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lundi 14 décembre 2020

Les fruits et légumes bio seraient 44 % plus chers en moyenne pour aucun avantage santé par rapport à l'agriculture conventionnelle

«
Les fruits et légumes bio 44 % plus chers en moyenne : pourquoi un tel écart ?»

«Selon une étude de la CLCV que nous dévoilons en exclusivité, les fruits et légumes bio restent plus chers que ceux issus de l’agriculture classique, y compris dans les grandes surfaces.»

 Source Le Parisien du 14 décembre 2020.

Selon Gil Rivière-Wekstein d'agriculture & environnement,

Pour rappel, jamais une étude sérieuse n'a prouvé un apport nutritionnel ou sanitaire du bio par rapport au conventionnel. Les consommateurs amateurs de bio payent dont en moyenne 44% de plus... pour 0 avantage santé !

Pour La Dépêche.fr,

Le prix moyen au kilo est de 2,21€ pour les pommes golden classiques mais de 3,63€ en bio. Le prix des courgettes varie de 3,28€ à 4,16€. Pour la tomate ronde, le prix moyen est de 2,59€. En bio il passe à 4,44€ soit un écart de 71 % ! Cet écart est de 20 % seulement pour la banane.

Autre enseignement de cette étude, les prix sont moins élevés dans les magasins spécialisés bio que dans les supermarchés et les hypermarchés. Le prix moyen se monte à 3,48€ chez les premiers, 3,71€ chez les seconds.

La bio représente aujourd'hui 8 % des quantités achetées, indique France Agrimer. Un chiffre en progression de 6 % par rapport à 2018. si les prix restent élevés, l'écart entre agriculture conventionnelle et agriculture bio se réduit néanmoins. Il était de 70 % il y a quelques années. En deux ans, la surface agricole du bio a été multipliée par cinq, selon l'Agence bio.

Si cette étude est un état des lieux de la bio fin 2020, la CLCV détaille pourquoi les fruits et légumes bio sont plus chers. «C'est normal que le bio soit plus cher. Il y a un surcoût qui est évidemment lié au mode de production», explique au Parisien Lisa Faulet de la CLCV. Un écart de prix qui reste encore important pour le consommateur quand son budget est limité avec la crise économique.

Achetez sur les marchés auprès d'agriculteurs dits conventionnels et tout ira bien ... c'est le conseil du jour du blog ...

Complément du 23 décembre 2020. On lira cet article de seppi, Les produits « bio » 44 % plus chers, le Parisien et le Président Emmanuel Macron.

jeudi 28 mai 2020

Perception différente des producteurs laitiers conventionnels et bio sur l'utilisation et la résistance aux antibiotiques


« Des producteurs laitiers conventionnels et biologiques diffèrent sur l'utilisation des antibiotiques et la résistance, selon une étude », source CIDRAP News.
Le titre donné par CIDRAP News ne me semble pas correct, je préfère « Perception différente des producteurs laitiers conventionnels et bio sur l'utilisation et la résistance aux antibiotiques ».
Une étude explorant la perception de l'utilisation et de la résistance aux antibiotiques dans l'élevage laitier suggère que les agriculteurs conventionnels et biologiques ont des opinions différentes qui s'alignent sur leurs pratiques commerciales respectives, rapportent des chercheurs de l'Université Cornell dans PLOS One.

Pour l'étude, les chercheurs ont mené des entretiens semi-structurés avec des agriculteurs représentant 20 exploitations laitières de l'État de New York, 15 agriculteurs conventionnels et 5 éleveurs certifiés bio du ministère américain de l'agriculture, et ont utilisé une analyse thématique pour comparer et contraster la caractérisation des agriculteurs de leurs croyances, valeurs et préoccupations. Ils ont notamment constaté que, pour les agriculteurs conventionnels, les préoccupations concernant l'utilisation et la résistance aux antibiotiques étaient principalement liées à l'impact à court terme sur leur bétail si les antibiotiques perdaient leur efficacité, plutôt qu'à l'impact potentiel sur la santé humaine.

Les agriculteurs conventionnels pensaient également que leur utilisation des antibiotiques était judicieuse, même si elle ne correspondait pas toujours à la définition d'une utilisation judicieuse, et estimaient qu'une réglementation supplémentaire sur l'utilisation des antibiotiques pourrait menacer la santé de leur bétail.

En revanche, les producteurs laitiers biologiques ont exprimé plus de préoccupations concernant la résistance aux antibiotiques, l'ont souvent décrite comme un problème de santé publique et ont montré une compréhension plus détaillée de l'utilisation judicieuse des antibiotiques. Les deux groupes avaient des doutes similaires quant aux préoccupations communes concernant l'impact du marketing et des perceptions des consommateurs sur les produits laitiers, et ont souligné la gestion de la santé du troupeau comme un outil de prévention efficace qui pourrait limiter le besoin d'antibiotiques.

Les auteurs de l'étude affirment que les résultats fournissent des cibles pour d'autres recherches et interventions éducatives.

« Compte tenu de l'intérêt des agriculteurs pour la prévention des maladies, ils seraient probablement prêts à des interventions axées sur l'amélioration de l'efficacité et de la viabilité financière de leur exploitation grâce à de meilleures pratiques de santé du troupeau, y compris l'utilisation optimale des antibiotiques et/ou des meilleures pratiques », écrivent-ils. « De telles interventions seraient probablement mieux assurées par un vétérinaire étant donné la confiance des agriculteurs à leur égard. »

mardi 26 mai 2020

L'agribashing par temps de COVID-19 ne faiblit pas !

Voilà, cela se passe de commentaire ... et pourtant ...
L’intégralité des 1 200 pommiers plantés en janvier par deux frères producteurs a été déracinée puis vandalisée une seconde fois à deux semaines d’intervalle. 
Mise à jour du 1er juin 2020. On lira dans Alerte Environnement,  A force de parler des agris comme s’ils étaient le diable en personne…

Mise à jour du 9 juin 2020. Selon le blog-notes d'Olivier MasbouGuadeloupe: une plantation de bananes saccagée.
Les attaques contre les exploitations agricoles ne concernent, hélas, pas seulement la métropole. Dans la nuit du 5 au 6 juin, 4000 pieds de bananes ont été vandalisés chez un producteur installé sur la commune de Sarcelles (Guadeloupe), rapporte France Antilles (7 juin). Des parcelles en maraîchage (giraumon, piment végétarien, aubergine, banane plantain) ont également été saccagées. Les pertes sont estimées à 50 000 euros.

lundi 25 mai 2020

Eléments de réponse à la question, pourquoi je n'aime pas le mouvement 'Nous voulons des coquelicots'


Un article de seppi m’a mis sur la voie avec « Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées » de M. Yann Kindo.

« Le mystère des coquelicots de Privas », article publié par Yann Kindo blog : la faucille et le labo, publié le 23 mai 2020. Une petite étude de cas d’écologie et de zététique appliquées
Non, non, pas la plante, hein, je l’aime bien, la plante, c’est pas la question.
Je l’aime bien même si c’est un pavot qui contient des alcaloïdes - et moi, la drogue, je dis «non» -, et même si c’est une fleur envahissante qui prospère très bien dans un environnement de céréaliculture où l’on a plutôt envie de favoriser les céréales elles-mêmes, parce que a-t-on jamais réussi à faire des pâtes aux brocolis ou du fondant au chocolat avec de la farine de coquelicot, je vous le demande ?
En vrai, il sera beaucoup pardonné au coquelicot du fait de sa tendance à pousser en groupe pour créer les si jolis paysages qui ont inspiré Monet, mon autre peintre préféré (avec Jack Kirby).
 Et surtout, comment ne pas apprécier une fleur de couleur rouge vif, qui s’étale et grimpe sur le coteau comme une manif de drapeaux rouges qui s’élancerait à l’assaut du ciel (en me relisant, j’ai la larme à l’œil tellement c’est beau) ? 
Non, ce que je n’aime pas, c’est pas la fleur, c’est le mouvement qui l’a prise comme emblème.
Car le mouvement « Nous voulons des coquelicots », qui lutte (en théorie) contre « les pesticides », est de fait une émanation assez directe (via l’asso générations Futures) du lobby du bio, et il mène un combat en réalité uniquement tourné contre les pesticides de synthèse, tout en exonérant de son courroux vengeur les pesticides « naturels » utilisés en bio. Bref, c’est un mouvement de serviteurs volontaires d’un lobby, qui s’efforce de dépenser beaucoup d’énergie pour emmerder un réseau de production et de distribution de produits agricoles, au profit d’un autre réseau de production et de distribution de produits agricoles (celui qui le finance et l’organise).
Je vous laisse lire attentivement la suite de l'article… et, en attendant, je vous fais patienter avec la vidéo de l’article, tournée à Privas, c'est à méditer …


A suivre ...

jeudi 7 mai 2020

Acheter bio, est-ce bien raisonnable ? Les produits alimentaires bio sont en réalité 75% plus cher !


On se rappellera ce livre paru en 2012, Bio : fausses promesses et vrai marketing, de Gil Rivière-Wekstein d’Agriculture & Environnement, en voici une nouvelle preuve par l'économie ...

Linéaires a analysé les prix moyens en bio et en conventionnel de plus de 200 familles de produits alimentaires recensées par Nielsen. L’écart de prix est loin de se limiter à 30% comme on l’évoque souvent mais s'élève à 75 % en moyenne. Découvrez aussi les chiffres sur les 20 catégories les plus performantes sur le segment AB.
On parle couramment d’un écart de prix de l’ordre de 30% entre le conventionnel et le bio. Un chiffre principalement mis en avant par les acteurs de la filière biologique, qui est parfois loin de correspondre à la réalité des étiquettes en magasins et qui masque, a minima, d’importantes inégalités entre familles de produits. En collaboration avec Nielsen, Linéaires s’est donc penché sur les prix de toutes les catégories alimentaires avec un objectif : révéler le vrai surcoût du bio.
Sur les 400 catégories de produits alimentaires analysées par le panéliste, Linéaires n’a retenu que celles dont le chiffre d’affaires bio dépassait le million d’euros sur douze mois arrêtés au 22 mars 2020. Soit 218 familles de produits. On y trouve des poids lourds comme le rayon diététique, le lait longue conservation écrémé, les desserts végétaux ou encore l’huile d’olive, lesquels représentent à eux quatre 20 % des ventes totales de bio en hypers et supers. Y figurent aussi des catégories plus anecdotiques telles que les viennoiseries et briochettes, l’huile de sésame ou encore les rillettes qui dépassent tout juste le seuil du million d’euros de vente.
Bilan, toutes catégories de produits confondues, le prix moyen affiché en bio est 75 % supérieur à celui en conventionnel. Un chiffre très proche de celui révélé dans l’enquête déjà publiée en 2017 par la rédaction de Linéaires (N° 331 janvier 2017). A l’époque, 1000 relevés de prix en magasins, sur des produits strictement comparables, avaient permis de prouver que le surcoût du bio s’élevait en réalité à 64 %.

mardi 24 septembre 2019

Cas de listériose et produits laitiers bio, un oubli du ministère de l'agriculture?


Dans ce communiqué ci-dessous du ministère de l’agriculture du 7 septembre 2019, on apprend qu’il s’agit de « produits laitiers bio de la marque Durr ».
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Comme le fait justement remarquer Olivier Masbro dans Listériose : un ‘oubli’ révélateur, le terme produits laitiers bio a disparu du second communiqué du ministère de l’agriculture du 10 septembre 2019, Cas de Listériose : fermeture administrative de l’établissement et extension du retrait - rappel à tous les produits laitiers et produits de négoce issus de la « ferme DURR ».

Il est question

de « l’établissement « ferme DURR » actuellement mis en cause dans des cas de Listériose humaine ont révélé de graves dysfonctionnements dans l’entreprise. »

de « résultats défavorables des contrôles officiels obtenus ce jour par les services de contrôle de l’alimentation de la DDPP »

les mesures de retrait- rappel à TOUS les produits laitiers de la marque Ferme DURR (FR 67-055-001 CE) et aux produits de négoce commercialisés par l’entreprise.

Mais il n'est plus plus de produits laitiers bio, un oubli, comme c’est ballot, il est vrai que désormais le ministère de l'agriculture est devenu celui de l'agriculture biologique ...

mercredi 6 mars 2019

S'agissant des produits phytosanitaires, effectivement la Suisse n'est pas la France !

Comme souvent avec nos amis suisses par rapport avec ce qui se passe en France, pas d'idéologie concernant les produits phytosanitaires, pas d'injection, pas d'incantation, pas de pression avec des dates butoirs impossible à réaliser, mais un travail tranquille qui permet vérifier le résultat … car la méthode est là ...
Page d'accueil du site Glypphosate.gouv.fr qui a désormais disparu de lui même ...
Ainsi « L’Office fédéral de l’agriculture OFAG a publié les statistiques de ventes des produits phytosanitaires pour la période 2008 à 2017. La quantité totale de produits phytosanitaires commercialisées est en diminution depuis 2013. La baisse est particulièrement marquée pour les herbicides en général et le glyphosate en particulier dont les ventes ont diminué de 45% depuis 2008. La quantité de produits utilisables uniquement dans l’agriculture conventionnelle est en diminution tandis que celle des produits utilisables en agriculture biologique et conventionnelle est en augmentation. »
Une analyse détaillée des chiffres permet quelques constatations intéressantes. Ainsi entre 2008 et 2017, les quantités commercialisées d’herbicides ont diminué de 250 tonnes, ce qui représentent une réduction de 29 %. Une grande partie de cette réduction peut être attribuée aux quantités commercialisées de glyphosate qui ont baissé de 45 % pour atteindre 186 tonnes en 2017. L’utilisation de plus en plus fréquente de technique de lutte mécanique contre les mauvaises herbes est également une explication probable du recul de l’utilisation des herbicides.
Substances actives utilisables dans l’agriculture biologique en hausse

Les ventes des substances actives utilisables en agriculture biologiques ont augmenté de 40 % depuis 2008, passant de 600 tonnes en 2008 à 840 tonnes en 2017. Cette augmentation est en partie expliquée par l’augmentation de la surface agricole consacrée à l’agriculture biologique ces dix dernières années (+33 %). Elle peut également s’expliquer par le recours plus fréquent à ces produits par le reste des agriculteurs en lieu et place des autres produits phytosanitaires. 

Produits les plus commercialisés

Parmi les dix substances actives les plus vendues, le cuivre, l’huile de paraffine, l’huile de colza et le souffre peuvent être utilisés en agriculture biologique et dans les cultures conventionnelles. Le glyphosate (herbicide), le folpet (fongicide en viticulture), le mancozèbe (fongicide, pommes de terre), le chlorothalonil (fongicide céréales et cultures maraîchères), le métamitron (herbicide, betteraves sucrières), le captan (fongicide en arboriculture) complètent ce groupe des 10 substances les plus commercialisées en Suisse.

Par ailleurs, contrairement à la France, son président, le gouvernement et les bien pensants post modernes, « Le Conseil fédéral propose au Parlement de rejeter l’initiative populaire « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » sans lui opposer de contre-projet. Dans son message adopté le 27 février 2019, il reconnaît les préoccupations exprimées à travers l’initiative. Cependant, la Confédération a déjà entrepris de gros efforts pour réduire les risques liés aux pesticides avec le plan d’action sur les produits phytosanitaires. Dans le cadre de la Politique agricole à partir de 2022, ces efforts seront intensifiés par des mesures efficaces et adaptées à la pratique. »
L’initiative populaire vise à réduire les risques et l’utilisation des pesticides, répondant ainsi à une préoccupation largement répandue dans la population. Le Conseil fédéral en est conscient et a donc adopté le plan d’action sur les produits phytosanitaires le 6 septembre 2017. L’objectif est de réduire les applications de ces produits et les risques qui y sont liés. Dans le cadre de la politique agricole à partir de 2022, un train de mesures supplémentaires est prévu comme alternative à l’initiative pour une eau potable propre.
L’acceptation de l’initiative populaire aurait des conséquences préjudiciables de grande ampleur pour l’agriculture suisse, l’industrie alimentaire et la sécurité des denrées alimentaires. Il manquerait des moyens efficaces pour protéger les cultures et les récoltes agricoles. L’interdiction des biocides de synthèse dans les étables ainsi que dans la transformation et le stockage des denrées alimentaires compliqueraient le respect des règles d’hygiène et la sécurité des denrées alimentaires. Il faudrait s’attendre à des coûts de production plus élevés et à des aliments plus chers. Cela réduirait la diversité de l’offre alimentaire suisse et favoriserait le tourisme d’achat. Enfin, une interdiction générale des importations de produits fabriqués avec des pesticides de synthèse ne serait guère compatible avec le droit de l’OMC et les engagements contractés dans le cadre des accords commerciaux.
Tout cela et bien loin de l'idéologie actuelle en France, d'ailleurs, le site http://www.glyphosate.gouv.fr/ n'existe plus, il a été remplacé par des témoignages recueillis dont trois agriculteurs et trois lycées agricoles … c'est dire le succès de l'opération idéologique.

vendredi 4 janvier 2019

Il était une fois les aventures des vilains pesticides de synthèse et les gentils pesticides « bio »


Une bien curieuse affichette  est paru dans les magasins Intermarché …
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Ce n’est que l'énième avatar ou remake du combat entre les vilains pesticides (forcément de synthèse) et les gentils pesticides 'naturels' ou bio (forcément non toxiques voire sains) !

Le blog Ravijen rapporte dans son excellent article, Pourquoi je ne signerai pas l’appel de M. Nicolino
Extraits,
Interdire tous les produits phytosanitaires parce que certains ont des effets négatifs, relève du même niveau d’amalgame que d’interdire tous les médicaments parce que certains se sont révélés avoir des effets secondaires. 
… il faut Interdire les produits dont l’usage est dangereux (cancérogènes, polluants persistants), ou avec des impacts importants sur le climat et la biodiversité, quand les faits sont reconnus par le consensus scientifique. Oui, Bien sûr.
Mais la dichotomie chimique/naturel, n’a aucun sens. 
L’opposition synthèse/naturel.

Un produit bio serait il forcément au dessus de tout soupçon ? Cela part du présupposé que seuls les produits de synthèse auraient des effets négatifs sur la santé et sur les écosystèmes. Qu’un produit, ou une méthode naturelle serait sans danger.

Il n’y a pas de différence fondamentale entre une molécule d’origine naturelle ou de synthèse. Il faut regarder les impacts de la production et de l’usage de chaque molécule. 
Et pourtant que fait cette affichette, si ce n'est mettre en opposition les « vilains » pesticides et les « gentils » produits bio …
Les pesticides « bio » ne sont pas anodins : Prenons deux exemples. 
La bouillie bordelaiseLa bouillie bordelaise est un mélange de sulfate de cuivre hydraté (CuSO4,5H2O), et de chaux éteinte (Ca(OH)2).
Je vous laisse lire le contenu très documenté de l’article concernant le rôle du cuivre et je vous suggère de lire une des références mentionnées, un article paru dans Libération du 29 août 2018 qui cite Françoise Weber, directrice générale déléguée aux produits réglementés à l’Anses.

Je vous conseille aussi d’écouter la vidéo d’Emmanuelle Ducros, On a un problème avec le cu.
Le pyrèthre. Le « pyrèthre » (un mélanges de six esters, les pyréthrines) est un insecticide utilisé en agriculture biologique.

Il est présent dans des spécialités comme le « Pyrévert » et la dose d’emploi préconisée par passage est de 30 g/ha. L’agriculture biologique accepte 3 passages par culture !


Le pyrèthre est « Bio », parce que issu d’une plante. Est ce suffisant pour fermer les yeux sur les surfaces que cela représente au détriment de cultures vivrières ?
Faut-il préciser, que l’étiquette « bio » ne suffit pas à rendre ce produit inoffensif pour les abeilles ? Réponse : non. Ce produit est dangereux pour les abeilles.
Il existe une alternative ….  de synthèse.
La perméthrine est un ester pyréthrinoïde. Ce produit a été classé par l’OMS comme une substance indispensable à l’avenir de l’humanité. Il y a aussi la deltaméthrine dont la biodégradabilité et les effets sur la santé sont identiques aux pyréthrines extraites de plantes.
Enfin si la synthèse chimique de molécules émet en moyenne 6 kg CO2 eq/Kg de produit, le transport par avion depuis la Tanzanie (7 200 km) représente à lui seul 18 kg de CO2/kg.
Et l'article blog Ravijen de conclure,

Retirer un certain nombre de matières actives nuisibles de la circulation est évidemment nécessaire. Cela est d’ailleurs déjà le cas. Des molécules sont retirées de la commercialisation tous les ans. Mais ces retraits doivent aussi concerner l’agriculture biologique. Comment expliquera-t-on le renouvellement d’homologation de la bouillie bordelaise, autrement que par des actions de lobbying qui n’ont rien à envier à celle de Monsanto ?
Une autre question essentielle : Que fera t-on quand nous aurons interdit tous les pesticides de synthèse sans distinction, et que malgré tout, les insectes continueront à disparaître ?
NB : On lira Les pesticides chimiques pour les jardiniers amateurs sont désormais interdits, publié le 3 janvier 2019 sur le site du ministère de l'agriculture. Heureusement, certains ont fait des 'réserves' et on peut en acheter ailleurs qu'en France, libre circulation des produits dans l'UE ...

Complément du 6 janvier 2019. On lira l'article de seppi, Les aliments biologiques sont pires pour le climat, d'après un communiqué de l'Ecole polytechnique Chalmers de Suède.