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dimanche 3 mai 2020

C'est une histoire de miel en France mais surtout de mensonges de France Télévisions


C'est une histoire d'abeilles, et de miel, c'est presque une histoire sans parole, tellement c'est gros, même pour moi un citadin ... et e service (sévice) public de France Télévisios, une nouvelle fois à la manoeuvre ...

Tout commence par ce tweet de Jean-Paul Pelras, suite à un reportage de France 3 régions.
Ce reportage intitulé, Apiculteur depuis 20 ans, Pierre Stephan témoigne : “Mes abeilles n'ont jamais produit autant de miel”.
 Un internaute a répondu simplement mais utilement:
Le seul raisonnement dont sont capable la majorité des plus de 90% d’apiculteurs amateurs en France. Les floraisons précoces, le fait que les abeilles ne sortent qu’à partir de 12°C et que cette année nous n’ayons pas eux de températures basses ne leur traverse pas l’esprit.

L'affaire se poursuit avec cette fois-ci un reportage sur France 2, selon ce tweet,

mardi 14 janvier 2020

Mise à jour de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments : Clostridium botulinum


L’Anses a publié le 20 décembre 2019 un avis relatif à la mises à jour des fiches de description de danger biologique transmissible par les aliments.
L’Anses s’est autosaisie pour la réalisation de la mise à jour des fiches suivantes de description de danger biologique transmissible par les aliments :
  • le 30 mars 2016 concernant la fiche relative à Clostridium botulinum (saisine n°2016-SA-0074) ;
  • le 1er décembre 2016 concernant la fiche relative aux Vibrions entéropathogènes (saisine n°2016- SA-0272).

Concernant la fiche Clostridium botulinum, Clostridium neurotoxinogènes, j’ai noté :

Principaux aliments à considérer
Les aliments les plus souvent impliqués dans les foyers de botulisme sont des conserves et des produits de fabrication familiale ou artisanale tels que :
  • mortadelle, jambon cru salé et séché, charcuteries (saucisse, pâté) [toxine de type B] ;
  • conserves de végétaux (asperges, haricots verts, carottes et jus de carotte, poivrons, olives à la grecque, potiron, tapenade, etc.), salaisons à base de viande de boeuf [toxine de type A] ;
  • poisson salé et séché, marinades de poisson, emballé sous vide [toxine de type E].
Le miel contaminé par des spores de C. botulinum est le seul aliment connu pour la transmission du botulisme infantile.
Exceptionnellement, des produits industriels peuvent être impliqués (2 foyers en 2008, 4 foyers en 2011-2012, 3 foyers en 2013-2015). L’origine alimentaire d’un des foyers à C. baratii en 2015 était une sauce bolognaise préparée à partir de viande hachée industrielle et servie dans un restaurant.

Recommandations aux consommateurs
  • Hygiène de la préparation des aliments à conserver (nettoyage soigneux des végétaux, hygiène de l'abattage des animaux à la ferme et de la préparation des viandes, propreté des récipients et des emballages).
  • Respect des consignes de stérilisation des fabricants (températures/temps, nombre d'unités de conserves par stérilisateur). Une cuisson par ébullition est insuffisante pour stériliser les denrées alimentaires.
  • Les boîtes de conserve déformées/bombées ou celles dégageant une odeur suspecte à l'ouverture ne doivent pas être consommées. Lors de l’ouverture des bocaux de verre, le bruit provoqué par l’entrée d’air doit être entendu.
  • Pour les jambons de préparation familiale, il est impératif de respecter les concentrations en sel de la saumure et le temps de saumurage de façon à ce que les concentrations en NaCl et en nitrites inhibitrices de la croissance de C. botulinum atteignent le coeur du jambon.
  • Le respect de la chaîne du froid est indispensable pour les préparations n'ayant pas subi de traitement thermique ou l'ayant subi à un niveau insuffisant.
  • Pour les denrées du commerce, il est nécessaire de respecter les consignes de conservation au froid et les dates limites de consommation.
  • Ne pas faire consommer du miel aux enfants de moins de 12 mois.
A noter que pour les opérateurs, il est recommandé les bonnes pratiques d’hygiène en apiculture pour limiter la contamination du miel par C. botulinum.

Pourtant en 2012, un avis de l’Anses indiquait
La consommation de miel contaminé par des spores de C.botulinum est le seul facteur de risque alimentaire de botulisme infantile documenté à ce jour. Compte tenu de l’absence de mesures de maîtrise spécifique de la contamination du miel par C. botulinum chez le producteur, la gestion du risque de botulisme infantile lié au miel ne peut être assurée que par l’information des parents. Ainsi, le futur guide pourrait utilement recommander un étiquetage préventif concernant la consommation du miel pour les nourrissons de moins de 12 mois comme préconisé dans les avis et documents de l’Agence et appliqué aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

En novembre 2015, le blog faisait état de la Parution d’une fiche pratique de la DGCCRF sur l’étiquetage du miel, et toujours pas de mention, « Pas de miel pour les enfants de moins d’un an », c’est toujours le cas aujourd’hui malgré la mise à jour de cette fiche de danger microbiologique.

samedi 14 septembre 2019

Norvège: Présence d'alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques dans des échantillons d'aliments


« La Norvège trouve des alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques dans des échantillons d'aliments », source adaptation d’après Food Safety News.

Bien entendu, cette présence n’est pas un scoop, mais plutôt une confirmation. Ainsi en France, respectivement en 2018 et 2019, selon Oulah, il y a eu 10 et neuf rappels de produits alimentaires pour cause de présence d’alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques, voir à ce sujet, Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires et Datura, rêve éveillé pour nos autorités sanitaires ou cauchemar pour les consommateurs après un rappel de haricots verts fins par E.Leclerc.

De l'atropine a été détectée dans quatre des 14 échantillons d'aliments à base de céréales destinés aux enfants, selon une enquête réalisée l'année dernière par l'autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet). Le rapport complet est ici avec un résumé en anglais.

Un autre alcaloïde tropanique, la scopolamine, a été détecté dans deux des échantillons. Comme en 2017, les concentrations les plus élevées ont été observées dans les collations transformées pour bébés appelées « skumpinner » en provenance de Slovaquie. L'une était supérieure à la limite maximale de 1 µg/kg à 1,68 µg/kg. L’Espagne est l’autre pays de l’échantillon positif.

Les alcaloïdes tropaniques se trouvent en grande quantité dans les graines de Datura. Les récoltes peuvent être contaminées par ces graines lors de la récolte et les alcaloïdes tropaniques peuvent poser un problème dans les aliments à base de céréales et de graines.

Image du marché intérieur
Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont souvent présents dans les mauvaises herbes des régions tropicales et subtropicales, et le thé provenant de ces régions peut être potentiellement contaminé. L'UE n'a pas fixé de valeurs limites pour les alcaloïdes pyrrolizidines dans le thé. Le miel d'abeilles collectant le nectar de plantes produisant des AP peut également en contenir.

Les AP ont été détectées dans huit des 10 échantillons de thé, les taux les plus élevés ayant été retrouvés dans le thé vert. Des AP présentes dans du séneçon jabobée ont été détectées à des niveaux très élevés dans un échantillon de thé. Dans le miel, des AP ont été détectées dans neuf échantillons sur 15, mais seulement à de faibles concentrations.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a échantillonné des aliments pertinents sur le marché intérieur pour se faire une idée de la teneur en alcaloïdes tropaniques (AT) et AP dans les aliments. Les échantillons ont été analysés par l'Institut norvégien de recherche en bioéconomie (NIBIO).

En 2018, 14 échantillons ont été reçus pour l'analyse d'alcaloïdes tropaniques. Dix étaient du porridge à base de céréales et quatre des aliments transformés pour bébé. Dix échantillons de thé et 15 échantillons de miel ont été reçus pour l'analyse des AP.

Alcaloïdes pyrrolizidiniques dans le thé et le miel
Le thé noir avait une faible teneur en AP ou en était totalement exempt. Trois des quatre échantillons de thé vert présentaient des concentrations moyennes à élevées, avec une concentration totale de 55, 90 et 447 µg d’AP par kilo de thé. Tous ces échantillons de thé vert ont été produits en Chine. La teneur la plus élevée en AP était de 447 µg/kg.

La lycopsamine, le N-oxyde d'intermédine, le séneçon jacobée et le N-oxyde de séneçon jacobée étaient des AP présents dans le thé. Le N-oxyde séneçon jacobée et/ou le séneçon jacobée ont été détectées dans six des 10 échantillons et à des concentrations très élevées lors d'une analyse.

Deux échantillons de miel norvégien contenaient des alcaloïdes pyrrolizidiniques à moins de 5 µg/kg. De faibles concentrations d'alcaloïdes pyrrolizidiniques, inférieures à 3,5 µg/kg, ont été détectées dans sept échantillons de miel provenant de Serbie, d'Ukraine, de Roumanie et du Chili.

La sénécionine N-oxyde, la sénéciphylline N-oxyde et le séneçon jacobée étaient des alcaloïdes pyrrolizidiniques présents dans du miel norvégien. De l’échimidine, la lycopsamine, l’intermédine, la latekirkin, l’héliotrine et de la lasiocarpine ont été détectées dans des échantillons importés. Un échantillon d'Inde, qui est l'un des plus gros exportateurs de miel, ne contenait pas d'alcaloïdes pyrrolizidiniques.

En 2017, de l'atropine a été détectée dans trois des 35 échantillons d'aliments à base de céréales et d'aliments destinés aux enfants. Deux de ces produits provenaient de Suède et un de Slovaquie.



La DGCCRF indique qu‘elle « réalise chaque année une enquête portant sur la contamination de certaines denrées alimentaires. »

Il faudra être patient pour l’année 2017 et suivantes ...

Mise à jour du 13 octobre 2019. Selon France info du 13 octobre 2019Le datura, une plante invasive hallucinogène, est-il le poison de l'agriculture bio ?
Des farines de sarrasin bio font régulièrement l'objet de retraits des rayons pour des contaminations ou des soupçons de contamination au datura, une plante contenant des alcaloïdes.

vendredi 12 juillet 2019

Les enquêtes de la DGCCRF, aujourd'hui le miel


Dans la rubrique, résultats d’enquêtes, la DGCCRF communique le 11 juillet 2019 sur « Qualité des miels, gelées royales, sirops d’érable et d’agave ».

Contexte
La faiblesse de la production française de miel et le maintien d’une demande intérieure forte, en particulier d’un miel d’origine France ‒ voire locale ‒, sont susceptibles de conduire à des pratiques frauduleuses individuelles ou organisées.
L’enquête de la DGCCRF a visé à rechercher le non-respect des caractéristiques de composition, les infractions aux règles d’étiquetage mais également de tromperies sur les caractéristiques du produit et l’adultération des miels par des sucres exogènes ou par des dilutions. Le Service national des enquêtes (SNE) de la DGCCRF a contrôlé l’amont de la filière miel ainsi que la gelée royale, le sirop d’érable et le sirop d’agave, en s’appuyant notamment sur des données douanières. Les directions départementales ont effectués des contrôles ciblés sur la base des informations transmises par le SNE ainsi que des contrôles à la distribution.
317 établissements, de la production à la distribution, ont fait l’objet de contrôles dont notamment 123 apiculteurs, 116 commerces, 24 transformateurs et 19 sites internet ou de vente à distance. 262 échantillons de produits prélevés par les enquêteurs au cours des contrôles ont été analysés en laboratoire.
Les résultats sont à lire dans le détail sur le lien précité, mais en voici quelques exemples :
  • 43 % des miels analysés en laboratoire sont « non conformes » et 2 % « à surveiller »
  • Plusieurs cas de miels importés et revendus au consommateur final dans des pots mentionnant une origine française ont été relevés
  • 41 injonctions ont été prises contre des apiculteurs et des opérateurs
  • 108 avertissements ont relevé essentiellement des défauts d’étiquetage et des présentations prêtant à confusion
  • 23 procès-verbaux
En 2013 déjà, la DGCCRF contrôlait la qualité des miels. Ce qu’on peut simplement dire c’est que la situation semble s'être sensiblement aggravée depuis …

En conclusion,
Cette enquête réalisée au cours des deux dernières années a permis de mettre en évidence un taux d’anomalie globalement limité (32% mais avec essentiellement des manquements d’étiquetage) au regard de l’effort de ciblage qui avait été réalisé pour contrôler en priorité les opérateurs à risque. Pour autant, des fraudes importantes ont été mises en évidence, notamment par des professionnels peu scrupuleux se faisant passer pour des apiculteurs ou commercialisant sous couvert d’une origine locale des produits importés. Ces pratiques sont particulièrement dommageables pour les apiculteurs qui, dans une grande majorité, vendent leur propre production en circuits courts. Les produits vendus par la grande distribution sont globalement bien surveillés par les grossistes qui effectuent des analyses pour s’assurer de la qualité des produits. Toutefois, étant donné les volumes concernés, des pratiques trompeuses auront un impact plus important. 
Last but not the least, dans un autre communiqué, la DGCCRF annonce le 11 juillet 2019 un « projet de décret visant à renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ».

On verra ce qu’il en sera de ce décret, mais pourtant, le 6 novembre 2015, la DGCCRF avait publié une fiche pratique sur Étiquetage du miel :
  • Étiquetage. Les règles d’étiquetage et de présentation sont celles applicables aux denrées alimentaires et celles concernant les denrées préemballées prévues par le règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.
  • Mentions obligatoires
  • La dénomination de vente
  • Liste des ingrédients
  • Date de durabilité
  • Nom ou raison sociale et adresse du fabricant ou conditionneur ou vendeur
  • Indication du lot de fabrication
  • Indication du ou des pays d’origine
  • Les diverses expressions
Bref, un décret versus une fiche pratique …

Dans le texte annonçant ce projet de décret, on découvre qu’il y peut-être eu dans le cadre de la fraude alimentaire « plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine », filière fort heureusement démantelée …
Au cours des deux dernières années les services de la DGCCRF ont été particulièrement mobilisés sur ce sujet : 317 établissements ont été contrôlés et 262 produits analysés dans ses laboratoires. 32% des établissements contrôlés présentaient des anomalies et 43% des prélèvements sont revenus non conformes. Si presque 70% des contrôles d’établissements n’ont pas mis en évidence de manquement et que la première cause de non-conformité concernait des défauts d’étiquetage, des manquements graves tels que des défauts de composition, de qualité ou d’adultération ont été mis en évidence. Les contrôles ont ainsi donné suite à 23 procès-verbaux transmis à la Justice, à 41 injonctions et à l’envoi de 108 avertissements. Une tromperie en bande organisée ayant conduit à la « francisation » de plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine et d’Espagne a notamment été démantelée.
Complément du 15 juillet 2019. On lira l'article de Franck Valayer, Le miel et les abeilles (des Ministères). 

jeudi 11 juillet 2019

Le Canada saisit 12,8 tonnes de miel falsifié avec des sucres ajoutés


La fraude alimentaire désigne généralement les cas délibérés de substitution, d'altération, de représentation trompeuse ou d'ajout d'aliments, d'ingrédients ou d'emballages, à des fins lucratives. 
Les expressions « crime alimentaire », « criminalité liée à l'alimentation » ou même « faux aliments » sont tous des synonymes de fraude alimentaire, laquelle induit souvent les consommateurs en erreur, dans le but de leur faire payer plus cher un produit de qualité inférieure. 
Dans certains cas, la fraude alimentaire peut aussi représenter un risque pour la santé si une personne souffre d'une allergie alimentaire ou si une matière dangereuse est ajoutée à un aliment, comme de la mélamine dans du lait. 
Bien que tous les types d'aliments puissent être frauduleux, la fraude est le plus souvent signalée pour les aliments suivants :
  • huile d'olive;
  • miel;
  • épices sèches;
  • poisson;
  • produits alimentaires biologiques.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a empêché près de 12 800 kg de miel falsifié d'entrer sur le marché canadien, soit une valeur de près de 77 000 $, grâce aux activités de surveillance et aux mesures d'application de la loi qu'elle exerce, a annoncé Marie-Claude Bibeau, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, dans le cadre de la communication des résultats d'une analyse ciblée menée par l'ACIA. 
Aux termes de la loi canadienne, le miel est un produit normalisé qui ne peut contenir des sucres ajoutés. Par conséquent, un miel qui contient des sucres ajoutés est un produit falsifié qui ne peut être commercialisé comme étant du miel authentique au Canada. 
L'analyse ciblée menée par l'ACIA en 2018 sur 240 échantillons collectés partout au Canada a révélé que 78% d'entre eux étaient du miel authentique, dont la totalité du miel qui était d'origine canadienne. 
Le reste des échantillons analysés contenait des sucres ajoutés. Ces résultats ne sont pas nécessairement représentatifs de l'ampleur de la falsification du miel dans l'ensemble du marché, puisque l'échantillonnage effectué ciblait les secteurs à risque (notamment les établissements présentant des antécédents de non-conformité, des lacunes de contrôles préventifs ou des structures commerciales inhabituelles). 
L'analyse de l'authenticité du miel contribue à protéger les consommateurs des représentations trompeuses et à instaurer des conditions de marché équitables pour tous. L'ACIA procède régulièrement à des analyses de miel afin de détecter la présence de canne à sucre et de sirop de maïs dans le miel, cependant dans le cadre de la présente enquête, elle a également recherché la présence de sirop de riz et de sirop de sucre de betterave au moyen d'une nouvelle méthode analytique scientifique. 
Pour ce qui est des cas de miel falsifié qui ont été trouvés, l'ACIA a pris les mesures nécessaires pour décourager toute récidive à l'avenir. Elle a d'ailleurs publié sur son site Web un rapport qui résume la stratégie de surveillance menée, les résultats d'analyse obtenus et les mesures d'application de la loi qu'elle a prises. 
Grâce aux données générées par la stratégie de surveillance, l'ACIA pourra définir plus précisément ses activités de conformité et d'application de la loi. De plus, le financement annoncé dans le Budget de 2019 renforcera la capacité de l'ACIA à mener à bien ce travail important. 
Dans le Budget de 2019, le gouvernement du Canada a annoncé la mise en place d'une politique alimentaire pour le Canada et prévoit accorder à l'ACIA 24,4 millions de dollars sur cinq ans à compter de 2019-2020 ainsi qu'un montant récurrent de 5,2 millions de dollars par année pour combattre la fraude alimentaire – l'étiquetage trompeur et les fausses déclarations concernant les produits alimentaires – afin de protéger les consommateurs contre les tromperies et les entreprises contre la concurrence déloyale.
Complément du 12 juillet 2019La DGCCRF annonce le 11 juillet 2019 un « projet de décret visant à renforcer l’information des consommateurs sur l’origine des miels issus de mélanges et conditionnés en France ».

Dans le texte, on découvre qu’il y a peut-être eu dans le cadre de la fraude alimentaire « plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine », filière fort heureusement démantelée …
Au cours des deux dernières années les services de la DGCCRF ont été particulièrement mobilisés sur ce sujet : 317 établissements ont été contrôlés et 262 produits analysés dans ses laboratoires. 32% des établissements contrôlés présentaient des anomalies et 43% des prélèvements sont revenus non conformes. Si presque 70% des contrôles d’établissements n’ont pas mis en évidence de manquement et que la première cause de non-­conformité concernait des défauts d’étiquetage, des manquements graves tels que des défauts de composition, de qualité ou d’adultération ont été mis en évidence. Les contrôles ont ainsi donné suite à 23 procès­-verbaux transmis à la Justice, à 41 injonctions et à l’envoi de 108 avertissements. Une tromperie en bande organisée ayant conduit à la « francisation » de plusieurs centaines voire milliers de tonnes de miel originaires de Chine et d’Espagne a notamment été démantelée.