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lundi 1 mars 2021

Février 2021 et ses rappels de produits alimentaires, toujours plus haut ! Jusqu'à quand ?

De la présence d'oxyde d'éthylène dans des produits alimentaires.  
L'alerte déclenchée avait été dès le 9 septembre 2020, et depuis octobre 2020, chaque mois, il y a encore et toujours des notifications au RASFF de l'UE et des rappels parfois massifs en France de produits contaminés par l'oxyde d'éthylène, certains distributeurs ou industriels font des analyses, mais souvent, ils préfèrent rappeler leurs produits sans même réaliser un contrôle. 

Nouveauté ou nouveau rebondissement dans ces rappels liés aux graines de sésame, on découvre désormais via la DGCCRF du 19 février 2021, Les contrôles de la DGCCRF ont depuis montré que d’autres produits (psyllium, épices…) étaient susceptibles d’être contaminés.
Mieux vaut tard que jamais, il n'y a donc aussi des épices comme le curcuma et le psyllium, the show must go on ... mais aussi d'autres pays que l'Inde seraient concernés, un rapport récent (voir plus loin) en parle abondamment.
Enfin, last but not the least, la DGCCRF confime la créartion d'un site internet unique dédié aux rappels, RappelConso, mais tout de suite ...
Notons dans ce décor, l'absence d'information sur les avis de rappel pour le troisième mois consécutif de la part du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, ça peut se fêter (?).

Feuilleton du nombre de produits rappelés en France contenant de l’oxyde d’éthylène
Le site Oulah! prend la peine de compiler clairement tous les rappels et en particulier tous ceux liés aux graines de sésame contaminées par l'oxyde d'éthylène, n'hésitez donc plus à vous servir de ce site de référence ... en attendant éventuellement RappelConso, qui se veut le soit disant site officiel des rappels, nous verrons à l'usage, site qui va naître pour les consommateurs le 1er avril 2021 ...

Sur ce sujet, on lira l'article du blog à propos de «Défaillance des contrôles aux importations : l'exemple du sésame», source rapport d'information de M. Laurent DUPLOMB, fait au nom de la commission des affaires économiques n° 368 (2020-2021) - 17 février 2021. Ce rapport est accablant pour les autorités chargées des contrôles officiels.

Une question que l'on peut se poser face à tous ces rappels, est-ce seulement les produits alimentaires dans lesquels le niveau de résidus d'oxyde d'éthylène était supérieur à la LMR pour les graines de sésame qui ont été rappelés auprès des consommateurs ou bien tous les produits alimentaires sans même faire d'analyse ?

Cela étant dit, le bilan total à fin janvier 2021 était de 3 542 rappels (lots et références), selon DGCCRF du 2 février 2021
Le mois de janvier 2021 avait vu 757 rappels  (lots et références) liés aux graines de sésame contaminées. 
Au 26 février 2021, ce bilan total est passé à 3 766 produits (références et lots), soit 224 produits (références et lots) rappelés, rien qu'en février 2021

Le site Oulah! qui a compatbilisé et compilé méticuleusement les avis de rappels de février 2021 me signale que le nombre de produits rappelés (hors références et lots) pour cause de présence d'oxyde d'éthylène est de 53 en février 2021 versus 146 en janvier 2021.

La France est de très loin le pays le plus touché ou concerné. Une petite comparaison avec deux de nos pays voisins peut être utile,
Liste des rappels de produits alimentaires en France, autres que ceux contaminés par de l’oxyde d’éthylène
Souvent 'oubliés' dans la masse des rappels listés ci-dessus, nous avons depuis le début de l'année 2021, 21 rappels de produits alimentaires en février.

Le total des rappel de février 2021 est de 21 (hors présence d'oxyde d'éthylène) + 53 (présence d'oxyde d'éthylène supérieure à LMR), soit 74 produits rappelés (à comparer avec le total de 162 produits alimentaires rapportés en janvier 2021, indénaiblement, il y a un progrès ...)

- Corps étrangers : 8
- Listeria monocytogenes : 4
- Allergènes : 3
- Défaut de procédé : 2
- Colorants interdits : 2
- Campylobacter : 1
- Pesticides: 1
  1. 2 février 2021, rappel par la société La Toque Angevine de pizza bio aux 3 fromages de marque Auchan 380 g, pour cause de «la présence éventuelle de Listéria», source Auchan. En fait, le produit alimentaire n'est pas éventuellement contaminé, il est rappelé, un point, c'est tout.
  2. 4 février 2021, rappel par Nature&Découvertes du calendrier Happy Morning (référence 61174800) ; les pots de confiture sont susceptibles de contenir des bris de verre. Source Nature&Découvertes.
  3. 5 février 2029, rappel par la société Fromapac de demi Reblochon AOP au lait cru, suite à la mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes. Source Lidl.
  4. 5 février 2021, rappel de produits Boulette et Gros Lapin de petits pots bébé, suite à un problème survenu en cours de stérilisation. Source Boulette et Gros Lapin. Il paraît qu'il s'agit de 'petits pots paysans pour bébés militants', bref du grand n'importe quoi …
  5. 8 février 2021, rappel par la société Cooperl Arc Atlantique de lardons nature bio de  marque Carrefour Bio pour cause de mise en évidence d’un défaut de fabrication engendrant un changement de la couleur du produit (couleur grise verdâtre) et un impact sur sa conservation (risque microbiologique) qui rend le produit impropre à la consommation. Source Carrefour.
  6. 8 février 2021, rappel de confit d’oignons 110g de marque Franprix pour cause de risque de corps étrangers. Source Franprix. Le site Oulah! nous dit qu'il s'agit de risque de présence de limaille de fer, la transparence est compliquée ...
  7. 11 février 2021, rappel dsandwich bloomer potiron brebis de marque Monoprix, suite à la mise en évidence d’une présence de Listeria Monocytogenes dans l’une des matières premières du produit. Source DGCCRF. On lira l'article du blog au sujet de ce curieux rappel.
  8. 15 février 2021, rappel par Mars de M&M’s chocolat blanc 40g x 24 de marque M&M’s, lot 022DSCLV17, suite à la mise en évidence de teneurs en colorants excédant les limites maximales réglementaires et de la présence d'un additif interdit. Source DGCCRF. Il s'agit du second rappel de ce type de produit en deux mois, après celui du 15 janvier 2021, lot 022DSCLV10, mais là, la DGCCRF n'avait pas cru bon de signaler ce rappel.
  9. 15 février 2021, rappel par Ies canards d’Auzan de magret de canard séché tranché et fumés de marque Itinéraire des Saveurs, suite à la contamination par Campylobacter. Source Netto.
  10. 18 février 2021, rappel par la société Boncolac de 2x tartelette au citron meringuée du fait de la présence potentielle de filaments métalliques rigides potentiellement dangereux pour la santé de nos clients. Source Casino
  11. 19 février 2021, rappel de tomates cerise parmigiano reggiano 100g de marque Bernard Maroy. Présence possible de limailles de fer dans un ingrédient contenu dans le produit. Source DGCCRF. La DGCCRF indique que Certains de ces produits ont été commercialisés depuis le 23 novembre 2020.
  12. 19 février 2021, rappel de piperadou au chorizo 100g de marque Bernard Maroy. Présence possible de limailles de fer dans un ingrédient contenu dans le produit. Source DGCCRFLa DGCCRF indique que Certains de ces produits ont été commercialisés depuis le 23 novembre 2020.
  13. 19 février 2021, rappel de langoustine au foie gras 90g de marque Bernard Maroy. Présence possible de limailles de fer dans un ingrédient contenu dans le produit. Source DGCCRFLa DGCCRF indique que Certains de ces produits ont été commercialisés depuis le 23 novembre 2020.
  14. 19 février 2021, rappel par la coopérative U Enseigne de haché pur bœuf VBF 15%MG de maque U en sachet de 500g, en raison de la présence possible de corps étrangers plastiques (0.5 à 1 cm). Source Système U.
  15. 22 février 2021, rappel de 2x tartelettes au citron meringuées et 1x tartelette au citron meringuée de marque U, du fait de la présence potentielle de filaments métalliques rigides potentiellement dangereux pour la santé de nos clients. Source Système U.
  16. 23 février 2021, rappel par la société Compagnie Madrange de mousse de foie de porc 2x50g de marque Auchan pour une erreur d’étiquetage relative à l’allergène œufs. Source Auchan
  17. 23 février 2021, rappel par la société Compagnie Madrange de mousse de canard au porto 2x50g de marque Auchan pour une erreur d’étiquetage relative à l’allergène oeufs. Source Auchan.
  18. 25 février 2021 ; rappel de comté rapé AOP 130g de marque Les Croisés, en raison d’un risque de présence de Listeria monocytogènes dans le produit. Source E.Leclerc, produits à marque Repère.
  19. 25 février 2021, rappel par société Apiha Sas de poivre vert du Brésil de marque Festifruits, suite à la présence d’un pesticide, le chlorpyrifos, à un taux supérieur au seuil autorisé suite à une évolution règlementaire fin 2020. Source Auchan. C'est presuqe la faute à la réglementation qui a évolué dans le mauvais sens ...
  20. 26 février 2020, rappel de Bow Cakezz 150g de marque JouyCo en raison de la présence de E171 (colorant interdit). Source Cora.
  21. 26 février 2021, rappel par l'établissement Brocéliande de saucisson sec à l'ancienne 250, suite à l'absence de liste des ingrédients. Source Tweet de l'AFPRAL.
Notifications au RASFF de l'UE pour les produits alimentaires d'origine France : Février 2021
C'est une autre manière de voir les rappels dont les avis sont ensuite publiés ou pas en France et vous pouvez retrouver dans les notifications des détails souvent non publiés en France dans les avis de rappels. 18 notifications pour les produits d'origine France. Le total depuis le début de l'année en est à 31 notifications.
  1. Référence 2021.0462, notification par la Roumanie le 1er février 2021 de morceaux de verre dans une conserve de betteraves tranchées de France. Rappel le 29 janvier 2021 par Carrefour Roumanie de conserves de la marque Bonduelle.
  2. Référence 2021.0492, notification par la France le 2 février 2021 de la présence de Listeria monocytogenes (detecté dans 25g) et dénombrement élevé de Escherichia coli (>1500 000/g) dans du fromage au lait cru (Fourme d'Ambert) de France. Un ou deux jours après cette information, le nom du fromage a disparu depuis de la notification au RASFF.
  3. Référence 2021.0485, notification par la Belgique le 2 février du retrait du marché de mélange de pains sans gluten de France contenant du psyllium, sans doute contaminé par une substance non autorisée, l'oxyde d'éthylène.
  4. Référence 2021.0623, notification par la Belgique le 8 février 2021 du retrait du marché de Belgium de graines de sésame blanc en bouteille et de biscuits au fromage avec du sésame de France, vraisemblablement contaminé par une substance non autoriée, l’oxyde d’éthylène.
  5. Référence 2021.0634, notification par la France le 8 février 2021 de la présence de Salmonella enterica sérotype Derby (présence dans 25g) dans des fromages au lait cru de France.
  6. Référence 2021.0671, notification par la France le 10 février 2021 de PCB ou polychlorobiphényles Non Dioxin-Like (426 ng/g) dans des œufs d'anguilles de France.
  7. Référence 2021.0670, notification par la France le 10 février 2021 d'un dénombrement taux trop élevé des Enterobacteriaceae (3600 UFC/g) dans du petfood de France.
  8. Référence 2021.0739, notification par le Danemark le 12 février 2021 de la présence de 2-chloroéthanol (1,3; 1,5 mg/kg) dans de l'huile de sésame toasté bio de France. Plusieurs rappels ont eu lieu en France, voir le site Oulah!.
  9. Référence 2021.0755, notification par la France le 12 février 2021 de la présence de morceau de métal dans de la saucisse de France, fabriquée avec de la longe de porc d'Allemagne.
  10. Référence 2021.0773, notification par la Belgique le 15 février 2021 de la présence d'oxyde d'éthylène, une substance non autorisée dans des graines de sésame noir de France.
  11. Référence 2021.0776, notification par la Belgique le 15 février 2021 de la présence d'oxyde d'éthylène, une substance non autorisée, dans des produits de pain surgelés de France.
  12. Référence 2021.0813, notification par la Belgique le 16 février 2021 de la présence d'oxyde d'éthylène (0,71; 0,83; 0,89; 1,1 mg/kg), une substance interdite, dans de l'huile de sésame de France.
  13. Référence 2021.0882, notification par le Danemark le 19 février 2021 de crème de fromage de France infestée par des moisissures. Rappel au Danemark le 12 février 2021 de Président Rondelé au sel de mer de chez Lactalis Danmark A/S.
  14. Référence 2021.0896, notification par l'Italie le 19 février 2021 de la présence d'oxyde d'éthylène (0,15 mg/kg), substance non autorisée, dans des graines de sésame de France.

  15. Référence 2021.0902, notification par la Belgique le 22 février 2021 d'extrait de souci non autorisé dans les aliments pour chats de France.
  16. Référence 2021.0913, notification par la France le 22 février 2021 de la présence de Salmonella enterica sérotype Typhimurium (présence dans 25g) dans de la viande de dinde de France.
  17. Référence 2021.0934, notification par la Belgique le 23 février 2021 du retrait du marché de graines de sésame et de mélages d'épices de France contaminés par une substance non-autorisée, l'oxyde d'éthylène (2,1 mg/kg).
  18. Référence 2021.0946, notification par la Belqique le 24 février 2021 Belgium du retrait du marché d'huile bio de sésame, vinaigrette de soja et yuzu pour salade de France, possiblement contaminées avec de l'oxyde d'éthylène.

Notifications au RASFF liées aux graines de sésame contaminées par l’oxyde de l’éthylène

L'effet sésamegate au niveau du RASFF de l'UE s'est fait surtout sentir en novembre et décembre 2020 avec le nombre plus élevé de notifications, 6 mois après le lancement de l'alerte, le nombre de notifications semble stagner, mais un rebond n'est pas exclu ...

- septembre 2020 : 1 notification
- octobre 2020 : 68 notifications
- novembre 2020 : 187 notifications
- décembre 2020 : 156 notifications
- janvier 2021 : 56 notifications
- février 2021 : 57 notifications
Total des notifications d'alertes au RASFF de l'UE pour la présence d'oxyde d'éthylène : 525 (à comparer avec les 141 notifications d'alerte recensées pour le fipronil en 2017) et rien ne se passe, toujours pas d'évaluation des risques tant en France que dans l'UE, jusqu'à quand ?

Notifications totales au RASFF de l'UE en février 2021
Le nombre total de notifications au RASFF de l’UE en février 2021 est supérieur à celui de 2020. De plus en plus de notifications, d'année en année ...

- 319 en janvier 2021 versus 301 en janvier 2020
- 320 en février 2021 versus 267 en février 2020
Total :  notifications en 2021 versus respectivement 568 et 667 pour la même période de 2020 et 2019.

lundi 8 février 2021

Plats épicés et prévention des maladies infectieuses : peu de preuves selon une étude

«La perfection épicée ne prévient pas une infection», source communiqué de l'Australian National University.

C'est le chef's kiss de la découverte scientifique. Pour information, le chef's kiss fait référence à un geste appelé «al bacio», signifiant «aussi bon qu'un baiser».

La prochaine fois que vous consommerez un tikka masala, vous vous poserez peut-être une question brûlante: les épices sont-elles utilisées dans les plats pour aider à arrêter une infection?

C'est une question sur laquelle beaucoup ont débattu. Et désormais, grâce à une nouvelle étude de l'Australian National University (ANU), nous avons une réponse.

La conclusion rapide est probablement pas.

Le professeur Lindell Bromham et ses collègues se sont demandés pourquoi les pays chauds dans le monde avaient tendance à avoir des plats épicés. Ce modèle a conduit à ce que certains ont appelé la «gastronomie darwinienne», un processus d'évolution culturelle dirigé par le ventre dans les pays aux climats plus chauds.

Pour trouver la réponse à leur question, les chercheurs se sont régalés d'un véritable assortiment de données, en examinant plus de 33 000 recettes de 70 cuisines contenant 93 épices différentes.

«La théorie est que les aliments épicés ont aidé les gens à survivre dans des climats chauds où le risque d'infection par les aliments peut avoir un coût élevé en termes de santé et de survie», a dit le professeur Bromham.

«Mais nous avons constaté que cette théorie ne tient pas.»

«On trouve des aliments plus épicés dans les pays plus chauds, mais notre analyse ne fournit aucune raison claire de croire qu'il s'agit avant tout d'une adaptation culturelle pour réduire le risque d'infection par les aliments.»

L'étude montre plutôt que si l'utilisation d'épices est liée au risque de maladie d'origine alimentaire, elle est également associée à un large éventail de résultats pour la santé. En fait, l'utilisation d'épices est même liée à des causes de décès qui n'ont rien à voir avec le risque d'infection, comme les accidents mortels de voiture.

«Il existe donc une relation significative entre l'espérance de vie et les aliments épicés», a dit le professeur Bromham.

«Mais cela ne signifie pas que la nourriture épicée raccourcit votre durée de vie ou vous fait planter votre voiture. Au lieu de cela, il existe de nombreux indicateurs socio-économiques qui évoluent tous ensemble, et beaucoup d'entre eux évoluent également avec l'utilisation d'épices.»

Le professeur Bromham a dit que, comme le piquant de la cuisine dépend de nombreux facteurs socio-économiques, tels que le produit intérieur brut par habitant et l'espérance de vie, il est difficile de distinguer les principales causes. Cependant, les chercheurs pourraient écarter certaines explications possibles sur les raisons pour lesquelles certaines régions utilisent plus d'épices dans leur cuisine.

«Les aliments plus épicés ne s'expliquent pas par la variation du climat, la densité de la population humaine ou la diversité culturelle», a-t-elle dit.

«Et les modes d'utilisation des épices ne semblent pas être dictés par la biodiversité, ni par le nombre de cultures différentes cultivées, ni même par le nombre d'épices poussant naturellement dans la région.»

Quels que soient les facteurs clés de l'utilisation des épices, une chose est sûre: nos palais et nos assiettes sont bien meilleures pour cela!

L'étude a été publiée dans Nature Human Behaviour, There is little evidence that spicy food in hot countries is an adaptation to reducing infection risk.

mercredi 20 mai 2020

Allemagne: Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices


« Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices », source communiqué du BVL du 5 mai 2020.

En raison de leur méthode de fabrication, de transformation et de stockage, les épices telles que la poudre de chili, le poivre ou le paprika contiennent relativement souvent des toxines de moisissures, des résidus de pesticides ou des métaux lourds. Comme l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) à Berlin, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont analysé à plusieurs reprises des échantillons au cours des dernières années lorsque les niveaux maximaux légaux ont été dépassés. Le BVLinvite donc les importateurs et les fabricants à renforcer leurs propres contrôles. Étant donné que les épices ne sont utilisées qu'en petites quantités, il n'y a généralement pas de risque immédiat pour la santé des consommateurs.

Dans le cas des épices, l'intoxication par des moisissures (mycotoxines) comme les aflatoxines ou l'ochratoxine A (OTA). Par exemple, en 2018 et 2019, le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) il y a eu respectivement 16 et 13 notifications pour la présence de mycotoxines dans du paprika et de la poudre de chili. Cela correspond à 41% de toutes les notifications sur les mycotoxines dans les herbes et épices de l’UE en 2019.

La Commission surveille régulièrement les alertes rapides avec les États membres, par exemple sur l'augmentation des niveaux de mycotoxines dans les piments de pays tiers. En cas d'anomalies persistantes, des contrôles renforcés de marchandises concernées en provenance de certains pays tiers sont imposés vers l’UE. Si les limites maximales légales ne sont pas respectées, la marchandise peut ne pas être importée dans l’UE et est généralement détruite aux frais de l'importateur.

En 2018, 144 échantillons de paprika en poudre ont été analysés pour les aflatoxines et l’OTA dans le cadre de la surveillance nationae. Par rapport à une étude comparable en 2012, les niveaux d'aflatoxine étaient légèrement inférieurs. L'ochratoxine A dans la poudre de paprika était significativement plus élevée en 2018 que pour les autres produits examinés.

En 2017, des études ciblées ont également porté sur les mycotoxines dans les épices. Dans l'enquête sur le poivre noir (représentatif dans la surveillance des aflatoxines et de l'ochratoxine A) ainsi que sur le piment et le paprika (axés sur les risques dans le cadre du plan national de surveillance pour l'ochratoxine A), les niveaux mesurés étaient globalement à un niveau faible. Cela montre que l'exposition des aliments aux mycotoxines peut varier d'une année à l'autre en raison des conditions météorologiques. Les épices peuvent également devenir moisies à la maison si elles ne sont pas stockées correctement. Elles doivent donc être conservés au sec et au frais.

Métaux lourds et aluminium
La présence d'éléments indésirables tels que les métaux lourds est également régulièrement vérifiée par les laboratoires de recherche officiels des États fédéraux. Par exemple, la poudre de paprika a été examinée lors du suivi de 2018. Par rapport aux autres denrées alimentaires examinées, l'exposition au plomb, au cuivre, au chrome et à l'aluminium était plus élevée. Le niveau de cuivre maximum légal de 40 mg/kg n'a été dépassé dans aucun des échantillons examinés. Des niveaux relativement élevés de plomb, d'aluminium, de nickel, de chrome et de thallium ont également été retrouvés pour le poivre noir lors de la surveillance de 2017.

Les éléments chimiques tels que les métaux lourds peuvent pénétrer dans les aliments par l'air, l'eau et le sol, par exemple. Ce qui suit s'applique également aux métaux lourds: l'absorption par les épices est relativement faible, car ils ne sont consommés qu'en petites quantités. Cependant, les niveaux maximaux de résidus ne doivent pas être dépassés. Par conséquent, les fabricants devraient vérifier si la teneur en métal des épices peut être réduite en utilisant des techniques de transformation améliorées.

Résidus de pesticides
Dans le passé, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont souvent retrouvé des résidus excessifs de pesticides dans les épices. Alors que le poivre noir est régulièrement surveillé depuis des années, en 2017, 54 échantillons de paprika (poudre) et 23 échantillons de piment (poudre) ont été examinés pour les résidus dans un projet de surveillance.

Des résidus de plusieurs substances actives ont été retrouvés dans de nombreux échantillons, par exemple dans 70% des échantillons de poudre de chili. Près d'un quart dépassait les limites maximales de résidus.

Au total, 13% des 54 échantillons de poudre de paprika avaient également des résidus au-dessus de la limite. En comparaison, en 2018, seulement 2,9% des 137 échantillons de poudre de paprika ont dépassé les limites maximales de résidus.

Selon le BVL, une raison possible du dépassement des niveaux maximaux de résidus pour le piment séché et la poudre de paprika est une concentration de résidus pendant la phase de séchage des produits frais traités avec des pesticides.

mercredi 10 juillet 2019

Un audit de l'UE révèle que le système de contrôle égyptien est en phase de transition


« Un audit de l'UE révèle que le système de contrôle égyptien est en phase de transition », source Food Safety News.

Le système égyptien de contrôle des risques microbiologiques liés aux aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne est en phase de transition et de réforme, selon un rapport.

Un audit conduit par la DG SANTE du 28 janvier au 7 février 2019 a évalué le système de contrôles officiels de la production et de la transformation des aliments d’origine non animale (AONA), en mettant l’accent sur les fruits rouges, les herbes aromatiques et les épices frais ou congelés.

Il a constaté que ces contrôles permettent de garantir que les fraises, les herbes et les épices sont produites dans des conditions conformes aux dispositions générales en matière d’hygiène de l’UE pour la production primaire et la transformation.

L’audit a inclus des entreprises exportatrices de fraises, d’herbes et d’épices, un prestataire de services pour la désinfection des herbes et des épices et quatre exploitations produisant de tels produits.

Rôle croissant pour la NFSA
L'Autorité nationale de sécurité des aliments (NFSA) en Égypte a été créée en 2017 et comptait 140 employés au moment de l'audit, dont huit étaient des vétérinaires. Le Ministry of Agriculture and Land Reclamation, Central Administration for Plant Quarantine (CAPQ) et le Ministry of Health and Population (MOHP)  étaient les organismes responsables des domaines couverts par l'audit.

Le CAPQ emploie 1 000 personnes participant aux contrôles des aliments et le ministère de la santé, 3 000 personnes aux contrôles officiels des aliments en Égypte, dont 2 000 inspecteurs des aliments chargés d'examiner les établissements. La NFSA a commencé à prendre en charge les fonctions de contrôles officiels du MOHP et du CAPQ sur les questions de sécurité des aliments. En 2018, 21 000 lieux de restauration ont été temporairement suspendus par le ministère de la santé.

L'Égypte a été soumise à la visite en raison d'une importante épidémie passée dans l'UE liée à la consommation de produits alimentaires d'origine non animale et en raison du volume des importations en provenance du pays. Les données égyptiennes montrent que les exportations d'herbes et d'épices fraîches et séchées vers l'UE s'élevaient à près de 12 900 tonnes en 2018, contre 10 266 tonnes et 11 660 les deux années précédentes.

Les exportations de fraises représentaient plus de 103 300 tonnes de fraises fraîches et 57 500 tonnes de fraises congelées en 2018. L'année précédente, 65 280 tonnes de fraises fraîches et 32 000 tonnes de fraises congelées avaient été exportées vers l'UE.

Une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O104:H4 est apparu en Allemagne en 2011 liée à des graines de fenugrec en provenance d'Égypte. Environ 4 000 personnes ont été impliquées dans 16 pays et plus de 56 personnes sont décédées.

En avril dernier, Giancarlo Scottà, membre du Parlement européen, a posé une question écrite à la Commission européenne, qui remettait en cause le manque de résultats d'analyses concernant la présence de E. coli dans les graines et affirmait qu'il n'était pas possible de prouver qu'elles étaient déjà contaminées. quand ils ont quitté l'Egypte.

En réponse en juin dernier, Vytenis Andriukaitis, commissaire européen chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, a déclaré que le nombre d'infections avait continué à augmenter jusqu'à ce que l’origine soit trouvée et que des mesures soient prises.

« Les investigations de traçabilité concernant l'épidémie ont confirmé l'hypothèse selon laquelle l'épidémie était effectivement liée à des graines de fenugrec d'Égypte utilisées pour la germination, qui ont été contaminées par STEC O104:H4. Le fait que le nombre de nouveaux cas humains ait soudainement chuté montre que la source avait été effectivement identifiée. »

Problèmes trouvés lors des visites sur site
L’audit a révélé que la fréquence des inspections par les entreprises exportatrices était au moins mensuelle ou toutes les 15 tonnes au cours de l’échantillonnage avant la délivrance du certificat sanitaire pour l’exportation.

Les principaux paramètres analysés dans les exploitations de fraises étaient E. coli, Salmonella spp, le virus de l’hépatite A et norovirus. Les producteurs ont prélevé un à trois échantillons par parcelle et par saison pour une analyse des mêmes paramètres dans des laboratoires accrédités et ont été certifiés par des organismes de contrôle et de certification agréés.

Les inspecteurs ont oublié certains aspects de la contamination directe des aliments, tels que l'eau de condensation qui tombe sur les produits du plafond sale et du refroidisseur. Cependant, des mesures ont été prises et les produits contaminés ont été détruits. De mauvaises conditions d'hygiène et une contamination directe des aliments ont été observées dans deux installations. L'une d'entre elles a été suspendue des exportations après une inspection.

L’équipe d’audit a visité une exploitation agricole produisant des herbes et des épices. Ces exploitations n'étaient pas soumises aux contrôles officiels au moment de la visite. La visite comprenait trois producteurs d'herbes et d'épices. Tous ces sites réalisaient des analyses microbiologiques de la matière première et du produit fini. Les échantillons ont été analysés pour la recherche de Salmonella spp., Staphylococcus aureus, Listeria monocytogenes, E. coli, norovirus et le virus de l'hépatite A.

L’un des sites était certifié BRC, mais l’équipe d’audit a constaté une lacune majeure concernant la surveillance du détecteur de métaux, l’un des principaux points critiques à maîtriser (CCP). Les enregistrements et les sondes d'étalonnage n'étaient pas disponibles sur le site. En outre, des sacs de produit fini étaient placés directement sur le sol.

En 2017 et 2018, neuf notifications au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant la contamination microbiologique des produits couverts par l’audit ont été effectuées. Les exportateurs égyptiens déclinent toute responsabilité en cas de contamination liée à des envois après les avoir importés dans l'UE.

Aucune preuve concernant les actions de suivi concernant les notifications au RASFF n'a été fournie. La pénalité pour la première notification est un avertissement officiel, pour la deuxième notification liée à la même entreprise, le retrait de la liste des exportateurs pour un an et, s’il existe deux notifications supplémentaires concernant la même entreprise, elle pourrait être empêchée d’exporter.