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jeudi 27 juillet 2023

Lait infantile Gallia, le retour ! 110 parents auraient signalé la présence de larves dans le lait infantile Gallia en trois ans 

«110 parents ont signalé la présence de larves dans le lait infantile Gallia en trois ans : « Je suis choquée !»,
source Le Parisien du 27 juillet 2023.

Il y a quelques jours, Zoubida, mère de famille, a découvert des asticots dans la poudre de lait de son bébé de 6 mois et demi. En trois ans, une centaine de parents ont eu la même mauvaise surprise.

Depuis de nombreux mois, des parents signalent, photos ou vidéos à l'appui, la présence de larves ou de vers longs dans des boîtes de lait en poudre Gallia, sans que rien ne soit fait. Source Capital.

C'est un nouveau témoignage qui devrait mettre dans l'embarras Danone, propriétaire de Gallia. Interrogée par Le Parisien, une mère de famille révèle l'effroi qu'elle a ressenti la semaine dernière en ouvrant une boite de «Galliagest Premium», lait en poudre infantile réservé aux 6-12 mois. Elle voit alors un point noir au milieu du lait. Sauf qu'en le touchant avec une cuillère, il bouge. Il s'agit en réalité d'un asticot ! Et ce n'est pas tout car il y en avait un deuxième dans la boîte. Dégoutée, elle se rappelle que quelques jours auparavant, sa petite fille de six mois avait régurgité son lait qu'elle venait alors de changer pour prendre ce fameux Gallia.

Un cas isolé ? Pas vraiment à en croire nos confrères qui s'appuient sur les dires de l'association pour la santé des enfants. En 2020, comme Capital l'avait d'ailleurs évoqué, une plainte avait été déposée contre le groupe agroalimentaire après la découverte de vers dans son lait infantile. Déposée pour «administration de substances nuisibles», elle n'a finalement débouché sur «aucune suite», déplore aujourd'hui le président de l'association, Quentin Guillemain. Cela continue et cela semble même empirer : «En trois ans, on a reçu 110 signalements de parents qui ont trouvé des vers dans la poudre de cette marque», assure-t-il.

«Aucune présence d’insectes», selon Danone

L'association a en effet créé une adresse mail dédiée (victimesgallia@gmail.com), et si la dernière alerte (avant cette mère de famille) remontait à novembre dernier, avant, selon le président de l'association pour la santé des enfants, il y en avait tous les mois. «Ils nous transmettent des photos et vidéos où l’on voit tantôt de petites larves, tantôt de gros vers longs», explique-t-il au Parisien. «Il est temps que l’on s’en inquiète et que ça cesse», enjoint-il. La mère de famille qui avait porté plainte en 2020 avait vu l'état de santé de sa fille se dégrader brutalement. Sa nounou avait indiqué par la suite l'avoir vue dégurgiter son lait «avec un ver sur son bavoir».

Pour mémoire

Depuis janvier 2019, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. En Ariège, Florence Fargier et son compagnon ont décidé de faire de même le 3 mars dernier. Et exigent des réponses.

Ajoût d’un film protecteur, selon le communiqué de Danone du 8 mars 2020.

Parce que nous voulons que la qualité de nos conditionnements soit irréprochable, nous avons néanmoins pris la décision de renforcer la protection de nos emballages et plus précisément de la languette d’ouverture. Nous avons pour cela décidé de mettre en place un film protecteur autour du couvercle et de renforcer les caisses utilisées pour le transport de nos boites.  

Communication du 28 mai 2020 du Laboratoire Gallia (Ce lien aujourd’hui n’existe plus) «le laboratoire Gallia a partagé les résultats de ses investigations et confirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité».

Communiqué de Danone du 9 septembre 2022. Circulez, il n’y a plus rien à voir …

Comme d’habitude, la rhétorique veut que de «très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont au-delà de ce qui est exigé par la réglementation».
La seule information concrète est que «l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production».
Certains parents avaient l’intention de porter plainte, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. Plus de nouvelles, bonne nouvelle ?

Mais non, il y a des nouvelles : 110 parents semblent avoir retrouvé des larves ...

Je recommande la lecture du Parisien de ce jour !

Dans un communiqué de Gallia non daté, on peut lire «Informations relatives à la présence potentielle de larves dans nos produits. Certains médias relèvent un nouveau cas.»

Au cours des derniers mois, nous avons été informés de la présence potentielle d’insectes dans nos produits. Nous avons immédiatement mis en place un plan d’analyses renforcé sur le lieu de production, la chaîne logistique ainsi que des contrôles avec des experts sur les boites et les éléments que nous avons pu récupérer avec l’aide de certains parents.

Nous avons procédé à l’analyse de plus de 100 000 boites et au tamisage de plus de 9 000 boites, sur la base d’un échantillon large, en présence d’huissiers. Ces analyses n’ont révélé aucune présence d’insectes. Sur la base d’audits approfondis, faits par ou en présence d’experts indépendants, nous confirmons que ni les matières premières utilisées, ni le processus de production ne présentent de trace d’insectes ou de nuisibles. Nos formules sont ainsi conformes à nos plus hauts standards de qualité. Les audits réalisés sur les bases logistiques ne révèlent par ailleurs aucune défaillance quant à la prévention des nuisibles.

Les résultats complets du plan d’analyses renforcé mis en place ces derniers mois est disponible et accessible en ligne.

A suivre ...

Complément 

A chaque fois que les parents ont accepté de nous renvoyer les boites, nous avons lancé une procédure interne de contrôle au niveau de notre site de production. Tous les contrôles menés à date ont confirmé que la production s’est déroulée en respect de nos standards – extrêmement rigoureux – en matière de qualité et d’hygiène et que l’origine des insectes n’était pas liée à notre site de production.  

dimanche 25 septembre 2022

Témoignage fort de parents des victimes des pizzas Buitoni

Témoignage fort dans l’affaire Buitoni Nestlé sur France info du 25 septembre, «On les laisse empoisonner et tuer des gens, personne ne réagit», dénonce le père d'une des deux victimes.

Au cœur du scandale sanitaire des pizzas Buitoni, suspectées d'avoir provoqué la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres, certaines familles font part de leur colère face à la lenteur de la procédure pénale.

Yohan a vu sa vie bouleversée quand son fils Natan, huit ans, est mort en février après avoir mangé, en famille, une pizza Buitoni. Puis l'homme de 41 ans dit avoir pris comme un deuxième coup sur la tête suite à ce qu'il appelle «le silence indigne de la justice et de l'État»: une juge d'instruction n'a été nommée que trois mois après les faits. «On est en colère. J'ai appris le nom de la juge d'instruction dans les médias. Je n'ai jamais vu sa tête. Je n'ai jamais entendu le son de sa voix», souffle-t-il.

Malgré le mea culpa du patron de Nestlé France, propriétaire de Buitoni, en juillet, aucune mise en examen n'est encore intervenue. Yohan ne l'accepte pas : «Il faut qu'on les ait en face de nous, qu'ils voient nos visages, qu'ils voient l'état dans lequel beaucoup de familles sont. On les laisse empoisonner et tuer des gens. Personne ne réagit. Ce n'est pas considéré comme une situation prioritaire par l'État. C'est inquiétant.»

On sait que l’avocat des plaignants a demandé des «dommages et intérêts réclamés pour la famille de Yohan et 47 autres familles d'enfants victimes. 250 millions d'euros. «Bien peu», disent ces parents, au regard des 16 milliards de bénéfices net enregistrés par Nestlé en 2021.»

Dans un reportage sur BFMTV du 20 septembre, on apprend que l’avocat dont il est question, représente 45 familles sur 55.

Répondant seulement à une agence de presse financière suisse, la direction se défend d'avoir commis une faute lourde et explique avoir pris au plus vite la décision de retirer des rayons la totalité des produits suspectés. La semaine dernière, le géant de l'agroalimentaire a annoncé viser un redémarrage en novembre de son usine de Caudry, d'où sont sorties les pizzas contaminées. Sous réserve du feu vert des autorités. 

Source de l’image en haut à droite.

samedi 16 juillet 2022

Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés

Photo d'illustration

«Aussi sucré que du cola : les dentistes britanniques appellent à une action radicale sur les gourdes ou poches à boire pour bébés», source British Dental Association du 8 juillet 2022.

La British Dental Association (BDA) a averti que des niveaux obscènes de sucre dans les gourdes d'aliments pour bébés populaires soulignent la nécessité d'une action gouvernementale de grande envergure dans le secteur des aliments et des boissons pour la petite enfance.

Malgré les allégations répandues de «sans sucre ajouté» dans ces produits, les dentistes ont souligné qu'en ce qui concerne les dents, il y a peu ou pas de différence si le sucre est ajouté ou naturel.

L'analyse du marché par la British Dental Association de 109 gourdes destinées aux enfants de moins de 12 mois indique :

- Plus d'un quart contenait plus de sucre en volume que Coca Cola, les parents de nourrissons dès l'âge de quatre mois achètent des gourdes (ou poches) contenant jusqu'à 150% des niveaux de sucre de la boisson gazeuse. Ces sachets sont sans exception des mélanges de fruits.

- Les petites marques semblent avoir des niveaux de sucre plus élevés que les marques traditionnelles d'aliments pour bébés ou les alternatives de marque propre, les leaders du marché Ella's Kitchen et Annabel Karmel faisant l'objet de critiques. Alors que des niveaux élevés de sucre  ‘naturel’ ont été décrits par les fabricants comme inévitables avec les sachets de fruits, certaines marques proposent des produits avec des ingrédients similaires qui contiennent environ la moitié des niveaux de sucre des pires contrevenants.

- Des produits examinés destinés aux enfants de quatre mois et plus contiennent jusqu'à deux tiers de l'apport journalier recommandé (AJR) d'un adulte en sucre. Ni l'Organisation mondiale de la santé (OMS), ni le Comité consultatif scientifique sur la nutrition (SACN pour Scientific Advisory Committee on Nutrition) du gouvernement britannique ne citent l’AJR pour les enfants, soulignant simplement qu'il faut en consommer le moins possible.

- Les lignes directrices du Royaume-Uni et de l'OMS recommandent le sevrage à partir de six mois, de sorte qu'aucun produit ne devrait être autorisé à être commercialisé en tant que ‘quatre mois et plus’. Près de 40% des produits examinés étaient commercialisés dans cette tranche d'âge.

- Le secteur a toujours adopté un langage fallacieux soulignant la présence de ‘sucres naturels’ uniquement ou l'absence de ‘sucres ajoutés’, tandis que d'autres prétendent de manière opaque que les produits sont ‘approuvés sur le plan nutritionnel’ ou conformes aux ‘besoins nutritionnels et liés au développement’ des nourrissons. Tous les produits riches en sucre adoptent les principes d'un ‘étiquetage halo’, se concentrant sur le statut ‘bio’, ‘riche en fibres’ ou ‘contenant 1 de vos 5 par jour’ (fruits ou légumes -aa), induisant les parents en erreur en leur faisant croire qu'ils font des choix sains.

- Plus des deux tiers des produits examinés dépassaient le seuil de 5 g de sucre pour 100 ml fixé pour la redevance sur le sucre appliquée aux boissons. Les dentistes soulignent que l'expansion des mesures fiscales aurait probablement des résultats favorables en termes d'encouragement à la reformulation.

Ces poches ou gourdes ont gagné en popularité auprès des parents, en raison de leur commodité. En plus d'encourager une préférence pour les goûts sucrés, qui comportent des risques pour la santé tout au long de la vie, la BDA avertit qu'ils comportent également des risques pour la santé bucco-dentaire par rapport aux aliments disponibles via des conserves. Le contenu est souvent aspiré directement de la poche, ou de la gourde ce qui garantit que la nourriture passe plus de temps en contact avec les dents de lait, juste au moment où elles sortent, et expose les dents à un risque d'érosion et de carie.

La carie dentaire est la principale raison des hospitalisations chez les jeunes enfants, et le SACN a averti que les pratiques d'alimentation des nourrissons et une hygiène dentaire retardée ou médiocre peuvent être associées à la prévalence de la carie et ont recommandé une approche préventive dans les deux domaines. Les lignes directrices nationales de Public Heath England (aujourd'hui Office for Health Improvement and Disparities) stipulent qu'à partir de l'âge de six mois, les nourrissons doivent être initiés à la consommation d'une tasse ou d'un gobelet à écoulement libre, et à partir de l'âge de 12 mois, ils doivent être découragés de boire à la bouteille. Des tasses à dessus ouvert ou des tasses avec des becs à écoulement libre plutôt qu'à valve sont recommandées afin qu'il n'y ait pas besoin de ‘sucer’.

La BDA a déploré le manque de messages clairs de la part des fabricants pour ne pas consommer les produits directement du sachet dans les emballages et leurs supports marketing plus larges, les produits Annabel Karmel indiquant explicitement «manger directement à la poche ou à la gourde»

Le ministère de la Santé et des Affaires sociales devrait procéder à des consultations imminentes sur la commercialisation et l'étiquetage des aliments pour nourrissons. Les dirigeants des dentistes affirment que les niveaux excessifs de sucre dans bon nombre de ces produits justifient clairement une action gouvernementale dans l'ensemble du secteur, y compris la confrontation aux tactiques utilisées par les équipes de vente, la mise en œuvre d’un étiquetage plus clair de type «feux de signalisation» et éventuellement l'expansion de mesures fiscales telles que la taxe sur le sucre pour encourager la reformulation.

Les inégalités en matière de santé bucco-dentaire devraient désormais s'aggraver en raison de la pandémie, en raison de la perturbation continue des soins de routine, de la suspension des programmes de santé publique et de l'impact des ’régimes alimentaires liés au confinement’ riches en sucre.

Une analyse réalisée en 2021 par Action on Sugar a montré que parmi 73 collations sucrées pour bébés et tout-petits telles que des biscottes, des biscuits, des barres d'avoine et des céréales soufflées, seuls six produits (8%) obtiendraient un étiquetage vert (faible) en sucre.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 18 octobre 2019

Éclosion à Salmonella Saintpaul dans un établissement de garde d'enfants en Ecosse: Influence de la sous-déclaration parentale


Contexte
Les épidémies à Salmonella dans les structures d'accueil pour enfants sont relativement rares, la plupart du temps consécutives à des produits alimentaires contaminés ou à de mauvaises pratiques de contrôle des infections.

Nous rapportons une éclosion à Salmonella Saintpaul dans un établissement préscolaire à Ayrshire, en Écosse, présentant des caractéristiques cliniques et épidémiologiques atypiques.

Méthodes
À la suite de la notification des deux premiers cas, l’équipe multidisciplinaire de gestion des incidents a lancé une procédure de recherche active renforcée ainsi que deux inspections environnementales du site, comprenant des zones de préparation des aliments.

Le département de la santé publique a mené des entretiens avec les parents et le personnel portant sur l'assiduité, la symptomatologie et les facteurs de risque de tous les cas probables et confirmés.

Des analyses microbiologiques des échantillons de selles et du réservoir d'eau de l'installation ont été effectués. Le séquençage du génome complet (WGS) a été réalisé sur des échantillons de selles positifs au laboratoire national de référence. Les mesures de maîtrise de l'infection ont été introduites de manière itérative en raison de la progression atypique de l'épidémie.

Résultats
Il y a eu 15 cas confirmés et 3 enfants admis à l'hôpital pendant l'éclosion. Cependant, 35,7% des cas ont signalé des symptômes extrêmement bénins. Le taux d'attaque était de 15,2% et l'âge des enfants affectés variait de 18 à 58 mois (moyenne de 35 mois).

Tous les cas étaient du même type de séquence par MLST50.

Une investigation épidémiologique a fortement suggéré une propagation de personne à personne au sein de l'établissement. Les pratiques existantes de contrôle des infections étaient de haut niveau, mais l’introduction de mesures de contrôle supplémentaires fondées sur des preuves n’a pas permis d’arrêter la transmission.

Le personnel de l'établissement a fait part de ses préoccupations concernant le manque de divulgation par les parents de symptômes gastro-intestinaux, en particulier s'ils étaient légers, avec 50,0% des cas ayant présenté une symptomatologie par rapport à un avis de santé publique. Une fermeture volontaire de l'installation pendant deux semaines a été mise en place pour arrêter la transmission, à la suite de quoi aucun nouveau cas n'a été signalé. Les résultats du WGS n'ont été disponibles qu'après la décision de fermer l'installation.

Conclusion
Il s'agit du premier cas signalé d'une éclosion à Salmonella Saintpaul dans une structure d'accueil pour enfants ou dans laquelle une transmission de personne à personne est rapportée. Les cliniciens doivent prendre en compte l’influence de la sous-déclaration des parentaux sur les éclosions gastro-intestinales en milieu de garde d’enfants, en particulier lorsque la gravité perçue est faible et que les pressions financières ou sociales pour aller au travail peuvent réduire la conformité.

Le WGS ne peut pas encore remplacer les techniques microbiologiques conventionnelles lors d'épidémies courtes et localisées en raison des retards dans la réception des résultats.

Référence
Rachel M. Thomson, Hazel J. Henderson & Alison Smith-Palmer. An outbreak of Salmonella Saintpaul in a Scottish childcare facility: the influence of parental under-reporting. BMC Infectious Diseases volume 19, 847 (2019) https://doi.org/10.1186/s12879-019-4516-z

mardi 7 mai 2019

Allemagne : On va taxer les parents qui refusent la vaccination de leurs enfants contre la rougeole, selon une nouvelle loi


Le blog a souvent publié des articles sur la vaccination comme en témoigne le dernier paru il y a quelques jours ici.

J’apprends qu’en raison du pic de cas de rougeole, en « Allemagne: un nouveau projet de loi pourrait coûter cher aux parents qui ne vaccinent pas leurs enfants », source Outbreaks News Today.

Un nouveau projet de loi en Allemagne, Loi sur la protection contre la rougeole, présenté par le ministre fédéral de la santé, Jens Spahn, obligerait tous les enfants à se faire vacciner contre la rougeole lorsqu'ils seraient admis à l'école ou à la maternelle.

La loi doit être décidée cette année au Bundestag, le parlement fédéral allemand.

La preuve peut être fournie par le certificat de vaccination. Les enfants déjà pris en charge à la maternelle et à l'école doivent fournir des preuves au plus tard le 31 juillet 2020. Si la maladie a déjà été atteinte une fois, la preuve peut être fournie par un certificat médical.

Les parents qui ne font pas vacciner leurs enfants vont à l'avenir commettre une infraction administrative et encourir des amendes pouvant aller jusqu'à 2 500 euros. Les enfants non vaccinés peuvent être exclus de la maternelle. L’amende peut également s’appliquer aux jardins d’enfants et aux garderies accueillant des enfants non vaccinés.

Afin de mettre pleinement en œuvre l'obligation de vaccination, le projet stipule qu'à l'avenir, tous les médecins (et non pas les dentistes) pourront effectuer des vaccinations. Les spécialistes peuvent effectuer des vaccinations dans l'exercice de soins médicaux spécialisés, conformément à la définition de la zone géographique.

La documentation des vaccinations sera également possible à l’avenir sous forme numérique. Avec un tel certificat de vaccination numérique, il sera possible de rappeler automatiquement au patient ses rendez-vous pour le suivi et la vaccination de rappel.

La rougeole fait partie des maladies infectieuses les plus contagieuses. En Europe, 12 352 cas ont été déclarés en 2018, par comparaison aux  300 en 2019 rien qu'en Allemagne. En 2018, il y avait 500 cas dans toute l'Allemagne.

En dépit de toutes les campagnes d’éducation, la rougeole en Allemagne est encore trop importante, comme en témoignent les nouvelles évaluations du RKI sur les taux de vaccination. Il est vrai que 97,1% des élèves de première année ont reçu la première dose de vaccin. Il existe toutefois d'importantes différences régionales pour la seconde dose de vaccin cruciale, de sorte que le quota de vaccination souhaité de 95% au niveau fédéral n'est toujours pas atteint. Ce n'est qu'à ce rythme que l'immunité de la population sera peut être atteinte. Selon les nouvelles données du RKI, 93% des étudiants de première année en 2017 ont reçu les deux doses du vaccin contre la rougeole.

NB: Depuis le 1er janvier 2019, en France, il y a eu 852 cas de rougeole au 2 mai 2019, selon l’InVS.

Le 18 avril 2019, le ministère de la santé, dans le cadre de la semaine Européenne de la Vaccination du 24 au 30 avril 2019, avait annoncé une campagne nationale inédite et des premiers résultats positifs de l’obligation vaccinale.