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jeudi 31 août 2023

Une étude révèle des associations importantes entre le microbiome intestinal et l'eczéma chez les nourrissons

«Une étude révèle des associations importantes entre le microbiome intestinal et l'eczéma chez les nourrissons», source ASM News du 30 août 2023.

Une nouvelle étude a révélé des associations importantes entre le microbiome intestinal et l’eczéma chez les nourrissons, et a jeté les bases d’une prévention et d’un traitement potentiels de l’eczéma via la modulation du microbiote intestinal. L'étude a été publiée dans mSystems, une revue de l'American Society for Microbiology.

«Le problème de l’eczéma augmente et notre étude montre qu’il pourrait être le résultat de modifications indésirables du contenu bactérien intestinal. La première année de vie pourrait être une période critique pour restaurer les bactéries intestinales à une composition plus souhaitable», a déclaré le chercheur principal de l'étude, Paul Chan, professeur de microbiologie à l'Université chinoise de Hong Kong, région administrative spéciale de Hong Kong, Chine.

Dans la nouvelle étude, Chan et ses collègues ont invité les femmes enceintes proches du terme à participer à la recherche. Ils ont collecté leurs informations sur la santé, le mode de vie et les événements survenus pendant la grossesse et l'accouchement. Après l’accouchement, les chercheurs ont rendu visite aux femmes et collecté des informations sur l’alimentation, la santé et les médicaments de leur bébé. Les chercheurs ont organisé un suivi clinique afin de vérifier l’état de santé des bébés et tout problème d’eczéma. Les chercheurs ont caractérisé le développement et les déterminants du microbiome intestinal dans une cohorte de 112 enfants chinois à terme en séquençant 713 échantillons de selles, collectés à 9 moments entre la naissance et l'âge de 3 ans, à l'aide du séquençage du gène de l'ARNr 16S.

Les chercheurs ont révélé des altérations de la composition et de la diversité alpha et bêta du microbiote intestinal au cours des 3 premières années de vie. Ils ont identifié le mode d’accouchement, le mode d’alimentation et les antibiotiques intrapartum comme les principaux déterminants du microbiome intestinal en début de vie, dont les effets ont persisté jusqu’à 12 mois. Surtout, en menant une étude cas-témoins emboîtée, les chercheurs ont montré que les altérations du microbiote intestinal du nourrisson précèdent le développement de l’eczéma.

Fait intéressant, ils ont identifié une déplétion en Bacteroides et un enrichissement en Clostridium sensu stricto 1 dans le microbiome intestinal des nourrissons atteints d'eczéma à l'âge de 1 an. Les mêmes tendances ont également été observées chez les nourrissons nés par césarienne dans les mêmes délais, suggérant un rôle du microbiote intestinal dans les associations précédemment signalées entre la césarienne et le risque accru d'eczéma.

«Notre étude a révélé que le contenu bactérien intestinal des bébés change radicalement au cours des trois premières années de leur vie», a déclaré Chan. «Le mode d’administration et d’alimentation, ainsi que l’utilisation d’antibiotiques au moment de l’accouchement, affectent le contenu bactérien intestinal. Nous avons observé des changements caractéristiques dans le contenu bactérien de l’intestin avant que les bébés ne présentent d’eczéma.

Remarquablement, ces changements bactériens ont également été observés chez des bébés accouchés par césarienne. Néanmoins, le lien entre la césarienne et l’eczéma nécessite des études plus approfondies pour être vérifié. Les bactéries intestinales peuvent jouer un rôle dans la prévention ou le traitement de l’eczéma.

jeudi 27 juillet 2023

Lait infantile Gallia, le retour ! 110 parents auraient signalé la présence de larves dans le lait infantile Gallia en trois ans 

«110 parents ont signalé la présence de larves dans le lait infantile Gallia en trois ans : « Je suis choquée !»,
source Le Parisien du 27 juillet 2023.

Il y a quelques jours, Zoubida, mère de famille, a découvert des asticots dans la poudre de lait de son bébé de 6 mois et demi. En trois ans, une centaine de parents ont eu la même mauvaise surprise.

Depuis de nombreux mois, des parents signalent, photos ou vidéos à l'appui, la présence de larves ou de vers longs dans des boîtes de lait en poudre Gallia, sans que rien ne soit fait. Source Capital.

C'est un nouveau témoignage qui devrait mettre dans l'embarras Danone, propriétaire de Gallia. Interrogée par Le Parisien, une mère de famille révèle l'effroi qu'elle a ressenti la semaine dernière en ouvrant une boite de «Galliagest Premium», lait en poudre infantile réservé aux 6-12 mois. Elle voit alors un point noir au milieu du lait. Sauf qu'en le touchant avec une cuillère, il bouge. Il s'agit en réalité d'un asticot ! Et ce n'est pas tout car il y en avait un deuxième dans la boîte. Dégoutée, elle se rappelle que quelques jours auparavant, sa petite fille de six mois avait régurgité son lait qu'elle venait alors de changer pour prendre ce fameux Gallia.

Un cas isolé ? Pas vraiment à en croire nos confrères qui s'appuient sur les dires de l'association pour la santé des enfants. En 2020, comme Capital l'avait d'ailleurs évoqué, une plainte avait été déposée contre le groupe agroalimentaire après la découverte de vers dans son lait infantile. Déposée pour «administration de substances nuisibles», elle n'a finalement débouché sur «aucune suite», déplore aujourd'hui le président de l'association, Quentin Guillemain. Cela continue et cela semble même empirer : «En trois ans, on a reçu 110 signalements de parents qui ont trouvé des vers dans la poudre de cette marque», assure-t-il.

«Aucune présence d’insectes», selon Danone

L'association a en effet créé une adresse mail dédiée (victimesgallia@gmail.com), et si la dernière alerte (avant cette mère de famille) remontait à novembre dernier, avant, selon le président de l'association pour la santé des enfants, il y en avait tous les mois. «Ils nous transmettent des photos et vidéos où l’on voit tantôt de petites larves, tantôt de gros vers longs», explique-t-il au Parisien. «Il est temps que l’on s’en inquiète et que ça cesse», enjoint-il. La mère de famille qui avait porté plainte en 2020 avait vu l'état de santé de sa fille se dégrader brutalement. Sa nounou avait indiqué par la suite l'avoir vue dégurgiter son lait «avec un ver sur son bavoir».

Pour mémoire

Depuis janvier 2019, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. En Ariège, Florence Fargier et son compagnon ont décidé de faire de même le 3 mars dernier. Et exigent des réponses.

Ajoût d’un film protecteur, selon le communiqué de Danone du 8 mars 2020.

Parce que nous voulons que la qualité de nos conditionnements soit irréprochable, nous avons néanmoins pris la décision de renforcer la protection de nos emballages et plus précisément de la languette d’ouverture. Nous avons pour cela décidé de mettre en place un film protecteur autour du couvercle et de renforcer les caisses utilisées pour le transport de nos boites.  

Communication du 28 mai 2020 du Laboratoire Gallia (Ce lien aujourd’hui n’existe plus) «le laboratoire Gallia a partagé les résultats de ses investigations et confirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité».

Communiqué de Danone du 9 septembre 2022. Circulez, il n’y a plus rien à voir …

Comme d’habitude, la rhétorique veut que de «très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont au-delà de ce qui est exigé par la réglementation».
La seule information concrète est que «l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production».
Certains parents avaient l’intention de porter plainte, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. Plus de nouvelles, bonne nouvelle ?

Mais non, il y a des nouvelles : 110 parents semblent avoir retrouvé des larves ...

Je recommande la lecture du Parisien de ce jour !

Dans un communiqué de Gallia non daté, on peut lire «Informations relatives à la présence potentielle de larves dans nos produits. Certains médias relèvent un nouveau cas.»

Au cours des derniers mois, nous avons été informés de la présence potentielle d’insectes dans nos produits. Nous avons immédiatement mis en place un plan d’analyses renforcé sur le lieu de production, la chaîne logistique ainsi que des contrôles avec des experts sur les boites et les éléments que nous avons pu récupérer avec l’aide de certains parents.

Nous avons procédé à l’analyse de plus de 100 000 boites et au tamisage de plus de 9 000 boites, sur la base d’un échantillon large, en présence d’huissiers. Ces analyses n’ont révélé aucune présence d’insectes. Sur la base d’audits approfondis, faits par ou en présence d’experts indépendants, nous confirmons que ni les matières premières utilisées, ni le processus de production ne présentent de trace d’insectes ou de nuisibles. Nos formules sont ainsi conformes à nos plus hauts standards de qualité. Les audits réalisés sur les bases logistiques ne révèlent par ailleurs aucune défaillance quant à la prévention des nuisibles.

Les résultats complets du plan d’analyses renforcé mis en place ces derniers mois est disponible et accessible en ligne.

A suivre ...

Complément 

A chaque fois que les parents ont accepté de nous renvoyer les boites, nous avons lancé une procédure interne de contrôle au niveau de notre site de production. Tous les contrôles menés à date ont confirmé que la production s’est déroulée en respect de nos standards – extrêmement rigoureux – en matière de qualité et d’hygiène et que l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production.  

samedi 29 avril 2023

Du lait cru lié à des cas à STEC chez des nourrissons dans le Tennessee

«Du lait cru lié à des cas à E. coli producteurs de shigatoxines chez des nourrissons dans le Tennessee », source article de Stéphanie Soucheray paru le 28 avril 2023 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude parue dans Morbidity and Mortality Weekly Report décrit comment du lait cru provenant d'un accord de partage de vaches du Tennessee a probablement causé deux cas d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) chez des nourrissons, ce qui a conduit l'un des nourrissons à développer une insuffisance rénale due à un syndrome hémolytique et urémique (SHU).

Les nourrissons ont développé une diarrhée entre le 25 juillet et le 1er août 2022 et les analyses ont révélé des STEC. Les deux ménages recevaient du lait cru des participants au même partage de vaches. Les enfants de moins de 5 ans, les adultes de plus de 25 ans et les personnes immunodéprimées sont les plus à risque de développer des complications des infections à STEC.

Le Tennessee Department of Health (TDH) a investigué le programme de partage des vaches, qui comprenait 7 à 10 vaches traites à la main chaque jour. Ils ont obtenu une liste de consommateurs de lait cru et identifié cinq cas à STEC, dont deux confirmés chez des nourrissons hospitalisés ; aucun décès n'a été signalé.

«Dans le Tennessee, la vente directe de lait cru est interdite et le TDH déconseille la consommation de lait cru ; cependant, le partage de lait cru par le biais d'accords de partage des vaches est légalement autorisé», ont dit les auteurs. «Cette éclosion met en évidence le risque de maladie grave associé aux accords de partage des vaches, en particulier chez les jeunes enfants, qui présentent un risque accru de SHU lié aux STEC. L'épidémie a également démontré que les ménages qui ne participent pas officiellement aux accords de partage des vaches peuvent être affectés.»

samedi 14 janvier 2023

«Affaire du lait contaminé : l'étau judiciaire se resserre sur Lactalis», selon Le Figaro

«Affaire du lait contaminé : l'étau judiciaire se resserre sur Lactalis», source article d’
Olivia Détroyat paru dans Le Figaro du 14 janvier 2023.

Plus de cinq ans après l'affaire du lait infantile infecté à la salmonelle, qui avait contaminé 37 nourrissons (Selon cet article paru dans Eurosurveillance le 28 mars 2019, «33 cas confirmés ont été signalés dans l'UE : 31 en France, 1 en Belgique et 1 au Luxembourg.» -aa), l'étau judiciaire se resserre sur Lactalis. Selon nos informations, le géant laitier, dont l'usine Celia de Craon (Mayenne) avait été identifiée comme la source d'un des plus grands scandales sanitaires de la dernière décennie, est sur le point d'être mis en examen.

Plus précisément, deux des sociétés du groupe propriétaire des marques Milumel et Picot viennent d'être convoquées le 16 février prochain par le juge d'instruction du tribunal judiciaire de Paris. Cela en vue d'une possible mise en examen, pour «inexécution de mesures de retrait et rappels», ainsi que« tromperie aggravée» et «blessures involontaires». Des motifs non cumulatifs pour lesquels le géant aux 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires encourt une sanction de 3,75 millions d'euros (au titre du non retrait-rappel).

Fin 2017, un nombre anormalement élevé de contaminations de bébés à la salmonelle avait alerté les services de Santé Publique France. Rapidement, l'usine Lactalis de Craon est identifiée comme la source, amenant à un premier retrait-rappel de douze lots de lait infantile le 2 décembre, puis à l'arrêt du site le 8 décembre pour nettoyage. (Selon l’article paru dans Eurosurveillance, «Suite à la détection d'une épidémie le 18 janvier 2019, la consommation de préparations pour nourrissons à base de riz fabriquées dans une usine en Espagne a été identifiée comme la cause probable, entraînant un rappel le 24 janvier.» -aa). Quelques jours plus tard, jugeant ces mesures insuffisantes, Bercy avait lancé un retrait plus massif de 620 lots. Jusqu'à ce que Lactalis finisse par rappeler tous ses laits fabriqués à Craon sur l'année précédente. Le lendemain, une enquête préliminaire est ouverte contre le groupe et cinq sites du géant laitier sont perquisitionnés dans la foulée. Depuis octobre 2018 et l'ouverture par le parquet de Paris d'une information judiciaire contre X, l'enquête, ralentie par le Covid et le changement d'un juge instruction, n'avait que peu avancé.

Commentaire
L’article pointe ainsi «la source d'un des plus grands scandales sanitaires de la dernière décennie». Je ne le crois pas.
Selon l’EFSA, l’épidémie à E. coli O104:H7, en 2011, probablement pas liée à des graines de fénugrec d’Egypte, a été responsible de 48 décès en Allemagne et un en Suède. Le nombre total de cas rapportés dans l’UE, la Norvège et la Suisse a été de 4 178.

A ma connaissance le dernier point d’information de Santé publique France est «Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019», d(où jextrais ce qui suit :

Le 24 janvier 2019, l'entreprise Sodilac a procédé au retrait et au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l'ensemble des fabrications issues dusite de production espagnol concerné. Il s’agissait de produits de la marque Modilac.

Le 25 janvier 2019, Lactalis a procédé à un retrait et au rappel de la référence Picot Anti Régurgitation, seule référence produite sur le même site espagnol que les laits Modilac.

Douze bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.

Quant à «inexécution de mesures de retrait et rappels» concernant les deux sociétés mises en cause, il faudrait aussi voir du côté de l’information sur les rappels par nos autorités sanitaires …

Par ailleurs, au sujet des rappels en France, comment peut-on exécuter une mesure de rappel, quand le consommateur est informé du rappel d’un produit commercialisé plusieurs jours voir plusieurs mois auparavant ?

jeudi 9 juin 2022

Neuf décès de nourrissons signalés à la FDA lors de l'investigation chez Abbott Nutrition

«Neuf décès de nourrissons signalés à la FDA lors de l'investigation chez Abbott Nutrition», source article de Phyllis Entis du 8 juin 2022 paru dans eFoodAlert.

Cet article a été initialement publié par eFoodAlert et est publié ici avec la permission de l'auteure.

Entre le 1er décembre 2021 et le 3 mars 2022, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a reçu neuf (9) rapports de décès de nourrissons parmi des bébés nourris avec des préparations en poudre pour nourrissons fabriquées par Abbott Nutrition à Sturgis, Michigan.

Les rapports de décès de nourrissons ont été inclus dans une liste de 128 plaintes de consommateurs fournies à eFoodAlert par la FDA en réponse à une demande en vertu du Freedom of Information Act (FOIA). (voir Abbott Nutrition consumer complaints file, Redacted).

Deux des décès ont été dénombrés parmi les quatre cas confirmés de l'épidémie à Cronobacter sakazakii identifiés par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis.

Les sept autres décès ont été signalés à la FDA via le système de plainte des consommateurs de l'agence. Deux de ces rapports mentionnaient Salmonella dans la description de la plainte.

En plus des neuf décès, les consommateurs ont décrit vingt-cinq (25) incidents classés dans la catégorie «maladie/blessure mettant la vie en danger» et quatre-vingts (80) cas de «maladie/blessure ne mettant pas la vie en danger».

Quatorze consommateurs ont contacté la FDA pour obtenir des informations ou des éclaircissements sur le rappel d'Abbott.

Les plaintes ont été déposées auprès des bureaux de district de la FDA à travers les États-Unis continentaux.

Salmonella était présent chez deux des nourrissons décédés et a été mentionné dans dix-sept autres plaintes de maladie.

L'un des nourrissons survivants était infecté à la fois par Salmonella et E. coli.

Les symptômes dont souffraient les nourrissons correspondaient pour la plupart à une infection gastro-intestinale: fièvre (31 bébés), vomissements (42 bébés), diarrhée (47 bébés) et sang dans les selles (6). La plupart des bébés souffraient de symptômes multiples.

D'autres symptômes signalés comprenaient une perte d'appétit, une éruption cutanée (localisée ou étendue à tout le corps), une léthargie, une déshydratation, une irritabilité, une perte de poids et des difficultés respiratoires.

Certains des nourrissons souffraient d'infections multiples :
- Cronobacter sakazakii et Proteus mirabilis
- Covid-19 et Salmonella
- Clostridioides difficile et Salmonella
- Salmonella, astrovirus et ‘shigelloides’

La FDA n'a pas répondu à la demande de commentaires d'eFoodAlert sur ce qui a été fait pour donner suite aux sept rapports de décès de nourrissons qui n'impliquaient pas Cronobacter sakazakii, ou sur les maladies non mortelles n'impliquant pas Cronobacter.

Selon un porte-parole de l'agence, la FDA, avec le CDC et les partenaires étatiques et locaux, a enquêté sur les plaintes et/ou les rapports des consommateurs, reçus du 20 septembre 2021 au 24 février 2022, concernant des maladies infantiles.

Le porte-parole n'a répondu à aucune des plus de trente plaintes, dont trois décès signalés, reçues par les bureaux du district de la FDA entre le 25 février 2022 et le 3 mars 2022.

Deux de ces trois décès signalés faisaient référence à Salmonella.

L'investigation de la FDA a révélé plusieurs cas à Cronobacter sakazakii dans l'environnement de l'usine de fabrication d'Abbott.

Aucune des cultures récupérées à partir d'échantillons environnementaux ne correspondait génétiquement à la souche qui a infecté les deux bébés pour lesquels le CDC a reçu des cultures. Le CDC n'a pas reçu de cultures des deux autres bébés infectés pour analyse génétique.

Bien qu'il n'y ait aucune preuve directe sous forme de séquençage du génome pour lier sans équivoque l'une des maladies aux préparations pour nourrissons d'Abbott, toutes les plaintes ont un élément en commun.

Chacun des bébés malades a été nourri avec une préparation en poudre de chez Abbott.
La FDA a créé un Incident Management Group (IMG) sous la direction de Frank Yiannas, commissaire adjoint de la FDA pour la politique et la réponse alimentaires.

L'IMG est chargé de gérer l'investigation en cours et de surveiller la chaîne d'approvisionnement des préparations pour nourrissons, et restera en place au moins jusqu'à ce que la pénurie actuelle d'approvisionnement soit terminée, selon le porte-parole de la FDA.

La production ayant désormais repris, sous étroite surveillance, à l'usine Abbott Nutrition de Sturgis, le moment est venu de reconnaître les vies perdues.

Nous savons très peu de choses sur les neuf enfants décédés. Pour des raisons de confidentialité, leurs noms, âges, sexes, lieu de résidence et date de leur décès n'ont pas été divulgués. Ils sont identifiés uniquement par leurs numéros d'identification de plainte uniques.

En leur mémoire
Plainte ID #171222, déposée le 1er décembre 2021. Le nourrisson est arrivé aux urgences en arrêt cardiaque. Cronobacter sakazakii et Proteus mirabilis. Le nourrisson avait consommé une préparation pour nourrissons Similac Pro-Total Comfort (poudre), lot #23495K80.
Plainte ID #172435, déposée le 22 février 2022. Vomissements, organes enflés, difficulté à respirer. Le nourrisson avait consommé Similac Advance, lot #34875K80.
Plainte ID #172477, déposée le 23 février 2022. Cris. Le nourrisson avait consommé Similac Total Comfort Easy-to-Digest Gentle Protein & Prebiotics, et al, préparation pour nourrissons en poudre, lot #34869K80.
Plainte ID #172479, déposée le 23 février 2022. Fièvre, diarrhée, perte d'appétit, vomissements. Le nourrisson avait consumed Similac Préparation pour nourrissons avancée. Numéro de lot non disponible.
Plainte ID #172541, déposée le 24 février 2022. Testé positif pour Cronobacter sakazakii. Le nourrisson avait consommé du Similac PM 60/40, lot #27032K800.
Plainte ID #172585, déposée le 24 février 2022. Aucun détail n’est disponible. Le nourrisson avait consommé du lait maternisé EleCare, numéro de lot non disponible.
Plainte ID #172607, déposée le 28 février 2022. Cause du décès et avis en attente d'études plus approfondies (congénitale). Le nourrisson avait consommé une préparation en poudre pour nourrissons Similac Elecare, lot #34771Z21 1306305
Plainte ID #172632, déposée le 2 mars 2022. Méningite à Salmonella, ventriculite, vomissements, diarrhée, convulsions, bradycardie. Le nourrisson avait consommé la préparation pour nourrissons Similac Pro Advance, lot #25598SHO 0557 015 SIMESPWD.
Plainte ID #172636, déposée le 2 mars 2022. Salmonella. Le nourrisson avait consommé Similac Total Comfort, lot #26834K80.

Puissent-ils reposer en paix.

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Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

samedi 12 mars 2022

Avertissement par l'Irlande de la mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio

Une notification au RASFF de l’UE par l’Irlande le 11 mars a attiré mon attention. La notification avait pour objet la «mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio disponibles à la vente en ligne en Irlande». Ce produit est d’origine France comme l'indique l'intitulé ci-dessus d ela notification. 

Dans ce contexte, la FSAI avait publié le 10 mars «Un avertissement contre l'utilisation du lait de riz pour nourrissons et jeunes enfants».

L'Autorité irlandaise de sécurité des aliments (FSAI) réitère aujourd'hui son avis selon lequel les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne doivent pas consommer du lait de riz en remplacement du lait de vache, du lait maternel ou des préparations pour nourrissons. La FSAI a précédemment émis des avertissements sur les dangers de ces produits en raison de découvertes indiquant qu'il existe de faibles niveaux d'arsenic inorganique dans le lait de riz. Il a été porté à l'attention de la FSAI qu'une préparation pour nourrissons et de suite à base de riz, Prémibio Prémiriz, est disponible à l'achat en ligne via un site internet co.uk. Ces préparations pour nourrissons ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux exigences légales en matière de composition et de nutrition pour les nourrissons. La FSAI est en contact avec les autorités du Royaume-Uni et d'autres États membres pour interrompre la vente de ce produit en Europe à partir de ce site Internet. La FSAI contacte les hôpitaux et les professionnels de santé publique concernés pour les informer de ces ventes en ligne.

Selon le Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, ce produit ne devrait pas être mis sur le marché européen.

«Les préparations pour nourrissons à base de riz et les préparations de suite ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux besoins nutritionnels des nourrissons. En outre, la teneur en arsenic inorganique des produits à base de riz destinés aux jeunes enfants suscite des inquiétudes. La FSAI est consciente d'études publiées que de faibles niveaux d'arsenic inorganique ont été détectés dans le lait de riz dans le passé et la recommandation est que les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne soient pas exposés à ces produits. L'arsenic est présent dans l'environnement et, par conséquent, peut être présent dans une gamme d'aliments, y compris le riz, à de faibles niveaux. La toxicité de l'arsenic dépend de la forme sous laquelle il se présente, celle-ci étant organique ou inorganique. La forme inorganique est la forme la plus toxique et la FSAI déclare que l'exposition à celle-ci doit être maintenue aussi faible que raisonnablement possible. Par mesure de précaution, pour réduire l'exposition à l'arsenic inorganique, les parents et les tuteurs ne doivent pas donner ces aliments aux nourrissons et aux jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans», a déclaré la Dr Byrne. 

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jeudi 23 septembre 2021

Les nourrissons auraient plus de microplastiques dans leurs selles que les adultes, selon une étude

«Les nourrissons auraient plus de microplastiques dans leurs selles que les adultes, selon une étude», source ACS.

Cette étude, Occurrence of Polyethylene Terephthalate and Polycarbonate Microplastics in Infant and Adult Feces, est parue dans Environmental Science & Technology Letters, une revue de l’ACS.

Les microplastiques, de minuscules morceaux de plastique de moins de 5 mm de taille, sont partout, de la poussière intérieure à la nourriture en passant par l'eau en bouteille. Il n'est donc pas surprenant que les scientifiques aient détecté ces particules dans les excréments de personnes et d'animaux domestiques.

Désormais, dans une petite étude pilote, des chercheurs rapportent avoir découvert que les nourrissons ont des quantités plus élevées d'un type de microplastique dans leurs selles que les adultes. Les effets sur la santé, le cas échéant, sont incertains.

On sait peu de choses sur l'ampleur de l'exposition humaine aux microplastiques ou sur leurs effets sur la santé. Bien qu'on pensait autrefois que les microplastiques traversaient sans danger le tractus gastro-intestinal et sortaient du corps, des études récentes suggèrent que les plus petits morceaux peuvent traverser les membranes cellulaires et entrer dans la circulation.

Dans les cellules et les animaux de laboratoire, l'exposition aux microplastiques peut provoquer la mort cellulaire, une inflammation et des troubles métaboliques.

Kurunthachalam Kannan de la faculté de médecine de l'Université de New York et ses collègues voulaient évaluer l'exposition humaine à deux microplastiques courants, le polyéthylène téréphtalate (PET) et le polycarbonate (PC), en mesurant les niveaux dans les selles des nourrissons et des adultes.

Les chercheurs ont utilisé la spectrométrie de masse pour déterminer les concentrations de microplastiques en PET et PC dans six échantillons d'excréments de nourrissons et de 10 adultes prélevés dans l'État de New York, ainsi que dans trois échantillons de méconium (les premières selles d'un nouveau-né). Tous les échantillons contenaient au moins un type de microplastique. Bien que les niveaux moyens de microplastiques de PC fécaux soient similaires entre les adultes et les nourrissons, les selles des nourrissons contenaient, en moyenne, des concentrations de PET plus de 10 fois supérieures à celles des adultes.

Les nourrissons pourraient être exposés à des niveaux plus élevés de microplastiques en raison de leur utilisation intensive de produits tels que des biberons, des anneaux de dentition et des jouets, selon les chercheurs. Cependant, ils notent que des études plus importantes sont nécessaires pour corroborer ces résultats.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 22 septembre 2021: 17 rappels.
- oxyde d'éthylène: 14
- alcaloïde de l’ergot de seigle: 1, spaghetti à l’épautre biologique. Ce rappel a eu lieu en Allemagne les 16 et 20 septembre 2021, en Suisse le 16 septembre 2021. RappelConso très en retard sur ce rappel !
Salmonella: 1, escalope de poulet mariné 1kg, source Auchan du 20 septembre 2021. Oubli de RappelConso, ce sera certainement pour le 23 septembre ...
Listeria monocytogenes: 1, jambon supérieur de marque Reflet de France. A ce sujet, Carrefour rapporte ce rappel mais le 17 septembre 2021.

mercredi 21 juillet 2021

Évaluation de Cronobacter dans les préparations à base de céréales, selon l'OSAV de Suisse

«Évaluation de Cronobacter dans les préparations à base de céréales», source Office fédéral de la sécuritéalimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

1. Contexte

L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a récemment publié des alertes publiques au sujet de la bactérie Cronobacter spp. (Enterobacter sakazakii) dans les préparations à base de céréales.

2. Bases légales

L’ordonnance du Département fédéral de l’intérieur du 16 décembre 2016 sur l’hygiène (OHyg ; RS 817.024.1) définit un critère microbiologique de sécurité pour la bactérie Cronobacter spp. applicable à la catégorie de denrée alimentaire «Préparations déshydratées pour nourrissons et denrées alimentaires diététiques déshydratées destinées à des fins médicales spéciales pour nourrissons de moins de 6 mois» (annexe, partie 1, ch. 1.24). Pour des raisons de protection de la santé, il est exigé que, pour ces denrées alimentaires, Cronobacter spp. soit indécelable dans 30 unités d’échantillon de 10 g chacune.

En outre, l’art. 69, al. 3, OHyg exige ceci : Les établissements du secteur alimentaire qui fabriquent des préparations déshydratées pour nourrissons ou des denrées alimentaires déshydratées destinées à des fins médicales spéciales pour nourrissons de moins de 6 mois, présentant un risque lié à Cronobacter spp. (Enterobacter sakazakii), surveillent les lieux de transformation et les équipements utilisés en vue de détecter la présence de Enterobacteriaceae dans le cadre de leur plan d’échantillonnage. (…)

L’OHyg ne donne pas expressément de critère de sécurité concernant Cronobacter spp. dans les préparations à base de céréales. Mais seules des denrées alimentaires sûres peuvent être mises sur le marché, aux termes de l’art. 7, al. 1, de la loi du 20 juin 2014 sur les denrées alimentaires (LDAl ; RS 817.0). Et lors de l’évaluation de la sécurité sanitaire d’une denrée alimentaire, il faut aussi tenir compte des sensibilités sanitaires particulières du groupe de consommateurs auquel cette denrée est destinée et de son utilisation (art. 8 de l’ordonnance du 16 décembre 2016 sur les denrées alimentaires et les objets usuels [ODAlOUs ; RS 817.02]). Chaque fois que Cronobacter spp. est détectée dans une denrée alimentaire pour laquelle aucun critère de sécurité alimentaire n’est défini en ce qui concerne ce type de bactérie, il faut donc examiner si la sécurité alimentaire est garantie au regard des art. 7 LDAl et 8 ODAlOUs.

L’art. 18 de l’ordonnance du DFI du 16 décembre 2016 sur les denrées alimentaires destinées aux personnes ayant des besoins nutritionnels particuliers (OBNP ; RS 817.022.104) définit les préparations à base de céréales comme des denrées alimentaires qui répondent aux besoins nutritionnels particuliers des nourrissons et des enfants en bas âge en bonne santé entre 4 mois et 3 ans. L’art. 3, al. 4, OBNP dispose expressément que les préparations à base de céréales, comme toute denrée alimentaire, ne doivent contenir aucune substance dans des quantités susceptibles de mettre en danger la santé des personnes auxquelles elles sont destinées.

3. Évaluation

L’OSAV constate un risque élevé en ce qui concerne Cronobacter spp., en particulier dans les aliments destinés aux nourrissons de moins de 6 mois, car Cronobacter spp. entraîne des infections particulièrement fréquentes dans ce groupe cible. Dans le cas des denrées destinées à l’alimentation des nourrissons, un produit contaminé par Cronobacter spp. doit être considéré comme nuisible à la santé et dangereux au sens des art. 7 ODAl et 8 ODAlOUs, par analogie avec le critère de sécurité alimentaire de l’annexe 1, partie 1, ch. 1.24, OHyg. En outre, il faut vérifier si l’art. 69, al. 3, OHyg est bien appliqué dans le cadre de l’autocontrôle. Si tel n’est pas le cas, les mesures qui s’imposent doivent être prises pour assurer la protection de la santé. Dans le cas des préparations à base de céréales destinées aux nourrissons de plus de 6 mois, la situation doit être analysée et évaluée d’un point de vue critique au cas par cas dans le cadre de l’autocontrôle.

mercredi 26 mai 2021

Des centaines de gènes résistants aux antibiotiques retrouvés dans le tractus gastro-intestinal de nourrissons danois, selon une étude

«Des centaines de gènes résistants aux antibiotiques retrouvés dans le tractus gastro-intestinal de nourrissons danois», source Université de Copenhague.

Selon une nouvelle étude de l'Université de Copenhague, des enfants danois d'un an portent plusieurs centaines de gènes résistants aux antibiotiques dans leur flore bactérienne intestinale. La présence de ces gènes est en partie attribuable à l'utilisation d'antibiotiques chez les mères pendant la grossesse.

On estime que 700 000 personnes meurent chaque année d'infections et de maladies bactériennes résistantes aux antibiotiques. L'OMS s'attend à ce que ce chiffre se multiplie considérablement dans les décennies à venir. Pour étudier comment la résistance aux antibiotiques se produit dans la flore bactérienne naturelle de l’homme, des chercheurs du Département de biologie de l’Université de Copenhague ont analysé des prélèvements de selles provenant de 662 enfants danois d’un an.

Dans les prélèvements, les chercheurs ont découvert 409 gènes différents, fournissant aux bactéries une résistance à 34 types d'antibiotiques. En outre, 167 des 409 gènes trouvés sont résistants à plusieurs types d’antibiotiques, y compris ceux classés comme 'd’une importance critique' par l’OMS pour pouvoir traiter des maladies graves à l’avenir.

«C'est un signal de réveil que des enfants d'un an sont déjà porteurs de bactéries intestinales résistantes à des types très importants d'antibiotiques. De nouvelles bactéries résistantes se répandent en raison de l'augmentation de la consommation d'antibiotiques. Le scénario d'horreur est que nous manquerons un jour des antibiotiques nécessaires pour traiter les infections bactériennes potentiellement mortelles telles que la pneumonie ou les maladies d'origine alimentaire», explique le professeur du département de biologie Søren Sørensen, qui a dirigé l'étude.

L'utilisation d'antibiotiques pendant la grossesse est un facteur important

Le facteur important pour savoir si un nourrisson avait plus de gènes résistants aux antibiotiques dans les bactéries de l'intestin était si la mère de l'enfant avait reçu des antibiotiques en fin de grossesse ou si l'enfant d'un an avait reçu des antibiotiques dans les mois précédant le prélèvement de ses selles.

«Nous avons trouvé une très forte corrélation entre le traitement antibiotique d'une mère en fin de grossesse et des nourrissons et des bactéries intestinales avec de nombreux gènes résistants, bien qu'il semble que d'autres influences entrent également en jeu», explique Xuan Ji Li du Département de biologie, auteur principal de l'étude.

Dans le même temps, les chercheurs ont découvert un lien entre le développement de la flore intestinale des enfants et la concentration de bactéries résistantes. Une flore intestinale bien développée équivaut à une moindre incidence de bactéries résistantes. Des études antérieures du même groupe d'enfants ont démontré que le développement de la flore intestinale est lié au risque d'asthme plus tard dans la vie.

E. coli recueille des gènes résistants

Escherichia coli (E. coli) est fréquent dans l'intestin et peut entraîner des infections intestinales. Mais dans cette étude, les chercheurs ont également appris que E. coli semble agir comme un collecteur principal et un diffuseur potentiel de gènes résistants aux antibiotiques vers d'autres bactéries intestinales.

Les chercheurs ont également trouvé E. coli chez les nourrissons avec des concentrations élevées de gènes de résistance dans leur tractus intestinal.

«Les nouvelles découvertes ont élargi notre compréhension de la résistance aux antibiotiques en nous montrant quelles bactéries agissent comme des collecteurs et des diffuseurs potentiels de gènes de résistance. Bien que nous sachions que la résistance est transférée entre les bactéries, nous savons également maintenant que E. coli est l'une de celles dont il nous faut garder un œil particulièrement attentif», déclare Xuan Ji Li du Département de biologie. Søren Sørensen ajoute:

«Les nouvelles connaissances apportées par cette étude peuvent s'avérer utiles dans l'effort de mieux gérer les traitements antibiotiques chez les femmes enceintes et servir de base à des méthodes plus ciblées d'élimination des types de bactéries qui collectent les gènes de résistance.»

L'article est paru dans Cell Host & Microbe.