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lundi 2 octobre 2023

Des audits de l'UE enquêtent sur le problème des aflatoxines en Égypte et en Inde

Le sujet de cet article ressemble à s’y méprendre à celui d’un puits san fin, il faut être plus diplomate qu’auditeur dans ces pays.

Avant de vous proposer l’article, ayez à l’esprit deux chiffres, ceux des notifications au RASFF de l’UE en ce qui concerne la présence de mycotoxines en 2022 : 41 pour l’Egypte et 60 pour l’Inde, toutes denrées alimentaires confondues ...

Voici donc «Des audits de l'UE enquêtent sur le problème des aflatoxines en Égypte et en Inde», source article de Joe Whitworth paru le 29 septembre 2023 dans Food Safety News.

La DG Santé et Sécurité alimentaire de la Commission européenne a publié les résultats de deux évaluations portant sur le contrôle des aflatoxines dans les fruits à coque en Égypte et en Inde.

Un audit de la DG Santé en Égypte en septembre 2022 était dû à la poursuite des notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant les aflatoxines présentes dans les arachides. Il y en avait 41 en 2021 et au moins 34 en 2022. Les autorités locales ont déclaré que l'augmentation du nombre d'alertes était liée à l'augmentation des exportations. Il convient de noter que la majorité des rejets concerne un petit nombre d’opérateurs, ont indiqué les auditeurs.

Chaque lot d'arachides originaire ou en provenance d'Égypte doit être accompagné d'un certificat sanitaire et des résultats d'échantillonnage et d'analyse officiels vérifiant le respect des limites d'aflatoxines de l'UE. Les importations sont également soumises à des contrôles à une fréquence de 30%.

L'Autorité nationale de sécurité des aliments (NFSA) a déclaré qu'une loi autorisant les usines de conditionnement à exporter devrait être appliquée au cours de la saison 2023. Des guides ont été créés ou sont en cours d'élaboration pour promouvoir les moyens de prévenir et de réduire la formation d'aflatoxines dans les arachides.

L'Administration centrale de la quarantaine végétale (CAPQ) est responsable des contrôles phytosanitaires et de traçabilité au niveau de l'exploitation agricole. L'agence a déclaré à l'équipe d'audit qu'à partir de la saison de croissance 2023, les producteurs d'arachides seront inclus dans le système de contrôle.

Au moment de l’audit, aucune inspection n’avait lieu dans les exploitations d’arachide, mais elles devaient avoir lieu à partir de 2023. Tous les fournisseurs n’étaient pas enregistrés et le nombre d’inspections menées par la NFSA était faible. L'équipe d'audit a constaté que la plupart des usines de conditionnement visitées ne se conformaient pas aux exigences de l'UE, ni à certaines règles nationales pertinentes.

Problèmes d’application

La surveillance de plus de 500 échantillons collectés dans les usines de conditionnement, les entrepôts, les grossistes et les supermarchés en 2021/2022 a montré un pourcentage élevé de rejets dus aux aflatoxines.

Sur la base de visites dans quatre usines de conditionnement, toutes impliquées dans les récentes notifications RASFF, les auditeurs ont constaté de bons progrès en termes de conditions structurelles et hygiéniques depuis le début des inspections de la NFSA. Cependant, il y avait un manque de contrôle sur les fournisseurs – par exemple, aucun échantillonnage des cacahuètes entrantes ; un mauvais entretien des sols, des murs et des fenêtres, et certains venaient tout juste de commencer à élaborer des plans HACCP.

Les auditeurs ont dit que le fait que le certificat officiel d'exportation soit délivré aux opérateurs qui ne satisfont pas à toutes les exigences «affaiblit considérablement» la fiabilité du processus de certification. L’exportation d’arachides transformées n’est pas non plus conforme aux exigences de l’UE, car aucun échantillon n’est prélevé sur les envois et aucun certificat officiel n’est délivré. Les responsables égyptiens ont dit qu’ils veilleraient à ce que des certificats officiels soient délivrés avant que les expéditions ne quittent le pays à partir de la saison 2023.

Une entreprise de conditionnement a été impliquée dans 45 notifications au RASFF, tandis qu'une autre a été mentionnée 15 fois. La NFSA a dit que dans certains cas, il y avait des retards importants entre l'arrivée des envois au port de l'UE et la date à laquelle les échantillons sont prélevés. Cela pourrait conduire au développement d’aflatoxines si les conditions de stockage n’étaient pas bonnes. Bien que certaines usines de conditionnement aient été impliquées dans de nombreuses affaires au cours de la même année, les autorités locales n'ont pas fourni la preuve que des mesures avaient été prises à leur encontre.

Les rapports d'inspection étaient détaillés mais ne comportaient aucune conclusion sur la cause profonde du problème. Les rapports faisaient état de nombreuses non-conformités graves, mais cela n'empêchait pas les opérateurs d'exporter, à condition que les résultats de l'échantillonnage soient conformes aux niveaux maximaux d'aflatoxines.

Constatations en Inde

L'audit réalisé en Inde en mars 2023 a également été motivé par des notifications RASFF dues aux aflatoxines. Il y a eu 39 avis en 2022. Cela pourrait être dû à un échantillonnage plus important des envois dans les ports de l'UE, mais, comme l'Égypte, quelques opérateurs sont responsables de la plupart des refus. Les expéditions d'arachides originaires ou expédiées de l'Inde sont soumises à des règles similaires à celles en provenance d'Égypte, mais les contrôles sont effectués à un taux plus élevé de 50%.

L'enregistrement n'est pas obligatoire pour les producteurs d'arachides. Les entreprises doivent être enregistrées pour exporter vers l'UE, mais les opérations de décorticage ou de tri qui n'exportent pas directement n'ont pas besoin d'être enregistrées.

La DG Santé a dit que les contrôles officiels auprès des producteurs primaires ne sont pas conçus pour vérifier et contrôler si et dans quelle mesure ils mettent en œuvre de bonnes pratiques agricoles pour empêcher la formation d'aflatoxines ou le respect des exigences de l'UE.

Les auditeurs ont constaté que les contrôles après l'enregistrement ne sont pas effectués comme prévu et qu'il n'existe aucune évaluation des risques pour établir la fréquence des inspections ou pour se concentrer sur les unités d'arachide à haut risque.

Un examen des rapports d'inspection n'a révélé aucune preuve écrite que les plans HACCP soient vérifiés, que des mesures sont en place pour atténuer le niveau d'aflatoxines dans les arachides, ou que des facteurs susceptibles d'influencer les conditions de croissance des moisissures et de production d'aflatoxines ont été évalués.

L'équipe d'audit a examiné le plan HACCP d'une entreprise et a noté des écarts entre ce qui était fait dans la pratique et ce qui figurait dans le document. Ils ont également constaté que de nombreux lots avaient été rejetés en raison de niveaux élevés d'aflatoxine à la réception.

Les auditeurs se sont concentrés sur 29 notifications au RASFF impliquant deux unités d’arachide en 2022. Une correspondance avec le secteur alimentaire avait eu lieu ; cependant, aucune analyse des causes profondes n’a été effectuée pour aider à résoudre le problème sous-jacent.

Un établissement a été suspendu pendant un mois et l'autre pendant quatre mois. Après la levée partielle des restrictions liées à la pandémie de COVID-19, des visites physiques ont été effectuées et, malgré le non-respect des règles, la suspension a été révoquée. Deux laboratoires impliqués dans l'échantillonnage et l'analyse ont également été suspendus.

Les notifications au RASFF ont eu lieu lorsque de nombreux problèmes d’expédition des envois ont été rencontrés en raison de la pandémie. Les informations fournies à l'équipe d'audit ont montré qu'il s'écoulait jusqu'à 90 jours entre les tests préalables à l'exportation en Inde et l'analyse dans le laboratoire de l'UE. Cela signifie que les niveaux d'aflatoxines peuvent avoir augmenté pendant les longues périodes de stockage et de transport.

jeudi 15 juin 2023

L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella liée au produits à bas de sésame

«L'UE renforce les contrôles pour tenter de stopper l'épidémie à Salmonella», source article de Joe Whitworth paru le 15 juin 2023 dans Food Safety News.

La Commission européenne est intervenue pour tenter d'arrêter une épidémie à Salmonella pluriannuelle et dans plusieurs pays associée à des produits à base de sésame. Plusieurs patients des États-Unis ont été confirmés.

Un niveau accru de contrôles officiels sera appliqué au tahini et à la halva entrant en Europe depuis la Syrie en raison du risque de contamination par Salmonella. Les envois seront soumis à des contrôles d'identification et physiques à une fréquence de 20%.

Une épidémie en cours liée au tahini et à la halva de Syrie a touché l'Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark et les Pays-Bas. En Europe, au moins 120 personnes sont tombées malades depuis janvier 2019, l'Allemagne ayant le plus de cas. Des personnes ont été infectées par Salmonella Havana, Salmonella Mbandaka, Salmonella Orion, Salmonella Kintambo, Salmonella Senftenberg et Salmonella Amsterdam.

Les États-Unis ont signalé six cas à Salmonella Mbandaka, un en 2020 et cinq en 2021. Le Canada comptait huit cas confirmés : cinq à Salmonella Mbandaka, deux à Salmonella Havana et un à Salmonella Orion de 2019 à 2021. En 2022, en Nouvelle-Zélande, un épidémie à Salmonella Kintambo concernait trois patients qui avaient consommé des produits à base de sésame en provenance de Syrie.

Jusqu'à présent cette année, cinq alertes ont été publiées sur le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) pour la présence de Salmonella dans la halva de Syrie, d'Égypte et de Turquie, sept pour la présence de Salmonella dans du tahini et quatre pour la présence de Salmonella dans de la pâte de sésame.

Aflatoxines et cyanure

Cette décision a été prise dans une législation révisée fixant le taux de contrôles officiels et des conditions particulières pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale importés en Europe. Les règles sont modifiées tous les six mois.

Les décisions sont basées sur les notifications au RASFF et les informations issues des contrôles de documents, d'identité et physiques effectués par les pays de l'UE au cours de la seconde partie de 2022.

Les pistaches et les produits dérivés des États-Unis expédiés vers l'UE depuis la Turquie seront contrôlés à une fréquence de 50% pour les aflatoxines. Les envois doivent également être accompagnés d'un certificat officiel délivré par les autorités turques indiquant que les résultats des prélèvements montrent la conformité avec les règles de l'UE.

Les produits de pistache originaires des États-Unis, qui ont été expédiés en Europe depuis la Turquie avant l'application de la réglementation mise à jour, peuvent entrer dans l'UE jusqu'au 27 août de cette année sans résultat des prélèvements, ni certificat officiel.

Des contrôles officiels récents ont révélé un taux élevé de non-conformité pour les aflatoxines dans les produits d'arachide en provenance d'Égypte. La fréquence des contrôles d'identité et physiques de ces envois a été portée à 30%.

Des conditions particulières ont été appliquées aux amandes d'abricot non transformées de Turquie en raison du risque de cyanure. Tous les envois doivent être accompagnés d'un certificat attestant la conformité des résultats des prélèvements. Des niveaux accrus de contrôles officiels avec des contrôles sur 50% des expéditions sont en vigueur depuis juillet 2019. Des conditions spéciales s'appliquent aux lots entrant dans l'UE après le 27 août 2023.

Restrictions plus souples sur l'oxyde d'éthylène

Un certain nombre de modifications ont été apportées à divers produits de différents pays concernant l'oxyde d'éthylène.

Le caroube, les graines de caroube et la gomme de guar en provenance d'Inde font l'objet de contrôles stricts et de conditions particulières en raison du risque de contamination par l'oxyde d'éthylène depuis janvier 2022. Grâce à une meilleure conformité, la nécessité pour chaque envoi d'avoir un certificat officiel indiquant que tous les résultats d'analyse montrent que la conformité doit être retirée. Des contrôles d'identité et physiques seront effectués sur 20% des envois importés.

Des mesures similaires ont été prises pour les caroubes et les graines de caroube de Turquie en raison de meilleurs résultats des contrôles.

Une surveillance plus stricte est également en place pour les nouilles instantanées contenant des épices et des assaisonnements ou des sauces de Corée du Sud et du Vietnam depuis décembre 2021. Une meilleure conformité pour l'oxyde d'éthylène signifie qu'un certificat officiel ne sera plus nécessaire, mais les contrôles ont été fixés à 20%.

La gomme de guar en provenance d'Inde fait l'objet de contrôles stricts en raison du risque de contamination par le pentachlorophénol et les dioxines depuis février 2015. L'exigence d'un certificat officiel a été supprimée mais les contrôles auront lieu à une fréquence de 50%.

La nécessité d'un certificat officiel indiquant les résultats des tests d'aflatoxines pour certains poivrons en provenance d'Inde a été assouplie, mais les expéditions seront toujours contrôlées à un taux de 10%.

Les abricots secs et les abricots d'Ouzbékistan sont davantage contrôlés en raison du risque de sulfites depuis avril 2015. Cependant, de bonnes découvertes récentes signifient que des contrôles plus stricts ne sont plus nécessaires.

Des modifications ont été apportées aux règles sur les produits d'arachide du Sénégal, du Soudan et de Gambie et sur les graines de pastèque et les produits dérivés du Nigéria, tous pour les aflatoxines ; le caroube et les graines de caroubes de Malaisie pour l'oxyde d'éthylène et certains poivrons du Pakistan en raison de résidus de pesticides car ces produits n'avaient pas été importés récemment en Europe.

jeudi 30 mars 2023

Il était une fois l'histoire des rappels de grains de maïs bio façon puzzle au sein de l'UE

La Commission européenne vante la coopération entre les Etats-membres et aussi le succès du système d’alerte rapide pour les denrées alientaires et les aliments pour animaux, système d’alerte dit rapide pour ma part.
Nous allons vérifier une fois deplus que cela ne marche pas avec les différents rappels de petits grains de maïs bio au sein de l’UE.

Petit compte à rebours …

Notification 2023.2102 au RASFF de l’UE le 28 mars 2023 par les Pays-Bas de la présence d’aflatoxines dans des grains de maïs. Le produit a été distrivué en Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, République tchèque, Danemark, Estonie, France, Allemagne, Irlande, Italie, Liban, Lituanie, Malte Pays-Bas, Irlande du Nord, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède, Turquie, Royaume-Uni.

A ce jour, voici les pays ayant rappelé ce produit,
- Pays-Bas : rappel le 23 mars,
- Danemark : rappel le 28 mars,
Luxembourg : rappel le 17 mars,
- Belgique : rappel le 23 mars,
- France : rappels le 29 mars et le 31 mars

Etonnant résultat au sein de l'UE, trois pays ont publié un rappel avant la notification au RASFF de l'UE, un pays le jour où la notification a été publiée et un pays, la France, un jour après la notifcation.

Cela se passe comme cela au sein de l’UE, les rappels sont éparpillés façon puzzle !

Mise à jour du 4 avril 2023
Deux nouveaux rappels de pop corn, 1 et 2, le 4 avril 2023 pour cause de présence d'aflatoxines. La traçabilité elle est où ?

vendredi 29 juillet 2022

Les douaniers de Marseille et du Havre empêchent l’importation de près de 33 tonnes de produits alimentaires non conformes et dangereux

Photo de la douane française

«Les douaniers de Marseille et du Havre empêchent l’importation de près de 33 tonnes de produits alimentaires non conformes et dangereux», source douane.gouv.fr.

Une saisie de 12,8 tonnes d'épices en provenance du Pakistan
Des épices dépassant les seuils autorisés d’un contaminant et présentant un réel danger pour la santé des consommateurs ont été saisies par les agents du pôle Le Havre Sécurité Alimentaire (HSA). Les denrées seront détruites.

L’importation de 12,8 tonnes d’épices, dont la teneur en aflatoxines, contaminants présents dans certaines denrées alimentaires, dépassait les seuils autorisés et présentait un réel danger pour la santé des consommateurs a été empêchée par les services des douanes. Les agents du pôle Le Havre Sécurité Alimentaire du bureau de douane du Havre Port, ont en effet intercepté un conteneur d’épices en provenance du Pakistan le 17 juin 2022.

«Les analyses habituelles ont été effectuées. Les prélèvements ont été envoyés dans un laboratoire spécialisé à Rennes. Les résultats obtenus par ce laboratoire ont déterminé que les mélanges d’épices étaient deux fois supérieurs aux seuils autorisés».

Aflatoxines dangereuses pour la santé
La réglementation européenne fixe pour les épices des teneurs maximales de 5 microgrammes par kilogramme d’aflatoxine B1 et 10 microgrammes par kilogramme d’aflatoxines totales. «Les aflatoxines sont des mycotoxines produites par un champignon que l’on retrouve surtout dans des régions chaudes et humides. Les épices sont restées un mois enfermées dans un conteneur accélérant le processus de contamination. Les analyses ont montré des taux nettement supérieurs à la normale», indique le HSA. Ces épices destinées à un importateur de la région parisienne sont en attente de destruction.

Déjà le 7 juillet 2022, le Pôle Marseille Sécurité Alimentaire du bureau de douane de Marseille Port a procédé au contrôle d’un lot de près de 20 tonnes d’arachides, originaire des États-Unis et destiné à un professionnel du négoce international de fruits et légumes secs implanté localement. Les résultats d’analyses ont montré que les taux constatés en aflatoxine B1 et aflatoxines totales étaient jusqu’à plus de 100 fois supérieurs aux seuils autorisés.

Contrôle de 20 tonnes d'arachides originaire des Etats-Unis
Le 7 juillet 2022, le Pôle «Marseille Sécurité Alimentaire» du bureau de douane de Marseille Port procède au contrôle d'un lot de près de 20 tonnes d'arachides, originaire des Etats-Unis et destiné à un professionnel du négoce international de fruits et légumes secs implanté localement.

Conformément à la réglementation européenne qui impose des taux de contrôle physique pour certaines combinaisons pays-produits-contaminants, les agents effectuent un prélèvement, transmis au service commun des laboratoires de Rennes pour la recherche d'aflatoxines, dont le taux maximum ne doit pas dépasser 2 microgrammes par kilogramme d'aflatoxine B1 et 4 microgrammes par kilogramme d'aflatoxines totales pour les arachides.

NB : Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Mise à jour du 1er août 2022. On peut toujours estimer que cela fait beaucoup, mais alors que dire de certains rappels de produits alimentaires aux Etats-Unis. Conagra Brands, Inc. rappelle des produits surgelé de viande bovine pour cause de mauvais étiquetage des allergènes. Il y a en a pour près de 60 tonnes ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 5 juillet 2022

Modifications du contrôle des importations de l'UE, de l’open bar à bienvenue chez les bisounours

L’open bar des importations serait-il en train de se tarir avec la Commission européenne de l’UE? Pas vraiment au niveau des importations, comme cela a été montré avec un novel accord commercial avec la Nouvelle Zélande qui pénalise la filière ovine française et européenne. Pour le reste les contrôles seront soit modifiés soit renforcés, on ne change pas une Commission européenne qui va dans le mur, et en plus, toute seule …

Voci donc un article de Joe Whitworth paru le 5 juillet 2022 dans Food Safety News qui rela te les détails de ces contrôles dans «Les modifications du contrôle des importations de l'UE mentionnent l'oxyde d'éthylène et les aflatoxines».

La Commission européenne a mis à jour la liste des produits importés soumis à des contrôles pour les aflatoxines, les pesticides et la contamination microbienne.

Les changements sont basés sur les incidents signalés via le portail du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et les informations issues des contrôles officiels effectués par les États membres sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale au cours du second semestre 2021.

Le règlement, qui est entré en vigueur au début du mois, modifie temporairement le rythme des contrôles officiels et impose des mesures d'urgence à l'entrée dans l'UE de certaines marchandises en provenance de certains pays tiers. Les règles sont modifiées tous les six mois pour tenir compte de nouvelles informations sur les risques pour la santé et le non-respect de la législation de l'UE.

Depuis avril 2016, l'huile de palme du Ghana fait l'objet de contrôles officiels accrus en raison du risque de contamination par les colorants Soudan. En raison des non-conformités continues, tous les envois doivent être accompagnés d'un certificat officiel contenant les résultats d'échantillonnage et d'analyses démontrant la conformité aux exigences de l'UE. Les contrôles d'identité et physiques ont également été fixés à un taux de 50 %.

Des modifications ont également été apportées concernant l'oxyde d'éthylène et les mélanges d'additifs alimentaires contenant de la caroube ou de la gomme de guar en provenance d'Inde, de Malaisie et de Turquie. Une fréquence des contrôles d'identité et physiques devrait être fixée à 20% pour ces produits entrant en Europe.

Les livraisons d'huile de palme du Ghana et des additifs susmentionnés de Malaisie et de Turquie, qui ont été expédiées avant l'entrée en vigueur du règlement de l'UE, peuvent entrer en Europe jusqu'au 3 septembre 2022 sans les résultats d'échantillonnage et d'analyses et le certificat officiel.

Les règles révisées précisent que seules les épices séchées en provenance d'Inde doivent être soumises à des contrôles officiels aux postes de contrôle frontaliers pour l'oxyde d'éthylène avec une fréquence de contrôle de 20%.

Mycotoxines et résidus de pesticides
Il n'y a aucun changement à la fréquence de 20% des contrôles sur les arachides, le beurre d'arachide et la pâte d'arachide pour les aflatoxines en provenance des États-Unis.

Les contrôles sur les noisettes de Géorgie en raison des aflatoxines ont été portés à 30%.

La noix de muscade d'Inde fait l'objet de contrôles accrus en raison du risque de contamination par les aflatoxines depuis juillet 2019. Cependant, l'amélioration de la conformité signifie qu'un certificat officiel indiquant les résultats de l'échantillonnage n'est plus nécessaire. Des contrôles d'identité et physiques sont exigés pour 30% des envois entrant dans l'UE.

Les contrôles sur la noix de muscade d'Indonésie pour les aflatoxines ont été augmentés à 30%.

Les oranges d'Égypte seront soumises à des contrôles d'identité et physiques pour les résidus de pesticides à une fréquence de 20%.

Le riz d'Inde et du Pakistan sera contrôlé pour les résidus de pesticides à une fréquence de 5%. Les contrôles sur les haricots yardlong et la goyave en provenance d'Inde pour les résidus de pesticides ont été fixés à un taux de 20%.

Les envois de poivrons, autres que doux, en provenance de Thaïlande seront contrôlés pour les résidus de pesticides à un taux de 30%.

Les melons Galia du Honduras sont toujours contrôlés à un taux de 10% pour Salmonella Braenderup suite à une importante épidémie en 2021. Les graines de sésame du Nigeria, d'Éthiopie et du Soudan et le poivre noir du Brésil restent soumis à des contrôles de présence de Salmonella à une fréquence de 50%.

Mise à jour du 6 juillet 2022. On lira l’article de Joe Whitworth dans Food Safety News, «EU sees rise in fraud exchanges and RASFF alerts in 2021». Tout augmente, cela doit être lié à l’inflation ...

Aux lecteurs du blog
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lundi 7 février 2022

A propos des contrôles aux frontières de l'UE, le curieux cas du riz basmati

Photo d'illustration
On nous dit que les contrôles aux frontières de l’UE sont fiables, pourquoi en douter ?
Qu’est-ce qui pourrait nous faire douter de l’efficacité de ces contrôles ?
Voici un exemple assez démonstratif me semble-t’il …

Une notification au RASFF de l’UE par les Pays-Bas a eu lieu le 7 février 2022 concernant du riz basmati du Pakistan contaminé par des aflatoxines, selon un autocontrôle de la société. Le produit a été distribué en Finlande et France. Rien que de bien particulier, et pourtant …

La notification rapporte que les quatre analyses microbiologiques réalisées afin d’identifier un danger potentiel ont été réalisées en juillet et septembre 2021. Elles sont toutes supérieures aux limites maximales.

Prélèvements

Dangers

Categorie

Résultats analytiques

Maximum

30 juillet 2021

Aflatoxine B1

Mycotoxines

13 µg/kg - ppb

2 µg/kg - ppb

30 juillet 2021

Aflatoxines totales

Mycotoxines

15 µg/kg - ppb

4 µg/kg - ppb

15 sept2021

Aflatoxine B1

Mycotoxines

8 µg/kg - ppb

2 µg/kg - ppb

15 sept 2021

Aflatoxines totales

Mycotoxines

8.5 µg/kg - ppb

4 µg/kg - ppb

La question que l’on doit se poser est celle-ci, comment se fait-il qu’il ait fallu un temps de réponse aussi long après les résulats d’analyses, près de 5 à 6 mois …

Alors bien entendu, tout va être fait dans les règles et le produit sera sans aucun doute rappelé dans les pays où le riz basmati a été distribué, mais n’aurait-on dû agir autrement ?

Pour mémoire, depuis le 1er avril 2021, nous en sommes au 10e rappel de riz en France.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

mardi 30 novembre 2021

L'UE modifie le taux de contrôle des fruits à coque en provenance des États-Unis

«L'UE modifie le taux de contrôle des fruits à coque en provenance des États-Unis», source Food Safety News.

Les contrôles sur les cacahuètes en provenance des États-Unis vont être renforcés mais les contrôles sur les pistaches ont été assouplis en Europe.

La Commission européenne a mis à jour le règlement sur l'augmentation temporaire des contrôles officiels et des mesures d'urgence couvrant l'entrée dans l'UE de certaines marchandises en provenance de certains pays tiers.

En raison du non-respect des exigences de l'UE en matière de contamination par les aflatoxines, la fréquence des contrôles d'identité et physiques des arachides en provenance des États-Unis est passée de 10 à 20% à partir de la semaine dernière.

Les informations sur les pistaches indiquent un degré satisfaisant de conformité avec les règles de l'UE applicables aux aflatoxines, de sorte que le niveau plus élevé de contrôles officiels n'est plus justifié. Le taux de contrôle avait été de 10%.

Informations du RASFF et des autorités nationales
Les changements sont basés sur l'occurrence et la pertinence des incidents alimentaires signalés via le portail du Système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et les informations provenant des contrôles officiels effectués par les États membres sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale.

La Commission révise les listes environ tous les six mois pour prendre en compte les nouvelles informations sur les risques et la non-conformité.

Pour les citrons de Turquie et les arachides du Brésil, les données indiquent l'émergence de nouveaux risques pour la santé humaine, d'une possible contamination par des résidus de pesticides, nécessitant un niveau accru de contrôles officiels à 20% des contrôles d'identité et physiques.

L'oxyde d'éthylène a été ajouté à la liste des substances recherchées dans le gombo d'Inde et les contrôles des résidus de pesticides sur ce produit ont été augmentés à 20%.

Les contrôles de Salmonella sur les graines de sésame du Soudan sont passés à 50% en raison du nombre élevé de non-conformités détectées par les pays de l'UE.

La fréquence des contrôles sur les oranges, les mandarines, les clémentines, les wilkings et hybrides similaires d'agrumes, et certains poivrons de Turquie est passée à 20% en raison de problèmes de résidus de pesticides. Il y a également eu une augmentation, à 50%, des contrôles d'identité et physiques sur les feuilles de vigne en provenance de Turquie.

Le taux de contrôle du jacquier de Malaisie et de certains poivrons d'Ouganda a été fixé à 50% en raison de la découverte de résidus de pesticides.

Contrôles révisés sur d'autres produits et pays
Pour les noisettes et les produits de noisettes de Géorgie, les informations indiquent une bonne tendance au respect des exigences de l'UE en matière de contamination par des aflatoxines, de sorte que la fréquence des contrôles a été réduite à 20%.

Le poivre noir du Brésil fait toujours l'objet de contrôles de Salmonella à un taux de 50%, tout comme les graines de sésame du Nigeria.

Les graines de sésame d'Éthiopie sont soumises à un niveau accru de contrôles officiels en raison du risque de contamination par Salmonella depuis janvier 2019. En plus de ces contrôles, tous les envois devront être accompagnés d'un certificat officiel attestant que tous les résultats d'échantillonnage et l'analyse montre l'absence de Salmonella dans les échantillons de 25 grammes. (L’échantillon de 25 g me semble particulièrement faible -aa).

Certains piments du Sri Lanka font l'objet de contrôles plus stricts en raison d'aflatoxines depuis juillet 2017. Tous les envois devront avoir un certificat officiel indiquant qu'ils ont été échantillonnés et analysés pour les aflatoxines et que les résultats démontrent que les niveaux maximaux pertinents n'ont pas été dépassés.

Les envois de graines de sésame d'Éthiopie et de certains poivrons du Sri Lanka, qui ne sont pas accompagnés d'un certificat officiel et des demandes révisées d'échantillonnage et d'analyse, seront toujours acceptés dans l'UE jusqu'au 13 janvier 2022.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

vendredi 23 avril 2021

L'UE et les contrôles sur les épices et l'arachide ...

Poivre du Brésil
«L'UE devient plus stricte sur le poivre noir du Brésil et l'arachide d'Inde», source article de Joe Whitworth paru le 23 avril 2021 dans Food Safety News, complété par mes soins -aa.

La Commission européenne a renforcé les contrôles sur le poivre noir du Brésil à cause de Salmonella et l'arachide d'Inde à cause des aflatoxines.

Ces produits et d'autres qui entrent dans l'Union européenne en provenance de pays tiers sont désormais soumis à une augmentation temporaire des contrôles officiels. La législation révisée a également vu certains contrôles devenir moins stricts.

La base des changements est la survenue d'incidents signalés via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) et les informations provenant des contrôles officiels effectués par les États membres sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine non animale.

Des contrôles plus stricts

La fréquence des contrôles d'identité et physiques sur le poivre noir du Brésil est passée de 20 à 50 pour cent. Cela est dû au grand nombre de non-conformités aux exigences de l'UE en matière de contamination par Salmonella détectées lors des contrôles officiels en 2019 et au début de 2020 et au nombre élevé de rapports dans le RASFF au cours de cette période.

En 2021, il y a eu 29 notifications (au 23 avril 2021 -aa) au RASFF liées à la présence de Salmonella dans du poivre noir du Brésil, la plupart étant signalés par l'Allemagne. Les sérotypes comprennent Rubislaw, Infantis, Saintpaul, Coeln, Matadi, Gaminara et Javiana.

En 2019, il y avait eu 60 notifications au RASFF de l'UE pour du poivre du Brésil lié à la présence de Salmonella. On peut donc dire que l'on a mis du temps avant d'agir ...

La fréquence des contrôles d'identité et physiques des arachides, également connues sous le nom d'arachide moulue, en provenance d'Inde à cause des aflatoxines, est également passée de 10 à 50 pour cent. Les contrôles sur les poivrons de l'espèce Capsicum, autres que doux, pour les résidus de pesticides en provenance de Thaïlande passeront de 10 pour cent à 20 pour cent.

Les poivrons doux de Turquie sont déjà répertoriés dans le règlement en raison du risque de contamination par des résidus de pesticides, mais celui-ci a été modifié pour couvrir tous les poivrons de l'espèce Capsicum.

Mesures réduites

Les contrôles des baies de goji en provenance de Chine en raison des résidus de pesticides et des raisins séchés de Turquie en raison de l'ochratoxine A ont été assouplis en raison de l'amélioration de la conformité au deuxième semestre de 2019 et au premier trimestre de 2020.

Pour les arachides du Brésil, le taux de contrôles d'identité et physiques a été fixé à 10 pour cent en raison du risque de contamination par des aflatoxines. La fréquence du non-respect des règles de l'UE lors des contrôles officiels a diminué au deuxième semestre de 2019 et est restée à de faibles niveaux au cours des premiers mois de 2020. Les contrôles de ce produit en provenance de Chine en raison du même problème sont également de 10%.

La fréquence des contrôles d'identité et physiques des noisettes de Turquie en raison des aflatoxines a été réduite à 5 pour cent.

Les denrées alimentaires contenant des feuilles de bétel originaires ou en provenance du Bangladesh sont interdites depuis juin 2014 en raison de la contamination par Salmonella. Cependant, la Commission européenne a approuvé un plan d'action soumis par le Bangladesh en juillet 2020 couvrant toutes les étapes de la chaîne de production. La fréquence des contrôles d'identité et physiques sera fixée à 50%.

Les denrées alimentaires composées de haricots secs du Nigéria restent suspendues en raison de problèmes de résidus de pesticides. Les arachides et les pistaches des États-Unis sont contrôlées pour les aflatoxines à un taux de 10 pour cent.

Parmi les autres produits encore soumis à une augmentation temporaire des contrôles, citons les arachides de Bolivie en raison des aflatoxines avec des contrôles à une fréquence de 50 pour cent, les poivrons doux de Chine à cause de Salmonella à un taux de 20 pour cent, les graines de sésame d'Ethiopie à cause de Salmonella à 50 pour cent, l'huile de palme du Ghana à cause des colorants Soudan à 50 pour cent et les navets du Liban à cause de la Rhodamine B à une fréquence de 50 pour cent.

mercredi 20 mai 2020

Allemagne: Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices


« Le BVL appelle l'industrie à intensifier les contrôles sur les épices », source communiqué du BVL du 5 mai 2020.

En raison de leur méthode de fabrication, de transformation et de stockage, les épices telles que la poudre de chili, le poivre ou le paprika contiennent relativement souvent des toxines de moisissures, des résidus de pesticides ou des métaux lourds. Comme l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire (BVL) à Berlin, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont analysé à plusieurs reprises des échantillons au cours des dernières années lorsque les niveaux maximaux légaux ont été dépassés. Le BVLinvite donc les importateurs et les fabricants à renforcer leurs propres contrôles. Étant donné que les épices ne sont utilisées qu'en petites quantités, il n'y a généralement pas de risque immédiat pour la santé des consommateurs.

Dans le cas des épices, l'intoxication par des moisissures (mycotoxines) comme les aflatoxines ou l'ochratoxine A (OTA). Par exemple, en 2018 et 2019, le système européen d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) il y a eu respectivement 16 et 13 notifications pour la présence de mycotoxines dans du paprika et de la poudre de chili. Cela correspond à 41% de toutes les notifications sur les mycotoxines dans les herbes et épices de l’UE en 2019.

La Commission surveille régulièrement les alertes rapides avec les États membres, par exemple sur l'augmentation des niveaux de mycotoxines dans les piments de pays tiers. En cas d'anomalies persistantes, des contrôles renforcés de marchandises concernées en provenance de certains pays tiers sont imposés vers l’UE. Si les limites maximales légales ne sont pas respectées, la marchandise peut ne pas être importée dans l’UE et est généralement détruite aux frais de l'importateur.

En 2018, 144 échantillons de paprika en poudre ont été analysés pour les aflatoxines et l’OTA dans le cadre de la surveillance nationae. Par rapport à une étude comparable en 2012, les niveaux d'aflatoxine étaient légèrement inférieurs. L'ochratoxine A dans la poudre de paprika était significativement plus élevée en 2018 que pour les autres produits examinés.

En 2017, des études ciblées ont également porté sur les mycotoxines dans les épices. Dans l'enquête sur le poivre noir (représentatif dans la surveillance des aflatoxines et de l'ochratoxine A) ainsi que sur le piment et le paprika (axés sur les risques dans le cadre du plan national de surveillance pour l'ochratoxine A), les niveaux mesurés étaient globalement à un niveau faible. Cela montre que l'exposition des aliments aux mycotoxines peut varier d'une année à l'autre en raison des conditions météorologiques. Les épices peuvent également devenir moisies à la maison si elles ne sont pas stockées correctement. Elles doivent donc être conservés au sec et au frais.

Métaux lourds et aluminium
La présence d'éléments indésirables tels que les métaux lourds est également régulièrement vérifiée par les laboratoires de recherche officiels des États fédéraux. Par exemple, la poudre de paprika a été examinée lors du suivi de 2018. Par rapport aux autres denrées alimentaires examinées, l'exposition au plomb, au cuivre, au chrome et à l'aluminium était plus élevée. Le niveau de cuivre maximum légal de 40 mg/kg n'a été dépassé dans aucun des échantillons examinés. Des niveaux relativement élevés de plomb, d'aluminium, de nickel, de chrome et de thallium ont également été retrouvés pour le poivre noir lors de la surveillance de 2017.

Les éléments chimiques tels que les métaux lourds peuvent pénétrer dans les aliments par l'air, l'eau et le sol, par exemple. Ce qui suit s'applique également aux métaux lourds: l'absorption par les épices est relativement faible, car ils ne sont consommés qu'en petites quantités. Cependant, les niveaux maximaux de résidus ne doivent pas être dépassés. Par conséquent, les fabricants devraient vérifier si la teneur en métal des épices peut être réduite en utilisant des techniques de transformation améliorées.

Résidus de pesticides
Dans le passé, les bureaux d'enquête des États fédéraux ont souvent retrouvé des résidus excessifs de pesticides dans les épices. Alors que le poivre noir est régulièrement surveillé depuis des années, en 2017, 54 échantillons de paprika (poudre) et 23 échantillons de piment (poudre) ont été examinés pour les résidus dans un projet de surveillance.

Des résidus de plusieurs substances actives ont été retrouvés dans de nombreux échantillons, par exemple dans 70% des échantillons de poudre de chili. Près d'un quart dépassait les limites maximales de résidus.

Au total, 13% des 54 échantillons de poudre de paprika avaient également des résidus au-dessus de la limite. En comparaison, en 2018, seulement 2,9% des 137 échantillons de poudre de paprika ont dépassé les limites maximales de résidus.

Selon le BVL, une raison possible du dépassement des niveaux maximaux de résidus pour le piment séché et la poudre de paprika est une concentration de résidus pendant la phase de séchage des produits frais traités avec des pesticides.