dimanche 23 octobre 2022

Avenir de la sécurité sanitaire des aliments. Scénarios possibles pour les années 2022-2032, selon l'OSAV de Suisse

Nos amis suisses ont de la suite dans les idées, en l’occurrence ceux de l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) qui nous proposent un vaste sujet, «Avenir de la sécurité sanitaire des aliments. Les scénarios possibles pour les années 2022-2032 et leur impact sur la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition. Implications pour l’OSAV et les autorités de contrôle des denrées alimentaires.
A vous de voir si cela vous a séduit ...

Plusieurs théamtiques, Société ; Technologie et science ; Economie ; Environnement ; Politique.

Le blog vous propose en détail la thématique Technologie et science.

Les tendances dans le domaine de la technologie et de la science comprennent notamment les nouvelles matières premières, les développements dans la chaîne de production, l’utilisation de nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire et les nouvelles connaissances de la recherche fondamentale.

Au niveau des matières premières, deux scénarios se dégagent. Le premier concerne l’émergence de nouvelles sources de protéines. Le second concerne l'utilisation de nouvelles méthodes de génie génétique, comme l’édition génomique, afin d’obtenir de nouvelles matières premières. Cette méthode pourrait permettre de produire de nouvelles protéines dans le cadre de la fermentation de précision. La fermentation de précision est une technologie qui permet de programmer des micro-organismes de façon à ce qu’ils produisent des molécules organiques complexes telles que des protéines.

Concernant la chaîne de production, le changement proviendra des nouvelles méthodes d’agriculture. L’agriculture verticale (vertical farming) ou les fermes flottantes (floating farms) permettent d’utiliser de nouvelles surfaces agricoles. La numérisation et l’automatisation serviront également à optimiser l’agriculture. La numérisation de la chaîne de production la transforme en une chaîne de production intelligente (smart production chain). De nouvelles techniques de traitement et de fabrication devraient en outre s’imposer, comme l’impression 3D alimentaire ou le traitement des aliments par plasma non thermique. Dans la chaîne de production, les aliments, mais aussi leurs emballages sont objets de développement. De nouveaux matériaux d’emballage plus compatibles avec le développement durable et des emballages comestibles devraient ainsi modifier notre rapport à l’alimentation dans les années à venir.

De nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire devraient aussi s’imposer. Le séquençage du génome entier et l’analyse du microbiome devraient être plus souvent utilisés, que ce soit lors de contaminations ou lors des contrôles de qualité effectués dans les exploitations ou par les autorités de surveillance.

La recherche fondamentale devrait apporter de nouvelles connaissances en matière de micro- et de nanoplastiques et dans les questions portant sur les nanoparticules.

Implications pour l’OSAV et les autorités de contrôle des denrées alimentaires
- De nouvelles protéines présentent un risque d’apparition de nouveaux allergènes.
- Les nouvelles méthodes de génie génétique soulèvent des questions auxquelles il faudra répondre sur le plan politique et sociétal. Les questions de sécurité sanitaire des aliments afférentes passent plutôt au second plan.
- L’agriculture verticale et les fermes flottantes pourraient, en tant que nouveaux environnements, présenter de nouveaux risques, comme une contamination par des polluants ou des micro-organismes pathogènes.
- L’impression 3D alimentaire pourrait entraîner une prolifération de germes si la conception hygiénique était insuffisante et si les bonnes pratiques d’hygiène n’étaient pas applicables.
- Le traitement des aliments par plasma non thermique pourrait avoir des effets potentiellement négatifs au niveau moléculaire. De plus amples recherches semblent nécessaires.
- Les nouveaux matériaux d’emballage pourraient présenter des risques encore non identifiés.
- Les infections par micro-organismes pathogènes pourraient devenir plus fréquentes avec l’utilisation croissante d’emballages comestibles.
- De nouvelles méthodes de diagnostic en laboratoire sont susceptibles d’améliorer le contrôle de la qualité. Mais en raison de leurs sensibilité et spécificité accrues, ces méthodes pourraient aussi permettre de détecter davantage de cas de foyers de toxi-infection, sans que le nombre effectif de cas ait réellement augmenté pour autant.
- La recherche sur les nanotechnologies ainsi que sur les micro- et les nanoplastiques pourrait permettre d’identifier de nouveaux risques pour la santé.

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