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samedi 23 avril 2022

Une autre année, un autre continent, plus d'enfants horriblement malades et le même E. coli, par Bill Marler

«Une autre année, un autre continent, plus d'enfants horriblement malades et le même E. coli», source article de Bill Marler paru le 22 avril 2022 dans le Marler Blog.

53 cas confirmés et 26 cas suspects jusqu'à présent, il y a eu 2 décès, mais cela provient de la mise à jour de la semaine dernière.

Je lisais (via Google Traduction) l'article de Florence Méréo dans Le Parisien «Bactérie E.coli : avant les pizzas Buitoni, Nestlé avait déjà été empêtré dans un scandale sanitaire», et je ne pouvais m'empêcher de grincer des dents sur les problèmes des victimes et les similitudes avec un autre problème Nestlé, il y a plus d'une décennie.

Comme Food Safety News l'avait écrit il y a une semaine (je suppose que ce nombre a augmenté, ce qui a été effectivement le cas. Bill Marler se réfère ici à un article du 8 avril, mais il y a eu une mise à jour au 14 avril 2022 de Santé publique France et c’est je me permets de proposer ci-après -aa):

Au 13/04/2022, 53 cas confirmés ont été identifiés, dont 51 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Pour 26 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.
25 autres cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d'infections à E. coli producteurs de toxines Shiga (STEC) font toujours l'objet d'une enquête. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé et la mort tout au long de la vie.

Les pizzas de la gamme Fraîch'Up de la marque Buitoni vendues depuis juin 2021 ont été retirées et rappelées à la mi-mars après que Nestlé ait été averti de la présence potentielle de E. coli O26 dans la pâte utilisée pour les fabriquer.

Sur les 53 patients, 52 sont des enfants et un adulte. ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 16/03/2022 (semaine 11). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines. Ces 53 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Normandie (1 cas).

Les 52 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 23 (44%) sont de sexe féminin ; 46 (88%) ont présenté un SHU, 6 (12%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU [un adulte précédemment signalé dans le point de situation du 06/04/2022 a finalement été infirmé après résultat complémentaire].  

En 2009, le CDC a rapporté :

Au mardi 30 juin 2009, 72 personnes infectées par une souche de E. coli O157:H7 avec une empreinte ADN particulière ont été signalées dans 30 États. Parmi ceux-ci, 51 cas ont été confirmés par un test ADN avancé comme porteurs de la souche épidémique; ces résultats de confirmation sont en attente sur les autres cas. Le nombre de personnes malades recensées dans chaque État est le suivant : Arizona (2), Californie (3), Colorado (6), Connecticut (1), Delaware (1), Géorgie (1), Iowa (2), Illinois ( 5), Kentucky (2), Massachusetts (4), Maryland (2), Maine (3), Minnesota (6), Missouri (1), Montana (1), Caroline du Nord (2), New Hampshire (2), New Jersey (1), Nevada (2), New York (1), Ohio (3), Oklahoma (1), Oregon (1), Pennsylvanie (2), Caroline du Sud (1), Texas (3), Utah (4), Virginie (2), Washington (6) et Wisconsin (1).

Les personnes malades sont âgées de 2 à 65 ans; cependant, 65% ont moins de 19 ans et 71% sont des femmes. Trente-quatre personnes ont été hospitalisées, 10 ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et aucune personne n'est décédée.

Le 29 juin 2009, la Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé qu'une culture d'un échantillon de pâte à cookies réfrigérée préemballée de Nestle Toll House actuellement en cours de rappel a identifié E. coli O157: H7. L'échantillon contaminé a été prélevé à la société le 25 juin 2009.

C’est parti à nouveau.

Complément. On pourra aussi lire de Bill Marler dans Food Poison Journal, Pas moins de 79 cas à E. coli désormais liés aux pizzas Buitoni Fraich'UP en France.

Mise à jour du 6 mai 2022On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.

Mise à jour du 27 mai 2022. «Pizzas Buitoni: sept nouvelles plaintes déposées après des intoxications par E. Coli», selon La Voix du Nord.
Sept nouvelles familles ont décidé de porter plainte contre le fabricant de pizzas surgelées, selon RTL.

Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

dimanche 20 mars 2022

L'Angleterre voit une baisse des cas et des foyers à E. coli O157

«L'Angleterre voit une baisse des cas et des foyers à E. coli O157», source Food Safety News.

Le nombre d'infections à E. coli O157 en Angleterre montre une tendance à la baisse, selon une étude couvrant 11 ans de données de surveillance.

De 2009 à 2019, 8 295 cas d’infection à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157 ont été signalées à la surveillance nationale et 1 472 ont été classées comme cas épidémique.

En Angleterre, E. coli O157 est une infection à déclaration obligatoire et chaque cas signalé nécessite un suivi de santé publique.

Au cours de la période d'étude, le nombre de cas a diminué, la moyenne annuelle passant de 887 pour 2009-2014 à 595 pour 2015-2019. La baisse a été la plus élevée parmi les cas non épidémiques d'infection contractée au pays, selon l'étude publiée. dans la revue Epidemiology and Infection. The epidemiology of Shiga toxin-producing Escherichia coli serogroup O157 in England, 2009-2019.

La proportion de personnes ayant développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) a diminué, tandis que le pourcentage de personnes déclarant une diarrhée sanglante et une hospitalisation est resté stable.

Le nombre d'épidémies a diminué au fil du temps, bien que de meilleures méthodes aient lié plus de cas à chaque incident. À l'exception de 2013, de 2009 à 2014, il y a eu plus de 10 foyers par an. À partir de 2015, il y a eu 10 épidémies ou moins par an, tombant à quatre en 2018 et 2019.

Le déclin de E. coli O157 semble être reflété par la diminution des cas infectés par le phage type, PT21/28, le lysotype qui ne possède presque exclusivement que stx2. Cela peut suggérer des changements dans les comportements ou les risques d'exposition, ont déclaré les chercheurs.

Informations des patients
Pour plus de 8 000 patients dont les données sont disponibles, plus de 1 700 ont déclaré avoir voyagé hors du Royaume-Uni pendant au moins un des sept jours précédant l'apparition des symptômes avec la Turquie, l'Espagne, Malte et l'Égypte mentionnées comme destinations.

De 2009 à 2019, E. coli O157 était le plus élevé chez les enfants de 1 à 4 ans. L'incidence était significativement plus élevée chez les femmes âgées de 20 à 79 ans.

En comparant les données 2009-2014 avec 2015-2019, il y a eu une diminution dans tous les groupes d'âge, mais les plus fortes baisses ont été observées chez les enfants. L'incidence dans les zones rurales et urbaines a chuté, mais la baisse a été plus importante dans les zones rurales.

Sur 7 598 cas symptomatiques présentant des signes d'infection à E. coli O157, 2 597 ont été hospitalisés et 348 ont développé un SHU. Sur 1 040 patients pour lesquels des informations étaient disponibles, la durée médiane d'hospitalisation était de trois jours. Parmi les 348 cas de SHU, 163 avaient moins de 5 ans.

Les cas ayant eu un contact direct avec des animaux de ferme ont diminué, tout comme les visites à la ferme. Cependant, le pourcentage de personnes malades vivant sur ou ayant accès à une ferme privée a augmenté.

«Bien que le risque pour les enfants de développer un SHU causé par STEC O157 puisse avoir diminué, les hospitalisations dans tous les groupes d'âge restent élevées par rapport à d'autres pathogènes gastro-intestinaux courants. Des données de surveillance améliorées peuvent soutenir la détection de types de souches émergentes et de nouvelles sources et voies de transmission. L'intégration des données épidémiologiques aux données de typage microbiologique est essentielle pour comprendre les changements dans la charge de l'infection à STEC, l'évaluation des risques pour la santé publique et la prédiction et la réduction des menaces émergentes.», ont écrit les chercheurs.

NB : Pour la France, on lira «Surveillance des Escherichia coli producteurs de Shiga-toxines (STEC) en France depuis 1995. Recherche dans les aliments, l’environnement et chez l’animal» dans Surveillance nationale des maladies infectieuses 1998 – 2000.

En France, les cas sont majoritairement sporadiques et l’incidence des STEC sur la santé humaine est évaluée à travers la surveillance du syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez les enfants de moins de 15 ans.  

Selon cet article du Bull. Acad. Natle Méd., 2012, Les infections d’origine alimentaire en France, il est rapporté, «Toutefois, ce réseau ne permet ni la surveillance des infections à STEC n’évoluant pas vers un SHU, ni la surveillance des infections chez l’adulte.» Il se termine par cette phrase, «La survenue de plusieurs épidémies de salmonelloses et d’infection à STEC a montré que le potentiel épidémique de ces infections est toujours une réalité.»

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jeudi 20 janvier 2022

Botulisme en Ukraine en 2021: 98 cas, 10 décès

«Botulisme en Ukraine en 2021: 98 cas, 10 décès», source Outbreak News Today.

Le ministère ukrainien de la Santé a signalé 88 foyers de cas de botulisme en 2021, à la suite desquelles 98 personnes sont tombées malades, dont trois enfants. Dix cas ont été mortels.

Cela se compare à 2020 alors que l'Ukraine a signalé 65 cas et quatre décès.

En 2021, des cas de botulisme ont été enregistrés dans toutes les régions d'Ukraine, à l'exception des régions de Zakarpattia, Louhansk et Mykolaïv. Le plus grand nombre de cas a été enregistré dans l'oblast de Volyn avec neuf cas, huit cas ont été enregistrés dans les oblasts de Jytomyr, Lviv et Tchernihiv et sept cas ont été signalés dans l'oblast de Tcherkassy.

Les principales causes d'intoxication alimentaire par le botulisme étaient la consommation de poisson d'eau douce séché/salé/séché dans la cuisine familiale ou d'origine inconnue, acheté sur des marchés (30 cas - 30,6%), de la viande cuite à la maison en conserve (30 cas - 30,6%) .

Le botulisme d'origine alimentaire est une intoxication grave causée par l'ingestion de la toxine préformée présente dans les aliments contaminés.

Le botulisme d'origine alimentaire survient lorsque la bactérie Clostridium botulinum peut se développer et à produire une toxine dans les aliments qui sont ensuite consommés sans chauffage ou cuisson suffisants pour inactiver la toxine. La toxine botulique est l'une des neurotoxines les plus puissantes connues.

Généralement, quelques heures à plusieurs jours après avoir consommé les aliments contaminés, les patients présentent les symptômes classiques, vision floue, bouche sèche et difficulté à avaler. Les symptômes gastro-intestinaux peuvent ou non se produire. Si elle n'est pas traitée, la paralysie descend toujours à travers le corps en commençant par les épaules et en agissant en descendant.

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samedi 11 septembre 2021

Mise à jour de la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments de l'Anses, relative à Salmonella spp.

L’Anses s’est autosaisie le 30 mars 2016 pour effectuer la mise à jour de la fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments, relative à Salmonella spp. Cette fiche a été mise en ligne le 6 septembre 2021, c'est cool 5 ans pour la mise à jour ...

Elles sont oujours très utiles ces fiches microbiologiques de l’Anses et elles mérient une large diffusion. Voici quelques élements qui ont retenu mon attention dans cette dernière édition.

Recommandations pour la production primaire

La mise en place de mesures strictes de prévention/correction des contaminations dans les élevages d’animaux de production, notamment de porcs, de bovins et de volailles, y compris dans les élevages des animaux reproducteurs, contribue à la maîtrise des risques d’infection et de dissémination des salmonelles dans les filières de production. La vaccination est possible. Certaines mesures de prophylaxie peuvent être envisagées pour lutter spécifiquement contre la présence de certains sérotypes (p. ex. S. Enteritidis, S. Typhimurium) dans des filières de production particulières (p. ex. volailles productrices d’œufs de consommation). Par ailleurs, le règlement (CE) 2160/03 impose la mise en place de programmes de maîtrise de certains sérotypes dans les filières avicoles (poules pondeuses, poulets et dindes). La maîtrise de la qualité microbiologique de l’eau utilisée dans les filières de productions végétales est un élément indispensable pour lutter contre les contaminations.

Épidémiologie

Dans ce volet, on peut lire,
Les salmonelloses non-typhiques sont surveillées dans le cadre de la déclaration obligatoire des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) et par le centre national de référence (CNR).

Suit des tableaux pour indiquer l'importance de Salmonella comme cause de TIAC. Mais peut-on dire qu’il n’y a pas que les TIAC en France ?

C’est la même tendance quel’on retrouve dans une note de service récente de la DGAL, publiée dans le bulletin officiel du 2 au 9 septembre 2021, très intéressante par ailleurs, qui concerne la Conduite à tenir dans les établissements d’abattage de volailles présentant des résultats non-conformes au regard du danger Salmonella spp.

Pourtant, si on lit les données de Santé publique de France à propos des cas annuels de salmonellose, on apprend qu’il y a «198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire».

Recommandations aux opérateurs

L’attention des opérateurs doit être portée sur :
- les démarches de sélection des matières premières de qualité microbiologique définie (cahier des charges matières premières, qualification des fournisseurs etc.) ;
- la mise en œuvre et le suivi permanent des bonnes pratiques d’hygiène à toutes les étapes de la chaîne alimentaire, y compris pour la maîtrise des contaminations environnementales.

Recommandations aux consommateurs

Mesures générales d’hygiène domestique :
- Il est recommandé de bien se laver les mains :
- après avoir manipulé des œufs crus, des viandes crues, des légumes non lavés ;
- après un contact avec un animal.
- L’entretien (grattage, lavage à l’eau chaude et au détergent) des surfaces de travail et des ustensiles doit être rigoureux et s’effectuer immédiatement après chaque utilisation.
- Il est recommandé de cuire à cœur (70°C) les aliments et en particulier les viandes de porc et de volailles, ainsi que les viandes hachées.

Mesures spécifiques concernant les œufs :

- Il est essentiel de conserver les œufs toujours à la même température afin d’éviter le phénomène de condensation d’eau à leur surface. Les œufs ne doivent en aucun cas être lavés avant d’être stockés, le lavage permettant la pénétration des micro-organismes.
- Les préparations à base d’œufs sans cuisson (mayonnaise, crèmes, mousse au chocolat, pâtisseries, etc.) devraient être consommées sans délai après leur préparation ou maintenues au froid pour être consommées dans les 24 heures.
- Il est recommandé aux personnes âgées, aux personnes immunodéprimées, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes de ne pas consommer d’œufs crus ou peu cuits.
- Il est également recommandé aux personnes âgées, aux personnes immunodéprimées, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes d’éviter les contacts avec les reptiles de compagnie.
Avis aux lecteurs
Voici une liste des rappels du 10 septembre 2021, 18 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 13
- Listeria monocytogenes: 4, fromage de tête, salade traiteur, et trois produits au rappel en un seul avis: grattons, pain de côte - poitrine roulée - jambons cuits.
- Salmonella: 1, bulots cuits

Total de la semaine du 6 au 10 septembre 2021: 46 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 29
Listeria monocytogenes8
- allergènes: 4
Salmonella2
- corps étrangers: 1
Bacillus cereus: 1
Escherichia coli O157: 1

jeudi 17 juin 2021

Dengue à La Réunion, plus de 22 00 cas depuis le 1er janvier 2021

Selon l’ARS La Réunion,

Du 31 mai au 6 juin, 1 591 cas de dengue ont été confirmés (chiffre non consolidé). La baisse de l’épidémie est bien engagée toutefois la circulation reste très intense et supérieure aux années précédentes. Toutes les communes restent concernées par l’apparition de nouveaux cas et des foyers de circulation de la dengue sont encore mis en évidence dans toute l’île. L’Ouest reste la région la plus impactée avec toutefois une baisse du nombre de cas ces dernières semaines. Dans les autres régions, la circulation reste active.

«La dengue, plus sévère que jamais, protégeons-nous !»

La campagne de communication intitulée «La dengue, plus sévère que jamais, protégeons-nous !» se poursuit. Elle vise à sensibiliser les Réunionnais sur les formes graves de la maladie et les recommandations à suivre pour se protéger et limiter les complications.
Selon la situation épidémiologique, depuis le 1er janvier 2021,
  • 22 773 cas confirmés
  • 587 hospitalisations
  • 3 330 passages aux urgences
  • 12 décès directement liés à la dengue

Situation de la dengue à La Réunion au 15 juin 2021 (données Cellule Santé Publique France en région, ARS)

Les cas sont dispersés sur les 24 communes.
Dans l’Ouest, une baisse des cas est observée et représente 59% des cas (contre 70% les 2 semaines précédentes). Les cas sont principalement localisés à Saint-Paul, La Possession et Le Port.
Une augmentation de cas est notée dans le Nord (Saint-Denis et Sainte-Marie principalement) et le Sud (Saint-Joseph, Saint-Pierre, Le Tampon, Saint-Louis et Etang Salé).
Dans l’Est, les cas se situent principalement à Saint-André.

lundi 17 mai 2021

Épidémiologie des infections humaines par le virus West Nil en europe

L’article «Épidémiologie des infections humaines par le virus West Nil (fièvre du Nil occidental) dans l'Union européenne et les pays visés par l'élargissement de l'Union européenne, 2010 à 2018» vient de paraître dans la revue Eurosurveillance.

Contexte

L'infection par le virus West Nil (VWN) est une zoonose endémique dans de nombreuses régions d'Europe, à l'exception du nord de l'Europe. Le virus est principalement transmis par les piqûres de moustiques infectés, principalement du genre Culex, mais parfois aussi par transfusion/transplantation de substances d'origine humaine (c'est-à-dire sang, organes ou cellules), l’exposition percutanée ou l’inhalation dans les laboratoires, ou par passage transplacentaire de la mère au fœtus.

Les moustiques servent de vecteurs et les oiseaux sont les principaux hôtes amplificateurs. Les humains et les autres mammifères, comme les équidés, sont des hôtes sans issue. Chez l'homme, la période d'incubation est généralement de 2 à 6 jours, bien que des périodes d'incubation allant jusqu'à 21 jours aient été signalées chez des personnes immunodéprimées. La plupart des humains infectés par le VWN restent asymptomatiques, environ 20% développent des symptômes pseudo-grippaux et moins de 1% développent des symptômes sévères tels que l'encéphalite, la méningo-encéphalite ou la méningite. Les personnes âgées et immunodéprimées sont plus à risque de développer des symptômes sévères.

Les lignées VWN 1 et 2 sont associées à la maladie humaine, avec des différences de virulence; cependant, il n'existe aucun lien clair entre la virulence et la classification de la lignée. En Europe, les infections par le VWN chez l'homme ont été détectées pour la première fois par des études sérologiques en Albanie en 1958. Une souche de VWN de la lignée génétique 1 a été isolée pour la première fois chez l'homme et les moustiques en 1963 dans le delta du Rhône, France; elle a depuis lors provoqué des cas sporadiques et des foyers occasionnels chez des animaux et des humains. La lignée 2 a été détectée pour la première fois en Hongrie en 2004 et s'est ensuite répandue en Europe centrale et dans la région de la Méditerranée orientale, provoquant des éclosions majeures (par exemple, Grèce 2010, Serbie 2012 et plusieurs pays européens 2018). L'origine exacte de la souche n'a pas été identifiée. Les séquences nucléotidiques présentaient la plus grande similitude avec les isolats de VWN d'Afrique subsaharienne des années 1990. Par conséquent, on émet l'hypothèse que la souche a été introduite d'Afrique, très probablement par des oiseaux migrateurs.

Les infections par le VWN sont à déclaration obligatoire au niveau de l'Union européenne (UE) depuis 2008, mais ne sont devenues à déclaration obligatoire que dans certains pays de l'UE à un stade ultérieur. Les pays de l'UE signalent les cas humains au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui, à son tour, produit des résumés épidémiologiques annuels et, depuis 2011, des mises à jour hebdomadaires de la surveillance. Dans le cadre de la coopération pour l'élargissement de l'UE, les pays visés par l'élargissement de l'UE signalent également les infections humaines à l'ECDC. La déclaration des infections humaines par le VWN est obligatoire au Monténégro depuis 2012 et a été introduite en Serbie en 2012. L'objectif principal de la surveillance opportune du VWN au niveau de l'UE est de fournir une alerte précoce aux professionnels de la santé publique sur les zones infectées par le VWN chez l'homme et de prévenir ainsi la transmission interhumaine via le don de substances d'origine humaine contaminées. La directive de l'UE sur la sécurité transfusionnelle oblige les établissements de transfusion sanguine à reporter les donneurs pendant 28 jours après avoir quitté une zone où des cas humains ont été détectés, à moins qu'un test d'acide nucléique d'un don individuel soit négatif.

Nous décrivons l'épidémiologie des infections par le VWN dans les pays de l'UE et les pays visés par l'élargissement de l'UE entre 2010 et 2018 et soulevons des hypothèses expliquant l'intensité de la transmission, la propagation géographique du virus et la saisonnalité de la circulation du virus. Enfin, nous soulignons les défis et les opportunités de renforcement de la surveillance du VWN en Europe.

Conclusion
La surveillance en temps réel des infections par le VWN est essentielle pour garantir que les cliniciens et les autorités de santé publique reçoivent un avertissement précoce de la survenue de cas et des tendances saisonnières inhabituelles potentielles. Cela garantit que les mesures de sécurité sont mises en œuvre en temps opportun pour éviter les infections via substances d'origine humaine.

Il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent l'écologie et la transmission du VWN pour tenter de prédire le risque d'augmentation de l'activité du VWN au cours d'une saison, sa répartition géographique et l'ampleur prévue des infections humaines, également au niveau local. Les autorités de santé publique des pays actuellement non affectés doivent être conscientes que des cas humains peuvent apparaître peu de temps après la première détection de cas animaux et doivent élaborer des plans de préparation avant l'apparition d'infections humaines par le VWN.

vendredi 14 mai 2021

Angleterre: le mystère demeure pour des cas d'infections à E. coli O55:H7 de 2014 à 2018 où deux enfants sont décédés

Voici un article qui a été publié dans la revue Epidemiology and Infection, à propos de l’«Enquête épidémiologique sur des épidémies récurrentes de syndrome hémolytique et urémique causées par Escherichia coli producteur de shigatoxines de sérotype O55:H7 en Angleterre, 2014-2018.»

Résumé
Des épidémies récurrentes de syndrome hémolytique et urémique (SHU) causées par le sérotype O55:H7 de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC) se sont produites en Angleterre entre 2014 et 2018. Nous avons examiné les preuves épidémiologiques pour identifier les sources potentielles et les voies de transmission du pathogène, et évaluer le risque permanent pour la santé publique.

Au cours de la période de 5 ans, il y a eu 43 cas confirmés et trois cas probables de STEC O55:H7. L'âge médian des cas était de 4 ans (de 6 mois à 69 ans) et plus de la moitié de tous les cas étaient des femmes (28/46, 61%). Il y avait 36/46 (78,3%) cas symptomatiques, et plus de la moitié de tous les cas ont développé un SHU (25/46, 54%), dont deux cas mortels. Aucune exposition alimentaire ou environnementale commune n'a été identifiée, bien que la majorité des cas vivaient dans des environnements ruraux ou semi-ruraux et signalaient un contact avec des animaux sauvages et domestiques. Cette enquête a éclairé la politique sur la gestion clinique et de la santé publique du SHU causé par des STEC autres que le sérotype O157:H7 (STEC non-O157) en Angleterre, y compris des analyses complètes de tous les contacts familiaux et des animaux domestiques et une utilisation plus répandue des analyses par PCR pour le diagnostic rapide de STEC-SHU.

Discussion
Dans cette étude, nous avons examiné et analysé les données épidémiologiques et microbiologiques liées aux cas de STEC O55:H7 détectés au Royaume-Uni entre 2014 et 2018 pour rechercher des preuves de la source et des voies de transmission de ce pathogène émergent, et pour surveiller l'évolution en cours. risque pour la santé publique. Le nombre de cas a diminué entre 2016 et 2018, bien que les données démographiques des cas soient similaires à celles du cluster du comté de Dorset de 2014 à 2015 en ce qui concerne l'âge, le sexe et la saisonnalité. La principale différence entre les deux groupes était la localisation géographique des cas, la majorité des cas de 2016 à 2018 résidant dans le sud-est et l'est de l'Angleterre. Le regroupement géographique des cas du Dorset a conduit à l'hypothèse qu'il existait une source environnementale locale. Cependant, aucun cas n'a été détecté dans le Dorset depuis 2015, et le changement de localisation géographique a soulevé d'autres questions quant à la source et aux voies de transmission de la souche. À ce jour, aucun cas supplémentaire de STEC O55:H7 avec le même profil stx n'a été détecté au Royaume-Uni depuis 2018. Les épidémies de STEC O55:H7 n'ont été décrites auparavant dans la littérature dans aucun autre pays, bien qu'il existe des preuves suggérant que E. coli O55:H7 était le progéniteur à partir duquel STEC O157 a évolué.

Malgré la baisse du nombre de cas au fil des ans, les résultats cliniques des cas signalant des symptômes sont restés à l'extrémité sévère du spectre, y compris deux cas mortels en 2018. L'étude de cas-cas a mis en évidence la gravité associée à l'infection STEC O55:H7 par rapport à l'infection avec STEC O157:H7. Comme discuté précédemment, cette souche de STEC O55:H7 avait une combinaison hautement pathogène de facteurs de virulence, en particulier stx2a et eae, connus pour être significativement associés au potentiel de provoquer un SHU. Cependant, les symptômes rapportés par les patients atteints de STEC O55:H7 étaient significativement plus sévères que ceux rapportés par les cas infectés par STEC O157:H7 (P <0,05) avec le même profil de virulence. D'autres facteurs potentiels contribuant à des résultats cliniques médiocres peuvent inclure l'âge de la population affectée (enfants de moins de 5 ans), une dose infectieuse élevée (contact direct avec les matières fécales des animaux par rapport à des aliments contaminés) et/ou un diagnostic tardif. Les taux d'hospitalisation plus élevés associés à STEC O55:H7 par rapport à STEC O157:H7 peuvent être dus à une probabilité plus élevée de détecter STEC O157:H7 dans les cas de maladie bénigne, car la méthode de détection de STEC O157:H7 est relativement simple et bien établie. Malgré la majorité des cas signalant des symptômes graves, 10 cas ont été identifiés au cours des activités de recherche des contacts et ont été enregistrés comme asymptomatiques. Il était difficile de dire avec certitude si ces cas présentaient ou non des symptômes mais ils ne les signalaient pas, cependant, une infection asymptomatique dont d'autres sérogroupes STEC a été décrite.

Bien que nous n'ayons pas pu identifier la source de l'agent étiologique, nous avons analysé les données génomiques pour mieux comprendre la dynamique de transmission de ce pathogène. STEC O55:H7 n'avait pas été observé en Angleterre avant 2014. Auparavant, nous avons décrit deux mécanismes pour expliquer comment de nouvelles souches de STEC émergent. Le premier consiste à acquérir un phage codant pour stx (et donc la capacité de provoquer une maladie grave dans la population humaine) dans une souche de E. coli déjà endémique chez les bovins et ovins. Le second est par l'importation d'une nouvelle souche de STEC O157:H7, soit via des aliments importés, soit par la migration d'animaux ou de personnes. Dans ce scénario, la souche importée peut devenir endémique ou non. Lors des enquêtes initiales dans le comté de Dorset en 2014 et 2015, tous les cas étaient infectés par des isolats de STEC O55:H7 qui étaient étroitement liés et appartenaient à un cluster de liaison unique de cinq SNPs (single nucleotide polymorphism ou polymorphisme d'un seul nucléotide). Nous avons émis l'hypothèse que la souche était importée de l'extérieur du Royaume-Uni, peut-être par des oiseaux sauvages, avec une persistance dans l'environnement local causée par de petits mammifères et/ou des oiseaux agissant comme des vecteurs transitoires, la transmission à l'homme se produisant par contact avec l'environnement contaminé ou via des animaux de compagnie. Une enquête alimentaire et environnementale exhaustive n'a pas permis de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse, et elle reste donc une explication plausible à l'émergence de cette souche. La survenue des cas dans le sud-est et l'est de l'Angleterre en 2016 et 2017 causés par une souche dans un cluster à liaison unique de 10 SNPs de la souche du comté de Dorset, a soulevé des inquiétudes quant au fait que cette souche pourrait avoir colonisé des bovins ou des moutons domestiques et devenir endémique. Cependant, l'absence de cas depuis 2018 indique que cela est peu probable. La souche responsable des deux cas dans les East Midlands en 2018 n'était pas étroitement liée aux souches antérieures (> 100 SNPs différents) et peut avoir été causée par un événement d'importation distinct.

La nature hautement pathogène de cette souche de STEC O55:H7 a justifié les investigations approfondies qui ont suivi, et nous continuons à surveiller les signes de réémergence. Les enquêtes ont éclairé la politique sur la prise en charge clinique et de santé publique du SHU causé par des STEC non O157 en Angleterre. Nous avons constaté que l'échantillonnage de l'environnement exigeait beaucoup de ressources et que la méthodologie de la pédisacs/socquettes n'avait pas été bien validée ou évaluée pour la détection des STEC dans l'environnement lors d'une épidémie. Nous recommandons la prudence en ce qui concerne l'utilisation des vastes ressources nécessaires pour effectuer un échantillonnage environnemental dans ce scénario. En revanche, un test complet de tous les contacts familiaux, qu'ils soient ou non symptomatiques ou appartenant à un groupe à risque, est fortement recommandé. Si les historiques alimentaires indiquent qu'il est peu probable que les aliments contaminés soient le véhicule, l'analyse d'échantillons de matières fécales provenant d'animaux domestiques peut identifier le vecteur de transmission. Plus important encore, cette enquête a mis en évidence la nécessité d'une utilisation plus répandue du diagnostic rapide de STEC-SHU, et a été un moteur dans le mouvement vers la mise en œuvre de tests de PCR gastro-intestinaux commerciaux dans les laboratoires hospitaliers locaux et régionaux en Angleterre.

lundi 26 avril 2021

Des concombres des Pays-Bas suspectés dans une épidémie à STEC au Royaume-Uni, un remake du passé ?

Un eurodéputé espagnol brandissant un concombre.

Le 8 juin 2011, déjà 10 ans, le blog écrivait un article, Concombres et/ou graines germées de nouveau sur la sellette».

L’Allemagne montre du doigt de nouveau les concombres comme source de E. coli et où les graines germées reviennent dans la course …

Les concombres sont de nouveau soupçonné mercredi dans la course désespérée de l’Allemagne à la recherche de l’agent pathogène qui a tué 26 personnes. Les enquêteurs avaient découvert la bactérie mutante parmi les restes d’aliments dans les déchets d’une famille.

C’était la première fois le type O 104 de Escherichia coli entérohémorragique (EHEC) avait été confirmé parmi tous les aliments depuis le début de l’épidémie mi-mai.

Voilà pour ce retour en arrière où finalement les concombres espagnols ont été mis hors de cause, mais l'histoire n'est pas terminée, car voici désormais des concombres néerlandais sont mis en cause au Royaume-Uni, suspense ...

«Des concombres des Pays-Bas suspectés dans une épidémie à E. coli au Royaume-Uni», source article de Joe Whitworth paru le 26 avril 2021 dans Food Safety News.

Une épidémie à E. coli O157 au Royaume-Uni qui a touché 36 personnes a été liée à un produit de restauration rapide contenant des concombres importés.

L'enquête sur l'épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) cette année ont mis en évidence un certain plat de restauration rapide vendu dans une chaîne de restaurants avec des concombres contaminés des Pays-Bas.

Les résultats fournissent des preuves supplémentaires que les salades sont un vecteur important d'épidémies de STEC, ont dit des chercheurs dans une publication parue dans International Journal of Infectious Diseases (article disponible en intégralité). Les personnes sont tombées malades du début à la mi-août 2020 et l'enquête sur le pic des cas d'infection signalés a commencé ce mois-là.

Visites à l'hôpital pour un tiers des patients

Vingt-quatre patients étaient des femmes. Les personnes malades étaient âgées de 13 à 60 ans et 27 vivaient à travers l'Angleterre, 21 dans deux régions des Midlands et neuf au Pays de Galles.

Les informations cliniques concernant 33 personnes montrent que 13 ont été hospitalisées et 25 ont eu une diarrhée sanglante, mais aucun cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) n'a été signalé.

Des questionnaires ont été réalisés auprès des patients. Une forte proportion a mangé un plat au restaurant et/ou à emporter, plusieurs plats au restaurant plusieurs fois au cours des sept jours précédant l'apparition des symptômes.

Une chaîne de restaurants a été mentionnée par 23 personnes et 16 ont déclaré avoir consommé un certain produit de restauration rapide. Au total, 27 ont dit avoir transformé du poulet, 23 ont mentionné de la laitue et 17 ont dit du concombre.

Un total de 29 cas confirmés ont signalé avoir consommé du concombre à la maison ou à l'extérieur ou du produit de la restauration rapide qui contenait du concombre, du poulet, de la laitue et de la sauce. Aucun patient n'a déclaré avoir consommé un autre produit similaire dans la même chaîne, qui contenait un type de poulet différent, du bacon, de la laitue, de la tomate et une sauce différente, mais pas de concombre.

Un total de 27 cas et une comparaison avec 80 cas non-épidémiques ont été inclus dans une analyse cas-cas. Il y avait des preuves d'une association entre la consommation de légumes crus, de laitue iceberg, le produit de restauration rapide avec des concombres, des plats à emporter indiens et plusieurs autres sites de restauration, et les risques d'infection.

Un total de 25 patients et 85 témoins ont fait partie d'une analyse cas-témoins. Cela a indiqué une association entre les cas d'épidémie et la consommation du produit de restauration rapide avec du concombre. Les chercheurs ont découvert que les personnes qui consommaient des aliments contenant du concombre ne déclaraient pas souvent avoir consommé du concombre.

Aliments suspects récemment remis au menu

Les ingrédients du produit de restauration rapide suspecté ont été testés deux jours avant le rejet du lot de concombre, mais aucune contamination par STEC n'a été détectée.

Onze prélèvements provenant d'établissements de restauration rapide et d'un distributeur signalés par un patient, notamment de la laitue hachée, du concombre et du poulet pané/précuit, ont été testés négatifs pour E. coli O157. De même que les poivrons vendus en supermarché en vrac provenant de la maison d'un patient.

La chaîne de restaurants a déclaré que les matières premières et le produit fini étaient soumis à des tests microbiologiques réguliers et que tous les produits étaient négatifs. Le produit impliqué n'avait été ajouté au menu que la semaine précédant la détection de l'épidémie, car la chaîne n'offrait qu'un menu limité en raison des restrictions relatives au COVID-19.

La plupart des restaurants impliqués dans la chaîne étaient approvisionnés par un centre de distribution des Midlands. Le concombre donné aux restaurants via ce site a été cultivé aux Pays-Bas par une société de 11 producteurs et distribué au Royaume-Uni et dans d'autres pays européens. Quinze pays ont indiqué qu'ils n'avaient pas constaté d'augmentation récente des souches de E. coli apparentées.

La chaîne de restauration rapide impliquée a cessé d’utiliser tous les producteurs de concombres identifiés lors de la notification de l’épidémie et a retiré tous les concombres des points de vente fournis par le centre de distribution des Midlands. Après cette action, aucune autre cas de maladie n'a été identifié.

«Malgré les analyses des opérateurs alimentaires pour E. coli, il n'a pas été détecté avant ou pendant cette épidémie, ce qui remet en question la pertinence et l'utilité d'analyses après récolte/pré-approvisionnement, la résistance combinée au partage des détails adéquats des chaînes d'approvisionnement complexes de la part des opérateurs alimentaires des efforts de traçabilité limités et confus», ont écrit les chercheurs.