Selon le registre italien du syndrome hémolytique urémique, voici les données au 31 juillet 2022.
En Italie, entre le 1er août 2021 et le 31 juillet 2022, 78 cas de syndrome hémolytique urémique (SHU) ont été enregistrés, dont 97% (76 cas) concernent la population pédiatrique (<15 ans). Les cas ont été signalés par 15 régions italiennes. Dans 61 cas, il a été possible de déterminer que la maladie était causée par une infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC). On sait que le SHU a une tendance caractérisée par un pic saisonnier estival. Au cours de la période printemps-été 2022 (mai-juillet), caractérisée par des températures et une sécheresse particulièrement élevées, le nombre de cas de SHU signalés au registre italien du SHU a été supérieur aux prévisions saisonnières (+74,8 %). Cette augmentation est caractérisée comme une particularité des mois d'été 2022, puisqu'entre janvier et avril 2022, les cas sont apparus conformément à la saison attendue et au cours des quatre mois précédents (septembre-décembre 2021) ont même diminué.
Les patients provenaient de 15 régions (pour un cas, l'information n'était pas disponible). Dans un de ces 78 cas, la maladie a été découverte au retour d'un voyage à l'étranger et dans un autre cas chez un ressortissant étranger séjournant en Italie. Comme prévu, 76 cas (97%) étaient référables à des patients du segment pédiatrique de la population (<15 ans). Dans ce groupe d'âge, au cours des 12 derniers mois, le taux moyen de déclaration du SHU était de 0,93 cas pour 100 000 habitants, avec des variations importantes selon la région (min 0,28 - max 2,4 cas pour 100 000). Les valeurs les plus élevées ont été eztrouvées dans les Abruzzes avec 2,4 cas de SHU pour 100 000.
Dans 58 des 61 (95%) cas confirmés positifs pour les STEC, le sérogroupe a pu être identifié. Parmi ceux-ci, les sérogroupes dits du top 5 des STEC prédominent (O26, O157, O111, O145, O103) auxquels appartenaient 90% (N = 52) des cas de SHU pour lesquels cette information était disponible. A noter qu'au cours des 12 derniers mois, le sérogroupe STEC O26 représentait 52% (N = 30) des sérogroupes identifiés. Même au cours des 10 années précédentes, STEC O26 était présent dans 47% des sérogroupes. Cette tendance apparaît en ligne avec la situation épidémiologique européenne dans laquelle le sérogroupe STEC O26 prédomine parmi les cas d'infection à STEC déclarés par les pays membres en 2020, comme il ressort du rapport européen sur les zoonoses.
Ce sont quelques-unes des données qui ressortent du dernier rapport du registre italien du syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le registre est coordonné par l'Institut Supérieur de la Santé et dirigé par la Société italienne de néphrologie pédiatrique (SiNePe).
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