Chaque année, une augmentation des gastro-entérites aiguës (GEA)
est observée causée principalement par la circulation des norovirus
et des rotavirus. Les norovirus sont responsables de GEA chez les
personnes de tous âges alors que les rotavirus touchent
majoritairement les enfants de moins de 5 ans.
Pendant la saison hivernale, Santé publique France surveille, avec
son réseau de partenaires, l’évolution épidémiologique des
gastro-entérites
aiguës et publie chaque semaine sur son site internet des
bulletins épidémiologiques nationaux
et régionaux.
Ces données sont également mises à disposition en open
data sur Géodes.
Santé publique France publie le bilan de surveillance
hivernale qui recouvre les saisons 2020-2021 et 2021-2022 en France
métropolitaine et rappelle les gestes simples à adopter pour
limiter le risque de contamination.
2020-2021 : une saison marquée par un niveau d’activité
historiquement bas
Le faible niveau d’activité observé à partir de mars 2020 (fin
de saison 2019-2020), dans le contexte de la pandémie de COVID-19,
s’est poursuivi au cours de la saison 2020-2021. En médecine de
ville ou encore dans les services des urgences hospitaliers,
l’activité est restée relativement stable et inférieure aux
années antérieures à la pandémie de COVID-19 dans toutes les
régions métropolitaines.
Un retour à une activité comparable aux saisons pré-COVID
pendant l’hiver 2021-2022
Les niveaux d’activité enregistrés sur toute la saison 2021-2022
étaient de nouveau comparables à ceux observés lors des saisons
pré-COVID. Aux urgences hospitalières, l’activité pour
gastro-entérites aiguës est restée proche des maximums
historiques, de décembre 2021 à avril 2022. Les consultations chez
SOS Médecins étaient similaires aux données observées avant la
pandémie de COVID-19.
Conclusion
Pendant la saison hivernale 2021-2022, l’activité pour la
population tout âge était de nouveau comparable aux saisons
pré-COVID. Pour la population des enfants des moins de cinq ans,
l’activité était particulièrement marquée par une forte hausse
à partir de mi-novembre 2021, atteignant des niveaux d’activité
comparables aux maximums observés lors des saisons pré-COVID à la
même période. Cette reprise importante de l’activité dans cette
tranche d’âge pourrait s’expliquer par le manque d’immunisation
acquise contre les virus les plus fréquemment isolés (rotavirus et
norovirus) chez deux cohortes d'enfants nés en 2020 et 2021,
augmentant ainsi le nombre d’enfants sensibles. En effet, les
mesures barrières prises pour contrôler l’épidémie COVID-19
(confinements, fermeture des écoles maternelles...) ont pu limiter
la circulation des virus entériques. Source Gastro-entérite
aiguë. Bilan de la surveillance hivernale en métropole, saisons
2020-2021 et 2021-2022.
Evolution hebdomadaire de la proportion de passages aux urgences
hospitalières pour GEA en métropole, tout âge, données Oscour,
saisons hivernales 2018-2022Prévention: comment diminuer le risque de gastro-entérite aiguë
?
- Se laver fréquemment les mains (privilégier l’eau et le savon,
sinon un produit hydro-alcoolique) est une des meilleures façons de
limiter la transmission des virus entériques
- Nettoyer soigneusement et régulièrement les surfaces à risque
élevé de transmission (dans les services de pédiatrie, les
crèches, institutions accueillant les personnes âgées), certains
virus (rotavirus et norovirus) étant très résistants dans
l’environnement
- Se réhydrater précocement à l'aide des solutés de réhydratation
orale (SRO), en particulier chez le nourrisson, afin de prévenir les
complications de la diarrhée aiguë
- La vaccination contre les rotavirus est désormais recommandée en
France pour tous les nourrissons.
Les deux vaccins disponibles ont montré en vie réelle leur très
grande efficacité sur la réduction des gastroentérites et des
hospitalisations associées au rotavirus dans les pays industrialisés
les utilisant depuis de nombreuses années. Leur administration par
voie orale facilite leur administration. La vaccination nécessite
deux ou trois doses selon le vaccin. Elle doit être débutée à
deux mois et être achevée à six ou huit mois au plus tard selon le
vaccin.
Commentaire
Le terme ‘coquillages’ ou ‘huîtres’ n’apparaît dans les
documents proposés, un oubli sans doute …
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