«Une autre année, un autre continent, plus d'enfants horriblement malades et le même E. coli», source article de Bill Marler paru le 22 avril 2022 dans le Marler Blog.
53 cas confirmés et 26 cas suspects jusqu'à présent, il y a eu 2 décès, mais cela provient de la mise à jour de la semaine dernière.
Je lisais (via Google Traduction) l'article de Florence Méréo dans Le Parisien «Bactérie E.coli : avant les pizzas Buitoni, Nestlé avait déjà été empêtré dans un scandale sanitaire», et je ne pouvais m'empêcher de grincer des dents sur les problèmes des victimes et les similitudes avec un autre problème Nestlé, il y a plus d'une décennie.
Comme Food Safety News l'avait écrit il y a une semaine (je suppose que ce nombre a augmenté, ce qui a été effectivement le cas. Bill Marler se réfère ici à un article du 8 avril, mais il y a eu une mise à jour au 14 avril 2022 de Santé publique France et c’est je me permets de proposer ci-après -aa):
Au 13/04/2022, 53 cas confirmés ont été identifiés, dont 51 sont liés à des souches STEC O26, et 2 à des souches STEC O103. Pour 26 autres cas de SHU et d’infections à STEC notifiés à Santé publique France, les investigations sont en cours.
25 autres cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) et d'infections à E. coli producteurs de toxines Shiga (STEC) font toujours l'objet d'une enquête. Le SHU est un type d'insuffisance rénale associé aux infections à E. coli qui peut entraîner de graves problèmes de santé et la mort tout au long de la vie.Les pizzas de la gamme Fraîch'Up de la marque Buitoni vendues depuis juin 2021 ont été retirées et rappelées à la mi-mars après que Nestlé ait été averti de la présence potentielle de E. coli O26 dans la pâte utilisée pour les fabriquer.
Sur les 53 patients, 52 sont des enfants et un adulte. ayant présenté des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 16/03/2022 (semaine 11). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au 20/02) et en semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas chacune de ces semaines. Ces 53 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (11 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle Aquitaine (8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Grand Est (2 cas), Occitanie (2 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 cas) et Centre Val-de-Loire (2 cas), Bourgogne Franche-Comté (1 cas) [-1 cas depuis le point de situation du 06/04/2022 après résultat complémentaire], Normandie (1 cas).
Les 52 enfants malades sont âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 23 (44%) sont de sexe féminin ; 46 (88%) ont présenté un SHU, 6 (12%) une gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte n’a pas présenté de SHU [un adulte précédemment signalé dans le point de situation du 06/04/2022 a finalement été infirmé après résultat complémentaire].
En 2009, le CDC a rapporté :
Au mardi 30 juin 2009, 72 personnes infectées par une souche de E. coli O157:H7 avec une empreinte ADN particulière ont été signalées dans 30 États. Parmi ceux-ci, 51 cas ont été confirmés par un test ADN avancé comme porteurs de la souche épidémique; ces résultats de confirmation sont en attente sur les autres cas. Le nombre de personnes malades recensées dans chaque État est le suivant : Arizona (2), Californie (3), Colorado (6), Connecticut (1), Delaware (1), Géorgie (1), Iowa (2), Illinois ( 5), Kentucky (2), Massachusetts (4), Maryland (2), Maine (3), Minnesota (6), Missouri (1), Montana (1), Caroline du Nord (2), New Hampshire (2), New Jersey (1), Nevada (2), New York (1), Ohio (3), Oklahoma (1), Oregon (1), Pennsylvanie (2), Caroline du Sud (1), Texas (3), Utah (4), Virginie (2), Washington (6) et Wisconsin (1).
Les personnes malades sont âgées de 2 à 65 ans; cependant, 65% ont moins de 19 ans et 71% sont des femmes. Trente-quatre personnes ont été hospitalisées, 10 ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et aucune personne n'est décédée.
Le 29 juin 2009, la Food and Drug Administration des États-Unis a annoncé qu'une culture d'un échantillon de pâte à cookies réfrigérée préemballée de Nestle Toll House actuellement en cours de rappel a identifié E. coli O157: H7. L'échantillon contaminé a été prélevé à la société le 25 juin 2009.
C’est parti à nouveau.
Complément. On pourra aussi lire de Bill Marler dans Food Poison Journal, Pas moins de 79 cas à E. coli désormais liés aux pizzas Buitoni Fraich'UP en France.
Mise à jour du 6 mai 2022. On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.
Mise à jour du 29 mai 2022. On lira l’article d’Olivia Détroyat, «Affaire Buitoni: enquête sur les défaillances sanitaires de Nestlé», paru dans Le Figaro en ligne du 17 mai 2022. Dans le journal papier du 28 mai, le titre devient «Buitoni: les raisons de la sortie de piste de Nestlé». Article réservé aux abonnés ou aux lecteurs du journal.
Réputé pour sa rigueur, le géant suisse est rattrapé par une dérive sanitaire locale. Sa discrétion est mal perçue.
Alors que le patron France de Ferrero a fait vendredi son mea culpa après le scandale des œufs Kinder contaminés à la salmonelle, rien de tel pour Nestlé. Sous le feu des projecteurs depuis plus de deux mois à cause de ses pizzas Buitoni Fraîch’Up contaminées à la bactérie E. coli, le géant suisse garde toujours le silence. Pourtant, sept nouvelles plaintes ont été déposées ce vendredi au tribunal judiciaire de Paris, et une enquête judiciaire planche sur les causes et responsabilités d’une des plus grandes secousses sanitaires qu’ait connues le leader mondial de l’alimentation (87 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
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