de fréquenter certains lieux.
Il était interdit à l'élu d'avoir des contacts avec les accusés et les témoins du procès, ainsi qu'avec tout autre employé de la municipalité ou tiers effectuant des travaux de contrôle environnemental et de qualité de diverses activités liées à l'eau.
Le directeur accusé du laboratoire ne doit pas contacter les accusés, les témoins ou tout autre employé du laboratoire. Ils ont également dû remettre leur passeport et rester chez eux assignés à résidence.