vendredi 9 août 2019

Cas de listériose en lien avec la consommation de fromages au lait cru en France


Presque un mois après deux éclosions à Salmonella en France, le ministère de l’agriculture informe le 9 août 2019 du « Signalement de cas de listériose en lien avec la consommation de fromages de la marque Castérieu ».
Quatre personnes atteintes de listériose, infectées par la même souche de Listeria, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des Listeria. Les investigations menées par Santé publique France et la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier à ce stade la consommation de fromages fabriqués par la Ferme du Castérieu dans les Hautes-Pyrénées pour deux des cas.
Pour mémoire, le 12 juillet 2019, on découvrait la présence de plusieurs foyers de toxi-infections alimentaires collectives à Salmonella liés à de la coppa d'Italie, mais fabriquée avec des matières premières de France et d'Allemagne ; au moins 83 personnes avaient été contaminées par Salmonella Typhimurium et que 13 d'entre elles avaient eu besoin d'un traitement hospitalier

Et le 19 juillet 2019, « Suite à un autocontrôle sur des fromages mettant en évidence la présence de Salmonela Enteritidis et des cas humains de salmonellose potentiellement en relation épidémiologique, l’établissement GAEC Froidevaux Cornuet  procède au retrait/rappel de fromages de brebis … »

Près de 50 personnes ont été malades en France dans le cadre d’une épidémie d’origine alimentaire liée à la consommation d’une marque de fromage de brebis au lait cru et non pasteurisé.  

Ce que l’on sait sur ces cas actuels de listériose :
Quatre personnes atteintes de listériose, infectées par la même souche de Listeria, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des Listeria.


Les investigations menées par Santé publique France et la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier à ce stade la consommation de fromages fabriqués par la Ferme du Castérieu dans les Hautes-Pyrénées pour deux des cas. 
La Ferme du Castérieu (FR 65 340 001 CE) procède donc ce jour, en lien avec les autorités sanitaires, au retrait de la vente et à un rappel de tous les fromages au lait pasteurisé de vache, mélange vache-brebis, et de brebis de la marque CASTERIEU. 
Ces produits ont été commercialisés en vente directe à la Ferme du Castérieu ou en magasin entre le 1er mai et le 8 août 2019. Les magasins concernés situés dans les départements 17, 31, 32, 33, 64 et 65 ont mis en place des affichettes au niveau des rayons afin d’informer les consommateurs.  
Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait et les autorités sanitaires appellent à la vigilance des consommateurs.
A l'heure d'écrire cet article, le ministère de la santé n'avait toujours pas communiqué sur l'information du ministère de l'agriculture, comprenne qui pourra ...

Complément d'information du 12 août 2019On ne manquera pas de suivre les conseils du ministère de l'agriculture, En vacances, on reste vigilant !mais je me demande si ce n'est pas un nouveau trait d'humour de ce ministère ...

Des bactéries multirésistantes retrouvées chez le rat urbain


« Des bactéries multirésistantes retrouvées chez le rat urbain », source CIDRAP News.

Une étude parue dans Eurosurveillance (Des rats bruns urbains, Rattus norvegicus, en tant que source possible d'entérobactéries multirésistantes et de Staphylococcus spp. résistants à la méticilline à Vienne en Autriche, 2016 et 2017), menée par des chercheurs allemands et autrichiens, suggère que les rats urbains pourraient être des propagateurs potentiels de bactéries multirésistantes.

Des chercheurs ont recherché la présence de bactéries résistantes aux antimicrobiens chez 62 rats bruns urbains capturés à Vienne en 2016 et 2017.

Ils cherchaient notamment à savoir si les rats étaient porteurs d'entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu, d'entérobactéries résistantes à la fluoroquinolone, et de Staphylococcus spp résistants à la méthicilline (SARM).

Des échantillons pharyngés et nasaux ont été prélevés sur les animaux et les chercheurs ont caractérisé les isolats à l'aide de méthodes microbiologiques et génétiques.

Huit Escherichia coli multirésistants et deux Enterobacter xiangfangensis ST114 producteurs de New Delhi métallo-bêta-lactamase-1 (NDM-1) (membres du complexe Enterobacter cloacae) ont été isolés à partir de 9 rats sur 62.

Neuf des isolats de Enterobacteriaceae portaient le gène blaCTX-M et un, le gène ampC codé par un plasmide.

Quarante-quatre Staphylococcus spp résistants à la méthicilline, appartenant à sept espèces différentes de staphylocoques, ont été isolés chez 37 rats sur 62. La présence globale de bactéries résistantes aux antimicrobiens chez les rats était de 62,9%.

« Bien que l’interaction entre les réservoirs urbains de résistance aux antimicrobiens de la faune urbaine et le risque pour la santé humaine reste incertaine, la prévalence globale de la résistance aux antimicrobiens que nous avons observée chez les rats échantillonnés est préoccupante », expliquent les auteurs de l’étude, notant que plusieurs rats colonisés avec des isolats multirésistants ont été capturés dans un jardin négligé utilisé par des sans-abri.

« Cette situation particulière augmente le risque de retombées de bactéries résistantes aux antimicrobiens. »

Les auteurs expliquent que les résultats soulignent l’importance des espèces fauniques urbaines comme bioindicateurs des programmes de surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les écosystèmes urbains.

Royaume-Uni : Des personnes infectées par une souche rare de Salmonella présente dans de la viande de porc de Roumanie


« Royaume-Uni : Des personnes infectées  par une souche rare de Salmonella présente dans de la viande de porc de Roumanie », source article de Joe Whitworth paru le 9 août 2019 dans Food Safety News.

Au Royaume-Uni, une épidémie de salmonellose liée à de la viande de porc en provenance de Roumanie a rendu malade 24 personnes, ce qui porte à 32 le nombre de personnes touchées.

Huit Irlandais font également partie de l'épidémie et cinq d'entre eux ont besoin d'un traitement hospitalier.

Les infections à Salmonella Bredeney ont été signalées de juillet 2017 à juillet 2019.

En Irlande, une personne est tombée malade en août 2018. Les sept autres sont tombées malades entre le 4 mai et le 3 juin de cette année. Les victimes sont six hommes adultes et deux enfants frères et sœurs. Il n'y a pas eu de décès.

Infections uniquement en Irlande et au Royaume-Uni
Un porte-parole du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a déclaré à Food Safety News que jusqu'à présent, outre l'Irlande, seul le Royaume-Uni avait signalé des cas confirmés.

« D'autres pays ont signalé peu de cas, jusqu'à trois cas, mais aucune augmentation des infections à Salmonella Bredeney. Ces isolats n'ont pas été séquencés et il n'a pas été possible de déterminer s'ils faisaient partie du même événement que les cas irlandais et britannique », a-t-il déclaré.

Le 13 juillet, des conditionnements de chez  Andromi Toba de Casa de 500g dont la DLC était le 4 août, lot numéro 17, de Roumanie ont été rappelés en Irlande en raison de la présence de Salmonella. La préparation de porc cuite et réfrigérée était vendue dans les magasins Polonez en Irlande. Ce produit n'a pas été rappelé au Royaume-Uni.

La souche de Salmonella présente dans le produit alimentaire rappelé est celle qui a été identifiée chez des personnes en Irlande qui ont été infectées lors de l'épidémie.

De zéro à cinq cas du sérotype de Salmonella sont enregistrés chaque année en Irlande de 2010 à 2018. Des Salmonella de ce sérotype présentant la séquence génétique exacte n'avaient pas encore été détectées dans le pays.

En Angleterre, 24 cas à Salmonella Bredeney sont déclarés en moyenne entre 2013 et 2018.

Participation de l'ECDC et de l'EFSA
Le porte-parole de l'ECDC a déclaré que l'incident avait principalement été traité par les autorités irlandaises et britanniques.

« Au sein de l’ECDC, l’équipe du programme des maladies d’origine alimentaire et hydrique et des zoonoses suit de près l’événement et a rassemblé les séquences des isolats humains d’Irlande et du Royaume-Uni pour une analyse dans plusieurs pays du séquençage du génome complet afin de vérifier que les cas des deux pays étaient liés. Dans le même temps, l'ECDC a été en liaison avec l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) dans le cadre de l'enquête conjointe sur l'épidémie », a-t-il déclaré.

Les responsables de la santé publique d'Angleterre et du pays de Galles enquêtent également sur une épidémie à Salmonella 4, [5],12:b:- qui a rendu malade 54 personnes et qui est liée à la consommation d’aliments dans des restaurants indiens.

Les symptômes de l’infection à Salmonella peuvent inclure une diarrhée, des crampes abdominales et de la fièvre dans les 12 à 72 heures suivant l’ingestion d’aliments contaminés. Sinon, les adultes en bonne santé sont généralement malades pendant quatre à sept jours. Dans certains cas, cependant, la diarrhée peut être si grave que les patients doivent être hospitalisés.

Les adultes plus âgés, les enfants, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme les patients atteints de cancer, sont plus susceptibles de développer une maladie grave et des affections graves.

Allemagne: Un cas de botulisme d'origine alimentaire déclenche une investigation ; du poisson séché est testé positif


« Un cas de botulisme d'origine alimentaire déclenche une investigation : du poisson séché testé positif », source Food Safety News.

Un cas de botulisme d'origine alimentaire lié à la consommation de poisson fait actuellement l'objet d'une investigation en Allemagne.

Le ministère de l'agriculture de Basse-Saxe a annoncé que la toxine avait été détectée dans le sang d'un homme du district de Lippe, en Rhénanie Nord-Westphalie, puis dans des poissons. Clostridium botulinum de type E a été retrouvé dans le poisson séché et salé de Turquie fabriqué aux Pays-Bas.

La société Ozean Fischgroßhandel GmbH, située à Ostercappeln, Osnabrück, en Basse-Saxe, a rappelé une variété de poissons séchés et salés, principalement vendus dans les marchés commerciaux russes. Le poisson séché consommé par le patient provenait d'un marché d'achats qui recevait des produits de cette société.

Il n'a pas encore été possible de déterminer le type de poisson consommé par le patient. Ozean Fischgroßhandel a donc mis en garde, à titre de précaution, contre la consommation de tout poisson séché livré au marché où le patient a acheté le produit.

Les responsables de la société ont déclaré qu'ils informeraient tous les marchés qui ont reçu les marchandises en question afin que le poisson restant ne soit pas revendu.

Rappel de masse
Le ministère de l'Agriculture de Basse-Saxe a conseillé aux consommateurs ayant acheté du poisson séché de détruire le produit ou de demander au point de vente de vérifier s'il était affecté.

Les produits rappelés sont deux types de gardon avec la date du 12 novembre 2019, lot 180219 et du 5 mars 202, lot 180319. Les DLC pour la carpe et la perche sont le 27 mai 2020, lot 170519. La truite a une DLC au 9 mars 2020, lot 140619 tandis que le brochet a une DLC du 5 mars 2020, lot 180319.

La neurotoxine botulique de type E n'est pas une contamination commune chez les poissons mal éviscérés et/ou salés à la maison. La contamination de produits commerciaux a également été signalée, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Plus tôt cette année, l’Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet) a signalé que le rakfisk, un plat de poisson norvégien traditionnel, de Torpet Fiskeoppdrettsanlegg AS était la source présumée d’un cas de botulisme d'origine alimentaire.

Pendant ce temps, une expédition de 204 flacons de sérum anti-botulisme produit au Canada a été faite en Ukraine plus tôt cette année. Il a été acheté par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Ukraine.

Au total, 44 cas de botulisme ont été enregistrés en Ukraine depuis le début de 2019, entraînant 50 cas de maladie. La plupart des cas ont été enregistrés dans les oblasts de Tchernihiv, Jytomyr, Vinnytsia et Zaporijia et dans la ville de Kiev.

Le médicament est une antitoxine heptavalente, ce qui signifie qu'il peut traiter les infections à l'aide de sept génotypes de toxine botulique (types A, B, C, D, E, F et G), contrairement à ses analogues, qui ne peuvent généralement en traiter qu'un seul (type A). ou trois génotypes (types A, B, E).

Le botulisme est une maladie rare mais menaçant le pronostic vital causé par des toxines produites par la bactérie Clostridium botulinum.

Dans le botulisme d'origine alimentaire, les symptômes commencent généralement entre 18 et 36 heures après avoir consommé des aliments contaminés. Cependant, ils peuvent commencer dès six heures après ou jusqu'à 10 jours plus tard.

Le botulisme peut provoquer des symptômes tels que faiblesse générale, vertiges, vision double et troubles de la parole ou de la déglutition. Des difficultés respiratoires, une faiblesse des autres muscles, une distension abdominale et une constipation peuvent également survenir. Les personnes confrontées à ces problèmes doivent consulter immédiatement un médecin.

Les symptômes résultent d'une paralysie musculaire causée par la toxine. Si elle n'est pas traitée, la maladie peut progresser et les symptômes peuvent s'aggraver, entraînant la paralysie de certains muscles, notamment ceux utilisés pour la respiration, ceux des bras, des jambes et du corps, du cou à la région pelvienne.