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vendredi 28 juillet 2023

Seine-Saint-Denis : Résultats des inspections sanitaires du premier semestre 2023. Y aura-t-il des restaurants ouverts pendant les JO 2024 ?

Dans un récent article, je vous relatais de façon imagée que les rats (ou les surmulots) étaient déjà dans les starting-blocks à un an des JO 2024 de Paris.

Voici que le préfet de Seine-Saint-Denis publie les résultats des inspections sanitaires du premier semestre 2023 en vue de la préparation des JO 2024, d'où ma question, y aura-t-il des restaurants ouverts pendant les JO 2024 ?

Contrairement à ce que rapporte un internaute, ces chiffres ne sont pas hors normes. A noter que 179 entreprises contrôlées est un résultat moyen qui montre que le nombre d'inspections est relativement faible dans ce département, compte tenu des effectifs, en gros 30 inspections par mois. Ces chiffres sont sensés impressionnés, mais ils ne trompent personne !

Bien entendu, pas de bilan détaillé ou de transparence des noms des entreprises contrôlées alors que c'est le cas dans le Val d'Oise.

Puisque l'on est à parler des JO 2024 de Paris, sachez que selon un sondage Odoxa du 23 juillet 2023, «Paris 2024 : les Français soutiennent de moins en moins les Jeux !»

59% des Français approuvent l’organisation des Jeux à Paris en 2024, un soutien en baisse de 10 points en quatre mois et de 17 points en deux ans.

Un internaute signale qu'en Seine-Saint-Denis, il y a aussi des préoccupations de propreté comme au niveau du canal Saint-Denis qui serait un dépotoir à ciel ouvert ...

Autre sujet étonnant de ces avant JO 2024 de Paris, la fermeture programmée des bouquinistes sur les quais de la Seine. Un tweet de Mme Bastié du Figaro rapporte, «Faisons des Jeux olympiques à Paris sans Paris, sans bouquinistes, sans cafés ni terrasses,sans Parisiens… ces Jeux seront «sûrs», oui, comme un village Potemkine» : le coup de gueule du bouquiniste du pont Neuf contre la décision absurde de la mairie de Paris.

On pourrait continuer pendant longtemps ainsi ...

mercredi 17 mai 2023

La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC. Elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime

«La Norvège analyse la farine pour la recherche de STEC ; elle publie un avertissement concernant les boissons de la marque Prime», source article de Food Safety News du 17 mai 2023, complété par mes soins -aa.

La surveillance en Norvège a trouvé un faible niveau d'échantillons de farine positifs pour les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC).

L'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet) a commandé une enquête sur les STEC dans la farine de blé pour recueillir des données sur le problème.

Au total, 151 échantillons de farine ont été collectés auprès des distributeurs en 2021 et analysés en 2022. Les échantillons enrichis ont été examinés pour la présence de marqueurs génétiques sélectionnés. Des tentatives d'isolement de STEC ont été réalisées à partir d'échantillons positifs pour la toxine shiga, stx1 et/ou stx2. Les isolats identifiés comme STEC ont été davantage caractérisés à l'aide du séquençage du génome entier.

STEC a été isolé à partir de trois échantillons. Ils ont été identifiés comme STEC O187:H28, O155:H21 et O154:H31 et aucun des isolats ne contenait le gène eae.

Il n'y a pas beaucoup de littérature sur la façon dont la farine est contaminée et sur sa qualité microbiologique, bien que certaines études aient été réalisées.

Les résultats ont montré que la présence de STEC dans la farine sur le marché norvégien était faible. Bien que STEC ait été isolé, il ne possédait pas de gènes de virulence associés à une infection grave ni n'appartenait aux sérogroupes les plus souvent associés à la maladie.

Ces produits n'avaient pas été analysés en Norvège auparavant et malgré le faible nombre d'échantillons testés, les résultats fournissent des connaissances de base à l'industrie, aux autorités et à d'autres groupes.

En 2019 en Norvège, 511 cas à STEC ont été enregistrés. En 2020, il y a eu une diminution à 331 cas, et en 2021, le nombre était de 438. Les sérogroupes les plus courants sont O26, O103 et O157.

Problèmes avec les boissons de marque Prime
Pendant ce temps, les autorités norvégiennes se sont jointes à leurs collègues danois pour mettre en garde contre les boissons de la marque Prime fabriquées par la société américaine Congo Brands.

Prime Hydration et Prime Energy sont devenus populaires en Norvège, en particulier chez les enfants et les jeunes, en peu de temps. Les responsables craignent que les vitamines, les minéraux, la caféine ou d'autres substances ajoutés dans les boissons ne présentent un risque pour la santé des consommateurs.

Certaines quantités de vitamines, de minéraux et d'autres substances peuvent être ajoutées à divers aliments et boissons. S'ils ne sont pas déjà autorisés, l'entreprise doit demander l'approbation. L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments évalue ensuite si les composants ajoutés peuvent présenter un risque pour la santé avant qu'une autorisationne soit accordée.

L'agence a déclaré jusqu'à présent qu'elle n'avait pas reçu de demandes d'importateurs contenant les informations nécessaires sur les produits Prime. Certaines saveurs ont une teneur en caféine plus élevée que celle autorisée par la réglementation en vigueur. D'autres ont une grande quantité de vitamine A, que les personnes peuvent obtenir en quantité suffisante à partir d'autres aliments. Une consommation excessive de vitamine A sur une longue période peut endommager le foie.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a dit que les importateurs sont responsables de la sécurité des marchandises qu'ils apportent dans le pays et doivent s'assurer que les produits sont conformes aux réglementations en vigueur.

«Nous sommes donc particulièrement préoccupés par le fait que le produit commercialisé de manière agressive auprès des enfants et des jeunes. Le produit est vendu, entre autres, dans les boutiques en ligne, les épiceries et même dans les magasins de jouets», explique Are Sletta, responsable de la section de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments pour la sécurité chimique des aliments.

Au Danemark, la vente de ces produits sans notification n'est pas autorisée.
L'administration vétérinaire et alimentaire danoise (Fødevarestyrelsen) a dit avoir trouvé des boissons Prime vendues illégalement en ligne via des sites internet tels que Facebook. L'agence a récemment interdit la vente des boissons de cinq sociétés enregistrées et non enregistrées. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une campagne de contrôle en cours, dans le cadre de laquelle les ventes d'articles contenant des vitamines, des minéraux ou certaines autres substances ajoutées par les entreprises sont contrôlées.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise a déclaré avoir été approchée par des parents qui ont demandé si la boisson était sans danger pour leurs enfants.

Si les produits Prime ont ajouté des substances ou des quantités d'additifs qui ne sont pas pré-approuvés, ils doivent alors passer par un processus d'approbation, mais les autorités ont déclaré que cela ne s'était pas produit. Si les boissons respectent les règles relatives aux quantités ajoutées, les importateurs peuvent les enregistrer afin qu'elles puissent être légalement vendues au Danemark.

mardi 23 août 2022

Chaîne du froid : Moteur arrêté signifie-t-il avertissement pour un camion frigorifique ?

Faut-il ou non laisser tourner le moteur de son véhicule y compris par temps de canicule ? La chronique s’est répandue cet été depuis les ministres jusqu’aux particuliers, notamment à Nancy, où l’édile a semble-t-il sévi …

Mais, il n’en est pas de même pour les véhicules frigorifiques d’où cette anecdote où dans l’«Orne. La «police de l’hygiène alimentaire» veille au bon respect de la chaîne du froid», source l’orne hebdo du 10 août 2022.

Durant la période estivale, les services de l’État multiplient les opérations de contrôles pour garantir les règles de sécurité et d’hygiène.

Les restaurateurs partis s’approvisionner chez leur grossiste avaient intérêt à être en règle, mercredi 10 août, à l’entrée d’Alençon (Orne). La Direction des services vétérinaires (DSV) a mené dans la matinée une opération de contrôle des denrées alimentaires pendant leur transport. En cette saison, les produits sont d’autant plus sensibles à la chaleur.

Respecter les règles sanitaires
À la sortie du magasin réservé aux professionnels, Promocash, la police nationale motorisée était au rendez-vous. Sa consigne : escorter les conducteurs jusqu’aux deux inspecteurs de la DSV, jusqu’à l’aire de repos de Valframbert.

«Notre mission est de vérifier que les professionnels respectent bien la réglementation liée à l’hygiène», explique Christophe Malaval, l’un des inspecteurs. «Notamment en ce qui concerne les denrées réfrigérées ou congelées, lors de leur transport». Il n’a pas le temps d’en dire plus que déjà, un poids lourd fait son entrée sur le parking, escorté par les forces de l’ordre.

Une erreur de débutant
«À mon avis, il ne va pas repartir tout de suite celui-là», lance un contrôleur en apercevant le professionnel, au volant de son véhicule. L’homme, facilement identifiable avec son chasuble orange, transporte pour une boucherie des packs d’eau et de la viande.

«Connaissez-vous la température dans laquelle doivent être maintenus les produits réfrigérées», l’interroge l’inspecteur de la DSV. «Entre 2°C et 4°C », répond du tac au tac le chauffeur. Bonne réponse.

Malheureusement, il a fait une erreur de débutant dès l’instant où il a chargé son véhicule sur le parking de Promocash. «Il a éteint le moteur, or il faut charger le véhicule lorsqu’il est à la bonne température», détaille l’inspecteur.

La chaîne du froid ne doit jamais être rompue. «Je travaille là depuis un mois, ma dernière formation remonte à il y a plus de cinq ans», justifie Patrick, le conducteur. «Je chargeais mes palettes et je n’aurais pas dû éteindre le moteur», reconnaît le livreur. Il écopera d’un avertissement, qui sera envoyé à sa direction, avec un rappel des règles d’hygiène.

Commentaire
Peut-être aussi un complément de formation, car depuis cinq ans, les principales règles d’hygiène sont certainement à rappeler ...
Cela étant, il vous faut aussi savoir que même si un moteur est arrêté, il n'y a pas rupture de la chaîne du froid, car le groupe électrogène continue de fonctionner ...

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 12 mars 2022

Avertissement par l'Irlande de la mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio

Une notification au RASFF de l’UE par l’Irlande le 11 mars a attiré mon attention. La notification avait pour objet la «mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio disponibles à la vente en ligne en Irlande». Ce produit est d’origine France comme l'indique l'intitulé ci-dessus d ela notification. 

Dans ce contexte, la FSAI avait publié le 10 mars «Un avertissement contre l'utilisation du lait de riz pour nourrissons et jeunes enfants».

L'Autorité irlandaise de sécurité des aliments (FSAI) réitère aujourd'hui son avis selon lequel les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne doivent pas consommer du lait de riz en remplacement du lait de vache, du lait maternel ou des préparations pour nourrissons. La FSAI a précédemment émis des avertissements sur les dangers de ces produits en raison de découvertes indiquant qu'il existe de faibles niveaux d'arsenic inorganique dans le lait de riz. Il a été porté à l'attention de la FSAI qu'une préparation pour nourrissons et de suite à base de riz, Prémibio Prémiriz, est disponible à l'achat en ligne via un site internet co.uk. Ces préparations pour nourrissons ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux exigences légales en matière de composition et de nutrition pour les nourrissons. La FSAI est en contact avec les autorités du Royaume-Uni et d'autres États membres pour interrompre la vente de ce produit en Europe à partir de ce site Internet. La FSAI contacte les hôpitaux et les professionnels de santé publique concernés pour les informer de ces ventes en ligne.

Selon le Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, ce produit ne devrait pas être mis sur le marché européen.

«Les préparations pour nourrissons à base de riz et les préparations de suite ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux besoins nutritionnels des nourrissons. En outre, la teneur en arsenic inorganique des produits à base de riz destinés aux jeunes enfants suscite des inquiétudes. La FSAI est consciente d'études publiées que de faibles niveaux d'arsenic inorganique ont été détectés dans le lait de riz dans le passé et la recommandation est que les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne soient pas exposés à ces produits. L'arsenic est présent dans l'environnement et, par conséquent, peut être présent dans une gamme d'aliments, y compris le riz, à de faibles niveaux. La toxicité de l'arsenic dépend de la forme sous laquelle il se présente, celle-ci étant organique ou inorganique. La forme inorganique est la forme la plus toxique et la FSAI déclare que l'exposition à celle-ci doit être maintenue aussi faible que raisonnablement possible. Par mesure de précaution, pour réduire l'exposition à l'arsenic inorganique, les parents et les tuteurs ne doivent pas donner ces aliments aux nourrissons et aux jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans», a déclaré la Dr Byrne. 

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog et aussi de l’entreprise.

vendredi 3 juillet 2020

Bilan 2019 des rappels de produits alimentaire selon l’AFSCA de Belgique, que de differences avec la France ...


« Bilan 2019 des rappels de produits alimentaire selon l’AFSCA de Belgique », extrait du communiqué de presse sur le rapport d’activité 2019, Le consommateur est de mieux en mieux informé.

Comme l'on dit y'a pas photo avec la France ... et tout ce qui est décrit est radicalement différent de ce qui se passe en France ...

Les rappels de produits alimentaires seraient donc en Belgique « Un système efficace qui renforce la protection des consommateurs ».

C’est certainement vrai, dans tous les cas bien plus efficace qu’en France, jugez plutôt …
Lorsque le système de rappel de produits fonctionne efficacement, la protection des consommateurs s’en trouve renforcée. En Europe, la responsabilité d'informer le consommateur sur un produit non conforme incombe à l'entreprise elle-même. Cette année encore, l’AFSCA s’est montrée vigilante vis-à-vis de ces entreprises qui doivent organiser un rappel : l’AFSCA vérifie que l’information est bien diffusée auprès des consommateurs et, si nécessaire, aide à la rédaction d’un communiqué de presse. L’AFSCA se charge également de vérifier sur le terrain que le rappel a bien été organisé.
Très peu de ce qui est rapporté ci-dessus n’est fait en France …
Dans tous les cas, l’AFSCA diffuse l’information relative à un rappel de produit sur son site web et via les réseaux sociaux. Dans certains cas et pour garantir au consommateur une information rapide, l’AFSCA prend en charge la rédaction et la diffusion du rappel. 83% des rappels de produits sont communiqués par les entreprises (fabricant, grossiste, distributeur, ...).
Ce n’est pas le cas en France où les communiqués sont assez voire très fantaisistes et adeptes du marketing de la sécurité des aliments. Ainsi en est-il du recours au principe de précaution qui est sans objet, et que dire de ce rappel du 3 juillet 2020, où le  communiqué de rappel de pistaches indique « Présence éventuelle d’une mycotoxine » … on se moque du monde …
Après une augmentation en 2018, le nombre de rappels de produits est resté stable en 2019, nous pouvons même parler d’une légère diminution. En 2019, 153 rappels de produits ont été publiés sur le site web de l'Agence.
Si je compte bien, il y a eu 239 avis de rappels en Belgique ... en y associant les 153 rappels classiques et les avertissements pour présence d'allergènes. Les notifications obligatoires est une donnée intéressante, car,
Tout exploitant doit informer immédiatement l’AFSCA lorsqu’il considère ou a des raisons de penser qu’un produit qu’il a importé, produit, cultivé, élevé, transformé, fabriqué ou distribué peut être préjudiciable à la santé humaine, animale ou végétale.
Autre aspect différent de chez nous, les rappels sont communiqué par l'entreprise et non pas par les distributeurs ...

Chez nous, soyez rassurés, cela augmente constamment depuis quelques années, ainsi on a respectivement pour 2018 et 2019, 332 et 367 avis de rappels. Et, déjà, 168 avis de rappels en 2020
A côté des rappels de produits, il y a également les avertissements, par exemple lorsqu'un allergène n'est pas mentionné sur l'étiquette ou qu'une date de péremption incorrecte est indiquée. En 2019, 86 avertissements ont été publiés.
L’AFSCA de Belgique fait une curieuse distinction entre les rappels de produits alimentaires et les rappels de produits alimentaires pour cause de présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, appelés avertissements … 

On peut accepter cette curiosité mais pas grand monde en Europe ne suit cette spécificité belge ...