lundi 28 août 2023

Biodiversité : un cas de plus d'instrumentalisation politique de la science

Je relaie bien volontiers ce message de Science-Technologies-Actions(STA) qui est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public.
La lecture de quatre articles par des membres du Collectif STA traitant de la biodiversité sous l'angle scientifique pour sortir de son instrumentalisation politique, est vivement recommandée.

Gérard Rass, dans un article très documenté en trois parties, donne une définition complète de la biodiversité, développe la transformation de la biodiversité sauvage en biodiversité cultivée et subspontanée et l'enjeu des techniques agricoles sur la biodiversité des écosystèmes. Écosystèmes qu'il classe en naturels, intermédiaires (agriculture extensive) et intensifs (agriculture productive).

Il évalue l'impact sur la biodiversité des systèmes de culture, notamment l'agriculture biologique et l'agriculture de conservation des sols(ACS)

Marcel Kuntz s'attache à montrer que la biodiversité, terme scientifique est devenu un concept sociétal et politique depuis le Sommet de Rio en 1992. Elle est devenue un enjeu majeur dans la bataille culturelle menée avec succès par les écologistes auprès des responsables politiques au nom d'une prééminence de la nature bonne sur l'action humaine maléfique.

Il dénonce le catastrophisme entretenu notamment par des scientifiques dans l'espoir d'obtenir de nouveaux financements.

Jean-Paul Oury, s'inquiète de la «loi de la restauration de la nature» adopté par le Parlement européen le 12 juillet 2023 qui vise à geler 20% des zones terrestres et maritimes d'ici 2030. Un nouveau texte contraignant qu'il qualifie d'un pas de plus vers la «biodiversitocratie» ou instrumentalisation de la biodiversité à des fins politiques alors même que des solutions techniques existent, qu'il s'agisse d'agriculture, d'exploitation des matières premières ou encore d'aménagement du territoire.

André Heitz critique un article du CNRS «L'intensification de l'agriculture est à l'origine de la disparition des oiseaux en Europe» en date du 16 mai 2023 aux tonalités militantes. Sa critique porte sur la méthodologie de l'étude et la causalité de la mortalité des oiseaux exclusivement attribuée aux pesticides et aux engrais.

Il déplore que d'autres causes de mortalité comme l'urbanisation, la sécheresse, la grippe aviaire, les virus ou les éoliennes soient écartées.
Il s'étonne que la forte augmentation de la population des pigeons ramiers et d'autres grandes espèces ne soit pas évoquée.

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