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mercredi 20 décembre 2023

L’Espagne voit une baisse des alertes alimentaires en 2022

«L’Espagne voit une baisse des alertes alimentaires en 2022», source article de Joe Whitworth paru le 20 décembre 2023 dans Food Safety News.

Selon un rapport annuel publié récemment, le nombre de notifications dans le système espagnol d'alerte alimentaire a diminué en 2022.

Les 880 notifications du Système coordonné d’échange rapide d’informations (SCIRI) sont en baisse par rapport au record de 1 081 alertes en 2021.

L'Agence espagnole de la sécurité des aliments et de la nutrition (AESAN) coordonne les actions nationales liées aux produits alimentaires et aux matériaux en contact avec les aliments qui peuvent présenter un risque pour la santé publique. L’agence a dit que la baisse des notifications pourrait être liée à l’influence réduite des mesures liées à la pandémie de COVID-19 et à la diminution des alertes à l’oxyde d’éthylène.

Moins d'alertes et de notifications d'informations ont été émises en 2022, et les 617 avis ont été principalement répartis entre les produits d'origine animale et végétale, les matériaux en contact avec les denrées alimentaires en troisième position.

En fonction du type de produit alimentaire, le poisson et les produits de poisson arrivent en tête, suivis des produits de viande et les compléments alimentaires.

Agents pathogènes problématiques
La plupart des notifications concernant les mollusques bivalves vivants n'ont pas nécessité d'action immédiate de la part des autorités car on pensait que ces produits n'étaient plus sur le marché.

Les dangers chimiques sont à l’origine de 297 alertes, suivis des dangers biologiques avec 181. Par rapport à 2021, les premiers ont diminué tandis que les seconds ont augmenté.

Salmonella a augmenté et reste le principal danger biologique avec 79 mentions. Listeria est à la deuxième place avec 31, suivi par norovirus, l'histamine et E. coli. Salmonella Enteritidis était le type le plus mentionné, suivi de Typhimurium en deuxième position et Infantis en troisième. Trois alertes à l’histamine concernaient des personnes malades.

Salmonella Agona dans des concombres a touché 108 personnes et Salmonella Ball a été identifiée dans de la viande hachée chez 54 patients. Deux sont tombés malades à cause de Salmonella dans le lait du lait 2ème âge.

Autres dangers et thèmes
Les dangers chimiques comprennent les additifs, les produits phytosanitaires, les médicaments vétérinaires et les métaux lourds. Les dangers phytosanitaires représentaient 30% des notifications avec 89 cas, soit une baisse par rapport à 2021. Les alertes étaient dominées par l'oxyde d'éthylène et le chlorpyrifos.

Pour les mycotoxines, 22 notifications ont été enregistrées : 18 pour les aflatoxines, trois pour l'ochratoxine A et une dans laquelle les deux étaient présentes. On les retrouve dans divers produits, comme les figues séchées et les fruits à coque. Il y a eu une diminution significative des notifications d'additifs, notamment pour l'acide ascorbique, utilisé principalement dans les produits de la pêche comme le thon pour lui donner une couleur rouge. En 2022, 32 notifications provenaient de corps étrangers tels que du métal, du verre et du plastique.

Au total, 53 alertes alimentaires liées à la détection de différents allergènes non déclarés ont été traitées par l’AESAN via le SCIRI. Les produits laitiers en sont la principale cause, suivis des fruits à coque et du sésame. Deux incidents mis en évidence concernaient des traces d'arachide dans de la lécithine de soja et de sésame dans du cumin.

Plus de 400 notifications indiquaient que l'origine du produit était un autre État membre de l'UE et, dans près de 200 cas, il s'agissait d'un pays tiers. Pour les pays de l’UE, la France arrive en tête, l’Italie et la Pologne occupent la deuxième place ex æquo et les Pays-Bas sont troisièmes. La Chine était derrière la plupart des notifications en raison des matériaux entrant en contact avec les aliments. L’Inde arrive en deuxième position, suivie par les États-Unis en troisième position et le Royaume-Uni en quatrième position.

Les refus à la frontière sont tombés à 255 contre 324 en 2021. Beaucoup étaient liés à des produits de la pêche. Les raisons du rejet comprenaient des agents pathogènes tels que STEC, Vibrio cholera, Anisakis et des insectes présents dans les produits. Le Maroc était à l'origine du plus grand nombre de notifications, suivi de la Chine, de l'Inde et du Brésil.

Commentaire
Il n'existe pas, à ma connaissance, un tel document pour la France ...

vendredi 16 juin 2023

L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène parmi les risques émergents en Europe

«L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène parmi les risques émergents en Europe», source Food Safety News du 16 juin2023.

Le risque d'encéphalite à tiques dans le lait cru de chèvre et les problèmes de santé liés à la poudre de collagène figuraient parmi les nouveaux sujets abordés en Europe pour 2020, selon des informations récemment publiées.

Treize problèmes émergents potentiels ont été évalués en 2020 et six ont été jugés comme des problèmes émergents, selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Les réseaux de l'EFSA qui contribuent à ce sujet comprennent le réseau d'échanges sur les risques émergents (EREN pour Emerging Risks Exchange Network), le groupe de discussion des parties prenantes sur les risques émergents, les unités scientifiques, les groupes scientifiques et le comité scientifique de l'EFSA.

L'EREN comprend les 27 États membres de l'UE, la Norvège et la Suisse, ainsi que des observateurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de la Food Standards Australia New Zealand (FSANZ), de la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) et la DG Santé.

En 2020, les membres d'EREN ont soulevé 35 problèmes émergents potentiels qui avaient été identifiés par leur propre travail d'analyse prospective.

Les données de 2021 devraient être publiées à la mi-juillet et le rapport 2022 devrait également sortir plus tard cette année.

Les problèmes ont été classés par danger ou facteur, cinq étant microbiologiques, deux chimiques et un nouveau procédé ou technologie.

L’encéphalite à tiques et la poudre de collagène

L'encéphalite à tiques (TBE pour Tick-borne encephalitis) est causée par le virus de l'encéphalite à tiques (TBEV). La maladie se caractérise par des infections neurologiques aiguës et chroniques chez l'homme. Les campagnes de vaccination ont entraîné une diminution significative de l'incidence dans certaines régions d'Europe.

Le virus peut être transmis par la consommation de produits laitiers non pasteurisés provenant d'animaux infectés, principalement des chèvres, et des épidémies d'origine alimentaire ont été signalées dans des pays d'Europe centrale et orientale, dont l'Allemagne. En France, la transmission alimentaire du TBEV n'avait été signalée qu'à la mi-2020, lorsque 44 cas de méningite lymphocytaire, d'encéphalite et de syndromes infectieux ont été identifiés dans le département de l'Ain en région Rhône-Alpes et que l'infection liée à la TBE a été confirmée pour ces patients.

L'EREN a recommandé que l'EFSA mette à jour deux de ses groupes scientifiques et discute des implications pour la santé humaine avec le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

La consommation de poudre de collagène comme complément alimentaire est en augmentation en Europe. Ceci est dû aux propriétés anti-âge revendiquées. La poudre est consommée soit sous forme pure, soit ajoutée aux smoothies et au café.

On ne sait pas grand-chose sur les effets à long terme d'un apport élevé en collagène, mais certaines propriétés de la poudre de collagène soulèvent des inquiétudes potentielles. Avec la teneur élevée en hydroxyproline, le collagène peut augmenter le risque de calculs rénaux. La plupart des produits de poudre de collagène sont fabriqués à partir de sources marines et contiennent de grandes quantités de calcium. Les allergies constituent donc un autre risque potentiel. Les experts ont dit qu'il était nécessaire de disposer de données sur la consommation de poudre de collagène en tant que compléments alimentaires, mais qu'une évaluation des risques avait été lancée.

D'autres questions abordées étaient liées à la COVID-19, aux modulateurs sélectifs des récepteurs aux androgènes (SARMs pour selective androgen receptor modulators) dans les compléments alimentaires, aux nouveaux aliments pour animaux et à la possibilité de la maladie de Chagas en Europe en raison du changement climatique.

Les activités nationales d'analyse prospective ont soulevé des sujets tels que les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) survivant pendant le stockage de la farine de blé pendant deux ans, le virus de l’hépatite E dans les produits de viande de porc, une augmentation des infections à Vibrio due au changement climatique et une augmentation du parasite du poisson Anisakis.

NB : On lira ce document de l’Anses du 16 juin 2023, Mieux connaître et combattre les agents pathogènes transmis par les tiques.

jeudi 1 juin 2023

Incidents de sécurité des aliments au premier trimestre 2023, selon le réseau INFOSAN

«Résumé trimestriel INFOSAN, 2023 #1, de janvier à mars 2023», source INFOSAN de l’OMS du 31 mai 2023.

Incidents liés à la sécurité des aliments
Le secrétariat d'INFOSAN a été impliqué dans 47 incidents de sécurité des aliments concernant 53 États membres et territoires de l'OMS de toutes les régions de l'OMS au cours de ce premier trimestre de l'année. Il y a eu vingt-huit incidents impliquant un danger biologique [Salmonella spp. (9), Listeria monocytogenes (6), E. coli (3), Clostridium botulinum (2), virus de l’hépatite A (2), Anisakis (1), Cronobacter (1), Entamoeba histolytica (1), Leptospira (1), Norovirus (1) et Shigella (1)] ; neuf impliquant un danger chimique [méthanol (2), aflatoxines (1), chlorothalonil (1), alcaloïdes de l'ergot (1), histamine (1), plomb (1), azote (1) et patuline (1)], six impliquant un allergène et.ou un ingrédient non déclaré [cacahuètes (2), œuf (1), gluten (1), lait (1), soja (1)], trois impliquant un danger physique [verre (1), métal (1), pierres (1)] et un avec un danger inconnu.

Les catégories d'aliments les plus fréquemment impliquées dans les 47 incidents survenus au cours du premier trimestre 2023 étaient le poisson et les autres produits de la mer (6), la viande et les produits de viande (6), les aliments composés (5), les fruits à coque et les oléagineux (5), les céréales et les produits à de céréales. (3), fruits et produits de fruits (3), le lait et les produits laitiers (3), les collations, desserts et autres aliments (3), les végétaux et produits de végétaux (3), les boissons alcoolisées (2), les aliments pour nourrissons (2), les herbes, épices et condiments (2), les légumes et les légumineuses (1), les boissons non alcoolisées (1) et deux sources alimentaires inconnues.

Grâce à l'engagement actif des membres et partenaires d'INFOSAN, 53% des incidents ont été signalés au secrétariat d'INFOSAN par les membres d'INFOSAN (points de contact d'urgence et points focaux), 28% de ces incidents ont été communiqués au secrétariat par le biais du système d'alerte rapide de la Commission européenne. pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et 19% via divers canaux de l'OMS.

Ces incidents ont impliqué 53 États et territoires membres de l'OMS de toutes les Régions de l'OMS. Les États membres touchés étaient répartis comme suit : 23 États membres sur 53 de la Région européenne, 9 sur 27 du Pacifique occidental, 8 sur 35 des Amériques, 7 sur 47 d'Afrique, 4 sur 11 du Sud -Asie de l'Est, et 2 sur 21 en Méditerranée orientale.


Épidémie à Salmonella Mbandaka liée à des produits de poulet d’Ukraine
Le secrétariat d'INFOSAN a suivi l'évolution d'une épidémie dans plusieurs pays (n = 247) à Salmonella Mbandaka ST 413 liée à des produits de poulet en provenance d'Ukraine. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, les derniers chiffres disponibles sur les cas signalés sont la République tchèque (n = 5), Estonie (n = 3), Finlande (n = 89), France (n = 10), Allemagne (n = 2), Irlande (n = 1), Israël (n = 4), Pays-Bas (n = 1) et Royaume-Uni (n = 132). Les derniers cas ont été détectés en mars 2023 au Royaume-Uni et ont été liés par séquençage du génome entier.

Informations partagées via le RASFF de la Commission européenne, les produits impliqués liés à l'épidémie ont été distribués à neuf pays. Le secrétariat d'INFOSAN a rapidement engagé les États membres de l'OMS en dehors du RASFF à les informer de cette distribution, à rechercher des informations supplémentaires concernant la distribution internationale des produits impliqués et à demander des informations sur tout cas éventuel lié à la consommation des produits impliqués.

Grâce à une étroite collaboration avec le point de contact d'urgence d'INFOSAN et le point focal national pour le IHR en Ukraine, le secrétariat d'INFOSAN a été informé qu'aucune autre distribution internationale de l'Ukraine à d'autres États membres de l'OMS, au-delà de celles déjà notifiées par le RASFF, n'a été identifiée pour date. Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête et informé le Réseau des mesures de gestion des risques mises en œuvre dans les installations du fabricant impliqué.

Le secrétariat d'INFOSAN continue d'aider les États membres de l'OMS à faciliter l'échange d'informations afin de faciliter les enquêtes et la mise en œuvre de mesures supplémentaires de gestion des risques. De plus amples détails seront partagés via le réseau dès qu'ils seront disponibles.

Mise à jour du 2 juin 2023
Selon Joe Whitworth de Food Food News«Le Réseau international des autorités de sécurité des aliments (INFOSAN) a été partie prenante de 47 alertes de janvier à mars 2023, soit le même nombre que d'octobre à décembre 2022.»

vendredi 13 janvier 2023

Des audits révèlent des lacunes dans les contrôles des produits de la mer en Islande

Bis repetita après un article du 2 septembre 2022, Un audit révèle des lacunes dans le système de contrôle en Islande. Les audits se suivent et se ressemblent …, voici que «Des audits révèlent des lacunes dans les contrôles des produits de la mer en Islande», source article de Joe Whitworth paru le 13 janvier 2023 dans Food Safety News.

L'Islande a été informée qu'il fallait améliorer les contrôles officiels sur les coquillages et les produits de la pêche.

Un audit en mai 2022 a examiné les contrôles d'hygiène des produits de la pêche et de l'huile de poisson destinés à la consommation humaine. Une autre en août et septembre ont porté sur les mollusques bivalves vivants, y compris les moules bleues.

L'Islande est un important producteur de produits de la pêche. Les principaux marchés d'exportation sont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et certains États membres européens.

L'Islande fait partie de l'Association européenne de libre-échange (AELE). L'Autorité de surveillance de l’AELE (ESA) surveille la manière dont le pays applique les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux ainsi qu'en matière de santé et de bien-être des animaux.

Le premier audit avait révélé que le système de contrôles officiels est fondé sur les risques et que les contrôles sont conformes aux fréquences établies. Cependant, il y avait un manque de contrôles sur les sites de débarquement et la liste des navires immatriculés utilisée pour planifier les contrôles était inexacte. Les auditeurs ont dit que les autorités doivent s'assurer que tous les contrôles officiels pertinents soient effectués et documentés.

De 2019 à 2021, il y a eu quatre notifications au RASFF de l’UE pour les produits de la pêche en provenance d'Islande. Ils ont concerné Listeria monocytogenes dans du saumon fumé en 2020 et le parasite Anisakis dans du cabillaud deux fois en 2020 et une fois en 2021.

Exemples de problèmes rencontrés
L'équipe d'audit a noté que certains navires de plus de 1 000 tonnes n'avaient pas été inspectés chaque année de 2018 à 2022, contrairement au système islandais de contrôles officiels fondé sur les risques.

«Cela conduit à ce que certains navires ne soient pas inspectés comme requis et à un risque accru que des produits de la pêche dangereux soient mis sur le marché», indique le rapport d’audit.

Les auditeurs ont également constaté qu'un manque de formation aux audits HACCP augmente la probabilité que des systèmes HACCP incomplets ou partiellement fonctionnels soient autorisés à fonctionner.

Dans un cas, les auditeurs ont constaté qu'un établissement avait reçu une approbation conditionnelle alors que certains problèmes structurels restaient en suspens. Un an plus tard, après avoir reçu l'approbation finale, ces problèmes n'avaient pas été résolus. Dans un autre cas, un site nouvellement agréé produisant des aliments prêts à consommer a obtenu l'agrément définitif sans examen du système HACCP. Les auditeurs ont également constaté des lacunes dans les contrôles officiels entrepris pour examiner les changements dans les processus, les nouveaux équipements ou les installations des établissements agréés existants, ce qui signifie que les sites peuvent rester agréés tout en ne répondant plus aux exigences légales.

Dans une usine, le poisson qui était tombé de la chaîne de production au sol était ramassé et remis directement sur la chaîne (c’est un classique ! -aa). Cette question a été abordée avec les inspecteurs de l’Icelandic Food and Veterinary Authority (MAST) lors de la visite.

Il n'y avait aucune preuve documentée que les contrôles officiels comprenaient des examens organoleptiques ou des contrôles de parasites et certaines entreprises n'ont pas pu prouver qu'elles effectuaient ces contrôles. Ces deux facteurs augmentent la probabilité que des produits de la pêche dangereux soient mis sur le marché, ont dit les auditeurs.

L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) a dit qu'elle élaborerait un plan de contrôle officiel des produits de la pêche pour 2023-2025, couvrant les examens organoleptiques, les indicateurs de fraîcheur, l'histamine, les résidus et les contaminants, les contrôles microbiologiques et les parasites. L'agence a commencé à modifier l'organisation des contrôles en octobre 2021 et cela devait être terminé d'ici la fin de 2022.

Évaluation de suivi des mollusques
Lors du deuxième audit, l'ESA a constaté que des progrès insuffisants avaient été réalisés depuis une visite précédente. Un audit de 2019 a conclu que l'Islande ne pouvait pas garantir que les moules sur le marché étaient sans danger pour la consommation.

Trois des six recommandations précédentes avaient été prises en compte. Il y a eu des améliorations dans l'échantillonnage et les analyses du phytoplancton et des biotoxines marines, mais la fréquence n'était pas suffisante.

Des mollusques bivalves vivants ont été mis sur le marché par un producteur disposant d'une autorisation de récolte valable mais qui les avait achetés à un autre producteur dont l'autorisation avait été révoquée en 2021 en raison de teneurs élevées en cadmium. Cela signifie que des mollusques dangereux pour la santé des consommateurs ont été intentionnellement mis sur le marché. Le MAST n'en avait pris conscience que récemment et des actions pour y remédier étaient en cours au moment de l'audit.

Un autre producteur avait mis sur le marché des mollusques bivalves à cinq reprises en 2021 alors qu'il ne détenait pas d'autorisation de récolte valide. Selon les calculs de l'inspecteur du MAST, au moins 500 kg de ces mollusques ont été vendus en 2021, mettant gravement en péril la santé des consommateurs. Aucune mesure d'exécution n'a été prise contre l'entreprise et le producteur n'a pas demandé d'autorisation de récolte en 2022.

Les auditeurs ont déclaré que les conclusions confirment que les autorités n'ont pas mis en place un système de contrôles officiels suffisant pour prévenir de telles non-conformités. S'ils avaient pris des mesures adéquates pour donner suite aux recommandations formulées dans l'audit de 2019, ces problèmes auraient pu être évités.

Des inquiétudes ont également été soulevées quant à la crédibilité des résultats pour les biotoxines marines d'un laboratoire suédois.

lundi 2 janvier 2023

2022, Annus horribilis, pour les rappels de produits alimentaires en France : Plus de 2400 !

Que peut-on dire qui n’a pas été déjà dit sur les rappels de produits alimentaires en , déjà le blog avait publié un article,
2021, des rappels de produits alimentaires d'une étendue sans précédent en France.

Que faut-il donc dire de 2022 ?

Listeria est devenu sans aucune contestation la cause la plus importance de rappels de produits alimentaires, il y avait l’an passé l’oxyde d’éthylène, qui est par ailleurs toujours dans des rappels, a-t-on pour autant gagné au change ? Je ne le crois pas du tout !

Beaucoup de travail est à faire et aujourd’hui vu le nombre considérable de rappels, on peut se demander si l’application de la start-up Nation, RappelConso, n’est pas en train de devenir un contrôleur virtuel en sécurité des aliments, car ces trop nombreux rappels dépassent l’entendement, mais pourquoi ne pas continuer, car, en haut lieu, personne ne bouge ...

Voici les causes des 126 rappels du mois de décembre 2022 :

Listeria monocytogenes, 29
Bacillus cereus, 16
allergènes, 12
détection de sulfites, 11
présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques, 9
Salmonella, 8
norovirus, 9
absence de validation sanitaire, 5
corps étrangers, 5
erreur de DLC ou de DDM, 4
altération organoleptique, 3
Clostridium botulinum, 3
Staphylococcus aureus, 2
taux de nitrates, 2
anomalie d’étiquetage, 2
présence de sucre, 1
anisakis, 1
défaut d’étanchéité, 1
colorant interdit, 1
additifs et arômes non autorisés,1
pesticides, 1
présence d’insectes, 1

Notifications au RASFF de l’UE, produits d’origine France
15 notifications au RASFF de l’UE pour des produits d’origine France en décembre 2022.

Notification 2022.7650 le 30 décembre par la France de la présence de 140 UFC/g de Listeria monocytogenes dans du tartare de saumon de France. Rappel en France et au Luxembourg.
Notification 2022.7643 le 29 décembre par la France de la présence d’aflatoxine B1 dans du maïs de France.
Notification 2022.7622 du 28 décembre 2022 par la France de la présence de E. coli >1 500 000 UFC/g dans du fromage Brillat Savarin au lait cru de France.
Notification 2022.7594 du 27 décembre 2022 en raison d’un défaut microbiologique de tubes de fromage blanc de France. Le produit avait été rappelé en France le 13 décembre. Vous avez dit réseau d’alerte rapide ?
Notification 2022.7543 du 23 décembre 2022 par l’Italie de la présence de norovirus génogroupe I dans des huîtres (Crassostrea gigas) de France.
Notification 2022.7490 du 21 décembre 2022 par l’Irlande de la présence de lait non mentionné en langue anglaise sur l’étiquetage de fromages de France, Le Rustique Camembert et Le Rustique le Bon Brie Extra Crémeux. Voir l’article du blog.
Notification 2022.7453 du 20 décembre 2022 par la France de la présence d’un défaut organoleptique (odeurs) dans du foie gras de canard de France. Voir l’article du blog.
Notification 2022.7294 du 14 décembre 2022 par la Belgique en raison de la présence d’éthylcarbamate dans de l’alcool de fruits à noyau.
Notification 2022.7290 du 14 décembre 2022 par la France en raison d’un risque de défaut d'étanchéité des tubes de fromage blanc de France.
Notification 2022.7275 du 14 décembre 2022 par la Belgique pour des épices en raison de la présence de soudan IV.
Notification 2022.7189 du 9 décembre 2022 par l’Espagne, présence de norovirus génogroupe I dans des huîtres (Crassostrea gigas) de France.
Notification 2022.7170 du 9 décembre 2022 par l’Italie, présence de larves de parasites dans des filets de morue panés pré-frits surgelés
Notification 2022.7156 du 8 décembre 2022 par la Belgique, taux trop élevé de nitrates dans des pots bio pour bébés de France.
Notification 2022.7045 du 2 décembre 2022 par l’Allemagne, présence de Campylobacter coli dans des filets de canards surgelés de France.
Notification 2022.7005 du 1er décembre 2022 par la Belgique de la présence probable de verre dans des gâteaux aux pommes de France.

Quelques curiosités de la sécurité des aliments en France
- 11 produits bio (granola aux baies, granola aux pépites de chocolat, granola miel et épices, etc.) rappelés pour cause de présence de sulfites le 28 décembre 2022. Le petit souci est que ces produits été commercialisés du 05/05/2022 au 26/08/2022, du 23/05/2022 au 25/08/2022, du 12/04/2022 au 26/10/2022, du 06/05/2022 au 25/07/2022, du 27/04/2022 au 14/10/2022, du 12/04/2022 au 12/12/2022, du 10/06/2022 au 10/10/2022, du 05/04/2022 au 13/12/2022, du 23/03/2022 au 13/10/2022, du 20/05/2022 au 29/08/2022 et du 20/04/2022 au 31/10/2022. Source RappelConso. Comment fait-on quand on est consommateur ?
- Rappel par Naturalia le 28 décembre 2022 de houmous lentilles corail bio, suite à un problème de stabilité du produit. Mais oubli de RappelConso, il fallait bien que l'année se termine ainsi ...
- De la viande hachée pour moussaka a été rappelée le 28 décembre 2022 en raison de la présence de Salmonella. Elle a été vendue entre le 22 et le 26 novembre 2022. Je cherche à comprendre l’intérêt de ce rappel plus d’un mois après sa vente ...
- 63 rappels ont eu pour cause du jambon le plus souvent contaminé par Listeria monocytogenes en 2022, selon RappelConso. Vraiment, très étonnant ...
- 219 notifications au RASFF de l’UE pour les produits d’origine France sur l’ensemble de l’année 2022 versus 273 en 2021.
- 16 rappels de steaks hachés de viande bovine en 2022, selon RappelConso, principalement pour cause de Salmonella (7), Listeria (5), STEC (2) et un rappel pour cause d’allergènes.
- France : 2 446 est le nombre de produits alimentaires rappelés en 2022, selon RappelConso. Cela reste une estimation, mais ce doit être un record du monde, versus 4 625 produits rappelés en 2021, principalement liés à la présence d’oxyde d’éthylène.
- France : 461 rappels seraient liés à la présence de Listeria monocytogenes, selon RappelConso. C’est à comparer au 280 rappels en 2021 pour cause de présence de  Listeria monocytogenes depuis le 1er avril 2021, date de création de RappelConso.
- France : 256 rappels seraient liés à la présence d’oxyde d’éthylène, selon RappelConso. 'L'icident oxyde d'éthylène contine sa route malgré la Commission européenne qui pense que le sujet est clos.
- France : 227 rappels seraient liés à la présence de Salmonella, selon RappelConso.
- France : 117 rappels seraient liés à la présence de corps étrangers, selon RappelConso.
- France : 92 rappels seraient liés à la présence d’allergènes non mentionnés sur l’étiquetage, selon RappelConso.
- France : 35 rappels seraient liés à la présence de pesticides, selon RappelConso.
- France : 25 rappels seraient liés à la présence de Bacillus cereus, selon RappelConso.
- Selon le RASFF, en 2022, dans la rubrique ‘intoxication alimentaire’, cinq notifications sur six ont concerné des coquillages de France pour cause de présence de norovirus versus trois en 2021. Voir ci-après.
- France : deux rappels pour cause de norovirus dans des petits fruits surgelés, mais que serait une fin d'année sans norovirus ; le 30 décembre, voici neuf rappels d’huîtres de plusieurs régions de France pour cause de présence de norovirus ainsi qu'un rappel pour cause de présence de Salmonella.

dimanche 25 septembre 2022

Japon : des scientifiques trouvent un grand écart dans les estimations d'Anisakis et les statistiques officielles

«Japon : des scientifiques trouvent un grand écart dans les estimations d'Anisakis et les statistiques officielles», source article de Joe Whitworth paru le 24 septembre 2022 dans Food Safety News.

Des chercheurs ont estimé que le Japon comptait environ 20 000 cas d’anisakidose chaque année en 2018 et 2019. Ces chiffres sont bien supérieurs aux données officielles.

L'anisakidose est une maladie parasitaire causée par des larves d’Anisakidae. La transmission se produit lorsque des larves infectieuses sont ingérées à partir de poissons ou de calmars consommés crus ou insuffisamment cuits. Les Japonais consomment de grandes quantités de fruits de mer et il est courant d'avoir des fruits de mer crus, comme des sushis et des sashimis.

Pour l'anisakidose, il existe une grande différence entre les statistiques d'intoxication alimentaire du ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales et l'incidence réelle, ont déclaré les chercheurs.

À l'aide d'une base de données des réclamations d'assurance maladie de 2018 à 2019, les scientifiques ont estimé l'incidence annuelle moyenne de l'anisakidose au Japon à 19 737 cas. La base de données couvre plus de 8,4 millions de personnes par an, soit environ 6% de la population totale du Japon.

Le nombre de patients enregistrés dans la base de données était de 991 en 2018 et de 766 en 2019, a constaté l'étude publiée dans la revue du CDC, Emerging Infectious Diseases.

Les chercheurs ont estimé que le nombre personnes atteintes d'anisakidose au Japon était de 21 511 en 2018 et de 17 962 en 2019. Le nombre de patients enregistrés dans les statistiques d'intoxication alimentaire au cours de la même période était considérablement inférieur à 478 en 2018 et 336 en 2019.

Plus d'attention sur l'infection à Anisakis
Le gouvernement du Japon a demandé aux établissements locaux tels que les restaurants et les poissonniers ainsi qu'aux consommateurs de congeler les fruits de mer à -20°C pendant au moins 24 heures avant de les consommer crus ou d'enlever les larves d’Anisakidae pendant la cuisson.

Le ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être du Japon fournit des statistiques sur les intoxications alimentaires avec des informations sur les espèces de poissons signalées par les patients et les procédures de préparation associées aux infections pour aider les consommateurs et les poissonniers à éviter l'anisakidose.

Les scientifiques ont également obtenu 189 larves de vers d’Anisakis isolés de 181 patients atteints d'anisakidose dans 30 des 47 préfectures du Japon en 2018 et 2019. Ils ont identifié 168 larves d'Anisakis simplex sensu stricto, 10 larves d'Anisakis pegreffii et 11 larves de Pseudoterranova azarasi.

Au Japon, les parasites Anisakis simplex sont responsables de l'incidence la plus élevée, tandis que les parasites Anisakis pegreffii sont la principale cause en Europe et en Corée du Sud.

Les symptômes de l'anisakidose sont des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une distension abdominale, de la diarrhée, du sang et du mucus dans les selles et une légère fièvre. Des réactions allergiques accompagnées d'éruptions cutanées et de démangeaisons, ainsi que d'anaphylaxie, peuvent également survenir. Le traitement peut nécessiter l'ablation chirurgicale du ver.

Selon l’Anses, dans les recommandations aux opérateurs, il est rapporté, «La cuisson (60°C à cœur) et la congélation telle que décrite dans le règlement (CE) n°853/2004 du 29 avril 2004, dans des conditions de temps et températures précises (- 20°C en tous points du produit pendant au moins 24 heures), sont les traitements les plus efficaces pour tuer les larves d’Anisakis et Pseudoterranova

Les recommandations aux consommateurs sont :

L’inactivation des larves d’Anisakidae est assurée par :
- une congélation pendant sept jours dans un congélateur domestique,
- une cuisson à cœur (un minute minimum à 60°C à cœur). Une cuisson rose à l’arête est insuffisante pour inactiver les larves potentiellement présentes.
Une éviscération rapide du poisson pêché ou acheté entier est conseillée. La découpe en tranches fines (carpaccio) plutôt qu’en tranches épaisses ou en cubes permet souvent de détecter la présence de parasite. Une larve d’Anisakis coupée en deux morceaux reste capable de pénétrer dans la paroi du tube digestif. Il n’existe pas de mesure permettant d’éviter le risque allergique, seule l’éviction est recommandée en cas d’allergie.

mardi 13 septembre 2022

Sécurité des aliments: La Norvège surveille l'hygiène tout au long de la chaîne de production des produits de la pêche, mais les contrôles doivent être renforcés

Eh oui, c'est le paradoxe de cette Union européenne, la réglementation se renforce pour protéger les consommateurs, mais les contrôles par les Etats ne sont pas à la hauteur de ce qui serait attendu par les consommateurs, après l'Islande, voici la Norvège.

«Bons résultats dans la surveillance des poissons, mais l'audit montre des lacunes dans les contrôles», source article de JoeWhitworth paru le 13 septembre 2022 dans Food Safety News.

La surveillance des poissons d'élevage en Norvège a révélé de faibles niveaux de produits pharmaceutiques et de toxines environnementales mais un audit a révélé que le système de contrôles des poissons pouvait être amélioré.

Les poissons analysés pour les composés illégaux ont été collectés au niveau de la ferme d’élevage par des inspecteurs de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (Mattilsynet), sans notification préalable.

En 2021, 2 827 échantillons ont été testés, composés de 14 135 poissons d'élevage, pour les résidus de substances illégales, de stéroïdes et de médicaments vétérinaires non autorisés. Ils comprenaient le saumon atlantique, la truite arc-en-ciel, la morue franche, le turbot, l'omble chevalier, la truite brune, le loup tacheté et le flétan atlantique.

Les échantillons examinés pour les composés illégaux ont été prélevés à tous les stades de l'élevage. Ceux testés pour les médicaments vétérinaires approuvés et les contaminants provenaient d'usines de transformation et représentent des poissons d'élevage prêts à la consommation humaine.

L'Institut de recherche marine a analysé le poisson pour détecter la présence de médicament illégaux, de médicaments vétérinaires légalement utilisés et de toxines environnementales.

Aucun résidu de stilbènes, de stéroïdes, de chloramphénicol, de nitrofuranes ou de métronidazole n'a été retrouvé dans les échantillons. De plus, aucun résidu de vert de malachite ou de vert brillant n'a été détecté. Des résidus de colorant cristal violet ont été détectés dans deux échantillons de saumon, mais cela a probablement été causé par une contamination lors du prélèvement d'échantillons, selon une enquête de suivi.

Les niveaux de dioxines retrouvés dans les filets de poisson étaient inférieurs à ceux de l'année précédente. Aucun résidu de médicaments vétérinaires n'a été retrouvé et pour les contaminants, aucun des échantillons n'a dépassé les limites maximales de l'UE, là où de tels niveaux ont été établis, comme pour le mercure, le plomb et le cadmium.

Résulats de l’audits de l'EFTA
Entre-temps, un audit de l'Autorité de surveillance AELE (ou ESA pour EFTA Surveillance Authority) a révélé des problèmes concernant la fréquence des contrôles officiels des produits de la pêche et l'agrément des établissements en Norvège. Neuf recommandations ont été faites.

L'évaluation de mars de cette année a révélé que le système de contrôles officiels est basé sur les risques et couvre la production de produits de la pêche, de la capture au consommateur. Il comprenait huit usines de transformation, un entrepôt frigorifique, quatre sites de débarquement, un navire de pêche et un laboratoire de contrôle officiel.

L'ESA est chargée de surveiller la manière dont l'Islande et la Norvège appliquent les règles de l'Espace économique européen (EEE) en matière de sécurité des aliments, de sécurité des aliments pour animaux et de santé et de bien-être des animaux.

La Norvège est l'un des plus grands producteurs de produits de la pêche au monde. Les principaux marchés d'exportation sont la Chine et les pays de l'UE tels que le Danemark, la Pologne, l'Allemagne et les Pays-Bas.

De 2019 à 2021, il y a eu 10 notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant des produits de la pêche en provenance de Norvège, dont trois à cause de Listeria et d'Anisakis.

Les auditeurs ont conseillé aux producteurs de poisson d'élaborer des directives nationales sur les bonnes pratiques d'hygiène et l'application des principes HACCP. Mattilsynet va développer un plan pour former les inspecteurs alimentaires sur l'audit du système HACCP.

Problèmes détectés par les auditeurs
Le système fondé sur les risques est basé sur des questions microbiologiques et n'inclut pas les produits chimiques. Certains contrôles sont impactés par un manque de ressources. Des exemples de communication et de coopération insuffisantes entre le siège social et les bureaux régionaux ont été constatés par les auditeurs, ce qui peut avoir entraîné la commercialisation de produits non conformes.

Les navires-usines et congélateurs doivent être inspectés tous les quatre ans. Les navires-usines qui cuisent les crevettes doivent être inspectés une fois par an. Les autorités n'avaient pas été en mesure de respecter cette fréquence pour les inspections. Un navire n'avait pas d'approbation pour la cuisson des crevettes, de sorte que la fréquence d'inspection fondée sur les risques de tous les quatre ans était erronée.

Les auditeurs ont constaté l'utilisation de bois non protégé et endommagé, des problèmes de lutte antiparasitaire, de mauvaises conditions de stockage des produits de la pêche et des sous-produits animaux et de l'eau sur le sol, qui peuvent tous provoquer une contamination croisée.

L'équipe d'audit a dit que la procédure d'approbation n'est pas toujours suivie.

«Il existe un risque que des établissements ne soient pas agréés là où cela est nécessaire, que des établissements et des navires agréés effectuent des opérations pour lesquelles ils n'ont pas été agréés ou que des opérations soient effectuées dans des installations qui ne satisfont pas aux exigences de la législation sur l'hygiène de l'espace économique européen. Cela pourrait conduire à la mise sur le marché de produits dangereux.»

Les contrôles officiels des produits de la pêche examinés par l'équipe d'audit n'incluaient pas d’analyse pour l'histamine dans les espèces de poissons concernées. Le laboratoire officiel en Norvège n'a pas effectué d’analyse d'histamine et tous les échantillons reçus ont été envoyés en Suède pour analyse. Il n'a pas été vérifié si ce site était répertorié comme laboratoire officiel par les autorités suédoises.

Mattilsynet a dit qu'un plan d'échantillonnage fondé sur les risques, y compris l'histamine, serait développé et que la situation du laboratoire serait réglée d'ici 2023.

Commentaire
Former des inspecteurs à l'audit du système HACCP, plus de 30 ans après la parution de la réglementation européenne en matière de sécurité des aliments vaut son pesant de cacahuètes, il ne doutent de rien nos amis norvégiens, mais tout sera fait pour 2023 ... comme de bien entendu !

vendredi 15 juillet 2022

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info de juillet 2022

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le Seismo de juillet 2022 (07/2022). Certains de ces sujets ont été traités par le blog, voici seulement une petite sélection des éléments diffusés par Seismo.

Toxi-infections inhabituelles
Clenbutérol: Des centaines de personnes dans une ville du Mexique sont tombées malades et les soupçons se portent sur une viande contaminée au clenbutérol. Les autorités ont indiqué que jusqu’à 500 personnes étaient concernées sans qu’aucun décès n’ait été signalé. Food Safety News, 1 page. (17.06.2022).

Salmonella Senftenberg: Aux États-Unis, un lien a été établi entre une épidémie de Salmonella Senftenberg et du beurre de cacahuète. CDC, 1 page. (26.05.2022).

Salmonella Newport: Un lien a été établi entre une épidémie de Salmonella Newport survenue en 2019 en Suède et une écrevisse en saumure d’aneth importée cuite et congelée. Eurosurveillance, 8 pages. (02.06.2022).

Hépatite A: La FDA, avec les CDC, l’Agence de la santé publique du Canada et l’Agence canadienne d’inspection des aliments, ainsi que des partenaires au niveau des États et au niveau local cherchent à faire la lumière sur une épidémie d’infections à l’hépatite A touchant plusieurs États aux États-Unis et au Canada qui pourraient être liée à des fraises biologiques fraiches. FDA, 1 page. (28.05.2022).

Sécurité alimentaire
Salmonelles: Les salmonelles non typhiques demeurent mondialement un lourd fardeau sanitaire. Au Vietnam, où le porc représente 70% de la viande consommée, le niveau de contamination aux salmonelles est élevé. Les salmonelles non typhiques porcines ont développé une forte résistance aux antimicrobiens, le développement d’une résistance à la colistine étant particulièrement préoccupant. Front. Vet.Sc., 15 pages. (29.03.2022).

Pesticides: L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires suisse (OSAV) a publié le rapport 2021 de son programme de monitorage des résidus de produits phytosanitaires. Sur les 414 échantillons analysés, seulement un (0,2%) dépassait la limite maximale de résidus (LMR). OSAV, 20 pages. (17.06.2022). Les contaminations de fruits frais par les pesticides les plus dangereux ont très fortement augmenté en Europe au cours de la dernière décennie selon une étude menée pendant neuf ans sur des données gouvernementales. The Guardian, 2 pages. (24.5.2022). Publication originale: PAN (Europe).

Mycotoxines: Une étude s’est intéressée à l’apparition de l’ochratoxine A (OTA) et de la stérigmatocystine (STC) dans des produits fromagers râpés obtenus à partir de fromages à pâte dure de type Grana. Les données collectées ont fait état d’une contamination répandue et non négligeable à la fois à l’OTA et à la STC, qui ont respectivement été retrouvées dans 48,6% et 94,4% des échantillons. Affidia, 1 page. (30.05.2022). Publication originale: Toxins.

Gluconacetobacter liquefaciens: Une société prend l’initiative de rappeler elle-même un lot d’une solution orale de laxatif salin au citrate de magnésium au niveau des consommateurs. Des tests ont permis d’identifier la bactérie Gluconacetobacter liquefaciens dans le lot incriminé. FDA, 1 page. (22.06.2022).

Œufs: Une étude menée par une équipe internationale de chercheurs a découvert que dans environ 90% des zones étudiées les niveaux de dioxines et de polychlorobiphényles (PCB) cancérigènes dans les œufs de plein air dépassent les limites réglementaires de l’UE en matière alimentaire. EurekAlert, 2 pages. (16.06.2022). Publication originale: Emerg. Cont.

Allergènes: Une analyse récente fait état de niveaux considérables d’allergènes non indiqués sur les étiquettes alimentaires. L’étude identifie le lait, le gluten et les noix comme allergènes les plus souvent présents sans être indiqués sur les étiquettes des produits. Par ailleurs, 16,6% des échantillons contenaient au moins deux allergènes non indiqués. Une grande quantité d’allergènes non indiqués était notamment présente dans des produits étiquetés «sans allergènes». Affidia, 1 page. (30.05.2022). Publication originale: Nutrients. Selon les autorités néerlandaises, de nombreuses entreprises des secteurs du commerce de détail, de l’artisanat et de la restauration n’informent pas les clients de manière appropriée quant aux allergènes pouvant se trouver dans les aliments. Food Safety News, 2 pages. (20.06.2022).

Anisakis: Une publication traite de la sécurité sanitaire des fruits de mer et des zoonoses d’origine alimentaire provenant des poissons. Elle examine le risque d’Anisakis parmi la population portugaise et les perceptions du risque lié à la consommation de poisson chez les consommateurs. EFSA Journal, 10 pages. (25.05.2022).

Eau: Une publication présente une étude mondiale sur l’apparition de contaminants organiques, inorganiques et microbiens dans l’eau potable en bouteille. Env. Sci. Pol. Res. Int., 1 page (résumé), (07.06.2022).

Pignons: Des types de pignons non comestibles peuvent être introduits accidentellement ou frauduleusement sur le marché et causer des troubles du goût persistants. VigilAnses, 2 pages. (05.2022).

Escherichia coli: Un producteur de barres de céréales américain rappelle 4 196 barres protéinées individuelles potentiellement contaminées à l’agent pathogène Escherichia coli. (16.06.2022). FDA, 1 page. (14.06.2022).

Sous la loupe
Vibrio parahaemolyticus: En 2020, un nouveau sérotype de Vibrio parahaemolyticus O10:K4 est apparu et a été à l’origine de nombreuses épidémies et de cas sporadiques en Chine. L’analyse phylogénétique indique que ces souches sont de nouveaux variants du clone pandémique ST3. Le nouveau sérotype pourrait devenir dominant, justifiant de vastes enquêtes et une surveillance renforcée. EID, 2 pages. (06.2022).

Hépatite E: Une nouvelle publication décrit la répartition des sous-types du virus de l’hépatite E de génotype 3 (VHE 3) en Espagne entre 2009 et 2019. Les auteurs concluent que la surveillance des sous-types et sous-groupes ainsi que la caractérisation épidémiologique complète des cas cliniques pourraient offrir un outil utile pour tracer les aliments dans ces cas, identifier les sources de transmission et contribuer à la mise en place de mesures de contrôle aux niveaux national et européen. Eurosurveillance, 5 pages. (25.05.2022).

Antibiorésistance: Les bactéries à l’origine de la fièvre typhoïdique deviennent de plus en plus résistantes à certains des principaux antibiotiques. La plus vaste analyse du génome de Salmonella enterica sérovar Typhimurium (S. Typhi) révèle aussi que des souches résistantes, provenant presque toutes d’Asie du Sud, se sont propagées à d’autres pays environ 200 fois depuis 1990. EurekAlert, 3 pages. (21.06.2022). Publication originale: Lancet Microbe.

Eau: Les filtres à sable lents biologiquement actifs du traitement des eaux lacustres serait très efficaces pour éliminer les nanoplastiques de l’eau brute. Cela a été démontré en laboratoire ainsi que durant une vaste procédure réaliste d’essai et modélisation. eawag, 3 pages. (31.05.2022). Publication originale: J. Haz. Mat.

Pesticides: Un biocapteur basé sur la fluorescence pourrait simplifier le suivi de la quantité de pesticides dans l’eau et les boissons. EFSA Journal, 9 pages. (25.05.2022). Des chercheurs suédois ont développé un petit capteur pour détecter les pesticides sur les fruits en une poignée de minutes seulement. Cette technologie utilise des nanoparticules à base d’argent appliquées par projection thermique pour augmenter le signal des produits chimiques. EurekAlert, 2 pages. (07.06.2022). Publication originale: Adv. Sc.

Salmonelles: La volaille est responsable de plus d’un cas sur cinq d’infections aux salmonelles aux États-Unis, mais il se peut que les méthodes traditionnelles de test du poulet dans les commerces ne suffisent pas à détecter toutes les souches des bactéries. EurekAlert, 3 pages. (07.06.2022). Publication originale: AEM.

Inspection des viandes: La FSA du Royaume-Uni a publié le rapport du projet «21st Century Meat Inspector». Le projet a examiné la manière dont les nouvelles technologies d’inspection ainsi que celles déjà existantes pouvaient être associées à l’analyse de données avancée pour améliorer les pratiques d’inspection des viandes en se concentrant sur la volaille. Food Safety, 2 pages. (03.06.2022). Publication originale: FSA.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !