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jeudi 18 mai 2023

Six cas d’infection à STEC liés à du lait cru fermenté en France (5) et en Belgique (1)

Le blog vous en avait parlé le 8 mai 2023 ici, mais voici du nouveau avec «Six cas d’infection à E. coli liés à du lait cru fermenté», source article de Joe Whitworth paru le 18 mai 2023 dans Food Safety News.

Cinq personnes ont été malades en France, deux gravement, et une en Belgique après avoir bu une marque de lait cru fermenté.

En France, quatre enfants et un adulte ont été infectés par des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11. Ils sont tombés malades entre fin mars et début avril de cette année.

Santé publique France enquête sur deux cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dans les régions Hauts-de-France et Île-de-France. Cette dernière s'inscrivait dans le cadre d'une éclosion familiale. L'aliment suspect était du lait cru fermenté. Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

«Le séquençage des souches isolées au sein de ces foyers a confirmé le même profil génomique. Les enquêtes alimentaires ont permis d'identifier, pour le cas des Hauts-de-France, le lieu d'achat et de prélever du lait en vente au moment des contrôles. C'était du lait cru fermenté fabriqué en Belgique», ont déclaré des responsables de l'agence à Food Safety News.

Des prélèvements de ce lait réalisés dans les Hauts-de-France ont été analysés par le Laboratoire National de Référence (LNR). Le LNR réalise un séquençage pour voir s'il existe un lien basé sur les résultats et la comparaison avec des souches humaines, avec l'aide du Centre National de Référence (CNR).

Le 11 mai 2023, du lait cru fermenté de la marque Ferme Dumortier a été rappelé en France. La ferme est basée à Rekkem, Belgique. L'annonce porte sur tous les lots commercialisés à partir de la mi-mars, (lait, lait cru, lait battu, lait cru fermenté). La boisson est présentée dans une bouteille de 2 litres avec un bouchon rouge ou vert. Il a été distribué dans certains magasins L'Oasis à Lille.

Vue de la Belgique
L'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) a dit à Food Safety News qu'il y a un adulte malade en Belgique.

«Il y a correspondance entre la souche du malade identifiée en Belgique et celle analysée par la France. Le lien entre le produit consommé et la maladie peut donc être établi», a dit une porte-parole de l'agence.

En Belgique, une enquête de traçabilité menée par l'agence est en cours. La production de l'entreprise a été temporairement arrêtée pour permettre aux responsables de faire ce travail. STEC n'a pas été détecté dans 10 échantillons et écouvillons prélevés par l'AFSCA et analysés par Sciensano, l'institut national de santé publique de Belgique.

Dans une recommandation générale, les autorités sanitaires françaises ont indiqué que, par mesure de précaution, le lait cru et les fromages au lait cru ne doivent pas être consommés par les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 5 ans. Cette recommandation doit également être suivie par les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées.

NB : Image du lait de la Ferme Dumortier rappelé.

Commentaire
Une notification au RASFF de l’UE par la France, le 5 mai 2023 et un rappel le 11 mai 2023, il y a quelque chose qui ne va pas (?). Vivement, la nouvelle police unique sanitaire ...

lundi 8 mai 2023

5 personnes malades dont 2 cas de SHU en France liés à du lait cru fermenté


- Danger observé : E. coli STEC O26:H11 hautement pathogène
- Nombre de personnes affectées : 5
- Symptomes/maladies : une intoxication alimentaire collective + 2 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les analyses microbiologiques, réalisées le 3 mai 2023, indiquent la détection de souches de E. coli O26 avec l’antigène flagellaire H11 et les gènes de virulence eae et stx1.

La notification indique aussi que les opérateurs sont la France et la Belgique, mais n’indique pas l’origine du produit. Il est également noté que le produit a été distribué seulement en France.

Il est aussi rapporté que le produit n'est probablement plus sur le marché.

Cette notification est intervenue un vendredi 5 mai à 17h34, veille d’un long week-end, et il me semble que nous n’aurons pas d’informations complémentaires avant mardi 9 mai 2023.

A suivre ...

samedi 29 avril 2023

Du lait cru lié à des cas à STEC chez des nourrissons dans le Tennessee

«Du lait cru lié à des cas à E. coli producteurs de shigatoxines chez des nourrissons dans le Tennessee », source article de Stéphanie Soucheray paru le 28 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude parue dans Morbidity and Mortality Weekly Report décrit comment du lait cru provenant d'un accord de partage de vaches du Tennessee a probablement causé deux cas d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) chez des nourrissons, ce qui a conduit l'un des nourrissons à développer une insuffisance rénale due à un syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les nourrissons ont développé une diarrhée entre le 25 juillet et le 1er août 2022 et les analyses ont révélé des STEC. Les deux ménages recevaient du lait cru des participants au même partage de vaches. Les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 25 ans et les personnes immunodéprimées sont les plus à risque de développer des complications des infections à STEC.

Le Tennessee Department of Health (TDH) a investigué le programme de partage des vaches, qui comprenait 7 à 10 vaches traites à la main chaque jour. Ils ont obtenu une liste de consommateurs de lait cru et identifié cinq cas à STEC, dont deux confirmés chez des nourrissons hospitalisés ; aucun décès n'a été signalé.

«Dans le Tennessee, la vente directe de lait cru est interdite et le TDH déconseille la consommation de lait cru ; cependant, le partage de lait cru par le biais d'accords de partage des vaches est légalement autorisé», ont dit les auteurs. «Cette éclosion met en évidence le risque de maladie grave associé aux accords de partage des vaches, en particulier chez les jeunes enfants, qui présentent un risque accru de SHU lié aux STEC. L'épidémie a également démontré que les ménages qui ne participent pas officiellement aux accords de partage des vaches peuvent être affectés.»

mardi 7 mars 2023

Nestlé pourrait fermer l'usine de Caudry au centre de l'épidémie française à STEC en 2022

«Nestlé pourrait fermer l’usine au centre de l'épidémie française à E. coli en 2022», source Food Safety News du 7 mars 2023, article complété par mes soins -aa.

Nestlé envisage de fermer un site en France où des pizzas contaminées ont été produites en 2022. Deux enfants sont décédés dans l'épidémie.

Le syndicat Force Ouvrière a déclaré qu'il pensait que la raison principale du problème était l'épidémie à E. coli liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch'Up.

Lors d'une réunion la semaine dernière, la Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC), propriété de Nestlé, a déclaré aux syndicats que les volumes attendus étaient en baisse dans le cadre des négociations commerciales. Les raisons invoquées pour cela comprenaient une concurrence accrue.

Nestlé envisage soit une réorganisation des opérations, soit la fermeture de l'usine. Une décision finale sur la marche à suivre est attendue d'ici le 30 mars. Si le site est fermé, plus de 120 salariés seraient concernés, selon Force ouvrière.

Contexte
En décembre, Nestlé a été autorisé à rouvrir partiellement l'usine Buitoni à Caudry. Agrément appliqué à la production de pizzas à pâte cuite. La ligne de fabrication de pizzas sans recuisson de pâte, comme la gamme Fraîch’Up, n’a pas été redémarrée.

Selon Santé publique France au 10 mai 2022, au total, 56 cas confirmés (55 enfants et 1 adulte) dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Les 55 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 6 ans ; 25 (45%) sont de sexe féminin ; 48 (87%) ont présenté un SHU, 7 (13%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé tout au long de la vie.

Les souches épidémiques STEC O26:H11 et O103:H2 ont été isolées à partir de pizzas prélevées au domicile des patients et à l'usine de fabrication. E. coli a également été retrouvé dans la farine utilisée pour faire des pizzas.

En mars 2022, Nestlé a rappelé et retiré les pizzas incriminées, et la production de l'usine a été suspendue. Une enquête pénale sur l'incident a été ouverte en mai.

La semaine dernière également, un juge d'un tribunal de Toulon a condamné Nestlé et SPAC à verser 20 000 euros à titre d'indemnisation à la famille d'une enfant de 12 ans malade lors de l'épidémie, selon un média français.

Complément
Voici ce que rapporte Force Ouvrière dans un communiqué du 3 mars 2023.
Buitoni, vers une fermeture de l’usine de Caudry
Lors du Comité social économique du 2 mars 2023, la direction de la SPAC (Buitoni, groupe Nestlé) a annoncé aux organisations syndicales que les négociations commerciales n’ont pas permis d’obtenir les volumes espérés.

La direction a présenté les deux options qu’elle se réserve, soit une réorganisation importance, soit la fermeture de l’usine.

Pour expliquer ces difficultés commerciales, la direction a mis en avant la concurrence et la montée des marques distributeurs… Pour FO, la raison centrale de cet échec est le scandale sanitaire lié aux pizzas de la gamme Fraîch’Up, suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants et l’intoxication de dizaines d’autres par la bactérie Escherichia coli.

L’usine vient seulement d’être mise aux normes et la direction ainsi que le groupe Nestlé portent une lourde responsabilité sociale quant à la fermeture de l’usine qui va toucher plus de 120 salariés.

La décision définitive sur la fermeture de l’usine sera rendue par Nestlé le 30 mars.

Pour la FGTA-FO et le syndicat FO SPAC, cette responsabilité oblige le groupe Nestlé à mettre les énormes moyens financiers qu’il possède pour reclasser l’ensemble des salariés ou financer leurs projets de reconversion.

FO, majoritaire sur le site, se battra pied à pied pour défendre les intérêts des salariés victimes de l’irresponsabilité de la direction.

jeudi 2 mars 2023

La société Nestlé condamnée par le tribunal judiciaire de Toulon à indemniser à titre de provision une patiente de 12 ans

Deux articles pour vous éclairer sur ce qui vient de se passer …

Selon Nice Matin, «Ado de 12 ans contaminée par une pizza Buitoni à Hyères: Nestlé condamné à indemniser la famille.»

Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France. Une infection alimentaire aussi rare que grave.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d'accorder à la mère d'Inès, 12 ans, une somme de 20.000 euros, quelques mois après que la jeune adolescente a été victime d’une grave intoxication alimentaire causée par la bactérie E.coli.

En cause, une pizza Buitoni Fraîch'Up. Le lien entre la consommation du produit par l'adolescente hyéroise et la maladie avait été prouvé par Santé Publique France.

Les sociétés Nestlé et Spac (qui commercialise la marchandise) ont donc été condamnées, mardi 28 février, à verser solidairement la somme à titre de provision, en réparation du préjudice corporel subi.

L’avocat de la famille, Me Alban Borgel, a pointé la responsabilité des deux sociétés et décrit l’étendue des préjudices causés à la jeune adolescente. Il réclamait 50.000 euros de provision.

«Pizzas Buitoni : Nestlé condamnée à Toulon à indemniser une patiente de 12 ans», source article de Denis Trossero du 2 mars dans Les Nouvelles Publications.

Le tribunal judiciaire de Toulon vient d’accorder à la mère d’une victime la somme de 20 000 euros à titre de provision, à valoir sur son indemnisation définitive. Santé publique France avait confirmé le lien entre la maladie et la pizza consommée.

Dans l’attente de décisions sur le plan pénal, le juge civil vient de tendre l’oreille aux premières victimes du scandale des pizzas Buitoni, contaminées à la bactérie Escherichia coli. Dans une décision rendue le 28 février par le tribunal judiciaire de Toulon, le juge des référés a condamné les sociétés Nestlé et Spac (Société des produits alimentaires de Caudry) à verser solidairement à la mère d’une enfant mineure de 12 ans la somme de 20.000 euros à titre de provision en réparation du préjudice corporel subi. Nestlé est l’entreprise mère de la société Buitoni et la Spac est celle qui produit et commercialise les pizzas ciblées.

La pizza consommée le 7 février 2022
Le 7 février 2022, la jeune fille avait consommé une pizza de marque Buitoni, de la gamme Fraîch’up. Dès le 13 février, elle avait présenté une série de symptômes inquiétants et avait été admise quelques jours plus tard au centre hospitalier de Hyères. Le 17 février, un scanner avait mis en évidence l’existence d’un oedème péritonéal. L’aggravation de l’état de santé de la victime avait conduit les médecins à la transférer d’urgence à l’hôpital de la Timone, à Marseille. Elle n’avait pu regagner son domicile que le 11 mars suivant.

«Le principe d’un droit à indemnisation n’est pas contestable, le lien de causalité entre la consommation du produit fabriqué et commercialisé et la contraction d’une bactérie de type E. coli ayant été établi par Santé publique France et n’étant pas à ce jour contesté», écrit le tribunal dans sa décision que nous avons pu consulter.

Si la société Nestlé France a fait valoir que c’est la société Spac qui commercialise la marchandise, le juge a toutefois qualifié de «prématurée», à ce stade de la procédure, la mise hors de cause de Nestlé. Le magistrat a ordonné en outre une expertise confiée à un médecin néphrologue de Marseille, afin d’examiner la patiente, de décrire les lésions et séquelles subies et de fixer ses divers préjudices. L’adolescente a été victime d’un oedème. Elle a dû, à deux reprises, être plongée dans un coma artificiel. Elle souffre aujourd’hui d’une insuffisance rénale, qui a nécessité la mise en place de dialyses.

La défense de Nestlé et Spac
Pour leur défense, les sociétés Nestlé et Spac ont invoqué l’irrecevabilité des demandes, pointé à cet égard une série de « contestations sérieuses ». Elles faisaient aussi valoir que le versement d’une provision était prématuré. La société Nestlé a en outre été assignée pour «faute lourde» le 9 mai prochain, devant le tribunal judiciaire de Nanterre, par 55 victimes de ce scandale sanitaire, qui lui réclament au total 250 millions d’euros.

NB : L'image en haut et à droite est issue de ce site.

Complément
Rappelons que selon Santé publique France, « Au 04/05/2022, 56 cas confirmés ont été identifiés, dont 54 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103.»

samedi 17 décembre 2022

Redémarrage partiel de l'usine Buitoni Nestlé de Caudry (Nord) : Y aura-t-il de la pizza cuite à Noël ?

Ne jamais oublier qu'il s'agit d'une épidémie de syndrome hémolytique et urémique associé à Escherichia coli liée à la consommation d'un véhicule alimentaire inattendu en France en 2022, c'est-à-dire la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France.

Comme le rapporte un tweet de Joe Whitworth de Food Safety News, cela a toujours lieu un vendredi soir …

«Pizzas Buitoni : le préfet du Nord autorise la reprise partielle de la production à l'usine de Caudry», source France bleu du 16 décembre.

La production de pizzas surgelées est, interdite à l'usine Buitoni de Caudry dans le Nord depuis le 1er avril, va partiellement reprendre. C'est là qu'étaient produites les pizzas Fraich'up, en cause dans plusieurs cas graves de contaminations à la bactérie E. coli chez des enfants.

L'usine Buitoni de Caudry, dans le Nord, va à nouveau pouvoir produire des pizzas surgelées. La production avait été interdite le 1er avril par la préfecture, après plusieurs cas graves de contamination d'enfants par la bactéries E. coli, liés à la consommation de pizzas Fraich'Up. Des anomalies importantes en matière d'hygiène avaient été constatées lors d'analyses poussées.

C'est la production de pizzas à pâte cuite qui va reprendre exclusivement. La seconde ligne qui produit les pizzas à pâte crue, donc celle de la gamme Fraich'Up, en cause dans les contaminations, restera à l'arrêt. «Un niveau adapté de corrections et de garanties dans la maîtrise des conditions d'hygiènes de production des pizzas a été atteint», dit la préfecture dans un communiqué.

Une date de reprise dans les prochains jours
L'entreprise Buitoni avait fait savoir aux services de l'Etat que tous les travaux nécessaires avaient été achevés la semaine dernière, et qu'elle souhaitait reprendre la production des pizzas à pâte cuite uniquement.

Pour l'heure, la date précise de reprise de l'activité n'est pas encore connue, mais «c'est symbolique de le faire avant Noël», avance Frédéric Bricout, le maire de Caudry, au micro de France Bleu Nord. Il a accueilli la nouvelle avec soulagement. «Je suis en contact avec les salariés qui m'ont fait part des gros travaux menés par la direction. La chaîne est bien plus que remise aux normes», assure-t-il.

Cette réouverture est «importante parce que derrière il y a la vie de nombreuses familles, des gens qui ont des salaires qui ne sont pas élevés, qui n'ont que ce travail pour nourrir leur famille», appuie encore le maire. Il espère que cet épisode sera le dernier, que «ça leur servira de leçons. L'usine a fonctionné pendant 42 ans sans problème, j'espère que ça ne se produira plus jamais."

De gros travaux de rénovation
Nestlé indique ce vendredi soir que «Ce redémarrage fait suite a un processus de plusieurs mois, en concertation avec les autorités, pour répondre à un cahier des charges détaillé sur la sécurité de nos approvisionnements, de nos produits et sur un plan de modernisation de l’usine», a réagi Nestlé auprès de l’AFP.

«Nous abordons cette réouverture en continuant à nous inscrire dans une démarche de preuve et de transparence vis-à-vis de tous», a ajouté le groupe, précisant que «les modalités de reprise» seraient «communiquées dans les prochains jours».

Une enquête est toujours en cours pour déterminer la cause de la contamination dans le site de Caudry. Avant 2022, la répression des fraudes avait plusieurs fois épinglé Buitoni pour des défaillances de la gestion du site et des manquements à l'hygiène.

Commentaire
Où l’on découvre que Le maire de Gaudry se veut être un nouvel auditeur en sécurité des aliments quand il dit, « La chaîne (de fabricaion -aa) est bien plus que remise aux normes.» Ah bon ?
Un peu de décence M. le Maire, il s'agit de la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France et deux enfants sont décédés.
La seule information valable est la «production de pizzas à pâte cuite qui va reprendre exclusivement.»

Source de l’image en haut à droite.

Complément
Une revue scientifique est prévue pour évaluer le risque E. coli dans la farine en France et la gestion dans les aliments à base de farine. Des investigations sont également en cours pour comprendre pourquoi les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées n'ont pas éliminé le risque d'infection.

lundi 12 décembre 2022

France : Retour sur l"épidémie à STEC liée aux pizzas surgelées de la marque Fraîch Up de chez Nestlé Buitoni

Le blog vous en avait déjà parlé dans «Épidémies majeures à E. coli et à Salmonella mises en évidence lors d'une conférence, des investigations sont toujours en cours».

Une affiche proposée par plusieurs scientifiques français a été présentée à l’ESCAIDE, European Scientific Conference on Applied Infectious Disease Epidemiology (ESCAIDE) a couvert l’épidémie à E. coli provenant de pizzas Nestlé en France, conférence organisée par l’ECDC ; elle a pour titre, An outbreak of Escherichia coli-associated haemolytic uremic syndrome linked to consumption of an unexpected food vehicle, France 2022 ou Une épidémie de syndrome hémolytique et urémique associé à Escherichia coli liée à la consommation d'un véhicule alimentaire inattendu, France 2022.

J’ai souhaité revenir sur cette affiche car je n’en comprends pas les conclusions, à vous de voir ...

Contexte
En février 2022, Santé publique France a identifié un excès de cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique. Nous avons mené des investigations épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité pour identifier la source de l’épidémie et mettre en œuvre des mesures de maîtrise.
Méthodes
Nous avons défini les cas comme des infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11 ou O103:H2 avec des souches épidémiques identifiées par séquençage du génome entier (WGS) et l'apparition des symptômes depuis le 1er janvier 2022. Nous avons interrogé les soignants sur les expositions alimentaires avant les symptômes. début. Les informations sur les cartes de fidélité des supermarchés ont été demandées pour identifier les achats et guider les investigations de traçabilité. Les isolats de selles et d'aliments ont été caractérisés par MLVA* et WGS au centre national de référence. Nous avons mené une étude cas-témoins incluant des cas O26:H11 et des témoins de parents inscrits sur GrippeNet.fr (système de surveillance en ligne basé sur la population).
Résultats
Nous avons identifié 55 cas sur tout le territoire avec une apparition entre le 18 janvier et le 25 mars (âge moyen 7 ans ; sexe ratio H/F : 1,3). Deux enfants sont décédés. Quatre-vingt-huit pour cent (35/40) des cas pour lesquels des informations étaient disponibles ont déclaré avoir consommé de la pizza surgelée de la marque X. Quatre-vingt-quinze pour cent (35/37) des cas avec des achats de pizza sur cartes de fidélité ont acheté la marque X. L'étude cas-témoin a confirmé une forte association entre la consommation de pizza de la marque X et la maladie (Odd Ratio: 116 [IC 95% 27-503] ). Des prélèvements de pizza de marque X provenant des maisons de cas et du fabricant étaient positifs pour les deux souches d'épidémie.
Conclusion
Les investigations sur l’épidémie ont confirmé que les pizzas surgelées étaient à l'origine de la plus grande épidémie de SHU à STEC jamais documentée en France. Le 18 mars, la marque X a volontairement rappelé et retiré les pizzas incriminées. Cette épidémie est très inhabituelle, car les températures et les temps de cuisson typiques des pizzas surgelées devraient éliminer le risque d'infection. Les investigations se poursuivent pour comprendre l'origine de la contamination et la persistance des STEC dans les pizzas cuites.

*acronyme pour Multiple Loci VNTR Analysis ou analyse de plusieurs locus VNTR. VNTR est lui-même l'acronyme de Répétition en tandem à nombre variable.

La question que je me pose est comment des STEC ont-ils pu persister dans des pizzas cuites ? Bien entendu, les STEC comme les autres micro-organismes dangereux sont détruits par la chaleur, ils n’ont pas pu pas persister à une cuisson correcte des pizzas, mais vraisemblablement les STEC ont persisté après une cuisson insuffisante des pizzas, soit dans un four micro-ondes ou d’après des instructions de cuisson insuffisantes sur l’emballage. L’enquête devra déterminer cela précisément.

Quant à l’origine de la contamination, elle est largement connue, puisqu’il y a déjà eu aux États-Unis des épidémies liée à de la faine crue, et pour la France, Nestlé lui-même l’a reconnu, «les analyses effectuées sur des prélèvements de farine et certains échantillons de produits finis ont permis de déceler la présence de la bactérie E. coli STEC, que nous n’avions pas détectée.»

Le véhicule de contamiantion, la farine, est bien connu comme pouvant héberger des pathogènes depuis plusieurs dizaines d’années, voir à ce sujet la bande dessinée de Calvin et Hobbes datant du 26 janvier 1993 à propos des dangers de la farine crue et Salmonella lors de la fabrication de gâteaux !

lundi 31 octobre 2022

Bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique.

Voici un bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique en France.

Je précise que parmi les deux documents utilisés pour cette comparaison, celui de janvier 2006 est toujours disponible sur le site de Santé publique France.

Il reste à mons sens encore de la place à l’amélioration mais chacun appréciera les évolutions de ces mesures de prévention ...

Comment prévenir la transmission des infections à E. coli producteurs de shigatoxines et du syndrome hémolytique et urémique ?, source Santé publique France, janvier 2006.
Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique, source Santé publique France, octobre 2022.
La transmission de la maladie peut être prévenue par des gestes simples :
Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :
- le lavage des mains doit être systématique avant de préparer à manger et en sortant des toilettes ;
En cuisine, 
Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur ;
- Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 3 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
- Le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;


- Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus, doivent être soigneusement lavés ;
- Les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
 - Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
- les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
- Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail, doivent être soigneusement lavés ;
- Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.
- les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
Lors des activités et loisirs,
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.) ;
- en cas de gastro-entérite, il convient d’éviter de se baigner dans des lieux de baignades publics et de préparer des repas ;

- enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement.  
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Il existe aussi la Fiche de description de danger microbiologique transmissible par les aliments, «Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC)» - Mai 2019 de l'Anses, dont les recommandations aux consommateurs sont plus succinctes:

- L’hygiène personnelle et collective reste la base de la prévention. Se laver soigneusement les mains après être allé aux toilettes, mais aussi avant la préparation et la prise des repas.
- Laver soigneusement et éplucher si possible les légumes, mais aussi les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui sont consommés crus.
- Pour les populations sensibles que sont les enfants et les personnes âgées :
    - bien cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée,
    - éviter la consommation de lait cru et de produits au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite).  

jeudi 27 octobre 2022

Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en Italie : données au 31 juillet 2022

En Italie, entre le 1er décembre 2020 et le 30 novembre 2021, 54 cas de syndrome hémolytique urémique (SHU) ont été enregistrés, dont 98% (53 cas) concernent la population pédiatrique (<15 ans).

Selon le registre italien du syndrome hémolytique urémique, voici les données au 31 juillet 2022.

En Italie, entre le 1er août 2021 et le 31 juillet 2022, 78 cas de syndrome hémolytique urémique (SHU) ont été enregistrés, dont 97% (76 cas) concernent la population pédiatrique (<15 ans). Les cas ont été signalés par 15 régions italiennes. Dans 61 cas, il a été possible de déterminer que la maladie était causée par une infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). On sait que le SHU a une tendance caractérisée par un pic saisonnier estival. Au cours de la période printemps-été 2022 (mai-juillet), caractérisée par des températures et une sécheresse particulièrement élevées, le nombre de cas de SHU signalés au registre italien du SHU a été supérieur aux prévisions saisonnières (+74,8 %). Cette augmentation est caractérisée comme une particularité des mois d'été 2022, puisqu'entre janvier et avril 2022, les cas sont apparus conformément à la saison attendue et au cours des quatre mois précédents (septembre-décembre 2021) ont même diminué.

Les patients provenaient de 15 régions (pour un cas, l'information n'était pas disponible). Dans un de ces 78 cas, la maladie a été découverte au retour d'un voyage à l'étranger et dans un autre cas chez un ressortissant étranger séjournant en Italie. Comme prévu, 76 cas (97%) étaient référables à des patients du segment pédiatrique de la population (<15 ans). Dans ce groupe d'âge, au cours des 12 derniers mois, le taux moyen de déclaration du SHU était de 0,93 cas pour 100 000 habitants, avec des variations importantes selon la région (min 0,28 - max 2,4 cas pour 100 000). Les valeurs les plus élevées ont été eztrouvées dans les Abruzzes avec 2,4 cas de SHU pour 100 000.

Dans 58 des 61 (95%) cas confirmés positifs pour les STEC, le sérogroupe a pu être identifié. Parmi ceux-ci, les sérogroupes dits du top 5 des STEC prédominent (O26, O157, O111, O145, O103) auxquels appartenaient 90% (N = 52) des cas de SHU pour lesquels cette information était disponible. A noter qu'au cours des 12 derniers mois, le sérogroupe STEC O26 représentait 52% (N = 30) des sérogroupes identifiés. Même au cours des 10 années précédentes, STEC O26 était présent dans 47% des sérogroupes. Cette tendance apparaît en ligne avec la situation épidémiologique européenne dans laquelle le sérogroupe STEC O26 prédomine parmi les cas d'infection à STEC déclarés par les pays membres en 2020, comme il ressort du rapport européen sur les zoonoses.

Ce sont quelques-unes des données qui ressortent du dernier rapport du registre italien du syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le registre est coordonné par l'Institut Supérieur de la Santé et dirigé par la Société italienne de néphrologie pédiatrique (SiNePe).

vendredi 21 octobre 2022

Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021, selon Santé publique France

«Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021», source Santé publique France.
A côté de ce document, il existe un second document de Santé publique de France, «Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2021». Ci-après, il n'est question que du premier document.

Santé publique France publie ses données annuelles de surveillance concernant les syndromes hémolytiques et urémique chez les enfants de moins de 15 ans en France, également disponibles en open-data sur Géodes. En 2021, une légère baisse du nombre de cas est observée.

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli (E. coli) producteurs de Shiga-toxines (STEC) dont la transmission peut se faire par les aliments, un environnement contaminé, une transmission de personne à personne… Rare, mais grave, il touche surtout le jeune enfant. Avant d’évoluer vers un SHU, ces infections sont responsables de douleurs abdominales accompagnées de diarrhées glairo-sanglantes ou, plus rarement, de diarrhées simples. Chaque année, entre 100 et 160 cas de SHU pédiatriques sont notifiés à Santé publique France.

SHU pédiatrique : chiffres clés 2021
- 128 cas de SHU pédiatriques notifiés
- L’incidence observée en 2021 est la plus faible depuis 2017 : 1,12 cas/100 000 enfants <15 ans)
- Incidence plus élevée chez les enfants de moins de 3 ans (4,30 cas/100 000 enfants)
- Taux d’incidences les plus élevés observés en Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes
- Le sérogroupe O26 reste le plus fréquent en France représentant 35,1% des cas confirmés.
- Survenue d’une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) en milieu scolaire du à STEC O157 et liée à la consommation de concombres crus en salade. Au total, 35 cas d’infection dont huit cas confirmés à STEC O157 (deux SHU) ont été liés à cette TIAC. Il s’agit de la première épidémie en France liée à la consommation de végétaux permettant de documenter une contamination dans l’aliment suspect.

Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du SHU
Les bactéries E. coli responsables du SHU sont présentes dans les intestins de nombreux animaux ruminants (vaches, veaux, chèvres, moutons, etc.) et sont éliminées par les excréments qui peuvent alors contaminer l’environnement (eaux, fumiers, sols) et les aliments. Ces bactéries supportent bien le froid (survie dans un réfrigérateur ou congélateur), mais sont détruites par la cuisson à cœur.

Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission
En cuisine
- Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- Le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;
- Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- Les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
- Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.

Lors des activités et loisirs
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.) ;
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Commentaire
Santé publique France rapporte «Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes)». On progresse lentement mais on progresse à propos de la cuisson des steaks hachés, finis les couleurs, et bienvenue à la température de cuisson !

L’Anses indique «cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée.» Ce n’est pas tout à fait la même chose, mais on avance ...
Pour l’instant le thermomètre alimentaire est toujours absent des recommandations, mais un jour peut-être, qui sait ?

Autre observation liée à lecture d’un article récent paru dans les Archives de pédiatrie, «Épidémie de syndrome hémolytique et urémique de présentation clinique inhabituellement sévère causée par Escherichia coli O26:H11 producteur de shigatoxines en France».
Dans leur conclusion, les auteurs notent,

Enfin, il est important de souligner que malgré les mesures préventives dans le secteur de la viande et du lait mises en place par les autorités françaises, le nombre de cas de SHU à STEC a augmenté de 50% au cours des 10 dernières années (109 cas en 2009, 169 cas en 2019). Ces tendances soulignent que la communication et la diffusion des mesures de prévention du SHU à STEC restent plus que jamais d'actualité. 

Effectivement, il y a une baisse en 2021, mais pas de quoi pavoiser quand on songe à ce que sera 2022 avec les trop nombreux cas de SHU en relation avec la consommation de pizzas Fraîch’Up de la marque Buitoni (voir le point au 28 mars 2022 par Santé publique France).

Complément
Je n'ai rien à ajouter à ce que dit Joe WhitworthLes cas de SHU sont en baisse en France en 2021. Il est juste de dire qu'ils remonteront en 2022.
Mise à jour du 26 octobre 2022
On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «France reports fewest HUS cases since 2017» (La France rapporte le moins de cas de SHU depuis 2017).