Affichage des articles dont le libellé est traçabilité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est traçabilité. Afficher tous les articles

samedi 30 septembre 2023

Seine-Saint-Denis : Fermeture administrative d'une épicerie à Drancy

Quelques réponses au tweet du préfet 93
- Le préfet de Seine Saint Denis qui se réveille 10 ans après le préfet du Val d’Oise
- Préfet 93, ne s’agirait-il pas d’une erreur d’adresse ? L’épicerie mise en cause ici était encore ouverte hier soir….
- Le mot «insuffisant» ne me semble pas le plus approprié, «inexistant» semble être un meilleur qualificatif ici.
- C’est peut être de là qu’ils nous ramènent les punaises de lit ? 

NB : Il me semble le nom de cette épicerie est JNS Exotique et l'activité principale déclarée : Exploitation d'une épicerie, commerce alimentation générale, achat et revente de produits alimentaires et non alimentaires, la vente de boissons alcooliques la nuit.

jeudi 2 juin 2022

Irlande: Audits inopinés sur l'étiquetage et la traçabilité de la viande = niveau élevé de non-conformités à la législation alimentaire

En temps normal, c’est la routine, as usual, mais quand un audit inopiné survient, bonjour des dégâts ...

«La FSAI constate des non-conformités dans plusieurs entreprises alimentaires lors d'un audit de l'étiquetage et de la traçabilité de la viande», source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 31 mai 2022.

La Food Safety Authority of Ireland (FSAI) a publié un audit qui a révélé un niveau de non-conformités à la législation alimentaire et a ensuite conduit à la mise en œuvre de dix mesures d'application formelles. L'audit de la FSAI sur la conformité des opérateurs du secteur alimentaire aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande a évalué un échantillon représentatif d'entreprises alimentaires, y compris des supermarchés, bouchers, établissements de restauration, établissements de stockage et de distribution, usines de transformation de la viande et des abattoirs et leur conformité aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. L’audit a examiné la disponibilité, l'exactitude et la pertinence des renseignements fournis sur les étiquettes et des renseignements sur les produits de viande non préemballés.

Au total, 27 audits inopinés sur site ont été menés dans des entreprises alimentaires, avec un accent particulier sur la vérification du respect des exigences en matière d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Les principaux résultats du rapport comprennent:

La non-conformité aux exigences d'étiquetage des aliments préemballés a été détectée dans 18 des établissements audités et 5 de ces établissements présentaient une non-conformité grave.

La non-conformité aux exigences en matière d'information sur les aliments pour les aliments non préemballés (dans les établissements de vente au détail et de restauration) a été détectée lors des audits dans cinq établissements. Un de ces cinq établissements présentait une non-conformité grave.

Le non-respect des exigences de traçabilité a été détecté lors des audits dans dix établissements. Cinq de ces dix établissements présentaient des non-conformités graves.

Le non-respect d'autres aspects de la législation alimentaire, en dehors du périmètre prévu de l'audit, a également été détecté lors des audits de 17 établissements. Dans 14 sur 17 établissements, la non-conformité était considérée comme grave. Des rapports d'actions correctives ont été délivrés à toutes les entreprises alimentaires où une non-conformité a été détectée.

De bonnes pratiques ont été relevées dans certaines entreprises au cours de l'audit, notamment des tests de spéciation ADN de routine, l'utilisation élective de chaînes d'approvisionnement courtes pour les ingrédients carnés et la conservation des enregistrements numériques des étiquettes, des documents commerciaux et des enregistrements de traçabilité.

L'audit a conduit à dix actions formelles d'application de la part de l'inspection des aliments ou de la FSAI contre six entreprises alimentaires. Quelque 14 recommandations ont également été formulées pour renforcer le respect de la législation alimentaire, notamment en demandant aux entreprises de veiller à ce que les aliments soient étiquetés avec précision. Une autre recommandation indiquait que la conformité aux exigences de traçabilité devrait être améliorée et que les entreprises alimentaires devraient disposer des ressources pour les aider. Il a également été conseillé aux entreprises alimentaires de minimiser le gaspillage alimentaire en examinant si une date limite de consommation ou une DDM doit être appliquée sur les étiquettes des aliments surgelés préemballés.

S'exprimant, la Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, a rappelé aux entreprises alimentaires que le respect des exigences légales en matière d'étiquetage et de traçabilité est essentiel pour protéger la santé et les intérêts des consommateurs.

(...) «Bien que de bonnes pratiques aient été observées dans certaines entreprises alimentaires, malheureusement, cet audit a révélé qu'il y avait un degré variable de conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande. Heureusement, le non-respect grave de ces exigences était limité à un petit nombre d'entreprises. Il est également décevant que de graves non-conformités en dehors de la portée prévue de l'audit aient été observées dans de nombreuses entreprises auditées. Les consommateurs ont le droit à des aliments sains et leur santé et leurs intérêts doivent être primordiaux dans tout ce que font les entreprises alimentaires. Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec l'inspection des aliments pour explorer les possibilités de renforcer le respect de la législation alimentaire. Nous exhortons les entreprises alimentaires à s'assurer qu'elles respectent leurs exigences légales en matière de sécurité des aliments et qu'elles doivent également tirer pleinement parti des informations et de l'assistance fournies sur notre site Internet.

La FSAI a la responsabilité globale de l'application de la législation alimentaire en Irlande. Elle réalise des audits ciblés des entreprises alimentaires afin de déterminer le niveau de conformité à la législation alimentaire en vigueur et l'efficacité de sa mise en œuvre. Cet audit ciblé a été réalisé entre août 2021 et mars 2022.

Rapport de 38 pages, Audit of Food Business Operator Compliance with Meat Labelling and Traceability Requirements (Audit de la conformité des entreprises alimentaires aux exigences d'étiquetage et de traçabilité de la viande).

Commentaire
Les entreprises auditées ne sont pas citées, la transparence a des limites ...
J’ai de nombreux doutes sur la réalisation d’une telle action en France, principalement en raison du manque de personnel.

Mise à jour du 27 juin 2022. On lira l'article de Joe Whitworth paru dans Food Safety NewsAudit uncovers meat sector violations.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

mercredi 27 avril 2022

Notification au RASFF de l'UE à propos de la traçabilité liée à l'épidémie internationale de salmonellose suspectée d'être causée par des produits chocolatés en provenance de Belgique.

Que se passe-t-il au sein du réseau d’alerte dit rapide ou RASFF ? Bref rappel des faits ...

Le 25 mars 2022, il y a eu une notification au RASFF de l’UE (2022.1799) par la Commission européenne avec pour objet, une épidémie dans plusieurs pays de cas d’infection à S.Typhimurium monophasique.
Cela est désomais connu comme étant les produits chocolatés de la marque Kinder de chez Ferrero qui sont progressivement rappelés. Le 9 avril 2022, Ferrero France publie une liste des produits Kinder concernes par le rappel volontaire en cours.
Le 22 avril 2022, un communiqué de l’AFSCA de Belgique rapporte,
Ferrero souhaite attirer l’attention sur la présence possible, bien qu’infime et peu probable, de Kinder Schokobons de formats différents que ceux habituellement présents sur le marché belge, et ce parce qu’ils seraient importés de marchés étrangers. Ces produits, également fabriqués dans l’usine d’Arlon, ne doivent pas être consommés.

Le 27 avril 2022, notification au RASFF de l’UE (2022.2452) par la Belgique en ce qui concerne la traçabilité liée à l'épidémie d'origine alimentaire (Salmonella Typhimurium monophasique) suspectée d'être causée par des produits chocolatés en provenance de Belgique.

Cette notification est sans doute bien tardive car «les produits ne sont (probablement) plus sur le marché».

Attendons la suite qui ne manquera pas de venir, mais le lecteur attentif au calendrier aura bien noté le temps qui s’est écoulé entre la notification initiale du 25 mars et les rappels du 9 avril, vous avez dit réseau d’alerte rapide …

Cela étant, selon La Voix du Nord du 27 avril 2022,

La découverte de salmonelle dans les produits Kinder a conduit à des rappels massifs en mars. Le 8 avril dernier, l’agence de sécurité alimentaire belge (Afsca) a fait fermer l’usine Ferrero d’Arlon d’où étaient issus tous ces produits. La semaine dernière, l’Afsca a remis une liste de recommandations à la direction de l’usine pour préparer sa réouverture. «L’usine pourra rouvrir une fois que tous les points de liste que nous avons remis auront été respectés», expliquait Aline Van den Broeck, la porte-parole de l’Afsca, citée par Sudinfo.

L’usine désinfectée dès la semaine prochaine
Depuis, le chocolatier italien travaille à un plan concret et accéléré pour résoudre le problème dû à la contamination par la salmonelle. Ce plan comprendra une intervention extensive dans l’usine et une révision du protocole et procédures pertinentes à Arlon.

Les lignes de production vont subir un nettoyage en profondeur qui commencera la semaine prochaine. des nouveaux protocoles d’hygiène et de contrôle vont ensuite être mis en place.

La réouverture est bien sûr très attendue par les salariés qui toucheront leur salaire jusqu’au 8 mai. Une réunion entre les syndicats et la direction est prévue le 2 mai. «Nous avons une bonne concertation sociale dans cette entreprise, si des développements importants devaient survenir d'ici là, nous serions tenus au courant», estime Sylviane Arnould pour la CSC Alimentation.

Complément
Nettoyer et désinfecter est plus facile à dire qu'à faire. Le nettoyage et la désinfection des installations de transformation des aliments à faible humidité sont difficiles en raison de la nécessité de limiter l'exposition à l'eau et à l'humidité. Lorsque de l'eau est introduite dans une zone de transformation des aliments à faible humidité pour le nettoyage, elle peut soit introduire des agents pathogènes d'origine alimentaire, soit favoriser la survie d'agents pathogènes.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

lundi 11 avril 2022

Une étude de l'USDA vise à faciliter la traçabilité lors des investigations dans les épidémies d'origine alimentaire

Microscopie électronique à basse température d'un groupe de bactéries E. coli de forme oblongue.

«Une étude de l'USDA vise à faciliter la traçabilité lors des investigations dans les épidémies d'origine alimentaire», source ARS USDA du 8 avril 2022.

Des scientifiques de l'Agricultural Research Service (ARS) de l'USDA visent à renforcer la capacité des agences chargées de la réglementation à tracer Escherichia coli (E. coli) O157:H7 jusqu'à sa source lors d'une investigation sur une éclosion d'origine alimentaire en étudiant comment l'ADN d'une population spécifique de cette bactérie évolue progressivement dans son milieu naturel.

E. coli O157:H7 est une source fréquente de préoccupation pour la santé publique en raison de son association avec des maladies d'origine alimentaire. Les aliments contaminés par cette bactérie peuvent causer des maladies graves, des hospitalisations et même la mort.

Des découvertes des scientifiques de l’U.S. Meat Animal Research Center (USMARC) à Clay Center, Nebraska, fournissent aux investigateurs des épidémies des informations sur des éléments spécifiques de l'ADN de la bactérie qui peuvent déterminer où rechercher la source de l'épidémie.

Comme ces bactéries se trouvent naturellement dans les intestins des bovins, l'équipe de scientifiques a analysé des échantillons prélevés dans le parc d'engraissement fermé du Centre de 1997 à 2019 et a étudié les génomes (composition génétique de l'organisme) de diverses souches ou sous-types de E. coli O157:H7 retrouvés dans ces échantillons.

«Les échantillons utilisés dans cette étude nous ont donné une occasion unique d'étudier les génomes d'une population spécifique de E. coli O157:H7 dans leur environnement naturel», a expliqué Maggie Weinroth, biologiste informatique à la Poultry Microbiological Safety and Processing Research Unit à Athènes, Géorgie, (travaillant avec l'USMARC au pour cette étude).

«Le parc d'engraissement de l'USMARC a été fermé à toute introduction de bétail, à l'exception de ceux élevés dans le Centre. Cela signifie que les souches de E. coli n’ont pas été influencées par du bétail d’autres endroits depuis 23 ans, ce qui nous permet de nous concentrer sur les changements dans les génomes des bactéries au fur et à mesure de leur évolution au cours de ces années», a déclaré Weinroth.

Les scientifiques ont identifié quatre clades uniques au sein de la population bactérienne spécifique qu'ils ont étudiée. (Les clades sont un groupe d'organismes qui partagent des caractéristiques spécifiques.) Même si tous les clades partagent une partie de leur composition génétique, chaque clade contient également des éléments uniques qui peuvent être partagés, appelés éléments mobiles.

«Regarder uniquement les éléments centraux des séquences génétiques peut ne pas dire toute l'histoire sur l'origine de la bactérie», a déclaré Jim Bono, microbiologiste à l’USMARC. «Nous avons remarqué que les bactéries étaient capables d'échanger des éléments mobiles dans leur génome au fil du temps. Certains de ces éléments sont restés dans toutes les souches et sont devenus une partie de la séquence centrale de l'ADN de cette bactérie spécifique. L'interprétation du rôle de ces éléments mobiles au cours d'une investigation sur une éclosion peut aider à identifier la parenté entre les isolats humains et environnementaux de cette bactérie.

Les scientifiques continueront d'étudier l'ADN des populations spécifiques de E. coli O157:H7 retrouvées dans le parc d'engraissement fermé et enregistreront des variations supplémentaires. Les résultats de cette étude et des études futures continueront de fournir des informations pour des réponses rapides de traçabilité et plus précises lors des investigations sur les éclosions.

L'étude, récemment publiée dans GMC Genomics, a été financée par l'USDA-ARS et une subvention du Beef Checkoff administré par la Foundation for Meat and Poultry Research and Education.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 13 décembre 2021

Les contrôleurs contrôlés. A propos d'un audit de la DG Santé sur la traçabilité des viandes bovines en France

Vient de paraître le rapport final d'un audit de la DG Santé effectué en France du 23 novembre 2020 au 4 décembre 2020 afin d’évaluer les systèmes de contrôle de la sécurité des aliments en place régissant la production et mise sur le marche de la viande bovine, y compris la traçabilité. Le blog vous propose le résumé ci-dessous.

En outre, l'audit a recueilli des informations sur les dispositions ante et post mortem en place concernant le secteur avicole.

La pandémie de COVID-19 a empêché les vérifications sur place et l'évaluation de la performance des contrôles officiels. Le résultat de l'audit est donc basé sur un examen de la documentation et des enregistrements de contrôle pertinents pour l'étendue de l'audit, ainsi que sur des entretiens et des discussions avec des représentants de l'autorité compétente à différents niveaux, par vidéoconférence.

La direction générale de l'alimentation (DGAL) est l'autorité de contrôle centrale chargée de la santé, du bien-être et de l'identification des animaux. Une législation, des procédures et des lignes directrices nationales pour les contrôles officiels sont en place. La base de données centrale sur les bovins fournit des informations détaillées sur tous les bovins et leurs exploitations, et est utilisée pour cibler les contrôles. Le personnel officiel effectue des contrôles, y compris leur suivi, et prend des mesures coercitives si nécessaire.

En ce qui concerne l'inspection ante mortem et post mortem des bovins, les dispositions en place ne garantissent pas la présence permanente d'un vétérinaire officiel dans l'abattoir. En conséquence, et contrairement au règlement (UE) 2019/624, les tâches suivantes peuvent être effectuées par l'auxiliaire officiel sous la responsabilité plutôt que sous la surveillance (c'est-à-dire présent dans les locaux de l'abattoir) du vétérinaire officiel: a) l'inspection ante mortem effectuée en l'absence d'inspection ante mortem par un vétérinaire officiel dans l'exploitation d'origine, et b) l'inspection post mortem dans les abattoirs abattant plus de 1 000 unités de bétail par an.

L'abattage d'ongulés domestiques dangereux à la ferme est autorisé et est considéré comme un abattage d'urgence. Les informations fournies à l'équipe d'audit indiquent que les vétérinaires officiels des abattoirs acceptent les bovins ayant subi un accident, y compris une fracture, comme aptes au transport si certains critères établis dans un guide spécifique sont remplis. Cela n'est pas conforme aux exigences de l'UE car il ne peut être exclu que le voyage n'entraîne pas de souffrance supplémentaire pour ces animaux. En outre, les autorités compétentes n'ont mis en place aucune mesure de sauvegarde spécifique pour garantir que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et sont libres de tout conflit d'intérêts dans l'exercice de leurs fonctions officielles.

En ce qui concerne les contrôles officiels appliqués dans les abattoirs de volailles, et malgré les efforts déployés pour recruter du nouveau personnel, un nombre considérable de ces établissements continuent de ne pas fonctionner conformément aux exigences de l'UE concernant la présence de personnel officiel. Les données disponibles suggèrent qu'il s'agit de 880 abattoirs de volailles, responsables de 30% de la production nationale totale. Les dispositions en place ne garantissent pas le respect des exigences du règlement (UE) 2019/624 étant donné que les inspections ante-mortem et post-mortem dans les abattoirs abattant plus de 150 000 volailles par an n'ont pas systématiquement lieu sous le contrôle du vétérinaire officiel. De plus, dans les abattoirs abattant moins de 150 000 volailles par an, l'inspection ante mortem n'est pas effectuée sous le contrôle du vétérinaire officiel et, lorsque l'inspection post mortem a lieu sous la responsabilité du vétérinaire officiel, la présence de l'auxiliaire officiel n'est pas assuré. Ce dernier contrevient aux dispositions de l'article 18, paragraphe 3, point c), du règlement (UE) 2017/625 qui prévoit que le personnel de l'abattoir ne peut effectuer ces tâches que sur instruction et en présence du fonctionnaire, du vétérinaire ou de l'auxiliaire officiel. En outre, l'inspection post-mortem des volailles avec les dispositions actuelles d'affectation du personnel n'est pas effectuée comme requis sur un échantillon représentatif de chaque troupeau sur une base quotidienne.

Le rapport contient des recommandations à l'attention de l'autorité centrale compétente afin de remédier aux lacunes identifiées et d'améliorer encore le système de contrôle.

On lira aussi les commentaires des autorités françaises sur le projet de rapport DG(SANTE)/ 2020/6926 MR portant sur la traçabilité des viandes bovines.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

jeudi 4 novembre 2021

Une revue détaille les problèmes de traçabilité dans la chaîne d'approvisionnement

La Lloyd’s Register Foundation avait déjà publié, il y a un mois, une revue sur la formation à la sécurité des aliments, que le blog vous avait proposé ici. Et, voici que paraît une revue qui détaille les problèmes de traçabilité dans la chaîne d'approvisionnement, source Food Safety News.

Cet article présente des exemples de chaînes d'approvisionnement avec une traçabilité complète.

Dans un rapport commandé par la Lloyd's Register Foundation, RS Standards a examiné l'impact de la traçabilité sur la sécurité des aliments. Les preuves qu'une meilleure traçabilité conduit à des systèmes alimentaires plus sûrs sont communément acceptées, ont déclaré les auteurs.

L'examen s'est concentré sur l’industrie des produits de la mer, de la viande bovine, des produits laitiers, de la boulangerie, des céréales et des épices afin d'identifier les risques pour la sécurité des aliments et la manière dont les différentes technologies de traçabilité étaient utilisées. Il a été constaté que GS1 et les normes spécifiques au secteur fournissent un cadre pour garantir que les informations clés sont enregistrées de manière cohérente.

La revue présente différentes techniques de traçabilité et les lacunes, les limites, les avantages et les risques qui leur sont associés. Quatre types de technologies ont été identifiés ; logiciels, Internet des objets (IoT), technologies de détection des aliments et tests physiques. L'IoT nécessite du matériel et des logiciels, un accès Internet régulier et des investissements. Les systèmes de traçabilité basés sur la blockchain nécessitent un logiciel, un développement et une adaptation sur mesure aux chaînes d'approvisionnement, ainsi que des compétences spécialisées à mettre en place.

Réseaux simples et complexes

Des exemples de chaînes d'approvisionnement avec une traçabilité complète de la chaîne étaient tous des produits de grande valeur et de qualité supérieure, tels que le bœuf nourri à l'herbe et le thon pêché à la ligne. Il s'agissait de chaînes d'approvisionnement relativement simples, qui présentent généralement moins de risques, et où une entreprise contrôlait l'ensemble de la chaîne.

Des défis existent avec des chaînes d'approvisionnement plus complexes qui ont de nombreux intermédiaires, une nature multi-ingrédients ou où les articles sont transportés en vrac comme des grains et des céréales. Un problème est que les intérêts commerciaux restreignent l'accès aux données.

La revue a reconnu que la traçabilité est un terme très large et a défini la traçabilité complète comme l'utilisation de la technologie pour fournir des informations à toutes les étapes impliquées dans le développement d'un produit.

L'un des obstacles à l'utilisation des outils numériques dans de nombreuses régions du monde productrices d'ingrédients est l'infrastructure limitée et le manque de technologie. Un défi pour l'industrie est de développer des solutions de traçabilité qui peuvent être utilisées dans des installations où le travail est saisonnier et où les salariés peuvent avoir une faible culture numérique. Les petits producteurs auront besoin d'une formation sur l'utilisation de la technologie ainsi que d'un soutien en capital initial et en frais d'exploitation permanents, selon le rapport.

La traçabilité des aliments était l'un des trois domaines d'intervention de la fondation à la suite de son examen prospectif de la sécurité des aliments (Foresight Review of Food Safety) en 2019. Les preuves contenues dans le rapport provenaient d'un examen documentaire et de discussions avec des experts en traçabilité et des fournisseurs de technologies.

Une demande pour en faire plus

Les exigences réglementaires croissantes et l'intérêt des consommateurs incitent les entreprises à améliorer la traçabilité. Compte tenu des centaines de fournisseurs de technologies différents, les entreprises doivent comprendre leur chaîne d'approvisionnement et les défis de traçabilité qu'elles souhaitent relever avant de s'engager dans une technologie particulière. Le piratage et la cybercriminalité augmentent avec les problèmes de sécurité des données et les dysfonctionnements des systèmes parmi les risques pour de nombreuses organisations.

L'examen a révélé qu'il y avait des défis pratiques et logistiques à surmonter et que la plupart des entreprises ne peuvent pas améliorer la traçabilité sans le soutien de leur chaîne d'approvisionnement plus large. La vérification et l'assurance par tierce partie seront toujours nécessaires pour sauvegarder les allégations de traçabilité.

Les recommandations sont axées sur le renforcement des capacités dans les méthodes de traçabilité et le renforcement des preuves que la traçabilité améliore la sécurité des aliments. Il s'agit notamment d'aider les pays à revenu faible et intermédiaire à garantir que les secteurs alimentaires peuvent répondre aux exigences changeantes en matière de réglementation et de traçabilité des marchés d'exportation et de mener des recherches pour comprendre la volonté de payer des consommateurs pour une meilleure traçabilité des informations sur l'origine des produits alimentaires afin de générer la confiance.

Aux lecteurs du blog

Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

lundi 2 août 2021

Les épidémies associées aux rappels de produits alimentaires ont plus de cas de maladies, selon une étude

«Les épidémies associées aux rappels de produits alimentaires ont plus de cas de maladies, selon une étude», source Food Safety News.

Chaque année, des centaines d'épidémies de maladies d'origine alimentaire sont signalées aux États-Unis. Cependant, relativement peu sont en fait associés à des rappels d'aliments.

Une étude récemment publiée dans Epidemiology & Infection et en ligne par Cambridge University Press a comparé 226 épidémies associées à des rappels d'aliments avec celles non associées à des rappels entre 2006 et 2016.

L'étude, dirigée par Qihua Qiu, professeur adjoint d'économie à l'Université d'Augusta, a révélé que les épidémies associées aux rappels avaient, en moyenne, plus de cas de maladies par épidémie et des proportions plus élevées d'hospitalisations et de décès que les épidémies non associées à un rappel.

Les résultats suggèrent que l'amélioration de l'identification des véhicules d'épidémie et de la traçabilité des aliments rarement rappelés pourrait conduire à davantage de rappels de ces produits, entraînant moins de maladies et de décès.

Points importants

  • La principale cause confirmée des éclosions associées au rappel était la Salmonella.
  • Les produits laitiers pasteurisés et non pasteurisés, le viande bovine et les mollusques étaient les aliments les plus fréquemment impliqués.
  • Les «paires pathogène-aliment» les plus courantes pour les éclosions faisant l'objet de rappels étaient Escherichia coli-viande bovine et norovirus-mollusques.
  • Les principales paires pour les épidémies non associées aux rappels étaient la scombrotoxine-poissons et la ciguatoxine-poissons.

Éclosions avec rappels

  • 48 % des rappels ont eu lieu après une éclosion
  • 27% pendant l'éclosion
  • 3% avant l'éclosion
  • 22% n'étaient pas concluants ou avaient un temps de rappel inconnu.
  • 50 % des éclosions associées aux rappels étaient dans plusieurs États, contre 2 % des éclosions non associées aux rappels.
Conclusions de l'étude
L'étude a conclu que les différences entre les éclosions associées à un rappel et les éclosions non associées à un rappel peuvent aider à définir les types d'éclosions et les véhicules alimentaires susceptibles de faire l'objet d'un rappel.

L'amélioration de l'identification des véhicules d'épidémie et de la traçabilité des aliments rarement rappelés pourrait entraîner davantage de rappels de ces produits et entraîner moins de maladies et de décès.

Pour les aliments qui étaient moins susceptibles d'être associés à des rappels, comme le poulet et les légumes à feuilles, l'étude suggère qu'une capacité accrue à identifier rapidement le véhicule alimentaire spécifique dans une enquête sur une épidémie pourrait augmenter la probabilité d'un rappel.

L'étude indique qu’«une traçabilité alimentaire améliorée peut également accélérer les enquêtes sur les épidémies et conduire à davantage de rappels associés aux épidémies. Le calendrier des rappels peut affecter leur impact, qui peut aller de la prévention d'autres maladies associées à des épidémies à l'aide à l'élaboration de mesures préventives pour garantir que des épidémies similaires ne se reproduisent pas à l'avenir. Une meilleure compréhension de la façon dont la rapidité de rappel affecte le nombre de maladies associées aux épidémies pourrait aider à éclairer les efforts d'intervention et de prévention.»

Commentaire

Voulez-vous un exemple de ce qui est relaté dans l’article ? 
Prenons le dernier signalement le 17 juillet 2021 par le ministère de l’agriculture et de la alimentation en France, «Retrait et rappel de fuets (saucisses sèches espagnoles) contaminés par des salmonelles». Il est clairement indiqué :

45 cas de salmonelloses (dont 27 concernent des enfants), dont les souches partagent les mêmes caractéristiques génétiques, ont été identifiés entre le 24 juin et le 15 juillet par le Centre National de Référence des Salmonella.

Par ailleurs, ce type de produits a été fréquemment mis en cause en termes de rappels pour cause de présence de Salmonella. Mais cela n'a servi à rien ...On voit bien que ce cas, le rappel entre dans la catégorie signalement après l’épidémie ...

Avis aux lecteurs du blog

L’ancien site Internet du blog qui était hébergé par la revue PROCESS Alimentaire est de nouveau opérationnel avec ce lien https://amgar.blog.processalimentaire.com/

jeudi 3 juin 2021

La FDA lance un concours de développement d'outils de traçabilité pour les épidémies de maladies d'origine alimentaire

Voilà qui devrait intéresser la «start-up nation» chère à notre président ?

«La FDA lance un concours de développement d'outils de traçabilité pour les épidémies de maladies d'origine alimentaire», source CIDRAP News.

Dans un effort pour améliorer les outils de traçabilité utilisés pour identifier les origines des épidémies de maladies d'origine alimentaire, la FDA a annoncé un nouveau concours consistant à créer des moyens peu coûteux ou gratuits d'alerter les personnes des épidémies.

«Trop d'Américains souffrent de maladies d'origine alimentaire chaque année. Rendre l'approvisionnement alimentaire plus numérique et des aliments plus traçables accélérera la réponse aux épidémies et approfondira notre compréhension de leurs causes et de la manière de les empêcher de se reproduire», a déclaré le commissaire par intérim de la FDA, Janet Woodcock, dans un communiqué de presse de la FDA.

Le concours demande aux fournisseurs de solutions de technologie alimentaire, aux défenseurs de la santé publique, aux entrepreneurs et aux innovateurs de créer des outils d'information numériques qui alertent rapidement les utilisateurs sur la source de contamination des aliments.

Le concours est un objectif décrit dans le plan directeur de la FDA pour une nouvelle ère pour un plan de sécurité des aliments plus intelligent ou New Era of Smarter Food Safety Blueprint, publié pour la première fois l'été dernier.

La FDA acceptera les soumissions du 1er juin au 30 juillet et annoncera jusqu'à 12 gagnants sélectionnés par les juges du gouvernement fédéral. Les lauréats présenteront leurs idées lors d'un webinaire en septembre, mais attention, il n'y a pas d'argent à gagner.

lundi 19 avril 2021

Etats-Unis : A propos des enquêtes de traçabilité en relation avec des épidémies liées à de la laitue romaine

Un article récent paru dans Journal of Food Protection donne «Un aperçu des enquêtes de traçabilité et trois études de cas sur les récentes éclosions à Escherichia coli O157:H7 liées à de la laitue romaine». 
Ce que l'on peut dire c'est qu'il y a du boulot, beaucoup de boulot ...

Résumé

Les légumes verts à feuilles contaminés par Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont continué de provoquer des épidémies de maladies d'origine alimentaire ces dernières années et représentent une menace pour la santé publique. Un élément important des enquêtes sur les épidémies de maladie d'origine alimentaire consiste à déterminer l'origine du véhicule de l'épidémie grâce à des enquêtes de traçabilité. La Food and Drug Administration a des experts en recherche de traçabilité qui utilisent un processus standardisé pour lancer, exécuter et interpréter les résultats des enquêtes de traçabilité en collaboration avec le Centers for Disease Control and Prevention et les partenaires des Etats et locaux. Des enquêtes de traçabilité de trois épidémies d'infections à STEC liées à de la laitue romaine en 2018 et 2019 ont été examinées pour démontrer les défis, les limites et les possibilités d'amélioration.

Les trois épidémies ont entraîné un total de 474 personnes malades, 215 hospitalisations et cinq décès. Ces cas de maladie étaient liées à la consommation de laitue romaine provenant de trois régions de culture distinctes en Arizona et en Californie.

Certains des défis rencontrés comprenaient le temps nécessaire pour lancer une traçabilité, les informations limitées d'identification des produits tout au long de la chaîne d'approvisionnement, le manque d'interopérabilité des systèmes de tenue de registres et le mélange de produits provenant de plusieurs fournisseurs.

Ces défis ont entraîné des retards dans l'identification de la source agricole des légumes verts à feuilles et l'incapacité d'identifier la cause première de la contamination.

La mise en œuvre de systèmes de traçabilité dotés de la technologie, les tests de ces systèmes et les réglementations futures pour inciter à l'adoption de systèmes de traçabilité sont quelques-unes des initiatives qui aideront à relever ces défis en améliorant les enquêtes de traçabilité et en empêchant finalement les maladies d'origine alimentaire et les éclosions futures de se produire.

mercredi 7 avril 2021

La FDA poursuit sa lutte contre la contamination animale des légumes verts à feuilles

«La FDA poursuit sa lutte contre la contamination animale des légumes verts à feuilles», source article de Coral Beach paru le 6 avril 2021 dans Food Safety News

Citant de nombreuses épidémies à E. coli O157:H7 liées aux légumes à feuilles, la FDA a dit à l’industrie qu’il est plus que temps d’avoir une vision directe des exploitations bovines en amont des champs de laitue.

Dans un nouveau rapport, la Food and Drug Administration décrit ce qu'elle souhaite voir l'industrie faire et comment elle est parvenue à ces conclusions. Le rapport d'enquête sur une épidémie d'octobre 2020 est le premier d'un doublé publié aujourd'hui. Le deuxième succès concerne la mise à jour du plan d'action (Leafy Greens STEC Action Plan - Accomplishments) pour les légumes verts feuilles de la FDA, publié pour la première fois en 2020.

Une partie du plan d'action traite de ce que la FDA veut que les industries des produits et de l'agriculture animale fassent pour réduire les dangers persistants de contamination des aliments généralement consommés crus. Les mêmes souches de E. coli continuent à apparaître dans les épidémies de légumes à feuilles et ces souches ont été retrouvées dans des échantillons de déjections animales.

De plus, les sources de contamination probables les plus fréquemment citées dans le rapport et le plan d'action de la FDA sont les exploitations de bétail situées à côté et en amont des champs de verdure feuillus. Les habitats fauniques sont également mentionnés comme problématiques.

«Cette souche de E. coli pathogène récurrente semble donc être un danger raisonnablement prévisible dans la région de culture des légumes à feuilles de la côte centrale de la Californie, et c'est particulièrement préoccupant dans la région du comté de South Monterey, dans la région de culture de la vallée de Salinas», selon le rapport de la FDA.

«Les exploitations soumises à la règle de sécurité sanitaire des produits selon le FSMA (Food Safety Modernzation Act) sont tenues de prendre toutes les mesures raisonnablement nécessaires pour identifier, et non récolter, les produits susceptibles d'être contaminés par un danger connu ou raisonnablement prévisible.»

«Le plan mis à jour comprend un accent renouvelé sur les actions visant à prévenir la contamination découlant des activités sur les terres adjacentes ...»

Le rapport de la FDA a reconnu les efforts déployés par les producteurs de fruits et légumes «produits localement», les propriétaires de bétail et d’autres industries agricoles, notamment le Monterey County Farm Bureau et le California Department of Food and Agriculture. Leur travail devrait se poursuivre et s'élargir car les solutions à court et à long terme doivent être recherchées de toute urgence, selon la FDA.

Selon le rapport d'enquête de la FDA, qui s'est concentré sur l'épidémie d'octobre 2020 liée à de la laitue romaine, une exploitation bovine en amont de champs de légumes à feuilles a été examinée comme une source possible dans plus d'une épidémie.

Le rapport indique que les épidémies en 2017, 2018, 2019 et 2020 ne sont pas un phénomène nouveau.

«Aux États-Unis, les épidémies à E. coli O157 ont été liées pour la première fois à des légumes à feuilles contaminés en 1995. Plus tard, en étudiant une décennie d'enquêtes entre 2009 et 2018, la FDA et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont identifié 40 épidémies d'origine alimentaire d'infections à STEC aux États-Unis avec un lien confirmé ou suspecté avec les légumes à feuilles», selon le plan d'action mis à jour des verts feuillus de la FDA.

«... Les résultats d'une enquête récente et les résultats d'une enquête sur une épidémie de maladie d'origine alimentaire datant de 2013 suggèrent qu'un facteur contributif probable de la contamination pathogène par E. coli des légumes à feuilles est la proximité des bovins. Il a été démontré à plusieurs reprises que les bovins sont une source persistante de E. coli pathogène, y compris E. coli O157:H7.»

«Les épidémies continues de cette souche récurrente de E. coli pathogène associée à la consommation de légumes à feuilles imposent une charge importante pour la santé publique, réduisent la confiance des consommateurs dans l'approvisionnement alimentaire et nécessitent une collaboration accrue de la part des producteurs, des propriétaires de bétail et de la communauté agricole en général pour s'améliorer. efforts de riposte et protéger la santé publique.»

Dans les recommandations spécifiques, la FDA souhaite que l'industrie de la région de cultures de la côte centrale de la Californie - englobant les régions de croissance de la vallée de Salinas et de Santa Maria - garde à l'esprit:

  • Considérez cette souche particulière de E. coli O157:H7 comme un danger raisonnablement prévisible. En vertu de la règle de sécurité des produits (21 CFR 112.112 et 112.113), les exploitations agricoles doivent: prendre toutes les mesures raisonnablement nécessaires pour identifier, et non récolter, un produit couvert qui est raisonnablement susceptible d'être contaminé par un danger connu ou raisonnablement prévisible et manipuler les produits concernés récoltés pendant les activités concernés de manière à les protéger contre la contamination par des dangers connus ou raisonnablement prévisibles.
  • Lorsque des agents pathogènes sont identifiés au moyen d'investigations microbiologiques, d'analyses avant ou après récolte de légumes à feuilles, nous recommandons aux producteurs de mettre en œuvre des analyses des causes profondes menées par l'industrie pour déterminer comment la contamination s'est probablement produite, puis de mettre en œuvre des mesures de prévention et de vérification appropriées.
  • Participez activement à l'effort local et organisé localement appelé groupe de travail California Agricultural Neighbours (CAN), dirigé par le CDFA et le Monterey County Farm Bureau pour identifier les mesures à prendre pour réduire le risque de contamination par les STEC des légumes à feuilles en cette région de croissance spécifique.
  • Rechercher activement la participation à la California Longitudinal Study (CALS) pour mieux comprendre l'écologie ded pathogènes humains dans la région de croissance. Cet effort pluriannuel vise à fournir des informations sur la façon dont les agents pathogènes humains survivent dans l'environnement agricole au sens large et comment ils se déplacent dans l'environnement, ce qui entraîne une contamination potentielle des produits avant ou au moment de la récolte. Les résultats de cette collaboration visent à améliorer les pratiques pour prévenir ou atténuer les risques liés à la sécurité des aliments et, en fin de compte, contribuer à améliorer la sécurité sanitaire des produits cultivés dans la région.
  • Encourager activement la participation des éleveurs voisins des autres producteurs agricoles de la région à participer également au CALS.
  • Être conscient et prendre en compte les risques qui peuvent être posés par l'utilisation des terres adjacentes, en particulier en ce qui concerne la présence de bétail et l'interface entre les terres agricoles, les pâturages et d'autres zones agricoles.
  • Évaluer les opérations de culture pour garantir la mise en œuvre de mesures préventives appropriées fondées sur la science et les risques, y compris les dispositions applicables du FSMA, la règle de sécurité snaitaire des produits et des bonnes pratiques agricoles.
  • Accroître la numérisation, l'interopérabilité et la normalisation des enregistrements de traçabilité tout au long du continuum des légumes verts à feuilles de la ferme au magasin, ce qui accélérerait la traçabilité et empêcherait d'autres cas de maladie. Ceci est important non seulement au niveau des producteurs, mais également essentiel pour les expéditeurs, les fabricants et les distributeurs afin d'améliorer la traçabilité globale tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Un domaine d’intérêt particulier dans les documents de la FDA est celui de la traçabilité.

«Après l'épidmie de 2018 à E. coli associée à de la laitue romaine, les producteurs ont mené un changement d'étiquetage pour identifier une région de culture de la laitue romaine est conditionnée. Alors qu'une meilleure traçabilité des aliments à la ferme est l'objectif ultime, comme mesure provisoire, l'étiquetage de provenance a été utile pour identifier au cours des enquêtes de traçabilité où la laitue romaine potentiellement contaminée a été cultivée», indique le rapport de l'agence.

«Ainsi, l'industrie devrait envisager l'adoption de mesures améliorées - avec une spécificité plus détaillée au-delà des désignations régionales actuelles - et étendus aux légumes verts à feuilles au-delà de l'étiquetage de la laitue romaine afin de mieux protéger les consommateurs en cas de rappel de produit et minimiser la quantité de produit jeté

La nature des légumes à feuilles - cultivés à l'extérieur - rend difficile la réduction des dangers de contamination, selon la FDA, mais ces difficultés ne sont pas une raison pour abandonner le combat ou accepter le statu quo. Cependant, 2020 a apporté des changements uniques et inévitables au statu quo, ce qui, selon la FDA, a stimulé une partie de la mise à jour de son plan d'action pour les légumes verts à feuilles.

«... 2020 a présenté des défis uniques pour la mise en œuvre du plan d'action. La pandémie de COVID-19 a spécifiquement rendu certaines actions difficiles à accomplir, créant la nécessité de poursuivre certains travaux avec un accent renouvelé dans l'année à venir», indique la mise à jour de la FDA.

«... il faudra mettre davantage l’accent sur des questions aussi complexes que l’utilisation des terres adjacentes, l’eau agricole et la compréhension des voies probables par lesquelles les agents pathogènes humains peuvent contaminer les légumes à feuilles.»

Les nouvelles recommandations du plan d'action 2021 pour les verts feuillus comprennent:

  • Réunions publiques, ateliers, tendre la main aux fournisseurs de produits chimiques pour leur rappeler les règles de l'EPA;
  • Des affectations de prélèvements supplémentaires et ciblés pour la laitue romaine cultivée en Arizona;
  • Améliorer la communication et la coopération entre le gouvernement, l'industrie et le milieu universitaire, en publiant rapidement les nouvelles conclusions de l'investigation;
  • Publier une revue supplémentaire des découvertes dans les exploitations agricoles étudiées par la FDA associées aux épidémies d'infections à Escherichia coli producteurs de shigatoxines liées à la laitue romaine de 2009 à 2018;
  • Finaliser et publier un document résumant toutes les données exploitables à prendre en compte dans l'orientation des futures politiques, orientations et activités de recherche autour de l'utilisation sûre et efficace des amendements biologiques des sols d'origine animale.
  • Les recommandations de la version originale du plan d'action pour les légumes verts à feuilles de la FDA publiée en 2020 et répertoriées dans le plan mis à jour comprennent:
  • Poursuivre les audits tierce partie ;
  • Créer un partenariat volontaire de données publiques-privéees vour les légumes à feuilles;
  • Continuer à travailler avec les parties prenantes pour partager les connaissances sur les nouvelles technologies;
  • Poursuivre le dialogue en cours sur les questions spécifiques à la région en temps réel avec un large éventail des parties prenantes de la région en pleine croissance de Yuma, Arizona;
  • Faire progresser l'élaboration d'une règle finale pour la mise en œuvre de la section 204 du FSMA relative aux registres requis pour le suivi et la traçabilité des aliments désignés, qui peuvent servir de base à la traçabilité dans tout le système alimentaire; et
  • Poursuivre le travail avec les distributeurs et les partenaires gouvernementaux pour améliorer la collecte et la transmission en temps opportun des informations d'achat lors d'une enquête de taçabilité.

Dans le même cadre, on lira cet article dans Food Safety News, President Biden, ask your FDA leadership to visit a lettuce farm!, Président Biden, demandez à votre responsable de la FDA de visiter une exploitation agricole de laitues !

Mise à jour du 8 avril 2021. On lira l'article paru dans Food Safety News de Michael TaylorFDA’s warning shot for leafy greens ou Le coup de semonce de la FDA à propos des légumes verts à feuilles.

«Un rapport final sur E coli dans les légumes verts à feuilles révèle des problèmes récurrents liés aux bovins», CIDRAP News.

La Food and Drug Administration (FDA) a publié son rapport d'enquête final sur une épidémie à Escherichia coli O157:H7 en 2020 liée aux légumes verts à feuilles, qui a dit que le bétail de la région était probablement un facteur contributif et une source persistante de l'agent pathogène.

La source de l'épidémie n'a jamais été liée à une ferme ou à un type delégumes verts spécifique, et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a conclu le 22 décembre son enquête, avec 40 cas signalés dans 19 États. La moitié des patients ont été hospitalisés, mais aucun décès n'a été signalé.

Dans un communiqué, Frank Yiannas, commissaire adjoint de la FDA pour la politique et la réponse alimentaires, a déclaré que l'enquête éclairait la compréhension des épidémies à E coli liées à la région de cultures de la côte centrale de la Californie, en particulier dans les régions de Salinas Valley et Santa Maria depuis 2017. Il a noté que les résultats préliminaires publiés en janvier décrivaient la détection de la souche épidémique dans un échantillon d'excréments de bovins prélevés sur un bord de route à environ un kilomètre en amont d'une ferme de production.

«Cette découverte a attiré une fois de plus notre attention sur le rôle que le bétail paissant sur les terres agricoles à proximité des champs de légumes verts feuillus pourrait avoir sur l'augmentation du risque de contamination des produits, où la contamination pourrait être propagée par l'eau, le vent ou d'autres moyens», a-t-il dit.

Un examen des épidémies qui semblent survenir chaque automne depuis 2017 a révélé trois tendances récurrentes clés: la même souche de E coli, la même région et les problèmes liés aux activités sur les terres adjacentes.

La FDA recommande aux producteurs de la côte centrale de considérer la souche récurrente de E. coli comme un danger raisonnablement prévisible, en particulier dans la partie sud du comté de Monterey dans la vallée de Salinas. L'agence a également exhorté les producteurs à identifier où la souche récurrente persiste et comment elle contamine probablement les légumes verts à feuilles.