jeudi 23 décembre 2021

Le Danemark à la recherche de la source d'une nouvelle épidémie à E. coli

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Le Danemark à la recherche de la source d'une nouvelle épidémie à E. coli», source article de Joe Whitworth paru le 23 décembre 2021 dans Food Safety News.

Le Danemark enquête sur une augmentation du nombre de cas enregistrés d'un type de E. coli signalés le mois dernier.

E. coli entéroinvasif (EIEC) est généralement associé à de la diarrhée des voyages, mais les patients de l'épidémie actuelle n'ont pas été à l'étranger, ce qui suggère qu'un aliment commun peut avoir rendu les gens malades, selon le Statens Serum Institut(SSI).

Entre le 23 novembre et le 16 décembre, 63 personnes infectées par EIEC ou ipaH-positif (invasion plasmid antigen H codant pour l'invasivité -aa) ont été enregistrées au Statens Serum Institut et 18 d'entre elles ont été hospitalisées.

EIEC a été isolé chez 22 patients et les 41 autres sont positifs par PCR pour le gène de l'antigène plasmidique d'invasion H (ipaH), qui est spécifique de l'espèce Shigella et de EIEC.

Les patients vivent dans tout le pays et 43 femmes et 20 hommes sont malades. Ils sont âgés de 1 à 91 ans avec un âge médian de 53 ans.

Hovedstaden a le plus grand nombre de cas avec 23, Sjælland en a 19, Midtjylland en a 14 et sept vivent à Syddanmark.

Le Statens Serum Institut, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) et le DTU Food Institute tentent de trouver la source de l'infection.

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mercredi 22 décembre 2021

Des microplastiques retrouvés dans l’« air pur » des Pyrénées

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Des microplastiques retrouvés dans l’« air pur » des Pyrénées», source communiqué du CNRS du 21 décembre 2021.

© Jeroen Sonke 
Après la découverte de microplastiques dans les fleuves, les océans ou encore la neige, c’est dans l’« air pur » des montagnes que leur présence a été confirmée. En effet, une équipe de recherche internationale impliquant des scientifiques du CNRS, de l’Université Grenoble Alpes et de l’Université de Strathclyde (Ecosse) a découvert la présence de microplastiques au sommet du Pic du Midi (2 877 mètres d’altitude). Grâce à une pompe installée à l’Observatoire du Pic du Midi aspirant 10 000 m3 d’air par semaine, l’équipe de recherche a pu analyser la composition de cet air de haute altitude et ainsi déterminer la présence d’environ un microplastique tous les 4 m3. Ces polymères, comme le polystyrène ou le polyéthylène, trouvent leur origine dans les emballages. Si leur présence ne représente pas de risque directe, elle reste surprenante dans un endroit éloigné des sources de pollution. Les scientifiques ont également réussi à déterminer l’origine de ces particules grâce à des modélisations mathématiques des trajectoires des masses d’air. Ces plastiques proviendraient d’Afrique, d’Amérique du Nord ou encore de l’océan Atlantique, confirmant un transport aérien intercontinental des microplastiques. Ces résultats, publiés dans Nature Communications le 21 décembre 2021, décrivent une étape du cycle de vie des microplastiques, tout en permettant d’expliquer leur présence dans des régions reculées du monde, comme les pôles ou l’Everest.

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McDonald's Japon n'a plus la frite ! Mais c'est temporaire ...

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

McDonald’s Japon rapporte qu’il peut fournir ques petites portions de frites. Les ventes de taille M et de taille L sont suspendues (seule la taille S est vendue), selon le communiqué de McDonald’s Japon du 21 décembre 2021.

Selon BFM avec l’AFP, au Japon, McDonald’s rationne les portions de frites.

Face à des problèmes logistiques liés aux inondations au Canada et à la pandémie, les restaurants McDonald's japonais ne serviront plus que de petites portions de frites jusqu'à fin décembre.

Les chaînes d'approvisionnement japonaises connaissent un nouveau hic imprévu: l'enseigne de restauration rapide McDonald's a annoncé qu'elle réduirait ses portions de frites pendant une semaine dans le pays à cause de problèmes logistiques liés aux inondations au Canada et à la pandémie.

A partir de vendredi et jusqu'au 30 décembre, les quelque 2900 fast-food de l'enseigne dans l'Archipel ne serviront ainsi plus que de petites portions de frites, pour éviter la pénurie, a annoncé ce mardi 21 décembre McDonald's Holdings Japan.

A cause «d'inondations majeures près du port de Vancouver», au Canada, et «des perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales liées à la pandémie de coronavirus, nous rencontrons des retards d'approvisionnement», peut-on lire dans un communiqué.

L’entreprise précise avoir pris cette mesure pour permettre à tous les consommateurs de pouvoir commander des frites, malgré «la difficulté à maintenir un approvisionnement stable en ingrédients de base».

NB: Bien sûr, en France, on a la frite, mais Même si le rendement a été légèrement supérieur à 2020, avec une surface en diminution, la production française de pommes de terre de conservation recule de 1,9 % à 6 781 369 tonnes. Source La France Agricole.

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La fondue est une source possible du pic hivernal de Campylobacter, selon une étude allemande

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Une étude allemande révèle que la fondue est une source possible du pic hivernal de Campylobacter», source article de Joe Whitworth paru le 22 décembre 2021 dans Food Safety News.

Selon une étude, la consommation de fondues de viande et de grillades à raclette contribue au pic saisonnier annuel de cas de Campylobacter en Allemagne.

Au cours de ces repas, la viande crue est généralement manipulée directement à table et touchée à mains nues et comprend souvent de la viande de poulet, qui peut être contaminée par Campylobacter.

L'Allemagne a enregistré 46 500 cas en 2020 avec le nombre le plus élevé de juin à septembre. Cependant, il y a une augmentation récurrente montrant un pic avec l'apparition de cas de la maladie plusieurs jours après Noël et un autre pic pendant les vacances du Nouvel An. Selon l’étude, cela n'est pas lié aux voyages à l'étranger ou aux retards de déclaration.

Une augmentation similaire de Campylobacter en hiver a également été observée en Suisse (il s’agit ici de ce qu’on appelle la fondue chinoise -aa) et dans d'autres pays européens liée à la fondue à la viande ou aux grillades de table où la viande est chauffée sur la table.

Risques liés à la viande crue
Des chercheurs du Robert Koch Institute (RKI) ont analysé les cas notifiés en Allemagne entre 2013-2014 et 2019-2020. Une enquête en ligne a été réalisée auprès des patients atteint par Campylobacter rapportés aux autorités sanitaires locales au début de 2019. Les cas signalés ont servi de cas ou de témoins dans l'étude cas-témoins, selon la date d'apparition de la maladie.

Les données de l'enquête auprès de plus de 400 participants qui avaient une infection à Campylobacter ont été évaluées. Parmi ces personnes, environ 180 sont tombées malades dans les sept jours qui ont suivi les vacances. Ce groupe de patients cas a été comparé à un groupe de 260 patients témoins qui étaient malades à un autre moment, selon l'étude publiée dans la revue Scientific Reports. L’article est disponible en intégralité.

Une grande proportion des participants aux repas de fondue à la viande ont déclaré avoir touché la viande crue avec leurs doigts nus, 30% ont déclaré que la viande crue et cuite avait été placée dans la même assiette, et la plupart ont déclaré que des aliments non cuits, tels que des salades, étaient proposés. .

Moins de la moitié des personnes lors de repas à raclette ont déclaré avoir touché de la viande crue avec leurs mains, et 15% ont déclaré que la viande crue et cuite avait été dans la même assiette. Quatre-vingt-cinq pour cent ont déclaré que des aliments non cuits, comme des salades, étaient disponibles.

L'association du pic hivernal à Campylobacter avec une fondue de viande au poulet était légèrement plus forte qu'avec des grillades de raclette au poulet. Une explication peut être que pendant les repas de fondue, le poulet est manipulé plus que pendant les repas de raclette, selon l'étude.

Les chercheurs n'ont détecté aucune tendance entre les comportements à risque, tels que toucher de la viande avec les doigts nus ou placer de la viande crue et cuite sur la même assiette, et la maladie.

Une forte augmentation des cas notifiés à Campylobacter avec apparition de la maladie après les vacances de Noël le 27 ou 28 décembre avec 70 à 136 cas par jour et après les vacances du Nouvel An du 3 au 5 janvier avec 81 à 238 cas par jour ont été observées chaque année.

Le nombre total de cas notifiés avec apparition de la maladie entre le 1er décembre et le 28 février est passé de 7 946 au cours de la saison hivernale 2013/14 à 5 412 en 2018/19.

Liens entre poulet et Campylobacter. Conseils au public
Les résultats de l'étude cas-témoins ont confirmé l'hypothèse selon laquelle les fondues de viande ou les grillades à raclette consommées pendant les vacances de Noël ou du Nouvel An sont des facteurs de risque de Campylobacter avec une apparition de la maladie fin décembre ou début janvier. La viande de poulet était positivement associée à la maladie après les vacances.

Des liens ont été détectés entre les repas de fondue à la viande bovine ou de porc et Campylobacter avec l'apparition de la maladie après les vacances. Une explication était que pendant ces repas plus d'un type de viande était proposé, avec du porc, du bœuf et du poulet comme combinaison populaire.

Les fondues à la viande ou les grillades à raclette où de la viande de dinde était proposée n'étaient pas positivement associés à Campylobacter et à la maladie après les vacances. Une des raisons peut être que la dinde était la viande la moins populaire à ces repas. De plus, par rapport au poulet, elle n'est pas aussi fortement contaminée par Campylobacter, selon l'étude.

L'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) a publié des conseils aux consommateurs pour prévenir les infections d'origine alimentaire avec ces types de repas qui gagnent en popularité pendant l'hiver.

Les recommandations incluent une bonne hygiène en cuisine, comme la séparation de la viande crue et d'autres articles qui sont consommés non cuits et de laver soigneusement les mains, les ustensiles de cuisine et les surfaces après qu'ils aient été en contact avec des articles d'origine animale et avant de préparer d'autres aliments.

«Pour prévenir les infections à Campylobacter après les vacances à l'avenir, les consommateurs doivent être informés chaque année avant les vacances de Noël et du Nouvel An de ces recommandations et des risques d'infection qu'ils peuvent rencontrer lorsqu'ils participent à des repas de fondue à la viande ou de grillades à raclette, en particulier si la viande de poulet est offert à ces repas», ont déclaré les chercheurs.

Commentaire
Je me rappelle avoir entendu au cours de colloques sur Listeria qu’en France, il y avait  classiquement des cas de listériose pendant le mois de janvier, est-ce lié au repas de Noël ou de nouvelle an ?

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Un sondage en Irlande montre des lacunes dans les connaissances de cuisson de la dinde

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire d’assurance, mais ce n’est pas cette année que l’Anses le mettra au programme de ses conseils de sécurité des aliments/ Qui sait ? Peut-être en 2022 …

«Un sondage en Irlande montre des lacunes dans les connaissances de cuisson de la dinde», source Food Safety News

Plus des trois quarts des Irlandais ne connaissent pas la bonne température pour cuire leur dinde, selon un sondage.

Parmi les personnes interrogées en République d'Irlande, 27% s'inquiétaient de la cuisson insuffisante de la dinde et d'être sûrs qu'elle était sûre à manger, tandis que 7% craignaient de trop la cuire et de la servir sèche.

Le sondage a été commandé par safefood avec Empathy Research. Il a été réalisé en ligne en novembre auprès d'un échantillon représentatif à l'échelle nationale de 1 036 adultes de plus de 18 ans.

Des études antérieures sur la sécurité des aliments ont révélé que les personnes ne savent pas à quelle température la dinde doit être cuite, avec des réponses allant de 30 à 260°C. La température de cuisson sécuritaire pour tous les produits de volaille est de 74°C, selon le ministère américain de l'Agriculture.

Qu'il s'agisse de décongeler de la dinde congelée ou de conserver la dinde décongelée, elle doit être conservée sur l'étagère inférieure du réfrigérateur afin que les gouttes ne tombent pas sur d'autres aliments et ne propagent pas de germes. Il ne faut pas rincer la dinde ou le poulet car cela ne fait que propager des bactéries dans la cuisine. Une bonne cuisson détruira les bactéries et autres agents pathogènes.

Promouvoir l'utilisation du thermomètre à viande
La recherche a montré que la possession d’un thermomètre à viande augmente et la campagne du groupe de Noël encourage les personnes à utiliser un thermomètre à viande lorsqu'ils mangent de la dinde, de la volaille ou tout autre produit à base de viande qui doit être cuit à cœur.

D'autres trucs et conseils incluent la durée de décongélation d'une dinde congelée, la taille de la volaille dont vous pourriez avoir besoin et la façon de gérer en toute sécurité les restes.

Gary Attorney, directeur de la science des aliments chez safefood, a déclaré que le dîner de Noël est l'un des repas les plus attendus de l'année.

«S'il y a un article à apporter dans votre cuisine de Noël, c'est bien un thermomètre à viande de confiance. Sortez votre dinde du four et insérez le thermomètre dans la partie la plus épaisse entre la cuisse et la poitrine. Lorsqu'il atteint 75°C, elle est cuite et prête à consommer. L'utilisation d'un thermomètre à viande ajoute une couche supplémentaire d’assurance.»

Alors que la dinde et le jambon sont restés les principales viandes cuites le jour de Noël respectivement à 72% et 60%, 17 % des gens cuisineront du bœuf, 16% du poulet et 8% auront un dîner de Noël sans viande, selon les résultats du sondage.

Gareth Mullins, chef cuisinier du Marker Hotel et ambassadeur de la campagne safefood, a déclaré que cuisiner pendant la période des fêtes peut être difficile.

«Pour certains, cuisiner le dîner de Noël peut être le repas le plus stressant de l'année, car vous voulez qu'il soit aussi délicieux que possible, mais avec autant d'ingrédients et des horaires différents, il peut être difficile de le gérer. J'encourage donc tous ceux qui préparent le dîner de Noël cette année à acheter un thermomètre à viande. Ils sont abordables, faciles à utiliser et constituent un moyen sûr de s'assurer que votre viande est cuite», a déclaré Mullins.

Résultats en Irlande du Nord
Près de 80% des cuisiniers à domicile en Irlande du Nord ne connaissent pas non plus la bonne température pour cuire la dinde, selon l’étude de safefood.

Le sondage mené auprès de plus de 300 adultes en Irlande du Nord a révélé que plus de la moitié des cuisiniers à domicile craignaient de trop cuire leur dinde, tandis que 37% craignaient de la servir sèche et 20% de ne pas trop cuire la dinde et qu'elle ne soit pas sûre à consommer.

Linda Gordon, spécialiste en chef de la science des aliments chez safefood, a déclaré que cuisiner une dinde à Noël peut frustrer même les cuisiniers à la maison les plus confiants.

«Pour vous aider à cuisiner cette dinde rôtie parfaite cette année, sans aucune conjecture, assurez-vous d'avoir un thermomètre à viande fiable dans votre cuisine pour Noël. Quelle que soit la méthode de cuisson, les horaires ou les recettes que vous utilisez ; vous saurez que votre dinde est cuite et prête à consommer lorsque vous la sortez du four et que vous placez le thermomètre à viande dans la partie la plus épaisse de la viande entre la poitrine et la cuisse et qu'elle atteint 75°C».

Safefood s'est associé au présentateur de radio Jordan Humphries et au chef cuisinier local Ben Arnold pour la campagne.

«Le plus important est que vous profitiez de la journée, alors ne vous mettez pas trop de pression pour cuisiner des recettes trop compliquées. Planifiez tout à l'avance et respectez ce plan. Utilisez un thermomètre à viande et évitez les devinettes lors de la cuisson de votre dinde de Noël, cela ajoute vraiment une couche supplémentaire d’assurance. Cela vous aidera à éviter de servir des aliments qui ne sont pas cuits correctement et de rendre Noël inoubliable pour toutes les mauvaises raisons», ont déclaré Humphries et Arnold.

Mise à jour du 23 décembre 2021. On lira ce document de l'Anses, 10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires. Cela étant, il n'est pas fait ention d'un thermomètre alimentaire.

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Contrôles 2019 et 2020 de fin d'année: Les contrôles par la DGCCRF ne sont plus ce qu'ils étaient !

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

C’est pratique, il fallait y penser, plutôt que de faire un bilan chaque année, la DGCCRF a choisi un autre moyen de ‘gonfler’ ses données de contrôles en nous proposant deux années en un seul document, «Contrôles 2019 et 2020 de produits consommés pendant les fêtes de fin d’année». La pandémie liée à la COVID est sans doute passée par là ...

Menée par la DGCCRF à l’approche des fêtes de fin d’année, cette enquête vise à garantir la sécurité et la protection économique des consommateurs en intensifiant ses contrôles sur les produits traditionnellement consommés à cette période. Les réglementations contrôlées concernaient autant la loyauté que la sécurité, en 2019 comme en 2020. 

Le but des contrôles effectués était la recherche de fraudes portant sur la loyauté de l’information fournie au consommateur et sur la sécurité des produits et services.

Ceux qui auront la volonté de comparer les résultats de ces contrôles avec ceux des années précédentes, 2015 et 2016, verront une baisse très significative des actions de contrôle, c’est ainis, il faudra se faire une raison, la DGCCRF n’est plusce qu’elle a étéjugez plutôt,

2015: 34 823 actions de contrôle, 12 200 visites et 11 232 établissement contrôlés

2016: 32 641 actions de contrôle, 11 109 visites et 10 199 établissements contrôlés

2019-2020: 38 104 actions de contrôle, 14 881 visites et 13 778 établissements contrôlés; taux d’anomalie (établissements): 33,6 %; taux de non-conformité (prélèvements): 53,8 %

Suit donc un inventaire à la Prévert, et je ne traite dans cette article que des denrées alimentaires …

Des taux d’anomalie par établissement parfois supérieurs à 50% constatés en 2019 sur les produits alimentaires festifs
Dans le domaine des produits de la mer, l’origine des poissons contrôlés n’était pas toujours spécifiée. Les enquêteurs ont relevé des poissons et mollusques saumurés vendus comme produits frais (et non comme préparations), de même que des dénominations usurpées (p. ex. «huîtres marennes Oléron»).

Les enquêteurs ont constaté la francisation ou l’absence d’information sur l’origine des viandes bovines contrôlées. Le dépassement de dates limites de consommation (DLC) a été constaté, ce qui a conduit à des retraits et destructions de produits. La fermeture administrative d’une boucherie et la destruction de 240 kg de viandes corrompues et dénuées de traçabilité ont été décidées.

Les contrôles de charcuterie (36%) ont permis de constater de très nombreuses DLC dépassées et des pratiques commerciales trompeuses sur des produits de charcuterie. Sur les abats de volaille (26%), des substitutions de produit ont été observées (bloc de foie gras au lieu de foie gras) ainsi que des appellations erronées («foie gras» au lieu de «préparation à base de foie gras») ou des allégations mensongères («au foie gras»).

266 kg de poissons et viandes congelés portaient des signes de décongélation/ recongélation qui ont conduit à leur saisie. Une équipe de contrôle interministérielle a consigné 790 produits préemballés auprès d’une association d’aide alimentaire pour non-respect des températures et dates limites de consommation.

Sur les vins sous signe de qualité, les enquêteurs ont constaté des appellations IGP indûment attribuées et des défauts de mention de la centilisation.

Sur les produits sucrés festifs (secteur qui représente 29% des anomalies constatées), les manquements étaient multiples: défaut d’étiquetage, absence d’indication des allergènes, de l’indication du caractère décongelé de certaines denrées, défaut de traçabilité et utilisation de colorants interdits; elles ont donné lieu à des actions correctives.

Les contrôles en boulangerie-pâtisserie (41% des anomalies détectées) ont conduit à constater et à sanctionner divers manquements: utilisation illicite de l’enseigne «boulangerie», omission de la mention «décongelé» pour des pâtisseries, absence totale ou partielle d’indication des allergènes, de traçabilité, défauts d’hygiène, présence de mentions valorisantes non justifiées, de colorants impropres à la consommation et de balances dont l’étiquetage métrologique n’était plus à jour.

En 2020, les métiers de bouche et les producteurs fermiers ont supporté d’importantes baisses d’activité
Les contrôles menés en 2020 dans le domaine des produits alimentaires ont conduit à la constatation de manquements de même nature: défaut d’information sur les prix, les allergènes, l’origine, la teneur en matières grasses et le traitement thermique des fromages; absence ou non-conformité des étiquetages sur des produits pré-emballés comme le foie gras, le miel, les pâtisseries, les confiseries et les chocolats; pratiques commerciales trompeuses (p. ex. mentions valorisantes injustifiées, allégations thérapeutiques, origine trompeuse, faux producteurs, dénominations non conformes, etc.) ; non-conformité liée à la qualité ou à la sécurité (DLC dépassée, défaut de traçabilité, non-respect des règles d’hygiène).
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mardi 21 décembre 2021

Curcumine dans les compléments alimentaires : la dose journalière admissible peut être dépassée, selon le BfR

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Curcumine dans les compléments alimentaires : la dose journalière admissible peut être dépassée», selon un avis du BfR n°040/2021 du 14 décembre 2021. L’avis fait 11 pages.

Le curcuma n'est pas seulement connu comme épice ou comme additif alimentaire (E100). Les compléments alimentaires peuvent également contenir des composants du rhizome de la plante curcuma, souvent sous forme d'extraits enrichis en curcumine. De plus, de la pipérine ou des extraits de poivre enrichis en pipérine peuvent également être ajoutés à ces produits. La pipérine peut augmenter la biodisponibilité de la curcumine afin que la curcumine puisse être mieux absorbée par le corps. Dans le cadre de l'évaluation de la curcumine en tant qu'additif alimentaire (E100), l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fourni une dose journalière admissible (DJA) pour la curcumine de 3 mg/kg de poids corporel (pc) et par jour. La DJA spécifie la quantité d'une substance qui peut être consommée quotidiennement pendant toute une vie sans risque détectable pour la santé.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a utilisé cette valeur comme base pour l'évaluation des risques pour la santé de la curcumine dans les aliments, en particulier des compléments alimentaires enrichis en curcumine. À long terme, l'apport total de curcumine provenant de toutes les sources ne devrait pas dépasser 3 mg/kg de poids corporel par jour. Outre les compléments alimentaires, les sources de curcumine peuvent également être des additifs alimentaires ou des épices. Si cette valeur est dépassée sur une longue période de temps, même légèrement, des effets néfastes sur la santé peuvent survenir. Cela s'applique particulièrement aux individus sensibles de la population. Le BfR a notamment évalué les risques sanitaires pouvant être associés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la curcumine auxquels de la pipérine a été ajoutée afin d'augmenter la biodisponibilité de la curcumine. Cependant, étant donné que la composition exacte de ces produits peut varier considérablement, une évaluation générale n'est pas possible du point de vue du BfR. Une évaluation doit toujours être faite sur la base d'un produit spécifique dont la composition est connue. Dans ce contexte, il existe également un besoin fondamental de recherche sur la toxicité des préparations contenant de la curcumine avec une biodisponibilité améliorée. Un aspect ici est la question d'un éventuel effet toxique sur le foie de ces produits, à laquelle il n'est pas encore possible de répondre de manière adéquate. Des effets potentiellement toxiques pour le foie ont déjà été observés avec des produits contenant de la curcumine avec une biodisponibilité améliorée, souvent grâce à l'ajout de pipérine. Dans certains cas, cependant, ces produits contenaient également d'autres composants qui pourraient également être (en partie) responsables de cela.

Dans un avis de l’Anses de 2015 relatif à un cas d’hépatite survenu après la prise d’un complément alimentaire à visée articulaire, il est noté à propos du curcuma (Curcuma longa)

Deux études toxicologiques menées sur des souris ont mis en avant l’hépatotoxicité du curcuma ou d’un extrait alcoolique de curcuma administrés pendant 14 jours (Deshpande et al. 1998; Kandarkar et al. 1998). Un article publié en 2006 mentionne 29 cas d’atteintes hépatiques survenus au Japon dans le cadre de la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma (Takikawa 2006). Cependant, les données cliniques obtenues sur un grand nombre de patients traités à des doses supérieures aux doses alimentaires sur de longues périodes ainsi que les avis de plusieurs agences sanitaires (OMS, EMA et EFSA) n’ont pas mis en évidence d’hépatotoxicité du curcuma, de la curcumine et des extraits de curcuma (EFSA 2010; EMA 2009; EMA 2014; Fan et al. 2013; OMS 1999).

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Allemagne: Mauvaise hygiène dans les salades de fruits à emporter. Un produit sur quatre avec des non-conformités

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Mauvaise hygiène dans les salades de fruits. Un produit sur quatre avec des non-conformités», source Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) d’Allemagne.

Les fruits prédécoupés et les «salades de fruits à emporter» sont populaires auprès de nombreux consommateurs. Cependant, si les mesures d'hygiène nécessaires ne sont pas respectées lors de la production, du stockage et de la livraison, des germes pathogènes peuvent se multiplier rapidement. Selon l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) un produit sur quatre testé présentait des défauts. 

Des collations aux fruits avec des fruits coupés sont souvent proposées dans les magasins et sur les étals du marché. La plupart du temps emballés dans des films plastiques ou des boîtes en plastique, ils sont souvent stockés pendant de longues périodes et sont donc sensibles à la contamination microbienne. Les autorités locales de contrôle des aliments vérifient donc dans les entreprises de manière axée sur les risques si les exigences d'hygiène légalement stipulées pour la production, le stockage et la distribution de ces produits à base de fruits sont respectées.

Pour le plan national de surveillance (Bup), la production, le stockage et la livraison hygiéniques de fruits et de salades de fruits à découper ont été contrôlés dans 1 135 entreprises lors de 1 172 inspections de produits. Au total, des écarts ont été constatés dans 25,2 % des produits contrôlés. Les raisons fréquentes des écarts étaient des lacunes dans les autocontrôles des prestataires; également en production (mauvaise hygiène) et pendant le stockage refroidissement défectueux), des erreurs ont été découvertes.

Commentaire
Ce qui se passe actuelelmnt en France avec les fruits découpés, généralement vendus chez des petits détaillants, est pratiquement la même chose que ce qui s’est passé avec les salades prédécoupées en sachet. Le stockage de ces produits se fait hélas à tempratire ambiante. Manque de contrôle, de surveillance ...

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Miracle de Noël: Les données 2020 des toxi-infections alimentaires collectives en France sont déjà disponibles !

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

On les attendait as usal pour mars ou avril 2021, mais c’est un effet de Noël, voici que nous avons désormais accès aux données des «Toxi-infections alimentaires collectives en France : les chiffres 2020».

La petite histoire retiendra que nous avons eu la même année les données 2019 et donc désormais celles de 2020. Incroyable, du jamais vu, merci au miracle de Noël !

Santé publique France publie les données annuelles de surveillance des toxi-infections alimentaires collectives qui montrent une nette diminution de 43% de Tiac déclarées en 2020 par rapport à 2019, très certainement du fait de la pandémie de COVID-19 et des mesures de distanciation sociale mises en place.

Une forte diminution entre 2019 et 2020, très probablement en raison de la pandémie de COVID-19
Forte diminution de 43% du nombre de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) notifiées par rapport à 2019, très certainement du fait de la pandémie de COVID-19 et des mesures de distanciation sociale mises en place (confinements, fermeture des lieux de restauration commerciale et collective, télétravail…).

1 010 TIAC déclarées en France en 2020 (versus 1 783 en 2019, affectant ainsi 6 814 personnes (versus 15 641 personnes en 2019. Parmi elles, 396 (6%) se sont présentées à l’hôpital (hospitalisation ou passage aux urgences), versus 609 en 2019 et 9 (0,13%) sont décédées (versus 12 en 2019).

Très forte diminution de 61% du nombre de TIAC déclarés en restauration d’entreprise. Cette diminution est de 49% pour la restauration commerciale, de 46% pour la restauration en milieu scolaire, de 35% pour les repas familiaux et de 26% pour la restauration en institut médico-social (IMS).

Comme les années précédentes, l’agent pathogène le plus fréquemment confirmé était Salmonella pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent a été confirmé (36% en 2019). 

Les autres agents pathogènes les plus couramment suspectés étaient les agents toxiniques Staphylococcus aureus, Clostridium perfringens et Bacillus cereus (74% des TIAC pour lesquelles un agent a été suspect).

Le bilan complet des données 2020 est ici.

Lieux de survenue des TIAC déclarées en 2020
La part des TIAC faisant suite à des repas familiaux a augmenté, passant de 31,9% en 2019 à 36,6% en 2020, et celle des TIAC déclarées suite à des repas dans des restaurants commerciaux a diminué, passant de 40,8% à 36,5%. La part des TIAC dans les IMS a augmenté, passant de 8,4% à 10,9%. La part des TIAC dans les autres lieux collectifs (entreprise, milieu scolaire, autres collectivités) a diminué, passant de 18,3% à 15,0%.

Parmi les IMS figurent les établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ou EHPAD. Bien triste de constater que malheureusement, les TIAC ont augmenté dans ce secteur. Il n‘y avait donc pas que la pandémie de la COVID. A noter que «9 décès ont été notifiés suite à des TIAC dont 8 chez des résidents dans 7 EHPAD».

Aliments suspectés, TIAC déclarées en 2020
Pour 43% des TIAC pour lesquelles un agent pathogène a été confirmé ou suspecté (43% également en 2019), les aliments suspectés étaient multiples, composés de divers ingrédients ou étaient des plats cuisinés (exemples : salades composées, pizzas, sandwichs, buffet…) ne permettant pas de suspecter une catégorie d’aliments particulière. La consommation d’œufs et de produits à base d’œufs a été suspectée être à l’origine de 11% des TIAC, suivie par les volailles (10%), la viande (8%), les poissons (8%), les coquillages (6%), les produits laitiers (4%), les produits de charcuterie (3%), et les crustacés (1%). Aucun aliment n’a pu être suspecté pour 4% des TIAC.

Pour 48% des TIAC confirmées ou suspectées à Salmonella, la consommation d’œufs ou de produits à base d’œufs a été suspectée comme source d’infection (30% en 2019). Les produits de charcuterie, les viandes et les fromages et produits laitiers ont été suspectés pour respectivement 8%, 8% et 6% des TIAC à Salmonella (14%, 7% et 5% en 2019).

Les TIAC à Clostridium perfringens, à Bacillus cereus ou à Staphylococcus aureus ont été majoritairement associées à la consommation de plats composés ou plats cuisinés (72%, 62% et 59% respectivement). Enfin, la consommation de coquillages était suspectée être à l’origine de 57% des TIAC virales.

A retenir
Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.

Mise à jour du 23 décembre 2021. On lira ce document de l'Anses, 10 recommandations pour éviter les intoxications alimentaires.

Mise à jour du 4 janvier 2021 . Un article de Joe Whitworth dans Food Safety News fait le point sur les données 2020 des TIAC en France avec ce titre, Large drop but France still records more than 1,000 outbreaks in 2020 (Forte baisse mais la France enregistre toujours plus de 1 000 foyers de TIAC en 2020).

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