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jeudi 10 février 2022

Angleterre: Une majorité de sondés disent que l'affichage des notes en hygiène alimentaire devrait être obligatoire

«Une majorité de sondés disent que l'affichage des notes en hygiène alimentaire devrait être obligatoire en Angleterre», source article de Joe Whitworth paru le 10 février 2022 dans Food Safety News.

Presque tous les répondants à un sondage pensent que les entreprises devraient être tenues par la loi d'afficher leurs notes en hygiène alimentaire, selon un récent rapport récent.

Le Food Hygiene Rating Scheme (FHRS), géré par la Food Standards Agency (FSA) et les autorités locales, fournit des informations sur les règles d'hygiène dans les entreprises lors d'une inspection.

Les points de vente sont notés de 0 à 5. Un 5 indique que les normes d'hygiène sont très bonnes et un 0 signifie qu'une amélioration urgente est nécessaire. En Angleterre, les entreprises sont invitées à afficher leur note du FHRS, mais au Pays de Galles et en Irlande du Nord, c'est une obligation légale. L'Écosse a un système différent.

Le sondage a été menée entre novembre 2020 et janvier 2021. Au total, 5 900 adultes de 3 955 ménages d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord y ont participé.

Au total, 87% des personnes interrogées ont déclaré avoir entendu parler du système d'évaluation en hygiène alimentaire, mais seulement la moitié d'entre elles ont déclaré en savoir beaucoup ou un peu à ce sujet.

Parmi celles qui en avaient entendu parler, 95% pensaient que les entreprises devraient être tenues par la loi d'afficher la note ou le score en hygiène alimentaire dans leurs locaux. Le même nombre pense que les entreprises fournissant un service de restauration en ligne devraient afficher leur note ou score de manière à ce qu'elle soit clairement visible par les clients avant qu'ils ne commandent.

Les répondants âgés de 35 à 64 ans étaient plus susceptibles d'avoir au moins une certaine connaissance du FHRS que les répondants les plus jeunes ou les plus âgés. Les personnes responsables de la cuisine étaient plus susceptibles de déclarer des connaissances que celles qui ne cuisinaient pas.

Influence sur le comportement
La moitié des répondants avaient vérifié la note en hygiène alimentaire d'une entreprise au cours des 12 derniers mois, soit sur place, soit en ligne. Les habitants du Pays de Galles et d'Irlande du Nord ont fait cela plus que ceux d'Angleterre.

Les répondants plus jeunes étaient plus susceptibles d'avoir vérifié la note en hygiène alimentaire d'une entreprise que les adultes plus âgés, tout comme les étudiants à temps plein, par rapport aux personnes appartenant à d'autres groupes professionnels.

La plupart des personnes ont déclaré qu'elles continueraient à manger dans un restaurant ou à acheter des plats à emporter si elles voyaient un autocollant de l’évaluation de l'hygiène alimentaire avec un score de 4 (bon) ou 3 (généralement satisfaisant). Plus de quatre sur 10 considéreraient une note de 4 comme la note la plus basse acceptable et 43% l’ont dit pour la note de 3.

Quatre-vingt pour cent ne mangeraient pas dans un restaurant ou achèteraient des plats à emporter avec une note de 2 (amélioration nécessaire). Cela va jusqu'à 94 et 95% pour les sites avec un score de 1 (amélioration majeure nécessaire) ou 0.

Au total, 61% des répondants seraient moins susceptibles de manger dans une entreprise qui n'aurait pas l'autocollant d'évaluation en hygiène alimentaire à l'entrée. Au cours des 12 derniers mois, 16% ont déclaré qu'ils avaient décidé de ne pas utiliser un point de vente parce qu'il n'affichait pas son score en hygiène.

Les principales préoccupations des consommateurs des entreprises qui n'affichaient pas leur note étaient que l'entreprise avait une mauvaise note en hygiène alimentaire et essayait de la cacher ou qu'elle avait de mauvaises notes en hygiène. D'autres inquiétudes concernaient la question de savoir si le site avait été inspecté par les autorités et un risque plus élevé d'intoxication alimentaire.

Perceptions du public
Pendant ce temps, une autre enquête a analysé les comportements et les attitudes des consommateurs, y compris la confiance dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Les données proviennent de diverses enquêtes commandées par la FSA, via Ipsos MORI, d'avril 2020 à novembre 2021.

On s'inquiète de plus en plus de la qualité des aliments produits au Royaume-Uni. En novembre 2021, 35% des personnes ont déclaré se sentir concernées, contre 26% en décembre 2020. Un tiers s'inquiète également de la sécurité des aliments fabriqués au Royaume-Uni.

Environ la moitié des personnes interrogées étaient préoccupées par la qualité et la sécurité des aliments importés de l'extérieur du Royaume-Uni.

Quatre participants sur cinq sont convaincus que la chaîne d'approvisionnement au Royaume-Uni garantit que les aliments peuvent être consommés sans danger.

Les trois quarts des personnes interrogées sont convaincues que la FSA prend les mesures appropriées si un risque lié à l'alimentation est identifié et qu'elle peut être invoquée pour protéger le public contre de tels risques. Dans l'ensemble, 61% ont déclaré faire confiance à la FSA pour faire son travail et seulement 5% ne faisaient pas confiance à l'agence.

Environ une personne sur cinq a déclaré réduire la taille de ses repas ou sauter des repas parce qu'elle n'avait pas les moyens d'acheter de la nourriture. En novembre 2021, 11% ont déclaré avoir recours aux banques alimentaires.

Commentaire. En France, on n'en est pas au stade de savoir si un macaron est obligatoire ou pas, ce serait le très faible nombre mensuel d'inspections des restaurants qui serait en cause, selon Alim'confiance Open Data Soft, qui est respectivement en 2021, de 1 237, 1 221, 1 059 et 885 en septembre, octobre, novembre et décembre 2021, une misère ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

vendredi 6 septembre 2019

Les entreprises alimentaires et l'application de loi sur l'hygiène des aliments au Royaume-Uni


« La FSA publie le dernier rapport annuel sur l'application de la loi sur les aliments par les autorités locales », source communiqué de la Food Standards Agency (FSA) du 3 septembre 2019.

La FSA a publié des statistiques officielles sur l'application de la lois sur les denrées alimentaires (food law) par les autorités locales d'Angleterre, du Pays de Galles et d'Irlande du Nord pour l'exercice clos en mars 2019. Les informations, fournies par les autorités locales et compilées par la FSA, fournissent une ventilation détaillée des activités de d’exécution de la loi dans les trois pays.

Les nouvelles données montrent que dans les trois pays:
  • le pourcentage d’établissements du secteur alimentaire qui sont ‘largement conformes’ à la loi sur l’hygiène alimentaire - cela signifie que leurs normes sont équivalentes à un indice d’hygiène alimentaire de 3, 4 ou 5 – il a légèrement augmenté à 90,7% par rapport à 90,2% l’année précédente
  • le pourcentage d'interventions planifiées en hygiène des aliments entreprises par les autorités locales est passé à 86,3% au total, contre 85,1% en 2017/18
  • pour les contrôles des règles alimentaires, qui couvrent l'authenticité et la fraude alimentaire, le pourcentage d'interventions planifiées entreprises a diminué à 40,8% au total par rapport à 42,3% l'année précédente
  • le pourcentage d’établissements alimentaires non encore notés en hygiène des aliments a atteint 4,8% contre 5,1% l’année précédente
  • le nombre total d'échantillons officiels déclarés prélevés était de 43 768, soit une diminution de 3,2% par rapport à l'année précédente
  • il y a eu une augmentation marginale des effectifs dans les postes professionnels de 0,6% par rapport à l’année précédente
  • en ce qui concerne l'hygiène des aliments, la situation générale dans les trois pays diffère quelque peu - certaines tendances modestes mais positives observées en Angleterre ne se reflétaient pas au Pays de Galles et en Irlande du Nord.


Maria Jennings, directrice de la conformité réglementaire à la FSA, a déclaré:
« Les autorités locales sont là pour veiller à ce que les entreprises alimentaires produisent des aliments sûrs et conformes à ce qu’ils disent. L’un des rôles de la FSA consiste à superviser et à garantir leur performance. »

« Il est bon de voir une augmentation du pourcentage total d'interventions planifiées en matière d'hygiène menées par les autorités locales et une augmentation du nombre d’entreprises avec des normes équivalentes avec une note en hygiène des aliments de 3, 4 et 5. Il reste préoccupant qu'une autre diminution ait eu lieu cette année, celle du pourcentage d'interventions planifiées en matière de règles en hygiène des aliments. Pour résoudre ce problème de longue date, nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités locales afin de mettre au point un nouveau modèle durable d’interventions relatives aux règles d’hygiène des aliments, qui comportera un ensemble d’inspections et le recours à de meilleurs services de renseignement et de surveillance. »

« L'analyse des données de ce rapport sera utilisée avec toute une série d'informations pour évaluer les performances de toutes les autorités locales et nous donner une image des activités locales visant à protéger les consommateurs et à maintenir la confiance dans la chaîne alimentaire. »


NB : A ma connaissance, un tel rapport n’existe pas en France.
Le système mis en place, Alim’confiance, ne propose de connaître que les entreprises notées en hygiène des aliments depuis un an, après les données ‘disparaissent’.

Mise à jour du 7 septembre 2019. On pourra lire dans Food Safety News, Les données montrent une diminution des plans d'échantillonnage et des contrôles des règles d'hygiène des aliments.

samedi 30 novembre 2019

Bilan 2019 de l'opération alimentation vacances: Bonne nouvelle, les inspections ne diminuent plus, mais la restauration commerciale consolide son rôle de mauvais élève en hygiène des aliments


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Voici proposé par la DGAL (DGAL/SDSSA/2019-787) le 25 novembre 2019, « Bilan 2019 de l'opération alimentation vacances ».

La 'bonne' nouvelle est que les inspections ne diminuent plus. La restauration commerciale consolide son rôle de mouton noir de l'hygiène des aliments.
La présente note d'information présente le bilan des contrôles officiels renforcés menés en sécurité sanitaire des aliments par les inspecteurs des DD(CS)PP et DAAF pendant la période estivale entre le 1er juin et le 15 septembre 2019. Elle intègre le bilan cumulé des interventions réalisées par les agents des DD(CS)PP en hygiène alimentaire dans les divers secteurs d'activité relevant de la remise directe au consommateur final.

Ce qui signifie que le personnel du ministère de l’agriculture et celui de la DGCCRF se sont mis (enfin) ensemble …, il y a encore quelques chicaneries mais cela semble fonctionner …

En fait, cela suit le bilan 2018 de l'opération alimentation vacances (OAV), où je disais Bilan de l'opération alimentation vacances 2018. Un bilan dans lequel la DGCCRF vient gonfler les chiffres d'inspections de la DGAL
Sur l'ensemble de cette période, 17 627 inspections et re-contrôles, tous secteurs d'activités confondus, ont été enregistrés dans le système d'information RESYTAL.
Parmi ces inspections, 12 767 entrent dans le périmètre de cette opération dont 9 619 dans le seul domaine de la remise directe au consommateur (commerce de détail, métiers de bouche, restauration commerciale). Les 4 860 autres inspections hors champ de l'OAV concernent les établissements agréés de production et d'entreposage de diverses catégories de produits d'origine animale.

Par comparaison avec 2018, il apparaît un statu quo (in statu quo ante .. ) des inspections ...
Sur l'ensemble de cette période, 17 983 inspections ont été enregistrées dans le système d'information RESYTAL. Parmi celles-ci, 12 710 entrent plus spécialement dans le périmètre de cette opération.
Celles-ci concernent non seulement les établissements agréés de production et d'entreposage de diverses catégories de produits d'origine animale y compris le transport, mais également, à hauteur de 9 444, le secteur de la remise directe au consommateur final (commerce de détail, restauration commerciale).

Mais un mieux par rapport à 2017,
Entre le 1er juin et le 15 septembre 2017, les services du ministère de l'agriculture (DD(CS)PP et DAAF) ont réalisé 17 400 inspections dans des établissements du secteur alimentaire, dont 10 144 dans des établissements de restauration, commerciaux ou collectifs.

En 2019, « Il apparaît encore que la restauration commerciale est particulièrement concernée par une perte de maîtrise ou une maîtrise insuffisante des risques. »

En 2018, on avait noté, « on note globalement et par secteur ciblé (hormis les métiers de bouche) une légère dégradation pour les niveaux confondus « perte de maîtrise - urgence » et « maîtrise des risques insuffisante », en particulier pour les secteurs de la restauration collective et commerciale concernées par de mauvaises pratiques d'hygiène (locaux, personnel, manipulation / process de fabrication de denrées) souvent associées au non-respect des DLC et/ou des températures de conservation des denrées. »

Il faut croire que l’opération alim’confiance n’améliore pas vraiment les choses …

Pour mémoire, selon Santé publique de France, en 2017, « 40% des toxi-infections alimentaires collectives ont lieu suite à des repas en restauration commerciale. »

Suites administratives et pénales en 2019 versus 2018, stau quo aussi
2019
Les 12 767 inspections liées à cette opération ont conduit à établir notamment 1 676 mises en demeure et 233 fermetures administratives, dont 178 dans le seul secteur de la restauration commerciale, en lien avec une perte de maîtrise des risques sanitaires. Ces sanctions administratives ont été assorties de 265 procès-verbaux d'infractions pénales dont 236 en remise directe, principalement en restauration commerciale (149 PV) et distribution/métiers de bouche (87 PV).
2018
Les 12 710 inspections ciblées, liées à cette opération, ont conduit à établir notamment 1 687 mises en demeure et 213 fermetures administratives, dont 160 dans le seul secteur de la restauration commerciale, en lien avec une perte de maîtrise des risques sanitaires. Ces sanctions ont été assorties de 278 procès-verbaux d'infractions pénales, dont 242 en remise directe, majoritairement en restauration commerciale (165 PV).

Tableau présentant le bilan global des 21 187 inspections réalisées dans ces établissements par les deux services dont 9 619 par les seuls agents de la DGAL avec leurs suites administratives et pénales. En italique figurent les données équivalentes de l'OAV 2018 menée également du 1er juin au 15 septembre.
A noter que les fermetures dans la restauration commerciale suivent une certaine progression,
  • 2017 : 145
  • 2018 : 160
  • 2019 : 178
Il faudra aussi casser la dynamique des non-conformités avec la restauration commerciale, une réflexion est à mener à ce sujet ...

Il m’a été conseillé d’être moins négatif dans mes avis sur les actions entreprises par nos administrations, voilà c’est fait ...

mercredi 12 décembre 2018

Aussi propres qu'ils ont l'air? Les résultats des inspections officiels des établissements alimentaires reflètent-ils la réalité en matière de sécurité sanitaire des aliments?


Dans les « Données relatives aux toxi-infections alimentaires collectives déclarées en France en 2016 » publiées par l’InVS, il était rapporté :
Depuis avril 2017, les consommateurs ont accès aux résultats des contrôles sanitaires réalisés depuis le 1er mars 2017 dans tous les établissements de la chaîne alimentaire (restaurants, cantines, abattoirs, etc.) sur le site www.alim-confiance.gouv.fr. Cette mesure a été prévue par la loi d’Avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, du 13 octobre 2014. L’impact de cette mesure incitative à l'amélioration continue des établissements agroalimentaires pourra être évalué dans les années à venir.
Je ne sais pas si en France un tel constat sera fait comme cela a été le cas avec la ville de New-York, ou même si une étude sera mise en œuvre comme celle décrite dans l’article qui suit …

« Aussi propre qu'ils ont l'air? Les notes ou scores des inspections en hygiène des aliments, ka contamination microbiologique et les maladies d'origine alimentaire », est le titre d’un article paru dans Food Control. L’article est disponible intégralement et gratuitement.
Cette étude britannique décrit la relation entre le respect de la loi sur l'hygiène des aliments, tel que reflété dans les notes ou scores en hygiène des aliments et des mesures de la contamination microbiologique d'échantillons d'aliments prélevés sur des entreprises alimentaires destinées aux consommateurs en Angleterre, en Irlande du Nord et au Pays de Galles et les éclosions de maladies d'origine alimentaire.


Ce document met en évidence une association entre les résultats des inspections en hygiène alimentaire effectuées par des inspecteurs qualifiés, selon une procédure rigoureuse et cohérente, et la contamination microbiologique d’échantillons réels d’aliments provenant de ces locaux. Un modèle théorique proposé démontre également la réduction des maladies d'origine alimentaire qui résulterait d'une conformité accrue à la loi sur l'hygiène des denrées alimentaires. Source Doug Powell du barfblog. 
Les auteurs terminent par une conclusions et des limites à leur étude :

Cette analyse démontre une association entre le respect de la loi en hygiène alimentaire et les niveaux de contamination microbiologique dans des échantillons d'aliments prélevés dans des établissements alimentaires. En outre, un modèle quantifie l'impact positif possible sur la réduction des maladies d'origine alimentaire en améliorant l'hygiène alimentaire et le respect de la législation en matière d'hygiène alimentaire. Détecter des avantages pour la santé publique avec ce type d’analyse est extrêmement complexe. Notre analyse suggère fortement un lien important et des avantages potentiels réels d'une surveillance vigilante et d’une réglementation plus stricte pour élever les normes en hygiène.

En ce qui concerne les limites, nous reconnaissons d’abord que les résultats des inspections d’hygiène alimentaire ne représentent qu’un instantané dans le temps. Les inspections sont non annoncées et il est possible de visiter des locaux lors d’un jour particulièrement mauvais ou inhabituellement bon et obtenir une note ne reflétant pas les conditions habituelles. Des égouts débordent sporadiquement, des infestations de rongeurs éclatent soudainement et peuvent ne disparaître que brièvement après des efforts de lutte antiparasitaire. Cependant, les inspections visuelles, effectuées par des inspecteurs bien formés qui suivent un processus systématique et utilisent une liste exhaustive, constituent toujours l'un des meilleurs moyens dont nous disposons actuellement pour évaluer l'hygiène des aliments. Le fait de savoir que les notes correspondent aux données microbiologiques renforce notre confiance dans les inspections en hygiène des aliments en tant que première ligne de protection des consommateurs.

Deuxièmement, des échantillons microbiologiques de cette analyse n'ont pas été prélevés dans le cadre d'un plan d'enquête structuré, mais au cours du travail quotidien de centaines d'agents de la sécurité des aliments. Cependant, cet inconvénient est plus que compensé par le grand nombre d'échantillons disponibles, à savoir 37 304 par le LAEMS (ou Local Authority Enforcement Management System) et 7 115 de l'UKFSS (ou United Kingdom Food Surveillance System).

Troisièmement, bien que cette étude ait analysé une grande variété de micro-organismes pathogènes, elle n’a pas évalué des micro-organismes comme norovirus ou à Campylobacter qui provoquent des maladies présentant des symptômes similaires à ceux causés par d’autres agents pathogènes. (…)

Quatrièmement, nous ne pouvons pas sous-estimer l’aspect humain de la sécurité des aliments et le besoin d’études, de lignes directrices et de réglementations supplémentaires concernant les employés du secteur alimentaire. La culture de la sécurité des aliments – comment des personnes se comportement vis-à-vis de la sécurité des aliments, le comportement des employés et le fonctionnement de l'organisation - ont une incidence directe sur le risque d’un danger pour le consommateur. (…)

Cinquièmement, les critiques mis en ligne sur les notes en hygiène peuvent indiquer des cas de corruption pouvant affecter la crédibilité des notes. (…)
… nous n’avons trouvé aucune preuve de corruption au Royaume-Uni, où cette étude a été menée et où des initiatives évaluant la fiabilité et la cohérence sont en place.

Enfin, le partage de données pourrait être amélioré dans le cadre d’un système de contrôle des aliments, de la fourche à la fourchette. Les systèmes de management de la sécurité des aliments et les systèmes d’assurance accrédités fournissent des données importantes qui ne sont pas encore intégrées de manière optimale au système de contrôle des aliments au Royaume-Uni. Les inspections visuelles fournissent des preuves importantes, mais l’intégration de données provenant de l’industrie, ainsi que mieux utiliser les réseaux sociaux pour informer et éduquer les consommateurs - comme cela a été fait récemment dans le cadre de l'initiative britannique réussie sur Campylobacter - pourrait contribuer à renforcer la sécurité des aliments en tant que système.

Bien que ces limites posent des défis à la mise en conformité de la réglementation sur l’hygiène alimentaire, la contamination microbiologique et les épidémies de maladies d'origine alimentaire, elles ne modifient pas la tendance claire corroborée par des sources de données distinctes. Un meilleur respect de la législation alimentaire conduit à de meilleures notes en hygiène dans les établissements alimentaires. Lorsque ces évaluations sont générées par des inspecteurs des aliments formés qui suivent des directives rigoureuses, ces évaluations ont un lien étroit avec une probabilité plus faible d'épidémies de maladies d'origine alimentaire. Les stratégies visant à encourager ou à encourager la conformité sont clairement justifiées. Le respect effectif et cohérent des recommandations fondées sur des preuves en matière d’hygiène des aliments peut aider à garantir que les établissements de restauration sont, en effet, aussi propres qu’ils en ont l’air.

vendredi 29 octobre 2021

Singapour envisage de modifier son système de licence de sécurité des aliments

Je ne sais pas si Singapour a choisi le système français, Alim’confiance, que le monde entier nous envie, mais voici que «Singapour envisage de modifier son système de licence de sécurité des aliments», source Food Safety News. Tous les liens sont de mon fait -aa.

L'Agence alimentaire de Singapour (SFA) va changer la façon dont elle classe les établissements alimentaires pour se concentrer davantage sur les antécédents que sur les résultats des audits annuels.

Le nouveau cadre d'autorisation s'appelle Safety Assurance for Food Establishments (SAFE). On estime que 23 000 sites alimentaires en relèveront à partir de janvier 2023.

Ceux qui ont fait preuve d'un bon bilan en matière d'assurance de la sécurité des aliments et disposent de systèmes garantissant de meilleures normes de sécurité sanitaire seront éligibles pour des licences plus longues et des niveaux de récompense plus élevés.

À l'heure actuelle, les établissements sont classés ‘A’, ‘B’, ‘C’ ou ‘D’ sur la base d'une évaluation annuelle de la performance en matière de sécurité des aliments. Une modification de ce système a été annoncée en 2020.

Dans le programme SAFE, les points de vente recevront des prix de bronze, d'argent ou d'or. Ceux qui ont de bons antécédents, donc aucun souci majeur de sécurité aliments depuis deux, cinq ou 10 ans, et peuvent répondre à d'autres exigences, se qualifieront pour les prix, qui correspondent à un 10 (or), cinq (argent) ou trois licence d'un an (bronze). Les nouveaux titulaires de licence ou ceux ayant moins de deux ans sans problème majeur recevront une licence d'un an.

Des exemples de manquements incluent la cause d'une épidémie d'origine alimentaire, la condamnation par un tribunal pour des infractions à la réglementation de la SFA ou une suspension de la licence.

Temps pour se préparer

Les établissements seront informés en 2022 de leur niveau en fonction de leur historique d'assurance de la sécurité des aliments.

Il existe trois catégories d'établissements alimentaires. Ceux des catégories A et B impliquent des pratiques de manipulation des aliments importantes ou modérées telles que les traiteurs et les boulangeries, tandis que ceux de la catégorie C impliquent une manipulation minimale des aliments comme les supermarchés.

La SFA a créé un programme de formation de quatre niveaux connu sous le nom de cours de sécurité des aliments. L'étendue et la profondeur du programme augmentent au fur et à mesure que le stagiaire progresse.

Tan Lee Kim, directrice générale adjointe de la SFA, a déclaré que l'industrie doit également jouer un rôle dans le maintien de bonnes règles de sécurité des aliments.

«Le nouveau cadre SAFE prend en compte la performance continue des établissements alimentaires, par rapport à un audit de classement annuel qui fournit un aperçu des règles de sécurité des aliments et d'hygiène d'un établissement alimentaire. Il s'agit d'une meilleure représentation des efforts constants de l'établissement alimentaire en matière d'assurance de la sécurité des aliments et peut permettre aux consommateurs de faire des choix mieux informés», a-t-elle déclaré.

«La SFA a consulté des associations de l'industrie lors de l'élaboration de SAFE et a pris leurs commentaires en considération. Nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec l'industrie pour la mise en œuvre harmonieuse de SAFE, afin que nous puissions maintenir des normes de sécurité des aliments toujours élevées à Singapour.»

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

mardi 5 juillet 2022

Opération Alimentation Vacances dans le Val d'Oise

Deux opéartions de contrôles ont eu lieu ces derniers temps dans le Val d’Oise, ce qui rappelle le bon vieux temps des oéprations Alimentation Vacances.. Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé ces information, 1 et 2.

1. «Val-d'Oise: 400 kg de viande avariée jetés après un contrôle au marché de Sarcelles», source article de Constance Bostoen du 3 juillet 2022 dans BFMTV. La photo est issue du contrôle à Sarcelles.

Une vaste opération de contrôle a eu lieu au marché de Sarcelles vendredi. Bilan, plusieurs centaines de kilos de viande ont été jetés par les commerçants.

400 kilos de marchandise partis à la poubelle. La direction départementale de la protection de la population (DDPP) s'est rendue sur le marché de Sarcelles ce vendredi pour une vaste opération de contrôle.

Et certains commerçants, n'étant pas dans les clous, ont dû jeter plusieurs centaines de kilos de viande. Dans une des boucheries, la température de la viande est notamment mise en cause par la directrice adjointe de la DDPP: «Les escalopes de veau sont à 14,6°C. La température réglementaire est entre 0 et 4°C», rappelle-t-elle.

Soixante contrôles effectués
Dans cette opération, une vingtaine de policiers ont accompagné les agents. Sur les soixante contrôles effectués, 400 kilos de viande avariée ont été jetés, 15 procès-verbaux ont été dressés, ainsi que 2 mises en demeure.

Vanessa Hummel-Fourrat, directrice de la DDPP, prévient: «On peut faire fermer le stand jusqu'à ce qu'il se mette en conformité. On peut mettre une amende, soit pénale, soit administrative, avec des montants qui peuvent aller entre 1 000 et 30 000 euros, si il y a des pratiques commerciales trompeuses.»

2. «Trois fast-food de Saint-Ouen-l'Aumône fermés après une opération de contrôle sanitaire», source article de Thomas Hoffmann du 29 juin 2022 dans La gazette Val d’Oise.

Une opération de contrôle sanitaire des commerces de restauration rapide réalisée mardi 28 juin 2022 à Saint-Ouen-l’Aumône a donné lieu à la fermeture de plusieurs enseignes.

Mardi 28 juin 2022, une vaste opération de contrôle sanitaire des commerces de restauration rapide a été réalisée à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise). Trois inspecteurs de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) de la préfecture du Val-d’Oise se sont ainsi rendus dans différentes enseignes de restauration rapide de la ville.

Propreté des lieux, conservation des aliments, date de péremption, traçabilité des produits…
Des opérations qui se multiplient ces dernières semaines afin de s’assurer de la qualité et de l’hygiène des produits consommés quotidiennement par des milliers de Valdoisiens.

Les inspecteurs de la Ddpp n’ont rien laissé passer faisant ainsi jeter aux restaurateurs par dizaines de kilos des paquets de viandes hachées, des brochettes de poulet et de cuisses d’agneau qui n’étaient pas conservées à bonne température voire stockées à l’air libre, à côté de déjections de souris.

Au total, sur neuf établissements inspectés, l’un d’eux a eu un avertissement, cinq ont été mis en demeure et trois ont fait l’objet d’une fermeture administrative à savoir Pepper Grill, Ma’Chick et Grill d’Oise, tous installés rue du général Leclerc.

«Les mesures de fermeture seront levées dès que l’établissement sera de nouveau aux normes», précise la préfecture du Val-d’Oise.

Selon la préfecture du Val-d'Oise, La «street food» est devenue désormais une forme très appréciée et fréquente d'alimentation, surtout pour le département le plus jeune de France.

Commentaire
C’est bien, mais cela serait encore mieux s’il y avait un peu plus de contrôles en sécurité sanitaire des aliments. Les opérations de Sarcelles et de Saint-Ouen L’Aumône ne peuvent pas cacher la forêt de la faiblesse du nombre de contrôles. Signalons qu'aucun restaurant n'a été contrôlé en 2021 (septembre à décembre) et en 2022 dans le Val d'Oise, selon l'application Alim'confiance.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 8 janvier 2023

Choses lues sur l'hygiène alimentaire à Paris en 2023 !

Je n'ai pas trouvé sur le site d'Alim'confiance de quand datait la dernière inspection sanitaire ...
Pour être précis, la Rotonde de Stalingrad est en fait  appelée Rotonde de la Villette, mais ça ne change rien au problème.