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jeudi 24 août 2023

La Norvège compte deux malades suite à une éclosion de botulisme en Espagne

«La Norvège compte deux malades suite à une éclosion de botulisme en Espagne», source article de Joe Whitworth paru le 24 août 2023 dans Food Safety News.

La Norvège a signalé deux cas faisant partie d'une écloison de botulisme en Espagne, portant le nombre de personnes touchées à 11.

Il existe un lien entre les patients et différentes marques contionnées d'omelette espagnole (tortilla de patata), composée de pommes de terre et d'œufs, achetées dans divers supermarchés de différentes régions.

Les cas norvégiens sont restés à Barcelone entre le 10 et le 23 juillet.

Le premier cas, un homme de 38 ans, a été confirmé avec l'apparition des symptômes le 23 juillet. Il a consommé le produit suspect entre le 17 et le 23 juillet. L'homme a dû être hospitalisé le 10 août, admis aux soins intensifs le 12 août et traitement à l'antitoxine botulique.

Le second est un cas probable, une femme de 38 ans, dont les symptômes du botulisme sont apparus le 22 juillet. Elle a déclaré avoir consommé le produit en cause entre le 14 et le 20 juillet mais n'a pas eu besoin d'hospitalisation ni de traitement spécifique.

Onze personnes malades

Cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme avaient déjà été signalés entre le 21 juin et le 22 juillet. Les personnes malades étaient âgées de 23 à 63 ans avec un âge médian de 49 ans. Quatre patients confirmés ont nécessité des soins médicaux dans les unités de soins intensifs, mais aucun décès n'a été signalé.

L'Italie a enregistré deux cas de botulisme liés à des omelettes consommées en Espagne. Les patients sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans, rentrés de Valladolid le 1er juillet après avoir consommé l'article suspect le 30 juin.

Les trois autres patients confirmés vivent à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont âgés de 43, 49 et 50 ans. Quatre patients probables viennent de Valence, d'Andalousie et de Madrid et sont âgés de 49, 27, 63 et 48 ans.

Selon les informations de l'Agence espagnole de sécurité alimentaire et nutritionnelle (AESAN), toutes les marques d'omelettes espagnoles consommées par les cas étaient fabriquées par une seule entreprise. Des articles ont également été distribués en Andorre, en France et au Portugal.

Tous les articles dont le numéro de lot est égal ou supérieur à 10001 et dont la date de péremption est postérieure au 2 septembre peuvent être consommés sans danger. Les omelettes espagnoles portant des numéros de lot compris entre 5426 et 5563 ne doivent pas être consommées.

Reprise des opérations

Plus tôt ce mois-ci, l’entreprise liée à l’éclosion a redémarré sa production après avoir reçu le feu vert.

Le Grupo Empresarial Palacios Alimentación a dit que la chaîne de production de l'usine de Mudrián avait été rouverte après approbation des autorités. La production a été arrêtée et les produits ont été retirés de la vente en juillet.

Toutes les analyses officielles et internes effectuées sur les produits et les processus de fabrication se sont révélées négatives pour Clostridium botulinum et la toxine botulique, selon l'entreprise.

Palacios Alimentación a dit qu'il était important de toujours suivre les recommandations d'utilisation et les instructions de conservation figurant sur l'étiquetage de ces produits, qui auraient dû être conservés au réfrigérateur.

L'intoxication botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le cas du botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des difficultés d'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Toute personne ayant consommé des produits suspects et développé des symptômes doit immédiatement consulter un médecin.

NB : La photo illustre des tortillas d'Espagne rappelées en France. La signification de 'Fraîche' est réfrigérée.

dimanche 13 août 2023

Espagne : Le producteur de tortillas lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités

«Espagne : Le producteur lié à une éclosion de botulisme a repris ses activités», source article de Joe Whitworth paru le 12 août 2023 dans Food Safety News.

L'entreprise liée à une épidémie de botulisme en Espagne a redémarré la production après une série d'inspections.

Cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été signalés du 21 juin au 22 juillet. Les patients sont âgés de 23 à 63 ans avec un âge médian de 49 ans. Trois patients confirmés ont nécessité des soins médicaux dans des unités de soins intensifs, mais aucun décès n'a été signalé.

Il y avait un lien commun avec différentes marques emballées d'omelette espagnole (tortilla de patata) achetée dans divers supermarchés, qui était faite avec des pommes de terre et des œufs. Dans quatre cas, l'entreprise qui fabrique ces produits était la même. Des articles suspects ont également été distribués en Andorre, en France et au Portugal.

L'empoisonnement botulique est une maladie rare mais potentiellement mortelle, causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Cela peut paralyser les muscles, y compris ceux utilisés pour respirer.

Tout est clair sur le site de production

Grupo Empresarial Palacios Alimentación a déclaré que la ligne de production de l'usine de Mudrián a été rouverte après l'approbation du ministère de la Santé de la Junta de Castilla y León, qui supervise son activité. La production a été arrêtée et les produits ont été retirés de la vente en juillet.

L'usine a été inspectée jusqu'à sept fois au cours du mois dernier et les contrôles officiels n'ont révélé aucun problème. Toutes les analyses officielles et d'entreprise effectuées sur les produits et les procédés de fabrication ont été négatives pour le Clostridium botulinum et la toxine botulique, selon l'entreprise.

Palacios Alimentación a déclaré que les procédures avaient été renforcées mais qu'il était important de toujours suivre les directives, les recommandations d'utilisation et les instructions de conservation sur l'étiquetage de ces articles, ainsi que les informations de l'Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN) et des autorités sanitaires.

La société a ajouté qu'elle continuerait à effectuer régulièrement des contrôles et des procédures d'amélioration pour préserver la qualité et la sécurité sanitaire de ses produits.

Les produits d'omelette espagnole emballés auraient dû être conservés au réfrigérateur et les enquêteurs examinent également les étapes de distribution, de stockage et de transport.

Détails sur ceux qui ont été malades

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a signalé que la neurotoxine de type B a été identifiée chez trois des cinq patients confirmés.

L'Italie a enregistré deux cas de botulisme liés à des omelettes espagnoles consommées en Espagne. Les patients sont une femme de 23 ans et son père de 61 ans qui sont rentrés de Valladolid le 1er juillet, après avoir consommé l'article suspect le 30 juin.

Les trois autres patients confirmés vivent à Madrid, en Galice et dans les Asturies et sont âgés de 43, 49 et 50 ans. Quatre patients probables sont originaires de Valence, d'Andalousie et de Madrid et sont âgés de 49, 27, 63 et 48 ans.

Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent survenir dès six heures ou jusqu'à 10 jours plus tard. Les symptômes peuvent inclure une vision double ou floue, des paupières tombantes, des troubles de l'élocution, des difficultés à avaler ou à respirer, une paralysie, une sensation de langue épaisse, une bouche sèche et une faiblesse musculaire.

Toute personne ayant consommé des produits suspects et développé des symptômes doit immédiatement consulter un médecin.

NB : L'image illustre des produits rappelés en France.

lundi 24 juillet 2023

France : Rappel très tardif et incomplet par RappelConso de tortillas pour cause de suspicion de botulisme

Voici les informations à connaître ...

Le 24 juillet 2023, RappelConso informe les consommateurs du rappel de tortillas aux oignons en raison de suspicion de risque de présence de Clostridium botulinum.
Le produit a été commercialisé du 19/05/2023 au 21/07/2023

Rappel très tardif ou mieux vaut tard que jamais, ai-je écrit dans le titre, voici pourquoi et aussi pourquoi avec ce seul rappel le compte n’y est pas !

Reprenons la chronologie :

Le 18 juillet 2023, l’AESAN (Agencia Española de Seguridad Alimentaria y Nutrición) informe de cas de botulisme liés à la consommation de tortillas.

Il est question de 5 cas confirmés et 2 cas probables, selon des informations du 20 juillet 2023. Il y a eu aussi deux cas en italie suite à un voyage précédent en Espagne.

Le 22 juillet, le blog relaie une information de Carrefour du 21 juillet 2023 avec le rappel en France de tortillas «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

Le 24 juillet 2023, il était temps, le RASFF de l’UE informe via une notification d'alerte par l'Espagne de la suspicion de botulisme liée à des tortillas de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Italie, Portugal et Espagne.

Le 24 juillet 2023, RappelConso informe les consommateurs du rappel de tortillas au oignons en raison de suspicion de risque de présence de Clostridium botulinum, mais seulement des tortillas ‘oignons’ vendues chez Intermarché. Exit donc les tortillas ‘nature’ et les tortillas ‘aux oignons’ de chez Carrefour.

Voilà les faits et RappelConso n’a pas été au rendez-vous de ces rappels, et quand il l’a été, c’est avec retard et de façon insuffisante.

Le blog décerne un carton rouge à RappelConso !

Complément

Ce rappel de tortillas aux oignons n'est pas signalé sur le compte twitter de la revue 60 millions de consommateurs, mais uniquement sur son site internet.

Mise à jour du 28 juillet 2023
Enfin RappelConso informe le 28 juillet 2023 plus complètement les consommateurs des risques à consommer des tortillas.

Mise à jour du 4 août 2023

«Botulisme en Espagne en 2023», source ECDC du 5 août 2023.

La neurotoxine de type B a été identifiée dans trois des cinq cas confirmés.
Au 31 juillet 2023, cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été identifiés, avec une consommation signalée d'omelettes de pommes de terre conditionnées avec différentes marques et supermarchés, dans différentes communautés autonomes espagnoles.
Par mesure de précaution, la société a volontairement rappelé les produits suspects, arrêté leur production et informé les consommateurs de retourner tout produit suspect qu'ils auraient pu acheter.
Les produits suspects ont été distribués en Andorre, en France et au Portugal.
Sur la base des informations actuelles, le risque d'infection pour les citoyens de l'UE et de l’EEE est considéré comme faible, bien que d'autres cas liés à cet événement puissent encore se produire.

samedi 22 juillet 2023

Important : Rappel en France de tortillas fraiches «nature» et «oignons» en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

I
l s’agit d’un oubli de l’application RappelConso, qui n'a pas signalé ce rappel. En effet, Carrefour informe le 21 juillet 2023 du rappel suivant :

La société PALACIOS procède le 21 juillet 2023 au rappel des produits, Tortillas fraiches 500 g – référence «nature» et référence «oignons» par mesure de précaution, en raison d’une suspicion de présence de Clostridium botulinum.

DLC (A consommer avant le…) : 26/06/2023, 04/07/2023, 10/07/2023, 17/07/2023, 24/07/2023, 31/07/2023, (Quelque soit le lot) Fabriqué par : GRUPO EMPRESARIAL PALACIOS ALIMENTACIÓN S.A.U. 

Le blog vous en a parlé le 20 juillet 2023 de cette contamination avec plusieurs cas de botulisme en Espagne et eItalie.

Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait.

Par ailleurs, il n’y a toujours pas eu de notification au réseau dit d’alerte rapide de la Commission européenne ou RASFF !

C'est souvent ainsi, les soucis arrive le vendredi tardivement, veille d'un week-end d'été ...

Complément

RappelConso informe le 22 juillet d'un nouveau rappel de fromage de chèvre, après celui du 18 juillet, pour cause de présence de STEC hautement pathognène.
Toujours pas d'information sur le rappel de deux références de tortilla.

Mise à jour du 24 juillet 2023
Tout arrive, le RASFF informe d'une notification d'alerte le 24 juillet par l'Espagne au sujet de la suspicion de botulisme lié à une tortilla de pommes de terre d'Espagne. Distribution France, Portugal et Espagne.

Mise à jour du 28 juillet 2023
Enfin RappelConso informe le 28 juillet 2023 plus complètement les consommateurs des risques à consommer des tortillas.

Mise à jour du 4 août 2023

«Botulisme en Espagne en 2023», source ECDC du 5 août 2023.

La neurotoxine de type B a été identifiée dans trois des cinq cas confirmés.
Au 31 juillet 2023, cinq cas confirmés et quatre cas probables de botulisme ont été identifiés, avec une consommation signalée d'omelettes de pommes de terre conditionnées avec différentes marques et supermarchés, dans différentes communautés autonomes espagnoles.
Par mesure de précaution, la société a volontairement rappelé les produits suspects, arrêté leur production et informé les consommateurs de retourner tout produit suspect qu'ils auraient pu acheter.
Les produits suspects ont été distribués en Andorre, en France et au Portugal.
Sur la base des informations actuelles, le risque d'infection pour les citoyens de l'UE et de l’EEE est considéré comme faible, bien que d'autres cas liés à cet événement puissent encore se produire.

dimanche 11 juin 2023

Norvège : Une étude montre que le risque de botulisme est plus élevé pour les produits de poisson faits maison

«Une étude montre que le risque de botulisme est plus élevé pour les produits de poisson faits maison», source Food Safety News du 11 juin 2023.

Selon des scientifiques, le risque de botulisme d'origine alimentaire est toujours d'actualité lorsqu'il s'agit d'un produit traditionnel de poisson en Norvège, surtout s'il est fait maison.

Une étude a évalué le risque de contamination pendant le processus de préparation du poisson et les conditions nécessaires à la formation de neurotoxines. La toxine botulique est une neurotoxine produite par Clostridium botulinum.

Le poisson fermenté norvégien, connu sous le nom de rakfisk, est une méthode traditionnelle de conservation pendant l'hiver. S'il est mal préparé ou stocké, le poisson peut être contaminé par Clostridium botulinum. L'hygiène est l'un des principaux facteurs préventifs pour diminuer la contamination.

Les scientifiques ont dit que le botulisme est une maladie rare en Norvège, mais qu'il était possible d'être infecté après avoir mangé du rakfisk insuffisamment préparé. La toxine botulique la plus courante dans le pays est de type E.

Cas de botulisme liés au rakfisk

Les chercheurs ont examiné les données du Système norvégien de surveillance des maladies transmissibles (MSIS). L'étude a été publiée dans le Journal of Microbiology, Biotechnology, and Food Sciences.

Un rapport par l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) sur la surveillance des producteurs de poissons d'eau douce à petite échelle a recensé 38 cas de botulisme d'origine alimentaire de 1977 à 2015. Lorsque le rakfisk traditionnel norvégien a été mis en cause, c'est en raison de règles inadéquates dans un environnement non professionnel.

En 2020, deux cas de botulisme ont été enregistrés, la source suspectée d'infection étant le rakfisk fait maison. Trois éclosions à Listeria ont été signalées après que des personnes aient consommé du rakfisk au cours des dernières années, dont une à la fin de 2018 et au début de 2019 qui a causé 13 cas de listériose.

En 2021, l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire a inspecté 53 producteurs de rakfisk et entreprises qui manipulent le poisson comme matière première. Les problèmes constatés étaient liés aux systèmes de management des risques et à la nécessité d'améliorer l'analyse des dangers, la documentation et les prélèvements.

Approche avec plusieurs barrières

Le poisson fermenté norvégien est fabriqué en suivant quatre étapes et stratégies pour prévenir la contamination par des bactéries. La température et la concentration en sel sont parmi les obstacles les plus importants pour prévenir la croissance microbienne indésirable.

La première étape de la procédure de traitement consiste à tuer le poisson et la seconde couvre l'élimination du contenu abdominal. Troisièmement, le poisson est lavé sous de l'eau à haute pression pour éliminer les matières contaminantes avant d'être trié et mis dans des seaux, où du sel est ajouté. Il est ensuite placé en chambre froide.

Dans la dernière étape, au cours des deux premiers jours de stockage à froid, la saumure est créée à partir de l'ajout de sel au poisson. Ils sont recouverts de saumure et les seaux sont stockés pendant une durée variable. La durée pendant laquelle le poisson est placé dans une chambre froide dépend de la température et de la concentration en sel.

«Une connaissance approfondie du processus de fermentation et des dangers potentiels d'un mauvais stockage a abouti au développement du principe des barrières (hurdle principle) qui a effectivement mis en place plusieurs barrières. Le principe de des battières prévient efficacement le développement de la toxine botulique dans le poisson stocké», ont dit les chercheurs.

«Les directives et contrôles stricts de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire ont permis d'améliorer les connaissances et généralement une meilleure qualité du processus de fermentation. Les cas qui ont été signalés sont invariablement dus à du rakfisk fait maison où le produit final a été contaminé par Clostridium botulinum formant des toxines et des conditions permettant la formation de neurotoxine.

vendredi 19 mai 2023

Rappel de produit alimentaire : La mort peut être au rendez-vous ?

Il y a bien longtemps, le 23 décembre 2003, un magazine publiait sur sa couverture, une photo avec un titre «
Manger Tue».

Le 19 mai 2023, dans un avis de rappel (voir ci-dessous) publié sur le site de RappelConso, on peut lire méduser que la mort est au rendez-vous, jugez plutôt ...

Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme)
Description complémentaire du risque : Mort

Encore un rappel de produit bio en conserve diront certains …

Bref, ce rappel d'un produit bio concerne une tartinade (il paraît qu’on dit aussi tartiloop) de pleurote pois chiche (ou tartinable vegan aux champignons) et il entre dans la série récente des rappels de produits bio en conserve, pois chiche, lingots blancs et haricots rouges, pour cause de présence de Clostridium botulinum.

Que nous dit encore l’avis de rappel ?
Un auto-contrôle ne satisfaisant pas aux essais de stabilité microbiologique.

Le produit a une date limite de consommation au 26/10/2024, mais il a été commercialisé du 01/11/2022 au 18/04/2023. Cela fait donc un sacré bail ...
- Avez-vous constaté une récrudescence de cas de botulisme ? Non !
- Avez-vous constaté une récrudescence de cas de décès ou de mort ? Non !

Last but not the least, l’avis de rappel précise que le type d’emballage est un bocal weck

Et que peut-on lire sur un site de cuisine destiné aux consommateurs, Comment savoir si le bocal est bien stérilisé ?
Pour les bocaux avec couvercle FLIP, c'est la pastille de contrôle qui vous aidera. Si la stérilisation a bien été menée, l'indicateur est tourné vers l'intérieur du pot !
Bref, c’est une nouvelle curieuse histoire de rappel comme il y en tant sur le site RappelConso, qui, à mon sens, devrait figurer dans le livre Guiness des records, vu le nombre de rappels publiés chaque mois …

Ainsi pour le mois de mai, nous en sommes au 19 mai 2023 déjà à 99 rappels !

mardi 16 mai 2023

Nouveaux rappels de conserves : haricot lingot blanc bio et haricot rouge bio pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la vive attente de la nouvelle police sanitaire qui devrait être opérationnelle en 2024, voici deux nouveaux rappels de conserves pour cause de présence de Clostridium botulinum.

C’est étonnant parce que, normalement, dans le cadre de la gestion des alertes alimentaires, il y a «la réalisation d’inspections dans les entreprises concernées et de prélèvements d’échantillons de produits finis.»

Bref, deux nouveaux rappels de la même marque que les pois chiche bio.

Le 16 mai 2023, RappelConso informe des rappels suivants presque un mois après la fin de la commercialisation :
- haricot lingot blanc bio en conserve de marque Desfarges
Lot F50-1403 ; Date de durabilité minimale 15/12/2025
Lot F23-1229 ; Date de durabilité minimale 07/06/2025
Date début/Fin de commercialisation : du 01/07/2022 au 20/04/2023

- haricot rouge bio en conserve de marque Desfarges
Lot F18-1212 ; Date de durabilité minimale 05/05/2025
Lot F48-1172 ; Date de durabilité minimale 02/12/2024
Date début/Fin de commercialisation : du 10/01/2022 au 20/04/2023

Ces deux rappels, qui sont pas proactifs, ont eu lieu 22 jours après ce premier rappel de pois chiche bio, même cause, même conséquence, est-ce normal ?
Le consommateur n’aura pas de réponse, as usual ...

lundi 24 avril 2023

France : Rappel de pois chiche bio en conserve pour cause de présence de Clostridium botulinum

Dans la série des rappels non proactifs, RappelConso informe le 24 avril 2023 de pois chiche bio en conserve de marque Desfarges.

- Conditionnement : pot en verre 600g
- Date début/Fin de commercialisation : du 22/11/2022 au 23/03/2023
- Température de conservation : produit à conserver à température ambiante
- Informations complémentaires : produit issu de l'agriculture biologique
- Zone géographique de vente :  Ain (01), Isère (38), Rhône (69)
- Motif du rappel : échantillon instable après incubation, l'echantillon ne satisfait pas aux exigences de l'article 14 du règlement (CE) n°178/2002.
- Risques encourus par le consommateur : Clostridium botulinum (agent responsable du botulisme)
- Conduite à tenir par le consommateur : Ne plus consommer. Rapporter le produit au point de vente.

Commentaire
Comme vous pouvez le constater ce produit bio était en vente depuis le 22 novembre 2022, soit depuis 5 mois, il était temps !

lundi 3 avril 2023

Le taux d’incidence du botulisme d'origine alimentaire est resté stable en France de 2008 à 2019, selon une étude

«Le taux d’incidence du botulisme d'origine alimentaire est resté stable en France de 2008 à 2019», source Food Safety News du 2 avril 2023.

Le botulisme humain est rare en France mais le taux d’incidence est resté stable ces dernières années, selon une étude.

Le botulisme est une maladie à déclaration obligatoire dans le pays grâce à un système de surveillance passive basé sur les cas. Tous les signalements de botulisme humain sont enregistrés par les autorités sanitaires via Santé Publique France et repose sur la surveillance épidémiologique de cette maladie en collaboration avec le Centre national de référence (CNR) des bactéries anaérobies et du botulisme (Institut Pasteur, Paris). 

L'analyse porte sur la période de 2008 à 2019 pour le botulisme humain. Les résultats ont été publiés dans la revue Frontiers Public Health, Human and animal botulism surveillance in France from 2008 to 2019, et couvrent également le botulisme animal.

Le botulisme est une maladie rare à déclaration obligatoire depuis 1986, mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Les symptômes peuvent inclure une faiblesse générale, des étourdissements, une vision double et des difficultés à parler ou à avaler. Il paralyse les muscles respiratoires, de sorte que la plupart des patients doivent être placés sous assistance respiratoire. Des difficultés respiratoires, une faiblesse des autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes souffrant de ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Eclosions et liens avec les aliments
Le nombre annuel de cas et d'épidémies de botulisme d'origine alimentaire est resté stable au cours des 10 années étudiées. Le nombre annuel d'épidémies variait de trois à 13 et le nombre de cas par an de quatre à 25.

Au total, 82 éclosions étaient d'origine alimentaire de 2008 à 2019 qui ont touché 159 personnes. Le nombre maximum impliqué dans une seule éclosion était de six personnes.

En 2011, une tapenade d'olives vertes vendue dans le commerce a rendu malade six personnes. En 2010, du jambon séché, préparé à la maison, a fait six cas.

Quatre foyers ont été enregistrés en 2018. Des lentilles en conserve préparées à la maison et une soupe aux légumes ont touché dans chaque cas une personne. Des haricots verts en conserve préparés à la maison ont rendu deux personnes malades et de la ratatouille en conserve a entraîné quatre cas.

La toxine botulique de type B était responsable de 53 éclosions et de 106 cas de botulisme d'origine alimentaire et la toxine botulique de type A de 15 éclosions et de 30 cas. Les types E et F ont provoqué deux épidémies impliquant respectivement chacune quatre et cinq cas. Ces données étaient inconnues pour 10 foyers.

L'identification d'aliments contaminés a été possible dans 41 foyers. Les articles les plus couramment impliqués dans les éclosions étaient les aliments en conserve et les produits faits maison. Les deux principales sources étaient le jambon cru et les légumes en conserve. Trois aliments composites, à savoir le poisson fumé, le poisson salé et la viande hachée, ont également été à l'origine d'épidémies.

«Notre étude a montré que le botulisme humain est principalement dû au jambon cru et aux légumes en conserve, indiquant l'importance de la collecte de données de surveillance auprès de l'industrie alimentaire, des filières animales ainsi que de la surveillance de ce pathogène dans l'environnement», a écrit des chercheurs.

«Dans la lignée du concept One Health, nous présentons la première approche intégrative de la surveillance de routine du botulisme chez l'homme et l'animal en France.», ont indiqué les chercheurs.

La liste des aliments impliqués dans les épidémies de botulisme humain de 2008 à 2018 se trouve ici.

NB : L’article de Food Safety News traite aussi du botulisme en Suisse et je laisse le soin au lecteur de lire cette partie dans le texte original en anglais.

lundi 27 mars 2023

Vietnam : Un décès et neuf personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée

Des cas de botulisme avaient déjà été signalé, et voici que sont signalés, 1 décès et 9 personnes hospitalisées après avoir mangé de la carpe marinée dans le centre du Vietnam, selon tuoi tre news du 26 mars 2023.

L'hôpital Cho Ray à Ho Chi Minh-Ville a déclaré samedi soir au journal Tuoi Tre (Jeunesse) que l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam, où les patients sont en traitement, avait appelé le premier à le soutenir le matin du même jour.

Des médecins de l'hôpital Cho Ray, par le biais d'une consultation en ligne, ont diagnostiqué chez des patients un empoisonnement au botulinum.

En raison de la situation urgente, l'hôpital Cho Ray a décidé d'envoyer trois experts et une antitoxine à Quang Nam pour traiter les patients.

Ils sont arrivés à Quang Nam samedi après-midi et ont évalué l'état des patients.

Il y avait trois groupes de patients.

Le premier groupe comprend trois femmes et deux hommes résidant dans la commune de Phuoc Duc, district de Phuoc Son, province de Quang Nam.
Ils ont développé des symptômes de maux d'estomac, de vomissements et de fatigue 12 à 24 heures après avoir mangé de la carpe marinée.
Après avoir reçu des soins à l'hôpital général de la région montagneuse du nord de Quang Nam pendant trois jours, une femme de 40 ans est décédée, tandis que les quatre cas restants sont maintenant dans un état stable.

Le deuxième groupe est une patiente de la commune de Phuoc Chanh, district de Phuoc Son. Juste un jour après avoir mangé de la carpe marinée, elle a beaucoup vomi et s'est affaiblie, elle a donc été hospitalisée.
Elle a souffert d'insuffisance respiratoire et a été mise sous ventilateur jeudi.

Pendant ce temps, le troisième groupe se compose de trois hommes et d'une femme, qui sont membres d'une famille de la commune de Phuoc Kien, dans le district de Phuoc Son.
Ils ont mangé de la carpe marinée jeudi et ont montré des symptômes de vomissements le lendemain.
Deux des hommes sont devenus tétraplégiques, ont souffert d'insuffisance respiratoire et ont été mis sous respirateur samedi, tandis que les mains et les jambes d'un garçon de 12 ans et d'une femme de 24 ans se sont affaiblies.

Tous les patients avaient mangé de la carpe marinée, qui a été conservée dans des boîtes fermées pendant deux à trois semaines, facilitant la croissance de la bactérie Clostridium botulinum.

En 2020, de nombreuses localités au Vietnam ont signalé des cas d'intoxication similaires après avoir mangé du pâté végétalien. Hanoi a même enregistré un décès dû au botulisme.

À l'époque, en raison de la pénurie d'antitoxines, l'Organisation mondiale de la santé a fourni au Vietnam des flacons d'antidote d'une valeur de plus de 6 000 dollars chacun pour traiter les cas d'empoisonnement au botulinum dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Les flacons d'antidote ont été envoyés de Thaïlande et d'Europe.

NB : La traduction de la photo signifie «Comment prévenir les intoxications alimentaires causées par la toxine botulique ?»

lundi 16 janvier 2023

Une étude révèle l'impact du botulisme en Italie

«Une étude révèle l'impact du botulisme en Italie», source article de Joe Whitworth paru le 14 janvier 2023 dans Food Safety News.

Des chercheurs italiens ont examiné les tendances du botulisme sur deux décennies, y compris une importante épidémie en 2020.

L'Italie a l'un des taux de botulisme les plus élevés d'Europe, l'un des facteurs étant une forte tradition de mise en conserve maison dans le pays. De 1986 à septembre 2022, 406 incidents de botulisme impliquant 599 personnes ont été confirmés en laboratoire.

L'étude a décrit le système de surveillance ainsi que des informations sur les cas de botulisme signalés par les services de santé locaux et ceux des formulaires de sortie d'hôpital de 2001 à 2020.

Le botulisme est une maladie rare mais potentiellement mortelle causée par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum. Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement 18 à 36 heures après avoir mangé un aliment contaminé. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Les symptômes peuvent inclure une faiblesse générale, des étourdissements, une vision double et des difficultés à parler ou à avaler. Il paralyse les muscles respiratoires, de sorte que la plupart des patients doivent être placés sous assistance respiratoire. Des difficultés respiratoires, une faiblesse des autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes souffrant de ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Épidémie majeure en 2020
Le système national de surveillance a signalé 1 039 cas suspects de botulisme de 2001 à 2020. Parmi ceux-ci, 452 ont été confirmés en laboratoire. La plupart étaient des hommes et 255 avaient entre 25 et 64 ans. Les données ont montré une augmentation des cas dans ce groupe d'âge de 2012 à 2020, par rapport à 2001 à 2011.

Sur les 452 patients, 412 étaient des cas de botulisme d'origine alimentaire, 36 étaient des cas de botulisme infantile et quatre étaient des cas de botulisme par blessure. Quatorze personnes sont décédées. Le plus grand nombre de cas suspects était de 137 en 2013 mais les cas les plus confirmés sont survenus en 2020 avec 74.

Le système national de surveillance du botulisme reçoit en moyenne 50 rapports de cas suspects par an et environ la moitié d'entre eux sont confirmés en laboratoire.

Un pic en 2004 était dû à une épidémie liée à des olives marinées qui s'est produite dans la province de Campobasso, où 28 cas ont été impliqués mais seulement trois ont été confirmés en laboratoire.

En 2013, un foyer présumé s'est déclaré en Ligurie associé à un pesto produit industriellement, qui a été retiré de la vente par le producteur. Les hôpitaux de Gênes ont signalé plus de 300 personnes en moins de 24 heures présentant des symptômes potentiels, mais aucune n'a été confirmée en laboratoire.

La plus grande épidémie depuis 1984 a été enregistrée en 2020. Elle s'est produite dans une cantine de chantier dans la province de Palerme. Une enquête épidémiologique a indiqué que le thon dans une salade avec plusieurs ngrédients en était la source. Il y a eu 42 cas suspects et 16 ont été confirmés en laboratoire.

Différence dans le diagnostic et la confirmation en laboratoire
Les taux d'incidence les plus élevés ont été signalés dans le sud, en particulier la Basilicate et le Molise. La consommation d'aliments mal conservés à la maison reste une préoccupation dans les zones rurales et la préparation traditionnelle des aliments est répandue, ont déclaré des scientifiques.

Les cas de botulisme sont le plus souvent liés aux légumes conservés dans l'huile, l'eau ou la saumure ainsi qu'aux viandes et poissons.

Sur la base des formulaires de sortie d'hôpital, 774 patients ont été admis dans les hôpitaux italiens de 2001 à 2020. Au total, 671 sont sortis avec un diagnostic définitif de botulisme.

Avec 671, le nombre de personnes diagnostiquées avec le botulisme était significativement plus élevé que les 452 cas confirmés en laboratoire malgré les 774 hospitalisations inférieures aux 1 039 infections suspectées.

Bien que le système national de surveillance soit efficace, il est nécessaire d'améliorer la communication et la notification des suspicions cliniques, ont déclaré les chercheurs.

mercredi 28 septembre 2022

Quid de la présence d'un pathogène alimentaire dans un yaourt ?

L’actualité en sécurité des aliments nous apprend qu’en Irlande, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) informe le 23 septembre du «Rappel d'un lot de yaourt vivant à la banane Glenilen Farm Kids en raison de la présence de Listeria monocytogenes», malgré la présence de milliards de micro-organismes dits bénéfiques ...

Mauvaise maîtrise de la pasteurisation du lait, présence de Listeria dans les fruits de ces yaourts, bref plusieurs hypothèses, voir encore un tranfert de contamination pendant le remplissage.

Ce type d’incident cependant n’est pas courant, il faut le rappeler.
Ainsi, dans cette étude de 2022 parue dans Foods, «Quantitative Microbial Risk Assessment of Listeria monocytogenes and Enterohemorrhagic Escherichia coli in Yogurt», il est rapporté :

Ces résultats montrent que le risque de maladie d'origine alimentaire à L. monocytogenes et EHEC dû à la consommation de yaourt est très faible. Cependant, il convient de mettre l'accent sur la maîtrise du niveau de contamination initial des EHEC lors de la fabrication du yaourt.

Elargissons le sujet, et j’ai ressorti deux études, dont l’une historique de 1990 et l’autre plus récente, relatives à la présence de spores de Clostridium botulinum dans des yaourts, étonnant, n’est-ce pas ?

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire associée à du yaourt aux noisettes contaminées, source Epidemiology & Infection, 1990.

La plus grande épidémie de botulisme d'origine alimentaire enregistrée au Royaume-Uni s'est produite en juin 1989. Au total, 27 patients ont été touchés; un patient est décédé. Vingt-cinq des patients avaient consommé une marque de yaourt aux noisettes dans la semaine précédant l'apparition des symptômes. Ce yaourt contenait de la confiture de noisettes sucrée à l'aspartame plutôt qu'au sucre. La toxine Clostridium botulinum de type B a été détectée dans une boîte bombée de conserve de noisette, des cartons ouverts et non ouverts de yaourt aux noisettes et un échantillon fécal. C. botulinum de type B a ensuite été cultivé à partir de cartons ouverts et non ouverts de yaourt aux noisettes et d'un échantillon fécal. Les investigations ont indiqué que le traitement de la conserve était inadéquat pour détruire les spores de C. botulinum. Les mesures de maîtrise comprenaient l'arrêt de toute production de yaourt par le producteur mis en cause, le retrait de la vente des yaourts de l'entreprise, le rappel des boîtes de conserve de noisettes et des conseils au grand public pour éviter la consommation de tous les yaourts aux noisettes.

Une épidémie de botulisme d'origine alimentaire causée par un yaourt traditionnel, source Asia Pacific Journal of Medical Toxicology, 2021.

Introduction : Le botulisme alimentaire (BA) est une maladie potentiellement mortelle et paralytique qui peut être prévenue par l'application de mesures simples. Les épidémies de BA sont généralement le résultat de la consommation de légumes ou de viande en conserve contaminés. Cependant, dans de rares cas, les produits laitiers peuvent être leur source d'apparition.
Présentation des cas : Nous rapportons neuf cas de botulisme confirmé qui ont consulté notre centre en décembre 2019 avec une histoire commune d'exposition à un type de yogourt traditionnel appelé «yogourt Poost» dans la langue locale. Les patients présentaient diverses combinaisons de symptômes, 5 d'entre eux ont dû être admis aux soins intensifs. Tous les patients hospitalisés se sont complètement rétablis et sont sortis après une moyenne de 14,5 jours. En plus de ces 9 cas, 60 patients ont également été admis et traités à l'Université des sciences médicales de Neyshabour (Iran). Au total, 69 patients de la région ont reçu un diagnostic de BA avec des antécédents précis de consommation de «yogourt Poost» et des symptômes révélateurs de botulisme.
Discussion : Les produits laitiers sont une source relativement rare de BA. Cependant, le fromage préparé à la maison, et rarement le yogourt, pourrait être contaminé par le Clostridium botulinum, entraînant une intoxication due à une réfrigération inadéquate ou à un chauffage incomplet. Lors de cette épidémie, la source de toxine a été retrouvée dans un yaourt Poost préparé à la maison et vendu dans une laiterie à Neyshabour. Il est concevable qu'une mauvaise réfrigération ou un chauffage incomplet du lait, avant la fermentation, ait conduit à une végétation de spores et à la production de toxines.
Conclusion : Il est nécessaire de sensibiliser le public aux produits laitiers traditionnels en tant que source potentielle de BA.