Pendant deux ans, le projet COVRIN a réuni 20 partenaires de 13 pays
européens autour du SARS-CoV-2 et des coronavirus. Le but :
mieux cerner les facteurs d’émergence et de dissémination du
virus responsable du Covid-19 pour se préparer en cas d’émergence
d’un nouveau coronavirus. L’Anses a été fortement impliquée
sur les risques de passage de l’animal à l’être humain et la
possibilité de transmission à partir de l’environnement.
N’hésitez pas à lire l’intégralité du communiqué, pour ma
part, je vous livre deux aspects.
Les capacités inattendues du SARS-CoV-2 à survivre à la
congélation
Outre le risque de transmission par
les animaux, la possibilité de passage du SARS-CoV-2 par le contact
avec l’environnement ou les eaux usées s’est aussi posée.
« Pour envisager
ces voies d’entrée alternatives, il faut démontrer
la présence de virus capables d’infecter un humain sur les
surfaces ou dans l’eau »,
explique Sandra Martin-Latil. La scientifique du laboratoire de
sécurité des aliments s’est intéressée aux surfaces plastiques
et en acier inoxydable en contact avec la nourriture. « La
problématique s’est posée lorsqu’à l’été 2020 des cas ont
été déclarés en Chine alors que le pays était indemne du
virus, rappelle-t-elle.
L’hypothèse d’une
contamination par le contact avec des emballages plastiques de
produits surgelés importés a été soulevée. »
Cette possibilité n’avait jusque-là pas été envisagée, les
virus enveloppés comme le coronavirus étant habituellement trop
sensibles pour rester longtemps infectieux à la surface d’un
objet. On sait désormais qu’il faut attendre une
semaine pour que la quantité de virus diminue de 90% à 4°C et
qu’il résiste encore plus longtemps à -20°C.
Propagation du virus par les eaux usées : une question non
résolue
Pour ce qui est de la contamination
des eaux par le SARS-CoV-2, on sait déjà que le
génome du virus est détectable dans les eaux usées et les boues
d’épuration.
Cette détection est d’ailleurs utilisée pour suivre l’évolution
de la pandémie au sein de la population. Cependant, comme le
rappelle Ali Atoui, chercheur au sein du laboratoire d’Hydrologie
de Nancy «Ce n’est
pas parce que l’on détecte un fragment du virus qu’il est
infectieux. Pour le savoir, il faut réussir à isoler un virus
entier.» Le
laboratoire a participé à l’analyse des études publiées sur la
question. Pour l’instant, aucune
d’elles n’a apporté la preuve de la présence de virus
infectieux dans les eaux ou les boues des stations d’épuration.
Il est à noter que peu d'études sur ce sujet ont été réalisées.
Ceci peut s’expliquer par la complexité des méthodologies à
mettre en œuvre, qui nécessitent d’être encadrées et réalisées
dans un laboratoire confiné de niveau 3, ce dont ne disposent pas
toutes les équipes scientifiques. De plus, les produits chimiques ou
les micro-organismes présents dans les échantillons
environnementaux peuvent biaiser les résultats et donc limiter leur
pertinence.
Commentaire
Sur la réfrigération et la congélation, cela confirme des études
antérieures. Voir ce lien.
La présence du génome du virus est un signe, certes tenu, mais
utile pour comprendre la propagation du virus. Voir ce lien.
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