Affichage des articles dont le libellé est dioxyde de titane. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est dioxyde de titane. Afficher tous les articles

jeudi 29 décembre 2022

Fin de partie pour le dioxyde de titane, principe de précaution oblige !

Quand la DGCCRF nous raconte une belle histoire en cette fin d’année 2022,
«Dioxyde de titane dans les denrées alimentaires : tout doit disparaitre», source DGCCRF du 28 décembre 2022.

Confiseries, compléments alimentaires, sauces, produits de boulangerie fine… Jusqu’à ce que son utilisation soit remise en cause, le dioxyde de titane (TiO2) était largement utilisé comme additif alimentaire sous le nom de E171. Interdit dans l’Union européenne depuis janvier 2022, la mise sur le marché de denrées alimentaires contenant cet additif est suspendue en France depuis le 1er janvier 2020.  

L’additif E171 est désormais indésirable dans l’UE, mais la France a fait du zèle de précaution et voici un calendrier selon la DGCCRF ...
E171 : calendrier d’une fin de carrière dans l’alimentaire
Avant que son utilisation ne soit remise en question, l’additif alimentaire E171 était largement utilisé en tant que colorant dans différentes catégories alimentaires.
- Le 20 janvier 2017 : l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) publie une étude montrant que l'additif E171 dans les denrées alimentaires est susceptible de générer des effets initiateurs et promoteurs des stades précoces de la cancérogénèse colorectale.
- Le 1er janvier 2020 : la mise sur le marché français des denrées alimentaires contenant du E171 est suspendue pour une durée d'un an (arrêté du 17 avril 2019).
- En 2021 (arrêté du 21 décembre 2020) puis en 2022 (arrêté du 21 décembre 2021) : il est décidé, par mesure de précaution, de maintenir la suspension tant que les recherches menées par l'Efsa et par l'Anses sont en cours.
- Depuis 2022 l’utilisation du E171 dans les denrées alimentaires n’est plus autorisée dans l’Union européenne ; toutefois, la mesure européenne prévoit un écoulement des stocks. L’arrêté du 23 décembre 2022 maintient ainsi la suspension pour le marché français en 2023.
- Même si la mesure européenne prévoit un écoulement des stocks, l’interdiction française en vigueur depuis janvier 2020 et les contrôles de la DGCCRF ont permis de limiter la présence sur le marché français de denrées contenant du TiO2. Une vigilance doit toutefois être maintenue sur les secteurs pour lesquels un nombre important de non-conformités a été constaté (compléments alimentaires, confiseries américaines).

Oui mais voilà en France, on est un peu plus puriste que dans le reste de l’UE et il n’y a pas eu de mesure pour permettre ce fameux écoulement des stocks pourtant prévu, c'est vrai que le péril était imminent ...

Dans ces conditions, alors qu’il y a tant à faire en matière de sécurité des aliments, la DGCCRF a fait ce qu’elle sait faire, «les enquêtes et les contrôles ont donné lieu, toutes actions de contrôle confondues, à :
- 94 avertissements ;
- 29 mesures de police administrative ;
- 9 procès-verbaux pénaux.»

C’est dans ce contexte un peu moins précautionneux qu'en France, que «pour nos amis suisses, le 15 septembre 2022 marque la date de l'interdiction du dioxyde de titane.»
Selon l’OSAV de Suisse,

«Les conclusions de l’EFSA reposent sur des études sur des animaux et sur des études mécaniques. Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude sur l’Homme ni aucune enquête épidémiologique sur les éventuels effets sur la santé.»

En effet, selon un communiqué du 17 avril 2019 de la DGCCRF, le dioxyde de titane: l’additif E171 sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020, soit plus de 2 ans et 9 mois avant nos amis suisses qui ne semblent très convaincus par cette interdiction ...

Pour nos amis irlandais, «Les denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane qui sont légalement mises sur le marché de l'UE avant le 7 août 2022 peuvent rester sur le marché jusqu'à ce que leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation soit dépassée.»

On pourra aussi lire l’article Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane et aux Etats-Unis, l'additif peut être utilisé sous certaines conditions fixées par la Food and Drug Administration (FDA).

jeudi 15 septembre 2022

Pour nos amis suisses, le 15 septembre 2022 marque la date de l'interdiction du dioxyde de titane

15 septembre 2022, c’est la date limite pour le dioxyde de titane au sein de l’UE et de l’EEE, sauf dans un irreductible pays qui a quitté l’UE, vous connaissez la suite ...

Selon l’OSAV de Suisse,

L’analyse de la sécurité alimentaire de l’additif dioxyde de titane (E 171) fait débat depuis un certain temps. Le 6 mai 2021, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié l’analyse actualisée de la sécurité du E 171. Selon elle, l’E 171 n’est plus considéré comme additif alimentaire sûr.

Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire en Suisse
15.09.2022 : L’interdiction d’utiliser du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171) est en vigueur. Il n’est désormais plus possible de fabriquer et de commercialiser des aliments contenant cet additif. Ceux fabriqués selon l’ancien droit peuvent être vendus jusqu’à la fin de leur durée de conservation.

Selon une autre source, le dioxyde de titane est interdit dans l’UE le 7 août 2022. Mais l’OSAV avait précisé que l’interdiction est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022.

Risques et analyse
L’EFSA a réévalué en mai 2021 d’éventuels risques pour la santé en lien avec l’utilisation de dioxyde de titane comme additif alimentaire (E 171), en vertu des conclusions scientifiques correspondantes disponibles actuellement.

L’évaluation des données disponibles n’a pas permis de lever le doute relatif à un effet délétère des particules de dioxyde de titane sur le patrimoine génétique. Ainsi, au vu d’autres incertitudes scientifiques, les experts de l’EFSA ont conclu que l’utilisation du dioxyde de titane en tant qu’additif alimentaire ne peut plus être considérée comme sûre. La consommation de denrées alimentaires colorées avec du dioxyde de titane ne représente aucun danger grave pour la santé.

Questions et réponses

Notons que selon l’OSAV,

Les conclusions de l’EFSA reposent sur des études sur des animaux et sur des études mécaniques. Il n’existe à l’heure actuelle aucune étude sur l’Homme ni aucune enquête épidémiologique sur les éventuels effets sur la santé.  

Commentaire
Comme tout bon Français, qui c’est les meilleurs, évidemment, c’est nous, qui avons interdit le dioxyde de titane bien avant tout le monde !
Cette information n’intéressera pas vraiment le consommateur français, mais peut-être des industriels pénalisés, car selon un communiqué du 17 avril 2019 de la DGCCRF, le dioxyde de titane: l’additif E171 sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020, soit plus de 2 ans et 9 mois avant nos amis suisses qui ne semblent très convaincus par cette interdiction ...

Y avait-il vraiment urgence à l’interdire aussi rapidement ? 

Ce cas d’école illustre à merveille l’application stricto sensu d’une réglementation en France en application d'u principe de précaution. A ma connaissance, selon RappelConso, il y a eu 18 rappels de produits alimentaires en France depuis que l’application RappelConso existe, rappels qui n'auraient pas eu lieu en Suisse ...

dimanche 24 juillet 2022

Le dioxyde de titane sera interdit dans l’UE le 7 août 2022. Appréciez l’attitude pragmatique de l’Irlande, c’est un exemple à suivre ...

Le dioxyde de titane sera donc interdit dans l’UE au 7 août 2022.

Sauf en France, où comme chacun le sait, un communiqué du 17 avril 2019 de la DGCCRF indiquait, le dioxyde de titane: l’additif E171 sera interdit dans les denrées alimentaires à partir du 1er janvier 2020 !
On a tellement fait vite qu’il y a eu 9 rappels en 2021 et 9 en 2022, selon RappelConso.

Tous les pays de l’UE vont donc l’interdire, sauf un irréductible pays européen, le Royaume-Uni !

Nous allons donc voir comme l’indique ce doment de la Food Safety Authorithy of Ireland (FSAI), que les règles de l’UE ne sont pas appliquées aussi drastiquement qu’en France, et que même, il existe une tolérance pour les produits durant leur DDM, même après la date fatidique du 7 août 2022. Chez nous, depuis le film avec Fernandel, La loi, c’est la loi, la sécurité des aliments est souvent appliquée avec une tolérance zéro, le plus souvent pour rien, voir RappelConso, c'est l'histoire d'un rappel idéologique.

Voici donc «Le dioxyde de titane ne sera plus autorisé en tant qu'additif alimentaire dans l'UE à partir du 7 août 2022», source FSAI du 15 juillet 2022.

Le dioxyde de titane (E171) est un additif utilisé dans les aliments comme colorant. La fonction des colorants alimentaires est de rendre les aliments plus attrayants visuellement, de colorer des aliments qui seraient autrement incolores ou de restaurer l'apparence d'origine des aliments. Le dioxyde de titane est utilisé pour donner de la blancheur et de l'opacité aux aliments.

En termes d'exposition alimentaire, le dioxyde de titane est souvent utilisé dans diverses catégories d'aliments, notamment les produits de boulangerie, les soupes, les bouillons, les sauces, les salades, les pâtes à tartiner salées et les noix transformées. Il est également utilisé en confiserie, chewing-gum, compléments alimentaires et glaçage de gâteaux.

En mai 2021, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié un avis indiquant que le dioxyde de titane ne peut plus être considéré comme sûr lorsqu'il est utilisé comme additif alimentaire.

Sur la base de cet avis, la Commission européenne et les États membres ont convenu de supprimer toutes les utilisations du dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire. En janvier 2022, un règlement retirant l'autorisation d'utiliser le dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire dans les produits alimentaires a été adopté, à savoir le règlement (UE) 2022/63 de la Commission.

Ce règlement est entré en vigueur le 7 février 2022. Cependant, le règlement prévoyait une période transitoire de six mois pour donner aux entreprises du secteur alimentaire le temps d'éliminer progressivement l'utilisation de cet additif alimentaire et de reformuler leurs produits en utilisant des alternatives appropriées. Cette période prendra fin le 7 août 2022.

Les denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane qui sont légalement mises sur le marché de l'UE avant le 7 août 2022 peuvent rester sur le marché jusqu'à ce que leur date de durabilité minimale ou leur date limite de consommation soit dépassée. Les aliments produits ou mis sur le marché après le 7 août 2022 ne peuvent pas contenir de dioxyde de titane. L'interdiction d'utiliser du dioxyde de titane est effective dans chaque État membre de l'UE et en Irlande du Nord. Certains pays tiers, comme le Royaume-Uni (hors Irlande du Nord), continuent d'autoriser l'utilisation du dioxyde de titane.

Toutes les entreprises alimentaires utilisant actuellement du dioxyde de titane comme additif alimentaire ont la responsabilité légale de se conformer aux exigences du règlement (UE) 2022/63, interdisant l'utilisation du dioxyde de titane. La FSAI encourage les entreprises alimentaires à trouver des alternatives appropriées au dioxyde de titane et à commencer le processus de reformulation dès maintenant pour assurer la conformité avant l'entrée en vigueur de l'interdiction le 7 août 2022.

Comment les entreprises alimentaires peuvent-elles se conformer à ce règlement ?
Familiarisez-vous avec le règlement et ses exigences
Évaluez votre entreprise :
- Fabriquez-vous, stockez-vous ou vendez-vous des produits alimentaires contenant actuellement du dioxyde de titane ?
- Importez-vous des produits alimentaires contenant du dioxyde de titane ?
- Exportez-vous des produits alimentaires contenant du dioxyde de titane ? Si oui, familiarisez-vous avec le Règlement et les règles du pays vers lequel vous exportez

Évaluez votre chaîne d'approvisionnement :
- D'où vous procurez-vous ces produits alimentaires ?
- Vos fournisseurs sont-ils au courant de cette interdiction ? Cherchent-ils des alternatives pour se conformer aux exigences législatives ?
- Le fabricant reformulera-t-il le produit alimentaire ou avez-vous besoin de vous procurer un produit alimentaire alternatif ?

Pour plus d'informations sur le dioxyde de titane et l'avis de l'EFSA, veuillez consulter nos FAQs.

Commentaire
La simple lecture du texte de la FSAI montre un attitude intelligente et non bornée envers les entreprises alimentaires. La pédagogie est la règle, Bef, tout ce qui semble inconnu chez nous.
A noter qu’en Irlande, autre pays de l’UE, on aurait éviter 18 rappels de produits alimentaires, mais je crois qu’en France, on s’en fout, la loi, c’est la loi ...

Mise à jour du 7 août 2022. En Allemagne, selon le BVL
Jusqu'au 7 août 2022, les denrées alimentaires produites selon les règles en vigueur avant le 7 février 2022 peuvent encore être mises sur le marché. Passé ce délai, ils peuvent rester sur le marché jusqu'à leur date limite de vente ou de consommation.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 9 mars 2022

Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane

Un précédent article du blog rapporait en janvier, «Il paraît que l'additif alimentaire E171 va être interdit dans l'Union européene le 30 juin 2022». Oui mais voilà, «Le Royaume-Uni n'est pas d'accord avec la position de l'UE sur le dioxyde de titane», source Food Safety News.

Le Royaume-Uni ne suivra pas l'Union européenne en interdisant le dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire.

La Food Standards Agency (FSA) du Royaume-Uni a dit qu'après avoir examiné les preuves, aucun problème de sécurité sanitaire n'a été identifié, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de modification de la réglementation en Angleterre et au Pays de Galles. Food Standards Scotland (FSS) est également parvenu à la même conclusion.

L'action européenne était basée sur une évaluation de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) en mai 2021 qui soulevait des inquiétudes potentielles concernant l'accumulation de particules de dioxyde de titane dans le corps et une éventuelle génotoxicité. La génotoxicité est la capacité d'une substance à endommager l'ADN, ce qui peut entraîner un cancer.

Début 2022, la Commission européenne a adopté une interdiction d'utiliser le dioxyde de titane comme additif alimentaire après le soutien des États membres fin 2021. En raison d'une période de transition de six mois, elle s'appliquera à partir du 7 août de cette année. L'additif est largement utilisé pour donner une couleur blanche aux aliments tels que les gâteaux et pâtisseries, les confiseries ou les compléments alimentaires.

La décision de l'UE s'appliquera également en Irlande du Nord en raison du protocole avec l'Irlande du Nord.

Stella Kyriakides, commissaire à la santé et la sécurité alimentaire de l'UE, avait précédemment déclaré que la sécurité des aliments et la santé des consommateurs n'étaient pas négociables.

«C'est pourquoi nous assurons un contrôle strict et continu des normes de sécurité sanitaire les plus élevées pour les consommateurs. L'une des pierres angulaires de ce travail est de s'assurer que seules des substances sûres, étayées par des preuves scientifiques solides, parviennent dans nos assiettes», a-t-elle dit.

Verdict britannique
Les comités consultatifs scientifiques de la FSA ont examiné l'avis de l'EFSA et ont constaté que les preuves n'étayaient pas les conclusions formulées. Aux États-Unis, l'additif peut être utilisé sous certaines conditions fixées par la Food and Drug Administration (FDA).

La FSA et la FSS procèdent à une évaluation des risques sur la substance qui devrait être prête pour le début de 2023.

Il a été demandé au Committee on the Toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COT) et au Committee on the Mutagenicity of Chemicals in Food, Consumer Products and the Environment (COM) s'ils étaient d'accord avec l'EFSA.

Le COM a remis en question la qualité de l'ensemble de données et de certaines des études utilisées par le groupe scientifique de l'EFSA pour prendre sa position. Les experts ont déclaré que les preuves ne permettaient pas de tirer des conclusions définitives sur la génotoxicité.

Le comité a déclaré que le libellé de la conclusion de l'EFSA n'était «pas utile» du point de vue de la communication des risques et que les conclusions pourraient créer une inquiétude inutile pour le public.

Le COT a constaté qu'il semblait y avoir un manque de cohérence interne et d'évaluation objective de toutes les preuves et s'inquiétait de l'utilisation de données provenant de laboratoires non compétents dans les études de génotoxicité.

ComplémentPresque de façon concomitante, on apprend l’«Interdiction du dioxyde de titane comme additif alimentaire», source OSAV de Suisse.

En raison de nouvelles connaissances scientifiques concernant la protection des consommateurs, l'OSAV interdit l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire (E171). L'interdiction entre en vigueur le 15 mars 2022 et est assortie d'un délai transitoire de six mois. Cela signifie que les denrées alimentaires pourront encore être produites et commercialisées selon l'ancien droit jusqu'au 15 septembre 2022. Après cette date, elles pourront être remises aux consommateurs jusqu'à l'expiration de la date limite de consommation. La décision d'interdire le dioxyde de titane en Suisse est fondée sur une analyse actualisée de la sécurité de cette substance par l'Autorité européenne de sécurité des denrées alimentaires (EFSA).

Aux lecteurs du blog
Pour une triste question d’argent, 500 euros, la revue PROCESS Alimentaire prive les lecteurs de 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles, étant donné le nombre important de lecteurs. Le départ du blog de la revue a été uniquement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog.

lundi 15 novembre 2021

Belgique: Du dioxyde de titane dans tous les masques analysés, risque potentiel pour la santé ?

«Du dioxyde de titane dans tous les masques analysés, risque potentiel pour la santé», source Test-Achats de Belgique.

Sciensano a examiné 24 échantillons de masques buccaux. Tous contiennent du dioxyde de titane, une substance potentiellement nocive. La limite d'exposition acceptable est théoriquement dépassée pour la plupart d'entre eux. Depuis le début de la pandémie, nous exigeons des normes contraignantes pour la composition des masques, ainsi qu'un contrôle des autorités.

De nombreux consommateurs s'inquiètent, à juste titre, de la présence éventuelle de composants chimiques, potentiellement dangereux, dans les masques buccaux. A l'instar de particules de nano-argent, de dioxyde de titane (E171), de cuivre, de zinc, de graphène ou de fibres synthétiques. Ce n'est toutefois qu'au printemps dernier que les pouvoirs publics se sont intéressés à la question. Dans la foulée, Sciensano a lancé une enquête sur la présence de nano-argent et de dioxyde de titane dans les masques buccaux.

Le dioxyde de titane est un colorant blanc souvent utilisé dans les produits alimentaires tels que les bonbons ou les gâteaux, ainsi que dans les produits cosmétiques comme les crèmes solaires et les dentifrices. Selon l'Autorité européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), il n'est pas exclu que l'ingestion ou l'inhalation de ces particules puisse entraîner des modifications de l'ADN («génotoxicité»), voire, à terme, un risque de cancer. Il semble que le dioxyde de titane soit également fréquemment utilisé dans les masques buccaux pour blanchir les fibres textiles, les rendre mates ou les protéger des rayons UV et contre la décoloration.

Un risque pour la santé non exclu en cas d'utilisation intensive

Les premiers résultats de l'enquête de Sciensano sur le dioxyde de titane dans les masques (projet TiO2Mask) viennent d'être publiés.

Sciensano a examiné la présence de (nano)particules de dioxyde de titane dans 24 échantillons de masques, jetables et réutilisables, disponibles sur le marché belge. Hélas, nous ne connaissons pas les marques concernées pour pouvoir informer davantage les consommateurs. La substance décriée a été trouvée dans tous les masques testés, tant en surface qu'au cœur des fibres textiles. Sa quantité varie cependant fortement en fonction des différents masques.

Sciensano a calculé la probabilité, théorique, que des (nano)particules de dioxyde de titane puissent être libérées et inhalées par l'utilisateur. Pour la plupart des masques buccaux étudiés, la limite d'exposition acceptable (purement mathématique) a été dépassée. Un éventuel risque sanitaire ne peut être exclu en cas d'utilisation intensive. L'ex-Institut de santé publique, en collaboration avec le VITO (Institut flamand de recherche technologique) et l'Université de Gand (UGent), va poursuivre ses recherches pour déterminer si, et dans quelle mesure, ces particules peuvent réellement constituer un risque pour la santé.

Pour Sciensano, il n'y a actuellement aucune indication de risque aigu, et le port du masque reste absolument recommandé. De son côté, le Conseil supérieur de la Santé (CSS) va réexaminer, à l'aune de ces résultats, si son avis rendu en juillet dernier reste d'actualité (le CSS estimait alors que la balance bénéfices/risques penchait du côté du port du masque).

Des informations correctes et claires, SVP

Cette enquête, ainsi que les actions promises par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et la ministre de l'Environnement Zakia Khattabi, nous satisfont, bien que cela ait pris beaucoup (trop) de temps selon nous. La question va être inscrite à l'ordre du jour de la Commission européenne, organe responsable de l'utilisation des substances chimiques dans les produits de consommation.

Le gouvernement a également promis d'enfin élaborer une réglementation obligeant les fabricants de masques à faire preuve de transparence totale sur la qualité et la composition de leurs produits, et à effectuer des contrôles. Les consommateurs devraient ainsi obtenir des informations correctes et claires sur l'étiquette à propos de la qualité et de la composition des masques - ce qui constitue leur droit le plus légitime.

Satisfaits de ces promesses, nous espérons toutefois que le gouvernement va faire un pas supplémentaire: le principe de précaution voudrait en effet que les masques qui dépassent la limite d'exposition acceptable pour les substances chimiques potentiellement dangereuses soient retirés du marché. D'autant plus si les masques sont à nouveau utilisés de manière intensive au cours de la quatrième vague épidémique. Inutile de retarder encore les choses.

NB: Selon lAnses, il pourrait y avoir des effets cancérogènes par inhalation,

En raison de ses propriétés physico-chimiques, une exposition par voie respiratoire au TiO2, à un certain niveau de concentration, peut entraîner une surcharge pulmonaire et conduire à une réaction inflammatoire, à l’origine de lésions prolifératives.  

Mise à jour du 14 décembre 2021. L'Anses rapporte qu'il faut Privilégier la mise sur le marché de masques sans graphène.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

vendredi 7 mai 2021

Le dioxyde de titane (E171), comme additif alimentaire, ne doit plus être considéré comme sûr, selon une réévaluation de l'EFSA

«L’additif alimentaire, le dioxyde de titane (E 171) en examen: Réévaluation par l'EFSA», source Communication du BfR n°14 du 6 mai 2021.

Le dioxyde de titane (TiO2) est un pigment de couleur blanche, qui est autorisé comme additif alimentaire E 171. Il peut être contenu dans la confiserie et les enrobages, par ex. dans les dragées et les chewing-gums.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a réévalué les risques potentiels pour la santé associés à l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire et a publié le résultat le 6 mai 2021. Au total, près de 12 000 publications ont été examinées.

Après évaluation des données disponibles, la préoccupation concernant la génotoxicité du dioxyde de titane n'a pas pu être écartée. Selon l'EFSA, il existe des incertitudes, notamment sur le mécanisme moléculaire des effets génotoxiques. De plus, les études ne permettent aucune conclusion sur une corrélation entre certaines propriétés du dioxyde de titane, comme la taille et la composition des (nano) particules, et les résultats des études de génotoxicité. Par conséquent, les experts de l'EFSA ont conclu que l'utilisation du dioxyde de titane comme additif alimentaire ne doit plus être considéré comme sûr. Aucune dose journalière acceptable (DJA) n'a été calculée. L'évaluation de l'EFSA est basée sur des expériences animales et des études mécanistes. Les études humaines et les études épidémiologiques ciblées sur les effets possibles sur la santé ne sont actuellement pas disponibles. 
Le BfR a examiné les études disponibles sur la génotoxicité et parvient à des conclusions comparables dans une évaluation initiale. Il a mis à jour ses questions et réponses sur le dioxyde de titane et publiera un avis.

NB : Une information similaire a eu lieu de la part de la Food Safety Authorithy of Ireland et de l'AnsesDioxyde de titane : point sur l’actualisation de l’évaluation de l’EFSA pour l’additif alimentaire E171.

mardi 28 juillet 2020

Arrêt de la reproduction de Listeria dans son élan, selon une étude


« Arrêt de la reproduction de Listeria dans son élan », source University of Houston (UH).

Des chercheurs de l'Université de Houston découvrent un composé CoO-TiO2 qui réduit la contamination bactérienne.

La contamination par Listeria peut envoyer les installations de transformation des aliments en pleine crise avec des rappels de produits de masse, des avertissements fédéraux et même une hospitalisation ou un décès pour les personnes qui consomment des produits contaminés. Détruire la bactérie et arrêter sa propagation peut être difficile en raison de la formation de biofilms ou de communautés de bactéries résistantes qui adhèrent aux siphons de sol ou à d'autres surfaces.

Des chercheurs de l'Université de Houston rapportent dans le Journal of Environmental Chemical Engineering que le dioxyde de titane dopé au cobalt (CoO-TiO2) arrête la reproduction de la Listeria monocytogenes dans des conditions claires et sombres. Cet effet bactériostatique pourrait conduire à un contrôle bactérien dans les produits alimentaires qui ne sont pas seulement conditionnés mais également protégés de la lumière tels que les emballages Tetra-Pak, des canettes et des bouteilles de verre foncé ou en plastique.

« L'ajout de cobalt, un métal lourd, a considérablement amélioré l'efficacité du dioxyde de titane, car il fonctionne désormais dans des conditions humaines normales - lumière du soleil, lumière fluorescente comme les ampoules et même en ‘absence de lumière’, comme dans un congélateur », a dit Francisco Robles, auteur principal de l'étude et professeur de technologie du génie mécanique.

Le dioxyde de titane est depuis longtemps un catalyseur efficace dans l'industrie chimique avec de nombreuses applications, mais il présente des limites car la lumière UV est nécessaire pour le faire fonctionner, selon Robles. « Les sources de lumière UV sont rares à la lumière du soleil et leur production est coûteuse et présente un risque pour la santé (par exemple cancérigène), nous avons donc cherché une solution. Le rendre efficace dans des conditions de lumière naturelle est important et gratuit », a-t-il dit.

Minéral naturel, le dioxyde de titane est souvent utilisé dans l'industrie alimentaire comme additif ou agent de blanchiment pour les sauces, les vinaigrettes et les aliments en poudre et est considéré comme sûr par la Food and Drug Administration des États-Unis. Il est également utilisé dans les écrans solaires pour ses effets protecteurs contre les rayons UV/UVB du soleil.

Sujata Sirsat, co-auteure de l'étude et professeur au Conrad N. Hilton College of Hotel and Restaurant Management de l'UH, estime que le dioxyde de titane dopé au cobalt, qu'il soit fabriqué directement dans des emballages alimentaires ou ajouté à des produits alimentaires, pourrait potentiellement réduire le risque d’éclosions à Listeria dans les environnements de transformation des aliments.

« Listeria est un pathogène d'origine alimentaire rare qui peut survivre dans des conditions réfrigérées. Donc, si vous aviez un bol de salade de pommes de terre contaminé, non seulement Listeria peut survivre, mais elle peut augmenter en nombre et causer potentiellement un grave problème de santé. Le dioxyde de titane dopé au cobalt peut potentiellement arrêter sa propagation dans son élan » a dit Sirsat, experte en sécurité des aliments et en santé publique, qui a dit que des essais de toxicité sont nécessaires pour déterminer sa sécurité sanitaire dans les produits alimentaires.

Selon les CDC, environ 1 600 personnes contractent la listériose chaque année en consommant des aliments contaminés par Listeria monocytogenes, et environ 260 personnes décèdent.

Les chercheurs pensent que le dioxyde de titane dopé au cobalt pourrait avoir un large éventail d'applications au-delà du contrôle des bactéries. « Vous pouvez en enduire les plats de l'hôpital pour les rendre incapables de former des bactéries ou enduire l'emballage du lait et d'autres produits laitiers. Vous pouvez même l'ajouter à la peinture pour faire de la peinture contrôlée contre les bactéries. Les possibilités sont énormes », a dit Robles, qui étudie les effets du composé chimique depuis près de 15 ans.

vendredi 26 juin 2020

Un additif alimentaire courant, E 171, cause des effets néfastes sur la santé des souris


« Un additif alimentaire courant cause des effets néfastes sur la santé des souris », source University of Massachusetts Amherst.

Des chercheurs de l'UMass Amherst découvrent que des nanoparticules de TiO2 produisent une inflammation du côlon.

Un additif alimentaire courant, récemment interdit en France, mais autorisé aux États-Unis et dans de nombreux autres pays, s'est révélé altérer considérablement le microbiote intestinal de souris, provoquant une inflammation du côlon et des modifications de l'expression des protéines dans le foie, selon une étude dirigée par un spécialiste de l'alimentation à l'Université du Massachusetts à Amherst.

«Je pense que nos résultats ont beaucoup d'implications dans l'industrie alimentaire et sur la santé humaine et la nutrition», explique l'auteur principal Hang Xiao, professeur et boursier Clydesdale en science des aliments. «L'étude a confirmé un lien étroit entre les nanoparticules de dioxyde de titane d'origine alimentaire (NPs de TiO2) et les effets néfastes sur la santé.»

Avec ses collègues de l’UMass Amherst et en Chine, Xiao a publié la recherche dans Small, une revue interdisciplinaire hebdomadaire, évaluée par des pairs, qui couvre les nanotechnologies.

Le microbiote intestinal, qui fait référence à la communauté diversifiée et complexe de micro-organismes intestinaux, joue un rôle essentiel dans la santé humaine. Un déséquilibre du microbiote intestinal a été associé à une série de problèmes de santé, notamment les maladies inflammatoires de l'intestin, l'obésité et les maladies cardiovasculaires.

L'exposition humaine aux NPs de TiO2 d'origine alimentaire provient principalement d'un additif alimentaire appelé E171, qui est composé de particules de TiO2 de différentes tailles, dont un tiers ou plus à l'échelle nanométrique. Le E171, qui rend les produits plus blancs et plus opaques, se trouve dans des aliments tels que les desserts, les bonbons, les boissons et la gomme. L'exposition au E171 est deux à quatre fois plus élevée chez les enfants américains que chez les adultes, selon une étude.

Plus petites que 100 nanomètres, les particules nanométriques d'origine alimentaire peuvent avoir des propriétés physiologiques uniques qui inquiètent. «Les plus grosses particules ne seront pas facilement absorbées, mais les plus petites pourraient pénétrer dans les tissus et s'accumuler quelque part», explique Xiao.

Dans leur étude, Xiao et son équipe ont fourni des NPs de E171 ou de TiO2 à deux populations de souris dans le cadre de leur alimentation quotidienne. Une population a reçu un régime riche en graisses semblable à celui de nombreux Américains, dont les deux tiers sont obèses ou en surpoids; l'autre groupe de souris a été nourri avec un régime faible en graisses. Les souris nourries avec un régime riche en graisses sont finalement devenues obèses, tandis que les souris suivant un régime pauvre en graisses ne sont pas devenues obèses.

«Tant chez les souris non obèses que chez les souris obèses, le microbiote intestinal a été perturbé par les NPs de E171 et de TiO2», explique Xiao. «Les particules nanométriques ont provoqué des changements plus négatifs dans les deux groupes de souris.» De plus, les souris obèses étaient plus sensibles aux effets néfastes des NPs de TiO2, causant plus de dégâts chez les souris obèses que chez les souris non obèses.

Les chercheurs ont découvert que les NPs de TiO2 diminuaient les niveaux caecaux  d'acides gras à chaîne courte, qui sont essentiels à la santé du côlon, et augmentaient les cellules immunitaires et les cytokines pro-inflammatoires dans le côlon, indiquant un état inflammatoire.

Pour évaluer l'impact direct sur la santé du microbiote intestinal perturbé par les NPs de TiO2, Xiao et ses collègues ont mené une étude sur la transplantation fécale. Ils ont donné des antibiotiques à des souris pour éliminer leur microbiote intestinal d'origine, puis ont transplanté des bactéries fécales des souris traitées avec des NPs de TiO2 aux souris traitées par des antibiotiques. «Les résultats confirment notre hypothèse selon laquelle l'inclusion de NPs de TiO2 dans l'alimentation perturbe l'homéostasie du microbiote intestinal», explique Xiao, «ce qui entraîne à son tour une inflammation du côlon chez la souris.»

L'étude a également mesuré les niveaux de TiO2 dans des échantillons de selles humaines, retrouvant un large éventail. Xiao dit que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les effets sur la santé de l'exposition sur le long terme - comme toute la vie et multigénérationnelle - aux NPs de TiO2.


jeudi 16 janvier 2020

La France interdit le dioxyde de titane dans les aliments pendant une année, mais comme c'est étrange, rien ne change en Suisse ...


Comme sur d'autres sujets, tiens le glyphosate, par exemple, ou bien les couches pour bébés, voici que l'on apprend que la France interdit le dioxyde de titane dans les aliments pendant une année, mais rien ne change en Suisse ...

Comme c'est étrange ? Effectivement, il ne sont pas peut-être pas faits comme nous, ... ces Suisses ?
Depuis le 1er janvier 2020, les denrées alimentaires contenant du dioxyde de titane ne peuvent plus être mises sur le marché en France. L’interdiction de cet additif, présent notamment dans les chewing-gums, durera dans un premier temps une année. La France fonde sa décision sur un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
L’OSAV et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont conclu pour leur part que les résultats des études sur lesquelles s’appuie cette décision ne sont pas encore suffisamment étayées. Bien que la France parvienne à la même conclusion, elle interdit le dioxyde de titane pendant une année par mesure de précaution.
En 2016, l’EFSA a indiqué que les données disponibles concernant l’absorption de dioxyde de titane par voie orale ne révélaient aucun risque pour la santé des consommateurs. D’autres études devraient être disponibles d’ici mi-2020. Vu l’état actuel des connaissances et les résultats attendus, le Conseil fédéral estime qu’une interdiction de cette substance en Suisse n’est pas justifiée.
Autorisé en tant qu’additif (colorant E171), le dioxyde de titane est utilisé comme colorant blanc notamment dans des confiseries et des enrobages. Il est apprécié pour sa brillance et son opacité.
Un brin moqueur nos amis suisses, mais c'est de bon aloi ... surtout quand on soulève les contradictions de la décision française ...

Cela étant, en France, il vous faut savoir que quand on interdit pendant un an, on interdit définitivement, ah oui, au nom du principe de précaution ... mais c'est bien sûr ...

samedi 1 juin 2019

La messe n'est pas dite pour l'additif alimentaire E 171, selon le BfR

Après requiem pour E 171, voici que l'affaire pourrait rebondir très bientôt d'après ce que semble rapporter le BfR d'Allemagne, à vous de voir si les explications du BfR vous ont convaincu, mais compte tenu de la pression exercée ici et là par les marchands de peur en France, même par voie orale, le E 171 aura une existence difficile en France ...


Dioxyde de titane, la recherche reste nécessaire, source Questions et réponses du BfR du 22 mai 2019.  Traduction par mes soins -aa.

Le dioxyde de titane (TiO2) est approuvé comme additif alimentaire E 171 et peut être utilisé comme pigment de couleur blanche, entre autres, dans les confiseries et les enrobages, par exemple dans les dragées et le chewing-gum. 

Sous le nom de CI 77891, la substance est également utilisée sous forme de nanoparticules dans les produits cosmétiques tels que le dentifrice ou les crèmes solaires. 

Cependant, la majeure partie du dioxyde de titane produit est utilisée dans des domaines techniques tels que la fabrication de peintures, de vernis, de papier et de plastiques.

Les chercheurs et le public discutent actuellement des risques possibles pour la santé liés à l'absorption du dioxyde de titane. 

Plusieurs nouvelles études ont été lancées, la décision de classer le dioxyde de titane en tant que substance dangereuse est en attente, sur la base d'une proposition de l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA), et la récente réglementation française annonçant la suspension par la France à partir de 2020 pour une durée d'un an la mise sur le marché d'aliments contenant l'additif alimentaire E171.

Les experts font la distinction entre l'ingestion orale (par la consommation), cutanée (par la peau) et par inhalation. Concernant l'inhalation, le comité des risques de l'ECHA a proposé que, conformément au règlement CLP, le dioxyde de titane soit classé comme substance dangereuse avec la mention « présumé cancérogène en cas d'inhalation ». Selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), concernant l'ingestion orale du dioxyde de titane en tant qu'additif alimentaire, les données disponibles n'indiquent aucune préoccupation pour la santé des consommateurs. Cependant, une dose journalière acceptable (DJA) ne peut actuellement pas être déduite pour l'additif car, en particulier, les données sur la toxicité pour la reproduction sont insuffisantes ou inadéquates.

L'Anses a conclu en avril 2019 à l'absence de données scientifiques permettant de lever les incertitudes entourant la sécurité de l'additif E171. L'Anses a confirmé dans ses recommandations la nécessité de disposer de données pour caractériser les différentes formes physico-chimiques du E 171 et de données toxicologiques complémentaires sur les effets possibles de leur inclusion. L'EFSA a conclu en mai 2019 que l'avis de l'Anses ne contenait aucune nouvelle découverte significative remettant en cause l'évaluation antérieure de l'EFSA sur l'utilisation du dioxyde de titane (E 171) en tant qu'additif alimentaire (EFSA, 2019).

Les ministère de l'environnement et de l'économie en France ont annoncé en avril 2019 que les aliments contenant l'additif E 171 ne devraient pas être commercialisés en France pendant un an à partir de 2020.

L'EFSA et le BfR poursuivront leurs travaux scientifiques sur le dioxyde de titane. En particulier, il faudra examiner les données de toxicité sur la reproduction qui, selon les recommandations de l'EFSA, sont actuellement collectées dans une nouvelle étude. 

Le BfR a rassemblé des questions fréquemment posées et des réponses concernant le dioxyde de titane dans les aliments.