mardi 18 juin 2019

Accord sur les importations de viande de bœuf sans hormones entre l'Union européenne et les États-Unis, business as usual ...


Après les élections européenne, les affaires reprennent, business as usual …

« L'Union européenne et les États-Unis concluent un accord sur les importations de viande de bœuf sans hormones », selon un communiqué de la Commission européenne du 14 juin 2019.
La Commission a partagé avec les États membres le succès des négociations sur le fonctionnement d'un quota d'importation de viande bovine sans hormones dans l'Union européenne. Le Commissaire à l'agriculture, Phil Hogan, a déclaré: « Avec le succès de ces négociations, la Commission a tenu ses promesses sur un sujet très important avec un partenaire commercial majeur, avec qui nous sommes engagés dans des discussions commerciales plus larges avec les États-Unis, en ligne avec l'accord conclu entre les présidents Juncker et Trump en juillet 2018 », affirme M. Hogan.



« Je tiens également à réitérer que l’accord ne va pas changer le volume total, la qualité ou la sécurité du bœuf importé dans l’UE, qui restera conforme aux normes élevées de l’Europe ».


Sur la base d'un mandat du Conseil, la Commission est parvenue à un accord de principe avec les États-Unis et d'autres pays fournisseurs importants: 35 000 tonnes de ce quota seront allouées aux États-Unis, échelonnées sur 7 ans, le solde restant disponible pour tous les autres exportateurs. En 2009, l'UE et les États-Unis ont conclu un Memorandum of Understanding (MoU) (protocole d'accord révisé) en 2014, qui prévoyait une solution intérimaire au différend de longue date au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) concernant l'utilisation d’hormone croissance afin de favoriser la production de bœuf. En vertu de l'accord, un quota de 45 000 tonnes de viande de bœuf non traitée aux hormones a été ouvert par l'UE aux fournisseurs qualifiés, y compris les États-Unis. Suite à la conclusion de ce résultat mutuellement satisfaisant, conforme aux règles de l'OMC, la Commission soumettra au Conseil des propositions législatives autorisant sa signature et la conclusion de l'accord avec les États-Unis dans les mois à venir, après avoir sollicité l'approbation du Parlement européen. 
Le nouvel accord, négocié au nom des 28 par la Commission avec les États-Unis et les principaux fournisseurs étrangers de bœuf, prévoit que jusqu’à 35 000 tonnes du quota soit réservées aux États-Unis. Il prendra forme graduellement, sur sept ans, en commençant par 18 500 tonnes la première année, a précisé une source à la Commission. Le reste du quota sera laissé aux autres pays qui exportent vers l’UE : l’Uruguay, l’Australie et l’Argentine. 
En France, la FNB (Fédération nationale bovine) ne voit aucune raison de se réjouir de cet accord. Bruno Dufayet, son président, exige une position ferme de la France lors du prochain conseil européen. « Bruxelles ne peut avancer contre les éleveurs et l’État, en concluant, aveuglément, des accords commerciaux avec des pays ne respectant ni les engagements internationaux, ni nos standards européens de production de viande bovine ! », s’est indigné le président dans un communiqué. Même colère du côté de l’interprofession : « Bruxelles doit cesser de brader notre secteur », s’est exclamé Dominique Langlois, président d’Interbev, par voie de communiqué.

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