vendredi 14 juillet 2023

Belles-Forêts (Moselle) : douze scouts victimes d’une potentielle intoxication alimentaire

D’abord, on a eu «Belles-Forêts : intervention pour intoxication alimentaire au camp de scouts», selon Le Républicain Lorrain du 13 juillet 2023. Un peu plus tard, le titre est devenu «Belles-Forêts : douze scouts victimes d’une potentielle intoxication alimentaire».

Un important dispositif de secours a été déployé ce jeudi après-midi aux abords du canal de la Sarre, à hauteur de l'écluse numéro 2 à Belles-Forêts (Moselle).

Vers 14 h 10, les pompiers ont été appelés pour une suspicion d'intoxication alimentaire dans un camp de scouts, installé depuis samedi.

Sur les 24 jeunes originaires d'Alsace, douze ont été victimes de malaises et de vomissements.

Plusieurs hôpitaux ont été mobilisés pour accueillir les victimes. Leur état ne présente cependant pas d'inquiétude. 

Quelques observations sur des rappels en France

Santé publique France
, s’agissant de Campylobacter, rapporte : «une consommation de produits de volaille en tant que premier aliment (incriminé ou suspecté) identifié comme source de contamination dans les épisodes de toxi-infections alimentaires collectives.»

Mais depuis quelque temps, il faudrait ajouter la présence de Listeria dans les produits de volaille, jugez plutôt …

Songez que du 16 au 22 juin 2023, il y a eu 26 rappels de poulet prêt à cuire pour cause de présence de Listeria monocytogenes. Ajoutez à cela que ces rappels n’avaient rien de proactifs et que la plupart de ces rappels ont eu lieu, en moyenne, 18 jours après la fin de la date commercialisation.

Voici que le phénomène du principe de précaution se poursuit le 12 juillet, en pire si j’ose dire …

Des poulets achetés pour la plupart au moins 12 jours avant l’avis de rappel de cuisses de poulet pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
Les DLC de ces produits énoncés ci-dessous sont : 30/06/2023 – 18/06/2023 – 27/06/2023 – 28/06/2023.

- caissette de 10 cuisses de poulet blanc, date début/fin de commercialisation : du 23/06/2023 au 30/06/2023.

- coffret 16 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 21/06/2023 au 30/06/2023.
- colis 16 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 28/06/2023.
- caissette de 10 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 23/06/2023 au 30/06/2023.
- colis de cuisses de poulet fermier, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 27/06/2023.
- caissette de 10 cuisses de poulet jaune, date début/fin de commercialisation : du 20/06/2023 au 28/06/2023.

Merci de m’indiquer que peut faire le consommateur ayant acheté ces produits et qui a été informé au moins 12 jours après.

Aucune information sur une congélation éventuelle, bien triste sécurité des aliments en France …

Le 13 juillet, hasard (?), a vu d’autres rappels de produits de volaille pour cause de présence de Listeria monocytogenes : 6 rappels d’aiguillette et de filet de canard. Le rappel d’aiguillette fait suite à une notification au RASFF de l’UE par la France le 13 juillet.

Enfin, signalons dans la rubrique ‘la coopération entre les Etats membres de l’UE ne fonctionne pas’, le rappel en France de tartine croustillante sarrazin 125 le 13 juillet, en raison de la présence de traces d'alcaloïdes tropaniques provenant d'une matière première, mais le 4 juillet en Irlande et le 5 juillet en Belgique et au Luxembourg. Merci à nos autorités sanitaires ...

Aussi dans cette même rubrique, rappel de tomme de brebis de la marque Antoine Ottavi le 13 juillet au Luxembourg. 17 rappels des produits de cette entreprise ont eu lieu en France entre le 19 mai et le 3 juillet, et il avait été question de risque de listériose, il y a donc des rappels qui ont du mal à se terminer ...

A noter en ce 13 juillet toujours, un rappel en France de tomme de brebis de Corse pour cause de  suspicion de Listeria monocytogenes, commercialisée du 01/03/2023 au 16/06/2023. Un énième rappel de plus ...

Le 13 juillet, 12 rappels dont 8 pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Le 12 juillet, 15 rappels dont 14 pour danger microbiologique.
Comment continuer ainsi ?

Mise à jour du 15 juillet 2023

jeudi 13 juillet 2023

Des bactéries intestinales liées aux dépôts graisseux dans les coronaires

«Des bactéries intestinales liées aux dépôts graisseux dans les coronaires», source communiqué de l’Université d’Uppsala du 12 juillet 2023.

Dans une importante étude suédoise, des chercheurs ont découvert un lien entre les taux de certaines bactéries vivant dans l'intestin et la plaque d'athérosclérose coronarienne. Cette plaque d'athérosclérose, qui est formée par l'accumulation de dépôts de graisse et de cholestérol, constitue une cause majeure de crises cardiaques. L'étude a été menée par des chercheurs d'Uppsala et de l'Université de Lund.

La nouvelle étude, publiée dans la revue scientifique Circulation, était basée sur des analyses de bactéries intestinales et d'imagerie cardiaque chez 8 973 participants âgés de 50 à 64 ans d'Uppsala et de Malmö sans maladie cardiaque connue auparavant. Ils ont tous participé à l'étude suédoise CArdioPulmonary bioImage Study (SCAPIS). Les résultats ont été publiés dans la revue scientifique Circulation.

Nous avons découvert que des bactéries buccales, en particulier les espèces du genre Streptococcus, sont associées à une augmentation de la présence de plaques d'athérosclérose dans les petites artères du cœur lorsqu'elles sont présentes dans la flore intestinale. Les espèces du genre Streptococcus sont des causes fréquentes de pneumonie et d'infections de la gorge, de la peau et des valves cardiaques. Nous devons maintenant comprendre si ces bactéries contribuent au développement de l'athérosclérose», a dit Tove Fall, professeure d'épidémiologie moléculaire au Département des sciences médicales et au SciLifeLab de l'Université d'Uppsala, qui a coordonné l'étude avec des chercheurs de l'Université de Lund.

Séquençage du contenu ADN

Les progrès technologiques ont permis une caractérisation approfondie à grande échelle des communautés bactériennes dans des prélèvements biologiques en séquençant le contenu en ADN et en le comparant à des séquences bactériennes connues. De plus, les améliorations des techniques d'imagerie ont permis la détection et la mesure des changements précoces dans les petits vaisseaux du cœur. L'étude SCAPIS représente l'une des plus grandes collections au monde de ces deux types de données. Dans cette étude, les scientifiques ont étudié les liens entre le microbiote intestinal et l'accumulation de dépôts graisseux dans les artères du cœur.

«Le grand nombre de prélèvements avec des données de haute qualité provenant de l'imagerie cardiaque et de la flore intestinale nous a permis d'identifier de nouvelles associations. Parmi nos découvertes les plus importantes, Streptococcus anginosus et S. oralis subsp. oralis étaient les deux plus fortes», explique Sergi Sayols-Baixeras, auteur principal de l'Université d'Uppsala.

Prélèvements de matières fécales et de salive

L'équipe de recherche a également découvert que certaines des espèces liées à l'accumulation de dépôts graisseux dans les artères coronaires étaient liées aux niveaux de la même espèce dans la bouche. Cela a été mesuré à l'aide d'échantillons de matières fécales et de salive prélevés lors de l'étude Malmö Offspring et de l'étude dentaire Malmö Offspring. De plus, ces bactéries étaient associées à des marqueurs d'inflammation dans le sang, même après avoir pris en compte les différences de régime alimentaire et de médicaments entre les participants porteurs de la bactérie et ceux qui ne l'étaient pas.

90% des vignes dans le Bordelais contaminées par un champigon

L'Écosse réfléchit aux seuils d'action des pathogènes

«L'Écosse réfléchit aux seuils d'action des pathogènes», source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2023 dans Food Safety News.

La Food Standards Scotland (FSS) envisage d'introduire des seuils d'action pour certains agents pathogènes sur la base d'une approche britannique ou écossaise.

L'utilisation de cibles basées sur les infections signalées d'agents pathogènes clés pourrait aider à surveiller les tendances et servir de déclencheur pour agir. Cependant, les chiffres devraient être interprétés avec prudence en raison de la sous-déclaration, de l'incapacité de séparer les sources alimentaires et non alimentaires, des changements démographiques et des impacts des fluctuations d'une année à l'autre des facteurs environnementaux, tels que les conditions météorologiques.

Lorsque des cas signalés dépassent le seuil, différentes étapes seraient envisagées, notamment une enquête pour identifier les raisons de l'augmentation ; prélèvements supplémentaires d’aliments associés à l'agent pathogène et communication des risques aux consommateurs à l'aide de messages personnalisés.

La FSS utilise actuellement les données de Public Health Scotland sur des rapports de laboratoire confirmés pour cinq agents pathogènes afin de surveiller l'évolution des maladies d'origine alimentaire.

Considérations sur le seuil d'action

En avril 2017, la FSS a publié une stratégie de réduction des maladies d'origine alimentaire en Écosse. L'accent a été mis sur les agents pathogènes microbiologiques qui ont la charge de morbidité la plus élevée en termes d'incidence, de gravité des symptômes et de mortalité - Campylobacter, Salmonella, E. coli producteurs de shigatoxines (STEC), Listeria monocytogenes et norovirus. Jusqu'à présent, les travaux se sont concentrés sur Campylobacter, Listeria et STEC car les cas à Salmonella sont souvent contractés à l'étranger et de nombreuses infections à norovirus sont dues à la propagation de personne à personne.

Les variations d'une année sur l'autre et le faible nombre de rapports pour certains agents pathogènes en Écosse ont rendu difficile la création de seuils appropriés. Cependant, la Food Standards Agency (FSA) a précédemment développé un système de déclenchement pour les agents pathogènes d'origine alimentaire et l'examine actuellement.

L'adoption de niveaux spécifiques écossais peut être problématique pour les agents pathogènes avec un nombre de cas inférieur, tels que Listeria, où les rapports de laboratoire confirmés sont généralement inférieurs à 20 chaque année, mais les seuils à l'échelle du Royaume-Uni devraient être pris en compte dans un contexte écossais.

Quatre autres domaines ont été identifiés dans une mise à jour de la stratégie : examiner et renforcer l'adoption des interventions pour soutenir la réduction de Campylobacter ; soutenir les entreprises et les consommateurs pour minimiser les risques liés à Listeria monocytogenes ; comprendre l'épidémiologie des infections d'origine alimentaire en Écosse, et, un meilleur ciblage des conseils aux consommateurs visant à éduquer le public sur les risques particuliers auxquels sont exposés les groupes vulnérables et sur la manière de les éviter.

Travail sur des pathogènes spécifiques

Campylobacter reste la principale cause de maladies bactériennes d'origine alimentaire. Une étude d'attribution des sources financée par la FSS a montré que les souches liées au poulet étaient les plus fréquemment identifiées dans les maladies humaines en Écosse.

La FSS et la FSA élaborent un plan pour comprendre comment le poulet contribue aux taux d'infection et où les interventions doivent être renforcées. Les résultats d'une enquête sur les agents pathogènes et la résistance aux antimicrobiens du poulet au détail seront publiés plus tard cette année. Un autre exercice de cartographie aidera à comprendre les interventions utilisées dans la chaîne alimentaire par les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs pour réduire la contamination. La communication avec les traiteurs et les consommateurs sur les risques de Campylobacter dans les foies et la viande de canard et sur la façon de les préparer en toute sécurité sera également une priorité à l'avenir.

Les données des travaux britanniques suggèrent une réduction des niveaux élevés de contamination du poulet ces dernières années, mais très peu de changement dans le nombre de personnes malades ou d'attribution aux souches de Campylobacter liées au poulet.

Au cours de l'année écoulée, des éclosions et des décès associés à du poisson fumé et au fromage non pasteurisé ont mis en évidence les défis techniques auxquels sont confrontés les petits et moyens producteurs pour maîtriser Listeria. La FSS examine la communication des risques aux consommateurs et l'approvisionnement du secteur public et la fourniture d'aliments dans les EHPAD.

Étant donné que Listeria peut persister dans l'environnement de production et se développer à basse température, il est nécessaire de disposer d'orientations sur la validation de la durée de conservation pour garantir l'application de dates de durabilité appropriées, et sur les systèmes de prélèvements requis pour vérifier l'efficacité des méthodes de nettoyage pour enlever Listeria des surfaces et des équipements.

L'Écosse a le taux de STEC signalé le taux plus élevé du Royaume-Uni. En 2022, il y a eu deux éclosions en crêche, non causées par des aliments, avec 45 cas de maladie à cause de E. coli O157 et 12 cas dans une éclosion de non-O157. 26 autres patients ont été liés à un grand cluster à l'échelle du Royaume-Uni pour lequel aucun véhicule n'a été identifié.

La FSS commandera également un examen indépendant de la définition actuelle du groupe personnes vulnérables, afin de déterminer si elle peut être affinée sur la base de preuves à jour sur l'éventail des facteurs sous-jacents de santé et de mode de vie qui peuvent rendre les personnes de ces groupes plus vulnérables à la maladie. . Les résultats seront utilisés pour soutenir les évaluations des risques et la recherche sociale afin d'identifier les méthodes de communication les plus susceptibles d'atteindre les personnes susceptibles de courir un risque accru.

L'agence continuera de surveiller les tendances des maladies d'origine alimentaire avec Public health Scotland et utiliser tout changement dans les rapports qui pourrait avoir un impact sur les chiffres afin de hiérarchiser les travaux.

Les flambées de grippe aviaire en cours chez les animaux présentent un risque pour les humains, selon l'OMS

«Les flambées de grippe aviaire en cours chez les animaux présentent un risque pour les humains», source communiqué de l’OMSdu 12 juillet 2023.

Analyse de la situation et conseils aux pays par la FAO, l'OMS, WOAH

Les épidémies actuelles d’influenza aviaire (également appelée «grippe aviaire») ont dévasté les populations animales, dont les volailles, les oiseaux sauvages et certains mammifères, et ont nui aux moyens de subsistance des agriculteurs et au commerce alimentaire. Bien qu'affectant en grande partie les animaux, ces épidémies présentent des risques permanents pour les humains.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) exhortent les pays à travailler ensemble dans tous les secteurs pour sauver autant d'animaux que possible et protéger les personnes. .

Les virus de la grippe aviaire se propagent normalement parmi les oiseaux, mais le nombre croissant de détections de la grippe aviaire H5N1 chez les mammifères - qui sont biologiquement plus proches des humains que les oiseaux - fait craindre que le virus ne s'adapte pour infecter les humains plus facilement. De plus, certains mammifères peuvent servir de récipients de mélange pour les virus de la grippe, entraînant l'émergence de nouveaux virus qui pourraient être plus nocifs pour les animaux et les humains.

La lignée oie/Guangdong du virus de l’inflenza aviaire H5N1 est apparue pour la première fois en 1996 et a provoqué des épidémies chez les oiseaux depuis lors. Depuis 2020, un variant de ce virus H5 appartenant au clade 2.3.4.4b a entraîné un nombre sans précédent de décès chez les oiseaux et volailles sauvages dans de nombreux pays d'Afrique, d'Asie et d'Europe. En 2021, le virus s'est propagé en Amérique du Nord, et en 2022, en Amérique centrale et du Sud.

En 2022, 67 pays sur cinq continents ont signalé à WOAH des épidémies de grippe aviaire hautement pathogène H5N1 chez les volailles et les oiseaux sauvages, avec plus de 131 millions de volailles domestiques perdues en raison de la mort ou de l'abattage dans les élevages et les villages touchés. En 2023, 14 autres pays ont signalé des épidémies, principalement dans les Amériques, alors que la maladie continue de se propager. Plusieurs cas de mortalité massive ont été signalés chez les oiseaux sauvages, causés par les virus de la grippe A(H5N1) clade 2.3.4.4b.

Surveillance de la récente flambée d'épidémies chez les mammifères

Récemment, on a signalé de plus en plus d'éclosions mortelles chez les mammifères également causées par les virus de la grippe A(H5), dont la grippe A(H5N1). 10 pays sur trois continents ont signalé des épidémies chez les mammifères à WOAH depuis 2022. Il y a probablement plus de pays où des épidémies n'ont pas encore été détectées ou signalées. Des mammifères terrestres et marins ont été touchés, y compris des foyers chez des visons d'élevage en Espagne, des phoques aux États-Unis d'Amérique et des lions de mer au Pérou et au Chili, avec au moins 26 espèces connues pour avoir été touchées. Des virus H5N1 ont également été détectés chez des animaux domestiques tels que des chats et des chiens dans plusieurs pays, avec des détections récentes de H5N1 chez des chats annoncées par les autorités polonaises.

«Il y a un changement de paradigme récent dans l'écologie et l'épidémiologie de la grippe aviaire qui a accru l'inquiétude mondiale alors que la maladie s'est propagée à de nouvelles régions géographiques et a provoqué des décès inhabituels d'oiseaux sauvages et une augmentation alarmante des cas de mammifères», a déclaré le Dr Gregorio Torres, Chef du département des sciences à WOAH.

Évaluer le risque pour l'homme

Des détections sporadiques du virus de la grippe A(H5N1) clade 2.3.4.4b chez l'homme ont également été signalées, mais restent très rares, avec 8 cas signalés depuis décembre 2021. Les infections chez l'homme peuvent provoquer une maladie grave avec un taux de mortalité élevé. Les cas humains détectés jusqu'à présent sont principalement liés à des contacts étroits avec des oiseaux infectés et des environnements contaminés.

«Avec les informations disponibles à ce jour, le virus ne semble pas pouvoir se transmettre facilement d'une personne à l'autre, mais la vigilance est de mise pour identifier toute évolution du virus susceptible de changer cela», a déclaré la Dr Sylvie Briand, directrice de l’Epidemic and Pandemic Preparedness and Prevention de l’OMS. «L'OMS travaille en étroite collaboration avec la FAO et WOAH, et les réseaux de laboratoires pour surveiller l'évolution de ces virus, à la recherche de signaux de tout changement qui pourrait être plus dangereux pour l'homme. Nous encourageons tous les pays à augmenter leur capacité à surveiller ces virus et à détecter tout cas humain. Ceci est particulièrement important car le virus affecte désormais des pays ayant une expérience préalable limitée en matière de surveillance de la grippe aviaire.»

Des études sont en cours pour identifier tout changement dans le virus qui pourrait aider le virus à se propager plus facilement parmi les mammifères, y compris les humains.

«L'épidémiologie du H5N1 continue d'évoluer rapidement», a déclaré Keith Sumption, vétérinaire en chef de la FAO. «La FAO attire l'attention sur la nécessité d'être vigilant et de partager en temps opportun les séquences génétiques pour surveiller l'épidémiologie moléculaire afin d'évaluer les risques et de mieux contrôler les maladies.»

Freiner la propagation de la grippe aviaire

Compte tenu de la propagation sans précédent du virus de la grippe aviaire A(H5N1) chez les oiseaux et les mammifères, et du risque potentiel pour la santé humaine, les partenaires tripartites - FAO, OMS et WOAH - exhortent les pays à prendre les mesures suivantes :

Prévenir l'influenza aviaire à sa source, principalement grâce à des mesures de biosécurité renforcées dans les élevages et dans les filières avicoles, et appliquer de bonnes pratiques d'hygiène. Les membres de WOAH, en consultation avec le secteur avicole, peuvent considérer la vaccination des volailles comme un outil complémentaire de contrôle des maladies basé sur une surveillance solide et tenant compte des facteurs locaux tels que les souches virales en circulation, l'évaluation des risques et les conditions de mise en œuvre de la vaccination.

Détectez, signalez et répondez rapidement aux épidémies animales en tant que première ligne de défense. Lorsqu'une infection est détectée chez les animaux, les pays sont encouragés à mettre en œuvre des stratégies de contrôle telles que décrites dans les normes WOAH.

Renforcer la surveillance de la grippe chez les animaux et les humains. Pour permettre une réponse précoce, la surveillance basée sur le risque chez les animaux doit être renforcée avant et pendant les périodes à haut risque. Les cas animaux de grippe aviaire doivent être signalés à WOAH en temps opportun. Le séquençage génétique doit être effectué périodiquement pour détecter toute modification des virus déjà présents dans la zone ou l'introduction de nouveaux virus. Chez l'homme, les éléments suivants doivent être prioritaires : (i) la surveillance des infections respiratoires aiguës sévères et des syndromes grippaux, (ii) un examen attentif de tout profil épidémiologique inhabituel, (iii) la notification des infections humaines en vertu du Règlement sanitaire international, et (iv) partage des virus grippaux avec les WHO Global Influenza Surveillance and Response System (GISRS) Collaborating Centres for Reference and Research on Influenza.

Mener des enquêtes épidémiologiques et virologiques autour des épidémies animales et des infections humaines. La surveillance doit être renforcée afin de détecter et d'enquêter rapidement sur d'autres cas suspects chez l'animal et chez l'homme.

Partagez rapidement les données de séquence génétique des virus d'humains, d'animaux ou de leur environnement dans des bases de données accessibles au public, avant même la publication évaluée par des pairs.

Encourager la collaboration entre les secteurs de la santé animale et humaine, en particulier dans les domaines du partage d'informations, de l'évaluation conjointe des risques et de la réponse.

Communiquer le risque. Alerter et former le personnel soignant et les personnes professionnellement exposées aux moyens de se protéger. Le grand public ainsi que les travailleurs animaliers doivent être avisés d'éviter tout contact avec des animaux malades ou morts et de les signaler aux autorités de santé animale. Ils doivent également être avisés de consulter un médecin en cas de malaise et de signaler toute exposition à des animaux à leur fournisseur de soins de santé.

Assurer la préparation à une pandémie de grippe à tous les niveaux.

Mise à jour du 14 juillet 2023

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

Explorer la diversité des virus intestinaux des humains et des grands singes

«Explorer la diversité des virus intestinaux des humains et des grands singes», source CNRS.

Les transmissions de pathogènes entre humains et animaux menacent à la fois la santé humaine et la santé animale. Cette étude, menée par une collaboration incluant notamment l’Institut Pasteur, le CNRS et l’hôpital Saint Louis et publiée dans Nature Communication, intègre des analyses métagénomiques, historiques, anthropologiques et écologiques et compare un site en milieu naturel au Cameroun et un zoo européen. Les auteur.es montrent que les virus intestinaux se ressemblent plus entre les humains et les grands singes au Cameroun qu’au zoo.

Les transmissions de pathogènes entre humains et animaux menacent à la fois la santé humaine et la santé animale, et les processus qui favorisent la propagation des zoonoses sont complexes. Les précédentes études de terrain offrent un aperçu partiel de ces processus, mais ne prennent pas en compte l’écologie des animaux ni les perceptions et pratiques humaines qui facilitent le contact entre humains et animaux. Menée au Cameroun et dans un zoo européen, cette étude intègre des analyses métagénomiques, historiques, anthropologiques et écologiques des grands singes (gorilles et chimpanzés), ainsi qu'une évaluation en temps réel des types et de la fréquence des contacts entre les humains et les grands singes.

L'équipe constate que les humains et les grands singes partagent davantage leur virome intestinal au Cameroun qu’au zoo. De plus, la plus forte convergence est constatée entre gorilles et humains au Cameroun. Les adénovirus et les entérovirus sont les virus les plus fréquemment partagés entre les humains et les grands singes. C’est par l’approche profondément interdisciplinaire que les auteurs peuvent proposer des explications sur les résultats métagénomiques obtenus. Les contacts physiques et environnementaux sont plus intenses au Cameroun avec les gorilles qu’avec les chimpanzés. Les analyses menées indiquent que les gorilles sont plus nombreux que les chimpanzés, et sont aussi beaucoup plus chassés et consommés, notamment en raison d’un statut différent de celui des chimpanzés dans les représentations locales. Alors que les chimpanzés sont considérés comme très ressemblant aux humains et intelligents, les gorilles sont plutôt vus comme des animaux dangereux et très impliqués dans les pillages des cultures. Ce dernier point a été confirmé par nos questionnaires indiquant que les gorilles sont beaucoup plus impliqués dans les pillages que les chimpanzés.

Ainsi, c’est à la fois par plus de contacts physiques et de contacts environnementaux (dû notamment au pillage des champs), que peut être expliquée la plus grande convergence du virome intestinal des humains avec les gorilles au Cameroun. Concernant le zoo, les soigneurs et les grands singes avaient des contacts quotidiens et une grande proximité spatiale dans un site relativement petit. Le lavage des mains par les soigneurs pourrait contribuer à limiter le partage de virus intestinaux, et les mécanismes proposés au Cameroun pourraient expliquer cette plus grande convergence au Cameroun qu’au zoo.

mercredi 12 juillet 2023

La décroissance agricole est organisée par le New Green européen

Moins politique mais tout aussi concret ... 

La flambée de cas de syndrome de Guillain-Barré au Pérou et les décès entraînent une déclaration d'urgence sanitaire

«La flambée de cas de syndrome de Guillain-Barré au Pérou et les décès entraînent une déclaration d'urgence sanitaire», source article de Lisa Schnirring paru le 11 juillet 2023 dans CIDRAP News.

Le ministère péruvien de la Santé a déclaré le 8 juillet une urgence sanitaire en raison d'une augmentation des cas de syndrome de Guillain-Barré (SGB), et le 10 juillet, l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a précisé certains des détails, notamment que 191 cas répondant à la définition de cas du pays ont été enregistrés, dont 4 mortels.

Huit départements ont signalé des cas, Lima et La Libertad étant parmi les endroits les plus durement touchés. Près de 58% des patients sont des hommes, avec un âge moyen de 41 ans. L'OPS a déclaré que le Pérou comptait en moyenne environ 20 cas de SGB par mois, mais 96 cas ont été signalés en juin.

Parmi les patients atteints de SGB, 23,0% ont initialement présenté des symptômes gastro-intestinaux et 24,1% ont d'abord présenté des symptômes respiratoires. Et, parmi les prélèvements réalisés chez des patients, 11 étaient positifs pour Campylobacter jejuni.

L'OPS a déclaré que le Pérou a connu une épidémie de SGB sans précédent en 2019 qui a touché des personnes dans plusieurs régions du pays. L'enquête a révélé qu'il était associé au génotype Campylobacter jejuni ST2993.

Dans le cadre de l'urgence sanitaire actuelle, les autorités péruviennes ont mis en œuvre un plan comprenant l'achat d'immunoglobulines humaines pour le traitement des patients atteints de SGB et le renforcement des actions de surveillance et de réponse. L'OPS a déclaré qu'elle soutenait le ministère de la Santé du pays dans la gestion de l'événement.

Complément

On lira «Chikungunya, dengue et zika - Données de la surveillance renforcée en France métropolitaine en 2023» de Santé publique France du 7 juillet 2023.
Du 1er mai au 30 novembre de chaque année, Santé publique France coordonne la surveillance renforcée saisonnière du chikungunya, de la dengue et du Zika dans les départements métropolitains, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS) concernées (voir dispositif de surveillance et partenaires).
Du 1er mai au 7 juillet 2023, ont été identifiés en France métropolitaine, dans le cadre de la surveillance renforcée : 
- 154 cas de dengue 
- 5 cas de chikungunya
- 0 cas de Zika

BfR : Foire aux questions sur les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans les aliments et dans l'environnement

«Là pour rester : des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) dans les aliments et dans l'environnement, Foire aux questions du BfR, 16 juin 2023.

Les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) sont un grand groupe de produits chimiques industriels qui sont utilisés dans de nombreux processus industriels et produits de consommation en raison de leurs propriétés techniques particulières.

Dans le sous-groupe des substances polyfluoroalkylées, l'acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l'acide perfluorooctane sulfonique (PFOS) sont les substances les plus étudiées. Comme de nombreux PFAS, ces deux composés ne sont pas facilement dégradables et sont désormais détectables partout dans l'environnement, dans la chaîne alimentaire et chez l'homme.

En septembre 2020, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié une réévaluation des risques sanitaires liés à la présence de PFAS dans les aliments. Il s'agit du premier avis de l'EFSA dans lequel d'autres PFAS, à savoir l'acide perfluorononanoïque (PFNA) et l'acide perfluorohexanesulfonique (PFHxS), ont été inclus dans l'évaluation de l'exposition et l'évaluation des risques pour la santé en plus du PFOA et du PFOS.

Dans la réévaluation, l'EFSA s'est référée aux résultats d'études indiquant un effet de certains PFAS sur le système immunitaire. Une dose hebdomadaire tolérable (TWI pour olerable weekly intake) de 4,4 nanogrammes (ng) par kilogramme (kg) de poids corporel par semaine a été dérivée de la somme de quatre PFAS, à savoir PFOA, PFNA, PFHxS et PFOS.

L'utilisation du PFOS est largement interdite depuis 2006 et celle du PFOA depuis juillet 2020. Le 7 février 2023, l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a publié la proposition d'interdiction de la production, de l'utilisation et de la mise sur le marché (y compris l'importation) de l'ensemble du groupe des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS).

Suit une liste de questions et de réponses.