mardi 18 juin 2019

Choses lues sur des cas de listériose liés à des fromages au lait cru


Choses lues sur les « Cas de listériose à la Société fromagère de la Brie : existe-t-il une crise du fromage au lait cru ? », source actu.fr du 17 juin 2019.

Je serai tenté de dire s’il n’y avait que Listeria qui concernait les fromages aux lait cru, il y a malheureusement aussi les Escherichia coli producteurs de shigatoxines …, il faut effectivement  défendre les fromages au lait cru, mais avec de bons arguments ...
La Société fromagère de la Brie est toujours suspendue à la décision des autorités sanitaires, qui ont retiré de manière temporaire l’agrément de la fromagerie il y a un peu plus de deux mois. Mais cette fermeture, prononcée après la découverte de deux cas de listériose, a aussi jeté le trouble sur la filière du lait cru, les fromages dans lesquels la bactérie Listeria monocytogenes a été retrouvée étant des produits de ce type.
« Les règles sont strictes. Les fromages ne sortent que lorsqu’ils sont sains. Pourquoi ces barrières sont-elles tombées ? », s’interroge Isabelle Hedin, la directrice de la fromagerie Ganot à Jouarre. Au sein de l’entreprise familiale, elle et son frère Stéphane Gay n’affinent que des fromages au lait cru. À ce titre, ils s’autocontrôlent et effectuent leurs propres analyses, « jusqu’à trois sur chaque lot ».
Eux n’ont pas été épinglés par la préfecture et la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), contrairement à la fromagerie de Saint-Siméon. Le journaliste et défenseur de la gastronomie française Périco Légasse estime : 
La Société fromagère de la Brie est dans le collimateur des services de l’État depuis un moment. La fromagerie a déjà surmonté des alertes précédemment, mais pas cette fois. La bactérie listeria est passée à travers les mailles du filet malgré le processus de contrôles rigoureux. Il y a eu une faille quelque part. 
Il y a peut-être eu une faille, mais il n’est pas aisé de détecter Listeria, et je pense que ce journaliste n’a pas ainsi à renvoyer la balle vers les pouvoirs publics …
Isabelle Hedin, pour sa part, avance : « Il peut y avoir un problème dans un avion mais dans ce cas il ne décolle pas ». 
Ah, si c’était aussi simple que ça !
Pourquoi le fromage au lait cru produit par la fromagerie a-t-il été commercialisé un peu partout en France ? Six cas de listériose ont été relevés dans l’Yonne, les Hauts-de-France et en Loire-Atlantique alors que des fromages de plusieurs lots et le lait d’un producteur collecté par l’entreprise ont été trouvés contaminés par la même bactérie que celle isolée chez les malades à l’origine de l’alerte. 
Pour Périco Légasse, l’enquête n’est pas menée en toute impartialité : « Le comportement des pouvoirs publics m’a beaucoup étonné. Philippe Bobin est traité comme un délinquant. Que le principe de précaution soit pris est normal, mais on lui est tombé dessus. Philippe Bobin était dans le collimateur. Il a prouvé qu’un petit industriel pouvait payer le litre de lait bien plus décemment que d’autres et les producteurs de lait lui sont restés fidèles. »
Ce journaliste, à mon sens, n’est pas non plus impartial …
Périco Légasse pointe ici du doigt des enjeux politiques qui dépassent le cadre de la production locale : « Le principe de précaution est non négociable mais la République doit protéger ses produits. J’ai vu des photos, les services vétérinaires ont jeté les produits en vrac par terre. On a voulu tuer Philippe Bobin et faire disparaître au passage la Société fromagère de la Brie. Les services de l’État auraient dû gérer les choses différemment pour sauver l’entreprise. Il aurait été possible d’instaurer un protocole encore plus rigoureux. Les pouvoirs publics et les services de l’État n’ont pas été à la hauteur pour sauver l’entreprise, ils avaient plutôt envie de trouver une solution industrielle. » 
Et pour cause, le journaliste du magazine Marianne soutient que la préfecture « a incité les producteurs de lait a lâché la Société fromagère de la Brie pour aller vers des industriels. Ils n’en voulaient pas mais elle a insisté. Est-elle dans son rôle ? Je m’interroge. »
Pour mémoire, il faut rappeler que ce journaliste avait aussi qualifié, le sieur Le Foll, ancien ministre de l'agriculture, de « formidable ministre de l'Agriculture », ce ministre qui avait réduit en toute impunité les inspections en sécurité des aliments de 2012 à 2017, de 86 239 à 54 000, il fallait le faire ...

Alors il peut y avoir des failles dans les contrôles, si le nombre de personnes chargées de les faire n’est pas au rendez-vous…
Les contaminations à la listeria n’ont en tout cas pas découragé les amoureux des produits laitiers. La consommation de fromages au lait cru n’a pas diminué, les ventes se portent bien. En Brie, la fromagerie de Saint-Siméon fait figure d’institution et le savoir-faire des producteurs est reconnu. Toutefois, une problématique subsiste, raconte la responsable de la fromagerie Ganot : « Nous avons reçu de nouveaux clients mais il nous est difficile de suivre la demande. Huit semaines d’affinage sont nécessaires pour faire un brie de Meaux, sans oublier que nous ne sommes que neuf à travailler ici. »

La Suède de nouveau touchée par une épidémie à Yersinia. L'origine est inconnue


Il avait été question de ce sujet récemment ici.

« La Suède touchée par une nouvelle épidémie à Yersinia dont l’origine est inconnue », source Food Safety News.

Les autorités suédoises enquêtent sur une épidémie à Yersinia touchant plus de 20 personnes.

L'Agence suédoise de la santé publique (Folkhälsomyndigheten) a indiqué que la source de l'infection était toujours inconnue. L’infection à Yersinia est relativement rare en Suède, avec entre 200 et 300 cas signalés chaque année.

Au total, 26 cas ont été confirmés par séquençage du génome entier (WGS) et quelques autres sont en cours d'investigation.

À la mi-mai, une augmentation du nombre de cas d'infection à Yersinia signalés a été observée en Suède. Des patients ont été signalés dans sept régions du pays, mais la majorité d'entre eux viennent du nord de la Suède.

Autant d'hommes que de femmes âgés de 13 à 68 ans ont été touchés, avec 69% des cas âgés de moins de 30 ans.

Comme la souche épidémique Yersinia enterocolitica type O3 a été retrouvée dans différentes régions du pays, il s'agit probablement d'une infection d'origine alimentaire, selon l'analyse de Folkhälsomyndigheten.

Après une période d'incubation de trois à sept jours, les symptômes de l'infection à Yersinia comprennent de la fièvre, de la diarrhée et des douleurs abdominales dans la partie inférieure droite de l'abdomen.

La souche actuelle de l'épidémie diffère de celle qui a provoqué des cas de maladie plus tôt cette année. En avril 2019, une éclosion transfrontalière à Yersinia enterocolitica O3 a été identifiée en Suède et au Danemark et a été confirmée par séquençage du génome entier.

Épidémie précédente en Suède et au Danemark
Les résultats de l’investigation sur cette éclosion ont été publiés dans la revue Eurosurveillance.

Au total, 57 patients ont été confirmés, 37 en Suède et 20 au Danemark. Trente étaient âgées de 20 à 35 ans et étaient âgées de 2 à 74 ans. Trente et un des patients étaient des femmes. Les personnes malades proviennent des cinq régions danoises et de 13 des 21 comtés suédois. La date d'apparition était connue pour 48 cas. Elle a varié du 10 février au 3 avril, avec une pointe du 4 au 16 mars.

Les enquêtes épidémiologiques et de traçabilité ont révélé que des épinards frais importés d'Italie ou d'Espagne étaient le vecteur de l'épidémie. La transmission est généralement associée à la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite, mais d'autres aliments tels que les épinards peuvent être contaminés par l'eau d'irrigation, les engrais ou d'autres sources environnementales.

Au début d'avril, Folkhälsomyndigheten et Statens Serum Institut (SSI) au Danemark ont tous deux constaté une augmentation du nombre de cas de biotype 4 de Yersinia enterocolitica O3 dans le cadre de la surveillance de routine. Au Danemark et en Suède, les isolats de Yersinia enterocolitica ne sont typés à l'aide du WGS qu'en cas de foyers suspectés.

Au Danemark, environ 400 patients par an sont infectés par Yersinia enterocolitica, dont 366 en 2018.

Folkhälsomyndigheten a partagé une séquence d'épidémies représentative avec des instituts de santé publique du Danemark, de Finlande et de Norvège pour voir si des cas groupés correspondants avaient également été observés. Les séquences suédoises et danoises se sont avérées être du séquence type (ST) 18 et génétiquement étroitement apparentées.

Les épinards soupçonnés
Au Danemark, les épinards étaient soupçonnés d’être à l’origine de l’épidémie car les 16 patients interrogés avaient mangé des épinards frais la semaine précédant l’apparition des symptômes.

L’étude suédoise cas-témoins a également mis en évidence un produit à base de légumes ou de fruits et non de porc, mais aucun produit alimentaire statistiquement significatif n’a été retrouvé. Parmi les patients, 20 sur 29 avaient mangé des épinards.

Une enquête de traçabilité a été menée sur les épinards vendus au Danemark et en Suède chez un seul producteur commun et de deux lots spécifiques. Aucun autre pays européen n'a signalé de cas liés à l'épidémie. Aucun épinard provenant des lots impliqués n'était disponible pour analyse et aucun rappel n'a été effectué.

Deux patients danois et 11 suédois ont signalé que la date d'apparition des symptômes était antérieure à la date d'importation du premier lot commun. Cependant, tous les cas avaient une date de prélèvement des selles après la première date d'importation. Selon les chercheurs, on ignore si les premiers cas sont dus à un rappel incomplet, à une maladie due à un agent pathogène différent avant la yersiniose ou pour les cas suédois à une contamination potentielle par de lots précédemment importés du même producteur.

Actuellement, les grossistes échantillonnent régulièrement des légumes prédécoupés pour la recherche de Salmonella, E. coli et Listeria monocytogenes, selon les critères microbiologiques du règlement n°2073/2005 de la Commission européenne, mais normalement pas pour d'autres agents pathogènes.

Accord sur les importations de viande de bœuf sans hormones entre l'Union européenne et les États-Unis, business as usual ...


Après les élections européenne, les affaires reprennent, business as usual …

« L'Union européenne et les États-Unis concluent un accord sur les importations de viande de bœuf sans hormones », selon un communiqué de la Commission européenne du 14 juin 2019.
La Commission a partagé avec les États membres le succès des négociations sur le fonctionnement d'un quota d'importation de viande bovine sans hormones dans l'Union européenne. Le Commissaire à l'agriculture, Phil Hogan, a déclaré: « Avec le succès de ces négociations, la Commission a tenu ses promesses sur un sujet très important avec un partenaire commercial majeur, avec qui nous sommes engagés dans des discussions commerciales plus larges avec les États-Unis, en ligne avec l'accord conclu entre les présidents Juncker et Trump en juillet 2018 », affirme M. Hogan.



« Je tiens également à réitérer que l’accord ne va pas changer le volume total, la qualité ou la sécurité du bœuf importé dans l’UE, qui restera conforme aux normes élevées de l’Europe ».


Sur la base d'un mandat du Conseil, la Commission est parvenue à un accord de principe avec les États-Unis et d'autres pays fournisseurs importants: 35 000 tonnes de ce quota seront allouées aux États-Unis, échelonnées sur 7 ans, le solde restant disponible pour tous les autres exportateurs. En 2009, l'UE et les États-Unis ont conclu un Memorandum of Understanding (MoU) (protocole d'accord révisé) en 2014, qui prévoyait une solution intérimaire au différend de longue date au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant l'utilisation d’hormone croissance afin de favoriser la production de bœuf. En vertu de l'accord, un quota de 45 000 tonnes de viande de bœuf non traitée aux hormones a été ouvert par l'UE aux fournisseurs qualifiés, y compris les États-Unis. Suite à la conclusion de ce résultat mutuellement satisfaisant, conforme aux règles de l'OMC, la Commission soumettra au Conseil des propositions législatives autorisant sa signature et la conclusion de l'accord avec les États-Unis dans les mois à venir, après avoir sollicité l'approbation du Parlement européen. 
Le nouvel accord, négocié au nom des 28 par la Commission avec les États-Unis et les principaux fournisseurs étrangers de bœuf, prévoit que jusqu’à 35 000 tonnes du quota soit réservées aux États-Unis. Il prendra forme graduellement, sur sept ans, en commençant par 18 500 tonnes la première année, a précisé une source à la Commission. Le reste du quota sera laissé aux autres pays qui exportent vers l’UE : l’Uruguay, l’Australie et l’Argentine. 
En France, la FNB (Fédération nationale bovine) ne voit aucune raison de se réjouir de cet accord. Bruno Dufayet, son président, exige une position ferme de la France lors du prochain conseil européen. « Bruxelles ne peut avancer contre les éleveurs et l’État, en concluant, aveuglément, des accords commerciaux avec des pays ne respectant ni les engagements internationaux, ni nos standards européens de production de viande bovine ! », s’est indigné le président dans un communiqué. Même colère du côté de l’interprofession : « Bruxelles doit cesser de brader notre secteur », s’est exclamé Dominique Langlois, président d’Interbev, par voie de communiqué.

lundi 17 juin 2019

Dans la série, tout le monde peut faire vidéo, voici comment chez Burger King, un employé nettoie les tables


« Dans la série, tout le monde peut faire une vidéo, voici comment chez Burger King un employé nettoie les tables », source Doug Powell du barfblog.

Un employé du restaurant a été filmé en train de nettoyer les tables avec un balai à franges.

Un client a filmé une vidéo dans un restaurant Burger King jeudi soir.

« C'était dégueulasse, honnêtement. Je venais de manger sur cette table. Avez-vous fait cela hier? Faites-vous cela tous les soirs? Vous avez fait cela ce matin? » s’est demandé le client.

Katie Duran a enregistré une vidéo et elle a maintenant des questions à poser au restaurant.

Après avoir envoyé la vidéo au siège social de Burger King, elle a reçu cette réponse:
« Merci d'avoir porté cette affaire à notre attention et soyez assuré que vos commentaires ont été transmis à l'équipe de management appropriée. »

News4Jax a examiné le rapport d’inspection du restaurant avec les services de l’Etat et il a été constaté sept non-conformités de base et une non-conformité intermédiaire. Les non-conformités ont inclus des bouches d'aération dans la cuisine contenant des moisissures et l'intérieur du congélateur souillé de résidus d'aliments.