Ce n’est pas moi qui le
dit mais la revue
60 millions de consommateurs,
qui, dans un article du 22
août 2023, met les pieds dans le plat, si j’ose dire avec ce
titre, «Les aliments industriels sont-ils bien contrôlés ?»
C’est
une bonne question et merci de l’avoir posé, mais, hélas, la
réponse n’est pas dans l’article ...
Après les affaires Buitoni et Kinder, les consommateurs ont de quoi
se soucier de l’hygiène des usines. De nombreux garde-fous
existent pourtant.
L’année
2022 a été celle des scandales sanitaires. Nous avons tous en tête
l’affaire Buitoni
ou celle de Kinder.
La première éclate le 18 mars lorsque Nestlé, propriétaire de
Buitoni, rappelle ses pizzas surgelées Fraîch’Up, fabriquées
dans l’usine de Caudry (Nord). Elles provoqueront 56 cas de
syndrome hémolytique et urémique, dont deux décès. En cause, «de
nombreuses anomalies graves en matière de nettoyage et d’entretien
général des locaux et matériels»,
comme le constatent les inspections sanitaires.
Commentaire.
Je crois que c’est surtout la présence de STEC dans la farine qui
a entraîné cette éclosion, les pizzas étant insuffisamment
cuites.
De
son côté, Kinder met sur le marché des chocolats contaminés à la
salmonelle,
à l’origine de 150 cas environ de salmonellose à travers
l’Europe. La responsabilité incombe à l’usine d’Arlon, en
Belgique, et aux atermoiements du groupe Ferrero. Entre le début de
l’affaire, en décembre 2021, et les rappels massifs de Kinder en
avril 2022, il n’a cessé de traîner
des pieds pour communiquer certaines informations clés.
Commentaire.
Il y a eu tout de même 118
cas en France. Je pense que le chiffre fourni pour l’Europe est
sous-estimé. En effet, Food
Safety News avance le chiffre d’au moins 450 cas.
D’après le site public
RappelConso,
ouvert depuis avril 2021, il y aurait eu pas moins de 6000 produits
alimentaires rappelés en deux ans ; loin devant la deuxième
famille de rappels, concernant les voitures et autres moyens de
locomotion (environ 1000 alertes).
Commentaire.
A la date d’aujourd’hui, nous en sommes à plus de 7000 rappels …
À
l’appel : bactéries, virus, corps étrangers !
«De
nombreux rappels sont liés à la présence de virus ou bactéries
pathogènes ainsi qu’à des contaminants
comme l’oxyde d’éthylène, explique
Virginie Grandin, codirectrice du laboratoire d’analyses privé
Agroqual. Les corps
étrangers comme des morceaux de plastique ou de métal arrivent
après.»
Les
entreprises, premières responsables de la sécurité des aliments
De
quoi susciter des questions sur la sécurité alimentaire en France
et en Europe… Celle-ci est pourtant encadrée par des règlements
stricts, regroupés dans le «paquet Hygiène» que l’Europe a créé
en 2006 après la crise de la «vache folle». Principe de base : les
entreprises sont les premières responsables de la sécurité des
aliments.
«Elles
sont tenues de ne commercialiser que des denrées sûres et de mettre
en œuvre tous les moyens nécessaires pour s’en assurer :
processus stricts d’hygiène et de qualité, analyses, équipements,
etc.», précise Pierre-Étienne Bouillot, professeur en droit
de la sécurité alimentaire à l’université de Pau.
Vous
lirez la suite avec les volets suivants :
-
Autocontrôles : une base minimale
-
Des points de
contrôle liés aux produits
-
Depuis l’affaire
Lactalis, les fabricants doivent alerter les autorités
-
Remonter le
processus de fabrication
- Une appréciation du risque variable tout au long de la chaîne
- Des fabricants vertueux… ou pas
- Des rappels par précaution
En
conclusion, comme indiqué, nous n’avons pas eu la réponse à question
posée, «Les aliments industriels sont-ils bien contrôlés ?»
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