Affichage des articles dont le libellé est histamine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est histamine. Afficher tous les articles

mercredi 2 juin 2021

Des pratiques frauduleuses dans l’industrie du thon détectées par l’AFSCA de Belgique

Fin 2020, l’AFSCA a mené une action spéciale sur le thon dont l’objectif était de détecter l’utilisation (et leur fréquence) de techniques de fraude qui visent à cacher la dégradation du produit en le faisant passer pour un produit plus frais.

Pour la première fois, l’AFSCA a mis au jour l’utilisation de traitements au monoxyde de carbone, une technique de fumage du thon interdite en Europe.

Les tentatives de fraude sont constantes et les techniques évoluent : l’AFSCA traduit les résultats de cette enquête en 5 actions concrètes.

Avec la mode des sushis et autres sashimis, la consommation de thon frais s’est largement répandue ces dernières années. Une tendance alimentaire qui semble être une source d’inspiration pour les fraudeurs, qui n’hésitent pas à mettre la santé des consommateurs en danger afin de faire des profits.

Ici, la fraude vise à donner une couleur rouge au thon pour le faire paraitre frais plus longtemps et masquer la dégradation du produit qui, malgré l’utilisation de ces procédés, n’est pas ralentie. Le consommateur, trompé, risque quant à lui l’intoxication alimentaire.


Action spéciale « thon 2020 » : capter les signaux de fraude

L’objectif de cette action était d’effectuer un coup de sonde pour obtenir un aperçu des différentes techniques de fraude utilisées dans le thon : ajout de colorants, de nitrites ou nitrates, fumage au monoxyde de carbone, … et de mieux orienter, si nécessaire, les contrôles sur le terrain.

Cette action spéciale s’inscrit dans la continuité d’autres actions déjà mises en place par l’AFSCA (contrôles de routine dans le cadre du plan de contrôle, actions spéciales) ou coordonnées au niveau européen. Par exemple, les opérations OPSON et en particulier OPSON VII (décembre 2017-mars 2018) au cours de laquelle 51 tonnes de thon avaient été saisis à travers l’Europe.

Cette action spéciale « thon 2020 » était dirigée par l’Unité Nationale d’Enquête (UNE) de l’AFSCA, avec la participation de contrôleurs de chaque antenne locale (ULC) de l’AFSCA.

Vous trouverez dans le communiqué tous les résultats de l’action spéciale « thon 2020 », mais voici quelques éléments très concrets :

Entre les mois de septembre et de décembre 2020, l’AFSCA a prélevé 45 échantillons partout en Belgique, auprès de détaillants (thon frais et surgelé) et de grossistes (thon surgelé). Un produit pouvant être analysé pour différents paramètres, 92 analyses ont été effectuées dans le cadre de cette action.

Cette action spéciale a permis de mettre en évidence deux types de pratiques illégales et a mené à la saisie de 79,244 tonnes de thon. 92% des produits non conformes sont des produits importés d’Asie.

Même si d’autres pays européens ont déjà, par le passé, mis la main sur du thon illégalement traité au monoxyde de carbone, c’est la première fois que l’AFSCA met en évidence l’utilisation d’un tel procédé : 35,138 tonnes ont été mises sous saisie. En 2019, les 17 échantillons analysés étaient tous conformes.

Pour chaque lot non conforme, des mesures ont été prises : destruction ou réexportation des lots incriminés, communication avec réseau de lutte contre la fraude alimentaire de la Commission européenne (AAC-Food Fraud Network).

Traduction des résultats en 5 actions concrètes pour l’AFSCA
Face à ces résultats interpellants, l’AFSCA s’engage à poursuivre son action de lutte contre la fraude dans le thon autour de 5 actions concrètes :
  1. Inclure le monoxyde de carbone dans les contrôles de routine de l’AFSCA (plan de contrôle 2021)
  2. Contrôler davantage les importations de thon en provenance de pays tiers (notamment sur les produits avec la mention « légèrement fumé » sur l’étiquette)
  3. Conscientiser le consommateur : inviter le consommateur à examiner avec prudence less offres trop alléchantes. De plus, une couleur trop vive n'est pas nécessairement une indication de fraîcheur. Le consommateur ne doit pas hésiter à interpeller l’AFSCA (via le point de contact) s’il a des raisons de penser qu’un produit ne lui paraît pas sûr. Chaque question ou plainte est attentivement analysée par des experts.
  4. Rester en alerte et capter les signaux de fraude : les tentatives de fraude sont constantes et les techniques évoluent. L’AFSCA et ses contrôleurs sur le terrain s’engagent à rester attentifs et à sans cesse mettre à jour leurs connaissances.
  5. Communiquer en réseau : continuer à échanger avec les autres Etats membres via le réseau de lutte contre la fraude alimentaire de la Commission européenne (AAC-Food Fraud Network) - dans lequel l’AFSCA joue un rôle de pionnier - participer aux actions internationales de lutte contre la fraude, etc. Les fraudeurs ne s’arrêtent pas aux frontières.

vendredi 21 mai 2021

L'histamine, une revue

Un article, récemment paru Journal of Food Protection, a pour titre la limite critique de l'histamine par pays: une enquête et une revue.

Résumé

L'histamine est une amine biogène et un danger pour la sécurité des aliments, et c'est la seule amine biogène réglementée par la loi ou des lignes directrices HACCP.

Cet article passe en revue les réglementations relatives aux niveaux d'histamine dans les poissons dans les pays du monde entier, y compris les limites ou niveaux maximaux et les procédures d'échantillonnage dans différentes préparations de poisson. Les niveaux maximaux d'histamine, les plans d'échantillonnage et les produits de la pêche sont répertoriés. Les réglementations pays par pays concernant les niveaux d'acceptation maximum d'histamine dans certains produits alimentaires varient d'un facteur 8, de 50 ppm dans certains pays à un maximum de 400 ppm dans d'autres pays. Pour des produits alimentaires similaires, les teneurs maximales en histamine varient d'un facteur 4 (de 50 ppm à 200 ppm) dans, par exemple, le thon frais.

Les plans d'échantillonnage pays par pays varient également considérablement et ceux-ci sont également traités en détail. Les molécules d'histamine sont formées à partir de molécules de L-histidine, un acide aminé, par une réaction de décarboxylation provoquée par une enzyme bactérienne, l'histidine décarboxylase. L'histamine peut se former dans de nombreuses espèces de poissons d'eau salée qui ont des niveaux élevés de L-histidine libre. La formation d'histamine est totalement évitable et ces méthodes sont également décrites.

Bien qu'il existe de multiples niveaux d'acceptation maximum de l'histamine, le refroidissement rapide du poisson immédiatement après la récolte par tous les moyens disponibles est la seule méthode pour arrêter la formation d'histamine. Les pêcheurs devraient refroidir rapidement le poisson en utilisant de la glace, de l'eau de mer réfrigérée, de la saumure froide dense ou des congélateurs à air comprimé le plus rapidement possible.

mardi 11 mai 2021

La présence d'amines biogènes dans les aliments et leur problème en santé publique

Selon l’Anses, «L’histamine appartient aux amines biogènes qui sont des molécules biologiquement actives sur le système nerveux central, sur le système vasculaire et au niveau gastrique.»

Voici dont un article paru dans Journal of Food Protection dont le titre est, «La présence d'amines biogènes dans les aliments et leur problème en santé publique».

Résumé

Il a été rapporté que les aliments essentiels d'un repas quotidien comprennent de nombreux types d'amines biogènes (ABs) à différents niveaux. Les ABs ont une variété d'impacts toxicologiques sur la santé humaine, et ils ont été liés à de multiples éclosions de maladies d'origine alimentaire.

Elles sont également connues pour provoquer le cancer en raison de leur capacité à réagir avec les sels de nitrite, ce qui entraîne la production d'un composé organique cancérigène (des nitrosamines). La toxicité des ABs est souvent liée à l'ingestion de grandes quantités d’ABs dans les aliments qui provoque des menaces toxicologiques et des troubles de santé et a des effets psychoactifs, vasoactifs et hypertensifs et peut provoquer des troubles respiratoires, gastro-intestinaux, cardiovasculaires et neurologiques.

Les propriétés de toxicité des ABs sont étroitement liées à l'histamine et à la tyramine. D'autres amines, telles que la phényléthylamine, la putrescine et la cadavérine sont significatives car elles pourraient augmenter les effets négatifs de l'histamine. La méthode clé pour réduire la concentration d’ABs et les maladies d'origine alimentaire est le management de la charge bactérienne. Cela aide à maîtriser la formation d'histamine et d'autres ABs, et réduit également la toxicité de l'histamine et de la tyramine en appliquant de bonnes pratiques de bonnes pratiques de fabrication et d'hygiène. Une meilleure compréhension des ABs est essentielle pour améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments. Cet article de synthèse traite des problèmes de santé publique des ABs dans les aliments.

NB : Le blog avait proposé un article en octobre 2014, Le problème des amines biogènes dans les aliments fermentés et l’utilisation de micro-organismes dégradant les amines biogènes comme réponse.

jeudi 15 avril 2021

La Suède rapporte des cas d'intoxication alimentaire liés à l'histamine causée par du thon importé du Vietnam

«La Suède rapporte des cas d'intoxication alimentaire liés à l'histamine causée par du thon importé du Vietnam», source Food Safety News, adapté par mes soins -aa.

Près de 20 personnes sont tombées malades en Suède ce mois-ci suite à une intoxication à l'histamine liée à du thon du Vietnam.

L'épidémie d'origine alimentaire au début du mois d'avril a touché 19 personnes à Stockholm.

Les clients consommant du thon dans trois restaurants différents à Stockholm ont signalé des symptômes d'intoxication à l'histamine.

Les trois restaurants ont acheté des longes de thon congelées avec la même date d'expiration auprès du même fournisseur, ce qui indique que des niveaux élevés d'histamine se sont produits avant que le thon ne soit importé du Vietnam en Suède via les Pays-Bas.

Il s'agit des notifications au RASFF de l'UE suivantes pour l'année 2021 :

  • 7 avril 2021, référence 2021.1719, intoxication alimentaire causée par de l'histamine (420 mg/kg) dans des longes de thon surgelé du Vietnam, via les Pays-bas.
  • 1er mars 2021, référence 2021.1013, intoxication alimentaire causée par de l'histamine (280 mg/kg) dans des longes de thon surgelé du Vietnam, via les Pays-bas.

Problème récurrent

En mars, les autorités italiennes ont signalé une intoxication alimentaire causée par de l'histamine dans les longes d'albacore congelées du Vietnam, via les Pays-Bas, mais n'ont pas précisé le nombre de personnes touchées.

En 2020, la Suède a enregistré trois foyers d'intoxication à l'histamine chez du thon du Vietnam en trois mois.

Ces foyers ont touché une soixantaine de personnes mais n'étaient pas directement liés car le thon provenait de lots différents. Les patients venaient de différentes régions du sud et du centre de la Suède.

L'apparition des symptômes d'intoxication alimentaire à l'histamine peut aller de quelques minutes à plusieurs heures après l'ingestion de la toxine. En règle générale, la période d'incubation moyenne avant la maladie est d'une heure.

Les symptômes les plus courants de l'histamine, également connue sous le nom d'intoxication par du poisson scombroïde, sont des picotements ou des sensations de brûlure dans la bouche, un gonflement du visage, des éruptions cutanées, de l'urticaire et des démangeaisons cutanées, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Ils disparaissent généralement en quelques heures sans intervention médicale.

La production d'histamine est liée à une mauvaise manipulation des aliments en raison d'un stockage à des températures incorrectes. Une fois produite, l'histamine ne peut pas être éliminée par des températures de cuisson ou de congélation normales.

mercredi 20 janvier 2021

Une nouvelle méthode quantitative, simple et rapide pour détecter la présence d'histamine

«Pêche aux mauvais éléments: une nouvelle méthode quantitative pour évaluer la sécurité des aliments», source Université de Chung-Ang via EurekAlert!

Des scientifiques coréens développent une stratégie efficace mais simple pour quantifier les niveaux d'histamine dans des prélèvements de poisson.

Les consommateurs d'aliments achetés n'ont aucun moyen de vérifier la qualité et la sécurité des aliments que les systèmes de distribution existants livrent dans leurs assiettes.

Malheureusement, une réfrigération inappropriée peut parfois entraîner une altération des aliments, ce qui est souvent difficile à détecter. C'est le cas du maquereau, qui développe facilement des niveaux dangereux d'histamine lorsqu'il est laissé à température ambiante pendant trop longtemps. L'histamine est neurotoxique et peut déclencher des réactions allergiques graves, notamment des éruptions cutanées, des vomissements et de la diarrhée. Étant donné que le poisson altéré peut parfois avoir une apparence et une odeur tout à fait normales, il est important de quantifier avec précision les niveaux d'histamine dans les échantillons de poisson pour s'assurer que la qualité des aliments a été correctement maintenue pendant le transport et le stockage.

Bien que plusieurs techniques de détection de l'histamine existent, elles nécessitent généralement un équipement coûteux et encombrant, ainsi que la présence d'un analyste qualifié. Pour remédier à ces limites, une équipe de scientifiques de l'Université de Chung-Ang, Corée, a récemment mis au point une nouvelle méthode de quantification à la fois simple, efficace et peu coûteuse. Dans leur étude, dirigée par le professeur Tae Jung Park et Jong Pil Park et publiée dans Biosensors and Bioelectronics, l'équipe a décrit leur nouvelle approche basée sur l'utilisation de nanoparticules de carbone fluorescentes et d'une protéine qui se lie fortement à l'histamine.

Premièrement, les scientifiques ont recherché des peptides avec de courtes chaînes d'acides aminés et avec la plus haute affinité et sélectivité contre l'histamine. Pour ce faire, ils ont utilisé la technique de phage display, dans laquelle les protéines externes de virus génétiquement modifiés sont utilisées pour vérifier les interactions chimiques. Après avoir screené avec une grande bibliothèque de peptides, ils ont identifié le meilleur pour leurs besoins, appelé «Hisp3».

Ensuite, les scientifiques ont produit des nanoparticules de carbone fluorescentes appelées «points quantiques de carbone (CQDs pour carbon quantum dots et les ont enduites de N-acétyl-L-cystéine (NAC), un composé naturel qui se lie également à Hisp3. Les CQD sont fluorescents, ce qui signifie que lorsqu'ils sont irradiés avec de la lumière ultraviolette, ils réémettent l'énergie capturée à une fréquence visible plus basse. Cependant, leur fluorescence est «éteinte» lorsque Hisp3 est ajouté au mélange, qui se lie au NAC et couvre la surface des CQDs.

Cette dernière partie est essentielle à la méthode car, lorsqu'un échantillon contenant de l'histamine est mélangé avec les CQDs, le Hisp3 se détache du NAC et se lie à l'histamine, rétablissant les niveaux de fluorescence d'origine des CQDs en proportion directe de la concentration d'histamine. En comparant les niveaux de fluorescence initial et final des CQDs à l'aide d'un instrument de détection de fluorescence ou d'une lampe de poche à rayonnement UV portative, il est possible de quantifier indirectement la concentration ou l'intensité de l'histamine dans l'échantillon.

La stratégie proposée a été validée à l'aide de prélèvements de poissons avec des concentrations d'histamine connues et d'autres techniques établies. Étonnamment, la nouvelle méthode s'est avérée plus puissante que les méthodes existantes bien qu'elle soit plus simple, comme le remarque le professeur Park: «Nous avons réussi à mesurer avec précision des concentrations d'histamine allant de 0,1 à 100 parties par million, avec une limite de détection aussi basse que 13 parties par milliard. Cela signifie que notre approche est non seulement plus pratique mais aussi plus efficace et plus sensible que les méthodes actuellement disponibles

Ainsi, cette nouvelle méthode peut non seulement détecter les niveaux d'histamine dangereux, mais peut également évaluer l'état et la qualité des produits alimentaires, comme l'explique le professeur Park: «Bien que la détection de l'histamine en tant que facteur dangereux soit importante, notre approche peut également servir à mesurer objectivement la qualité et la fraîcheur des aliments, contribuant ainsi à accroître la sécurité des aliments et au bénéfice des consommateurs.»

En outre, la méthodologie proposée pourrait être appliquée à l'aide d'autres peptides pour déterminer avec précision la concentration de différents produits chimiques dans des prélèvements alimentaires et biomédicaux. Si elle est adoptée par les industries du diagnostic alimentaire et médical, cette méthode pourrait nous fournir l'assurance indispensable que les aliments que nous consommons et les conditions environnementales dans lesquelles nous vivons soient sûrs.

vendredi 31 juillet 2020

Trois foyers de cas liés à de l'histamine en trois mois en Suède


Un précédent article du blog de juin 2020 rapportait que Les intoxications alimentaires à l'histamine pourraient augmenter en Europe.

« Trois foyers de cas liés à de l'histamine en trois mois en Suède », source article de Joe Whitworth paru le 31 juillet 2020 dans Food Safety News.

Les foyers de cas, qui ont touché une soixantaine de personnes, ne semblent pas être directement liés car le thon provenait de lots différents. Les patients proviennent de différentes municipalités du sud et du centre de la Suède.

Les symptômes étaient typiques de l'intoxication à l'histamine et comprenaient un gonflement, de l'urticaire, des battements cardiaques irréguliers, des nausées, de la diarrhée et des vomissements.

Chronologie des éclosions
Lors de la dernière épidémie, qui a débuté début juillet, impliquant de l'histamine dans du thon décongelé en provenance de Suède, avec des matières premières congelées du Vietnam, environ 20 personnes de cinq municipalités différentes sont tombées malades après avoir mangé du thon du même lot. La plupart d'entre eux avaient acheté le poisson chez des distributeurs.

Des patients dans la deuxième éclosion causée par l'histamine dans des longes d'albacore congelées sous vide en provenance du Vietnam, via les Pays-Bas, ont été signalés du 29 mai au 12 juin. Neuf personnes ayant consommé du thon du même lot dans trois restaurants différents dans deux municipalités différentes ont été touchés.

Le premier foyer de cas en mai était dû à l'histamine dans les longes d'albacore congelées du Vietnam, également via les Pays-Bas. Les 30 cas signalés avaient tous consommé un plat avec du thon dans le même restaurant.

Ce lot a été produit par l'un des plus grands opérateurs du Vietnam, qui approvisionne plusieurs grossistes en Europe. Il a été produit en juin et expédié en juillet 2019 et distribué uniquement en Europe.

Les autorités locales sont responsables de l'investigation sur l'éclosion et la traçabilité des lots alimentaires. L’agence alimentaire suédoise (Livsmedelsverket) est le point de contact national pour le système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

En 2020, de l'histamine dans les poissons du Vietnam a été responsable de six notifications au RASFF. Les trois foyers de cas en Suède et une autre alerte en mai du même pays concernant de l'histamine dans les longes de thon congelées. En janvier, le Portugal a émis un rejet à la frontière pour la poitrine de thon congelée avec peau en raison des niveaux d'histamine et en juin, la Hongrie a mis en garde contre la présence d’histamine dans les filets d'albacore décongelés du Vietnam via la Slovénie.

Problème en dehors de la Suède
Mats Lindblad, de l'Agence suédoise de l'alimentation, a dit que les investigations avaient commencé en raison des rapports d'intoxication alimentaire. Au cours des investigations, des niveaux élevés d'histamine dans le thon ont été confirmés dans les trois foyers.

« Il est toujours nécessaire de garder le thon bien réfrigéré, mais aucun conseil particulier n'a été émis aux exploitants du secteur alimentaire en Suède en raison des éclosions, car dans ce cas, les niveaux élevés d'histamine sont apparus avant que les lots concernés ne soient introduits en Suède », a-t-il dit.

« Aucune restriction n'a été imposée aux poissons du Vietnam. Mais étant donné que des niveaux élevés d'histamine dans le thon de différents pays sont fréquemment signalés, il est bien sûr important que les producteurs de thon redoublent d'efforts pour éviter le problème. »

L'apparition des symptômes d'intoxication alimentaire à l'histamine peut varier de quelques minutes à plusieurs heures après l'ingestion de toxine. En règle générale, la période d'incubation moyenne avant la maladie est d'une heure.

Les symptômes les plus courants de l'intoxication par l'histamine ou le poisson scombroïde sont des picotements ou une sensation de brûlure dans la bouche, un gonflement du visage, des éruptions cutanées, de l'urticaire et des démangeaisons cutanées, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Ils disparaissent généralement en quelques heures sans intervention médicale.

La production d'histamine est liée à une mauvaise manipulation des aliments due à un stockage à des températures incorrectes. Une fois que l'histamine a été produite, elle ne peut pas être éliminée par des températures normales de cuisson ou de congélation.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

vendredi 26 juin 2020

Des nouveaux capteurs semblent révolutionner la détection de contaminants, le cas de l'histamine

«Des chercheurs ont plongé leur nouveau capteur imprimé dans du bouillon de thon et ont regardé la lecture», source communiqué de la Iowa State University.

Il s'est avéré que des capteurs - imprimés avec des imprimantes à jet d'aérosol à haute résolution sur un film polymère flexible et réglés pour tester l'histamine, un allergène et un indicateur du poisson et de la viande altérés – ils peuvent détecter l'histamine jusqu'à 3,41 parties par million.

La Food and Drug Administration des États-Unis a fixé des directives sur l’histamine à 50 parties par million de poissons (selon l’Anses, des teneurs en histamine inférieures à 50 mg/kg sont sans effet toxique.), ce qui rend les capteurs plus que suffisamment sensibles pour suivre la fraîcheur et la sécurité sanitaire des aliments.

La technologie des capteurs est rendue possible par le graphène, un supermatériau qui est un nid d'abeilles en carbone avec juste un atome d'épaisseur et connu pour sa résistance, sa conductivité électrique, sa flexibilité et sa biocompatibilité. Rendre le graphène pratique sur un capteur jetable de sécurité des aliments est une technologie d'impression à jet d'aérosols à faible coût qui est suffisamment précise pour créer les électrodes haute résolution nécessaires aux capteurs électrochimiques pour détecter de petites molécules telles que l'histamine.

«Cette fine résolution est importante», a dit Jonathan Claussen, professeur de génie mécanique à l'Iowa State University et l'un des chefs de file du projet de recherche. « Plus nous pouvons imprimer ces doigts d'électrode de près, en général, plus la sensibilité de ces biocapteurs est élevée. »

Claussen et les autres chefs de projet - Carmen Gomes, professeur de génie mécanique à la State University de l'Iowa et Mark Hersam, professeur Walter P. Murphy de science et d'ingénierie des matériaux à la Northwestern University d'Evanston, Illinois, ont récemment rapporté la découverte de leurs capteurs dans un article publié en ligne, Aerosol-jet-printed graphene electrochemical histamine sensors for food safety monitoring, par la revue 2D Materials.
La National Science Foundation, le ministère américain de l'agriculture, l’Air Force Research Laboratory et le National Institute of Standards and Technology ont soutenu le projet.

L'article décrit comment des électrodes de graphène ont été imprimées par jet d'aérosol sur un polymère flexible, puis converties en capteurs d'histamine en liant chimiquement les anticorps histaminiques au graphène. Les anticorps se lient spécifiquement aux molécules d'histamine.

L'histamine bloque le transfert d'électrons et augmente la résistance électrique, a déclaré Gomes. Ce changement de résistance peut être mesuré et enregistré par le capteur.

« Ce capteur d'histamine n'est pas seulement valable pour les poissons », a déclaré Gomes. « Les bactéries présentes dans les aliments produisent de l'histamine. Cela peut donc être un bon indicateur de la durée de conservation des aliments. »

Les chercheurs pensent que le concept fonctionnera également pour détecter d'autres types de molécules.

« Au-delà de l'étude du cas de l'histamine présentée ici, le (impression par jet d'aérosols) et le processus de fonctionnalisation peuvent probablement être généralisés à un large éventail d'applications de détection, y compris la détection de toxines environnementales, la détection de pathogènes d'origine alimentaire, la surveillance de la santé portable et les diagnostics de santé », ont-ils écrit dans leur article.

Par exemple, en commutant les anticorps liés aux capteurs imprimés, ils pourraient détecter des bactéries comme Salmonella, ou des cancers ou des maladies animales telles que la grippe aviaire, ont écrit les chercheurs.

Claussen, Hersam et d'autres collaborateurs ont démontré une application plus large de la technologie en modifiant les capteurs imprimés par jet d'aérosol pour détecter les cytokines, ou marqueurs de l'inflammation. Les capteurs, comme indiqué dans un récent article publié par ACS Applied Materials & Interfaces, peuvent surveiller la fonction du système immunitaire chez les bovins et détecter la paratuberculose mortelle et contagieuse à un stade précoce.

Claussen, qui travaille avec le graphène imprimé depuis des années, a déclaré que les capteurs ont une autre caractéristique qui les rend très utiles: ils ne coûtent pas beaucoup d'argent et peuvent être mis à l'échelle pour une production en série.

« Tout capteur d’aliment doit être vraiment bon marché », a dit Gomes. « Vous devez tester de nombreux échantillons d'aliments et vous ne pouvez pas ajouter beaucoup de coût. »

Claussen et Gomes savent quelque chose sur l'industrie alimentaire et comment elle teste la sécurité des aliments. Claussen est directeur scientifique et Gomes est directeur de recherche pour NanoSpy Inc., une start-up basée dans le parc de recherche de l'Université d'État de l'Iowa qui vend des biocapteurs à des entreprises de transformation alimentaire.

Ils ont déclaré que la société était en train d'octroyer une licence pour cette nouvelle technologie de capteur d'histamine et de cytokines.

Après tout, c'est ce qu'ils recherchent dans un capteur commercial. « Ceci », a déclaré Claussen, « est une plate-forme de biocapteurs bon marché et évolutive. »

vendredi 15 mai 2020

Intoxication alimentaire à l'histamine en Suède liée à du thon du Vietnam


« Intoxication alimentaire à l'histamine en Suède liée à du thon du Vietnam », source article de Joe Whitworth paru le 15 mai 2020 dans Food Safety News.

Trente personnes en Suède sont tombées malades d'une intoxication scombroïde après avoir consommé du thon du Vietnam au début du mois de mai.

L'intoxication alimentaire à l'histamine était liée à des longes de thon congelées en provenance du Vietnam, via les Pays-Bas.

Les autorités locales ont été responsables de l'investigation lots de poissons. L'Agence nationale suédoise de l'alimentation (Livsmedelsverket) est le point de contact national pour le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Mats Lindblad, de l'Agence nationale suédoise de l'alimentation, a déclaré qu'une trentaine de personnes avaient été malades mais qu'aucun décès n'a été signalé.

« Les symptômes étaient typiques d'une intoxication à l'histamine et comprenaient un gonflement, de l'urticaire, un rythme cardiaque irrégulier, des nausées, de la diarrhée et des vomissements », a-t-il déclaré à Food Safety News.

« Tous les cas signalés avaient consommé un plat avec du thon dans le même restaurant. L'épidémie s'est déclarée début mai. Le lien avec les longes de thon est basé sur l'investigation épidémiologique. Des échantillons ont été prélevés du lot incriminé, mais les résultats sont en attente.

« Trente personnes, c'est plus que d'habitude pour une éclosion à l'histamine en Suède – car, normalement, les rapports d'intoxication alimentaire à l'histamine concernent des cas isolés ou quelques personnes seulement. Normalement, l'agence reçoit des rapports d'une dizaine de cas ou des cas uniques chaque année. »

La distribution des longes de thon congelées comprenait également l'Autriche, Chypre, Allemagne, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie et Slovaquie, selon la notification au RASFF de l’UE, le 7 mai 2020, référence 2020.1929.

L'apparition des symptômes d'intoxication alimentaire à l'histamine peut varier de quelques minutes à plusieurs heures après l'ingestion de toxine. En règle générale, la période d'incubation moyenne avant la maladie est d'une heure.

Les symptômes les plus courants d'empoisonnement à l'histamine ou aux poissons scombroïdes sont des picotements ou une sensation de brûlure dans la bouche, un gonflement du visage, des éruptions cutanées, de l'urticaire et des démangeaisons cutanées, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. Ils se résolvent généralement en quelques heures sans intervention médicale. Si les symptômes sont graves, une personne doit consulter un médecin pour un traitement. Ils peuvent être traités avec des antihistaminiques.

La production d'histamine est liée à une mauvaise manipulation des aliments en raison d'un stockage à des températures incorrectes. Une fois l'histamine produite, elle ne peut pas être éliminée par des températures normales de cuisson ou de congélation.

lundi 5 août 2019

Quand l'UE audite les contrôles du thon en Italie et au Portugal, le thon, est-il toujours aussi bon?


« La DG Santé a audité les contrôles du thon en Italie et au Portugal », source article de Joe Whitworth paru le 5 août 2019 dans Food Safety News.

L’unité responsable de la politique en matière de sécurité sanitaire des aliments et de la santé de la Commission européenne a publié deux rapports sur les produits de la pêche des espèces de thon.

Les auditeurs de la DG SANTE se sont rendus en Italie du 29 janvier au 8 février de cette année et au Portugal du 15 au 26 octobre 2018. Cela couvrait la pêche, la production, la transformation, la distribution et la mise sur le marché, jusqu’à la distribution mais en excluant la distribution des produits de thon.

L'objectif était d'évaluer les systèmes de contrôle italiens et portugais, qui vérifient que les produits de la pêche issus des espèces de thon sont fabriqués conformément aux exigences de l'UE en matière d'hygiène alimentaire, d'additifs et d'étiquetage.

De 2016 à 2018, la DG SANTE a effectué huit audits dans des pays non-UE afin d'évaluer les contrôles officiels et la certification des produits de la pêche issus d'espèces de thon. Lors de ces visites, l'agence a identifié des non-conformités des règles de l'UE en matière de sécurité des aliments.

L'Italie fortement impliquée
De 2015 à la fin du premier trimestre 2018, les membres du réseau du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont émis 1 134 notifications concernant les produits de la pêche.

Depuis 2015, l'Italie a impliqué dans 101 notifications au RASFF pour des produits à base de thon et 70 ont été notifiées par les autorités italiennes. Les autorités ont suspendu les activités d'une société identifiée comme étant à l'origine d'une notification au RASFF de l’UE.

Au cours de la même période, le Portugal a été impliqué dans 10 notifications au RASFF de produits à base de thon et huit par les autorités portugaises. Un avis au RASFF a été publié concernant les produits de la pêche au thon en provenance du Portugal. Cette alerte, en 2017, était due à des niveaux d'histamine supérieurs aux limites réglementaires à 326 mg/kg ppm dans du thon en conserve dans de l'huile de tournesol.

En Italie, l'équipe d'audit a visité quatre laboratoires, deux navires de pêche et neuf usines de transformation, y compris des entrepôts frigorifiques.

Les autorités italiennes ont envoyé une lettre en septembre 2017 contenant des informations sur les problèmes d'histamine liés aux produits à base de thon et des conseils à propos des inspections du réseau européen de lutte contre la fraude alimentaire afin de souligner la nécessité de contrôles officiels sur ces produits.

Lors de la visite d’un des navires de pêche, l’équipe d’audit a constaté qu’il n’était pas conforme car la machine à glace était installée à l’intérieur des toilettes, ce qui n’avait pas été identifié lors des contrôles précédents.

Les autorités locales d’une région ont informé l’équipe d’audit qu’aucun contrôle des navires n’avait été effectué. Dans l'autre région, la fréquence avait été réduite à 10% des navires à inspecter, également en raison du manque de personnel.

HACCP et les problèmes d’analyse de l'histamine
L'une des neuf usines de transformation visitées ne disposait pas d'appareil d'enregistrement de la température dans un entrepôt frigorifique et la température dans la pièce n'atteignait pas moins de 18°C. Cette non-conformité n'avait pas été constatée par le personnel de contrôle officiel.

Dans une autre usine, les DLC des produits conditionnés sous atmosphère modifiée étaient utilisées pour les articles reconditionnés dans un conditionnement sous vide après ouverture et mise en portions. Des études de la durée de vie à l'appui de cette pratique n'avaient pas été réalisées.

Dans la moitié des sites visités, les plans HACCP n'étaient pas à jour, avec quelques inexactitudes.
La plupart des entreprises alimentaires visitées n’appliquent pas les règles de l’UE en matière d’analyse de l’histamine. Souvent, un seul échantillon, au lieu de neuf, était analysé et dans une usine, neuf échantillons ont été prélevés, mais le laboratoire les a tous regroupés avant l'analyse. Sur un autre site, la limite maximale appliquée par l'entreprise était de 200 mg/kg pour les matières premières.

L’équipe d’audit a conclu que les autorités italiennes avaient mis au point un système de contrôle officiel reposant sur des procédures documentées couvrant la chaîne de production des produits de la pêche, contenant des informations spécifiques sur les produits issus d’espèces de thon.

« En général, cela est mis en œuvre conformément aux procédures documentées et peut être considéré comme globalement satisfaisant malgré les insuffisances constatées, notamment en ce qui concerne les analyses de l’'histamine, les autocontrôles avec moins de neuf échantillons et les plans HACCP peu précis et pas tenus à jour. à jour. »

Découvertes au Portugal
L'équipe d'audit au Portugal a visité un poste d'inspection frontalier, cinq navires de pêche et un élevage de thon, un site de débarquement et une enchère, un navire congélateur et huit usines de traitement.

En 2016, après avoir multiplié les notifications au RASFF de l'UE concernant l'histamine dans le thon frais et l'utilisation frauduleuse d'additifs, la Direction générale de l'alimentation et des produits vétérinaires (DGAV pour Directorate General for Food and Veterinary) a envoyé des informations aux coordinateurs régionaux, notamment à l'Autorité économique et de sécurité des aliments (ASAE pour Economic and Food Safety Authority). L'équipe de la DG SANTE a été informée que des audits sont prévus pour le secteur de la pêche cette année, les derniers ayant eu lieu en 2014.

Sur le navire congélateur, aucun plan HACCP n'était en place en janvier 2017 lors d'une inspection officielle pour maintenir l'approbation et il a fallu un an à l'exploitant pour remédier à la non-conformité.

Une inspection effectuée en 2016 sur un navire a révélé que les conditions hygiéniques et structurelles étaient adéquates, même en cas de non-conformités, telles que le manque de données sur la formation du personnel, l'hygiène, la lutte contre les nuisibles, le nettoyage-désinfection. Ces non-conformités étaient en suspens lors d'une inspection de vérification en 2017 et n'avaient toujours pas été corrigées au moment de l'audit en octobre 2018.

L’équipe d’audit a observé sur un site qu’un membre du personnel quittait une plate-forme où le thon était coupé en longes, traversait la salle de production et revenait sur la plate-forme de découpe sans nettoyage des équipements de protection.

Faible application
L'équipe d'audit a constaté que la plupart des non-conformités détectées en 2017 avaient déjà été enregistrées en 2015 et que les rapports d'inspection de 2016 et les carences en matière de HACCP remontaient à 2014.

L'existence de déficiences persistantes et le non-respect par les exploitants du secteur alimentaire des délais de correction remettent en question l'efficacité des activités de suivi et mettent en évidence une faiblesse dans l'imposition de mesures d'exécution adéquates, ont ajouté les auditeurs.

Un responsable portugais a déclaré qu'entre 2018 et 2019, 14 établissements ont été suspendus pour des non-conformités graves et que les sanctions n'ont été levées qu'après correction de toutes les non-conformités.

L’équipe d’audit a conclu que les deux autorités responsables des contrôles officiels des produits de la pêche avaient mis au point un système coordonné basé sur la législation de l’UE, soutenu par des laboratoires accrédités.

« Cependant, certaines lacunes ont été identifiées, telles que les difficultés de suivi effectif de la correction des anomalies identifiées lors des contrôles, le respect de la fréquence établie des contrôles, la mise en œuvre du système d’approbation et l’absence de tests de détection de l’étain inorganique dans les installations. produits de la pêche en conserve. »

Les autorités ont récemment pris des mesures pour remédier aux manquements dans le suivi des contrôles, mais au moment de l'audit, il est trop tôt pour juger de l'efficacité.