Voici que l’on apprend enfin que s’agissant de l’«Intoxications à l’Insep : le réseau connecté par erreur à de l’eau non potable», source Le Parisien du 8 mars 2023. Plus d’un mois d’investigation mais on ne sait toujours avec précision combien de personnes ont été contaminées, secret défense avant les JO de 2024 ?
Des dizaines de sportifs étaient tombés malades début février. Après enquête, il s’avère qu’une erreur humaine est à l’origine de la vague de contamination, l’Insep ayant été alimenté par des eaux usées destinées à l’arrosage.
C’est un incident «extrêmement rare» qui est à l’origine de la contamination à l’Insep, le 2 février dernier. Des dizaines de sportifs et d’agents de l’établissement avaient soudainement été pris de violents maux de ventre, de diarrhées et de vomissements. Certains athlètes avaient même dû renoncer à leur compétition.
Du fait de la contamination extrêmement rapide, la piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée et les soupçons s’étaient portés sur l’eau. Ce que des prélèvements et des analyses ont confirmé. Et il s’avère, après enquête, que c’est une erreur humaine qui est à l’origine de cette contamination géante. En effet, un ouvrier, lors d’une intervention technique dans le Bois de Vincennes (en dehors donc de l’Insep) avait inversé des branchements !
Attention Le Parisien ! La piste de l’intoxication alimentaire avait vite été écartée. «Les maladies transmises par les aliments ou par l'eau, sont appelées intoxication alimentaires, généralement causées par la consommation d'aliments ou de boissons contaminés par des bactéries, des parasites ou des virus.»
«Cette contamination fait suite à la réparation d’une bouche d’arrosage, alimentée par le réseau d’eau non potable géré par la Direction des espaces verts et de l’environnement, dans le Parc Floral, à proximité de l’Insep. Une intervention technique a entraîné une mauvaise connexion entre le réseau d’eau non potable (qui sert à l’arrosage) à celui d’eau potable, confié à Eau de Paris», nous confirme Eau de Paris. Autrement dit, début février, l’Insep s’est retrouvé, dans ses robinets, avec de l’eau non potable provenant d’un canal et qui était initialement prévue pour l’arrosage des espaces verts.
Des bouteilles d’eau distribuées en permanence«Dès les premiers signalements par l’Insep, l’ARS a saisi les équipes du laboratoire d’Eau de Paris, qui assure les fonctions de laboratoire Biotox Eaux pour l’ensemble de la zone de défense de Paris. Les équipes de la régie sont intervenues dans les meilleurs délais pour comprendre l’origine de cette contamination, poursuit-on à la régie Eau de Paris. La cartographie complexe des réseaux du bois de Vincennes a rendu particulièrement difficiles les investigations.»En effet, dans ce secteur, trois réseaux cohabitent : le réseau d’eau potable parisien, géré par Eau de Paris, celui du SEDIF (Syndicat des eaux de l’ïle de France -aa), qui dessert les communes limitrophes et le réseau d’eau non potable du bois de Vincennes géré par la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l'Environnement- aa). Malgré cela, la source de la contamination a pu être identifiée en quelques jours.» La régie des eaux à Paris parle d’un «incident extrêmement rare. Toutes les mesures nécessaires ont été prises, ou sont en passe de l’être, pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise.»
À l’Insep, la décontamination de l’ensemble du réseau, complexe du fait que le site où s’entraînent des centaines de sportifs a dû rester opérationnel, est sur le point de se terminer. Depuis début février, des bouteilles d’eau sont distribuées en permanence, les repas des pensionnaires et des demi-pensionnaires sont livrés, l’eau ne pouvant pas être utilisée pour la cuisine. La brasserie a quant à elle été fermée par précaution.
L’établissement, qui n’est en rien responsable de l’incident et qui a donc dû s’adapter afin que la préparation pour les JO de 2024 se poursuive, a déjà déboursé plusieurs dizaines de milliers d’euros. «La question de la prise en charge des impacts de cet incident sera discutée avec l’Insep», nous assure Eau de Paris.
La pollution de l'eau peut être entraîner des pathologies d'origine infectieuse (gastro-entérites, hépatites virales, légionelloses) ou liées à la pollution chimique.
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