Comme
souvent avec nos amis suisses par rapport avec ce qui se passe en
France, pas d'idéologie concernant les produits phytosanitaires, pas
d'injection, pas d'incantation, pas de pression avec des dates
butoirs impossible à réaliser, mais un travail tranquille qui
permet vérifier le résultat … car la méthode est là ...
Page d'accueil du site Glypphosate.gouv.fr qui a désormais disparu de lui même ... |
Ainsi
« L’Office
fédéral de l’agriculture OFAG a publié les statistiques de
ventes des produits phytosanitaires pour la période 2008 à 2017.
La quantité totale de produits phytosanitaires commercialisées est
en diminution depuis 2013. La baisse est particulièrement marquée
pour les herbicides en général et le glyphosate en particulier dont
les ventes ont diminué de 45% depuis 2008. La quantité de produits
utilisables uniquement dans l’agriculture conventionnelle est en
diminution tandis que celle des produits utilisables en agriculture
biologique et conventionnelle est en augmentation. »
Une analyse détaillée des chiffres permet quelques constatations intéressantes. Ainsi entre 2008 et 2017, les quantités commercialisées d’herbicides ont diminué de 250 tonnes, ce qui représentent une réduction de 29 %. Une grande partie de cette réduction peut être attribuée aux quantités commercialisées de glyphosate qui ont baissé de 45 % pour atteindre 186 tonnes en 2017. L’utilisation de plus en plus fréquente de technique de lutte mécanique contre les mauvaises herbes est également une explication probable du recul de l’utilisation des herbicides.
Substances actives utilisables dans l’agriculture biologique en hausse
Les ventes des substances actives utilisables en agriculture biologiques ont augmenté de 40 % depuis 2008, passant de 600 tonnes en 2008 à 840 tonnes en 2017. Cette augmentation est en partie expliquée par l’augmentation de la surface agricole consacrée à l’agriculture biologique ces dix dernières années (+33 %). Elle peut également s’expliquer par le recours plus fréquent à ces produits par le reste des agriculteurs en lieu et place des autres produits phytosanitaires.
Produits les plus commercialisés
Parmi les dix substances actives les plus vendues, le cuivre, l’huile de paraffine, l’huile de colza et le souffre peuvent être utilisés en agriculture biologique et dans les cultures conventionnelles. Le glyphosate (herbicide), le folpet (fongicide en viticulture), le mancozèbe (fongicide, pommes de terre), le chlorothalonil (fongicide céréales et cultures maraîchères), le métamitron (herbicide, betteraves sucrières), le captan (fongicide en arboriculture) complètent ce groupe des 10 substances les plus commercialisées en Suisse.
Par
ailleurs, contrairement à la France, son président, le gouvernement
et les bien pensants post modernes, « Le
Conseil fédéral propose au Parlement de rejeter l’initiative
populaire « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » sans
lui opposer de contre-projet. Dans son message adopté le 27
février 2019, il reconnaît les préoccupations exprimées à
travers l’initiative. Cependant, la Confédération a déjà
entrepris de gros efforts pour réduire les risques liés aux
pesticides avec le plan d’action sur les produits phytosanitaires.
Dans le cadre de la Politique agricole à partir de 2022, ces efforts
seront intensifiés par des mesures efficaces et adaptées à la
pratique. »
L’initiative populaire vise à réduire les risques et l’utilisation des pesticides, répondant ainsi à une préoccupation largement répandue dans la population. Le Conseil fédéral en est conscient et a donc adopté le plan d’action sur les produits phytosanitaires le 6 septembre 2017. L’objectif est de réduire les applications de ces produits et les risques qui y sont liés. Dans le cadre de la politique agricole à partir de 2022, un train de mesures supplémentaires est prévu comme alternative à l’initiative pour une eau potable propre.
L’acceptation de l’initiative populaire aurait des conséquences préjudiciables de grande ampleur pour l’agriculture suisse, l’industrie alimentaire et la sécurité des denrées alimentaires. Il manquerait des moyens efficaces pour protéger les cultures et les récoltes agricoles. L’interdiction des biocides de synthèse dans les étables ainsi que dans la transformation et le stockage des denrées alimentaires compliqueraient le respect des règles d’hygiène et la sécurité des denrées alimentaires. Il faudrait s’attendre à des coûts de production plus élevés et à des aliments plus chers. Cela réduirait la diversité de l’offre alimentaire suisse et favoriserait le tourisme d’achat. Enfin, une interdiction générale des importations de produits fabriqués avec des pesticides de synthèse ne serait guère compatible avec le droit de l’OMC et les engagements contractés dans le cadre des accords commerciaux.
Tout
cela et bien loin de l'idéologie actuelle en France, d'ailleurs, le
site http://www.glyphosate.gouv.fr/
n'existe plus, il a été remplacé par des
témoignages recueillis dont trois agriculteurs et trois lycées
agricoles … c'est dire le succès de l'opération idéologique.
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