vendredi 9 août 2019

Des bactéries multirésistantes retrouvées chez le rat urbain


« Des bactéries multirésistantes retrouvées chez le rat urbain », source CIDRAP News.

Une étude parue dans Eurosurveillance (Des rats bruns urbains, Rattus norvegicus, en tant que source possible d'entérobactéries multirésistantes et de Staphylococcus spp. résistants à la méticilline à Vienne en Autriche, 2016 et 2017), menée par des chercheurs allemands et autrichiens, suggère que les rats urbains pourraient être des propagateurs potentiels de bactéries multirésistantes.

Des chercheurs ont recherché la présence de bactéries résistantes aux antimicrobiens chez 62 rats bruns urbains capturés à Vienne en 2016 et 2017.

Ils cherchaient notamment à savoir si les rats étaient porteurs d'entérobactéries productrices de bêta-lactamases à spectre étendu, d'entérobactéries résistantes à la fluoroquinolone, et de Staphylococcus spp résistants à la méthicilline (SARM).

Des échantillons pharyngés et nasaux ont été prélevés sur les animaux et les chercheurs ont caractérisé les isolats à l'aide de méthodes microbiologiques et génétiques.

Huit Escherichia coli multirésistants et deux Enterobacter xiangfangensis ST114 producteurs de New Delhi métallo-bêta-lactamase-1 (NDM-1) (membres du complexe Enterobacter cloacae) ont été isolés à partir de 9 rats sur 62.

Neuf des isolats de Enterobacteriaceae portaient le gène blaCTX-M et un, le gène ampC codé par un plasmide.

Quarante-quatre Staphylococcus spp résistants à la méthicilline, appartenant à sept espèces différentes de staphylocoques, ont été isolés chez 37 rats sur 62. La présence globale de bactéries résistantes aux antimicrobiens chez les rats était de 62,9%.

« Bien que l’interaction entre les réservoirs urbains de résistance aux antimicrobiens de la faune urbaine et le risque pour la santé humaine reste incertaine, la prévalence globale de la résistance aux antimicrobiens que nous avons observée chez les rats échantillonnés est préoccupante », expliquent les auteurs de l’étude, notant que plusieurs rats colonisés avec des isolats multirésistants ont été capturés dans un jardin négligé utilisé par des sans-abri.

« Cette situation particulière augmente le risque de retombées de bactéries résistantes aux antimicrobiens. »

Les auteurs expliquent que les résultats soulignent l’importance des espèces fauniques urbaines comme bioindicateurs des programmes de surveillance de la résistance aux antimicrobiens dans les écosystèmes urbains.

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