«Aux États-Unis,
Escherichia coli O157:H7 provoque ≈73 000 cas d’infection
et 60 décès par an. L'infection évolue vers le syndrome
hémolytique et urémique (SHU) dans 2 à 15% des cas.
En France,
la surveillance des STEC repose sur la surveillance du SHU chez les
enfants de moins de 15 ans, cela ne concerne donc que les cas les
plus graves d'infection à E. coli.
Selon les données
de Santé publique
France,
au 25/04/2022, 55 cas confirmés ont été identifiés, dont 53 sont
liés aux souches STEC O26 et 2 aux souches STEC O103. Des données
antérieurs au 13/04/2022
indiquaient que pour 26 autres cas de SHU et d’infections à
STEC notifiés
à Santé publique
France, les investigations sont en cours. Les 52 enfants malades sont
âgés de 1 à 17 ans avec un âge médian de 7 ans ; 23 (44%) sont
de sexe féminin ; 46 (88%) ont présenté un SHU, 6 (12%) une
gastro-entérite à STEC. Deux enfants sont décédés. L’adulte
n’a pas présenté de SHU.
Les enquêtes épidémiologiques,
microbiologiques et de traçabilité menées depuis cette date ont
confirmé un lien entre la survenue de ces cas groupés et la
consommation de pizzas surgelées de
la gamme Fraîch'Up de la
marque Buitoni Nestlé contaminées par des STEC.
Il y a quelque chose qui ne va pas
avec les données sur
E. coli
de Santé
publique
France.
Étant donné qu'il y a maintenant au moins 47 personnes atteintes du
syndrome
hémolytique et urémique (SHU), vous vous attendriez à voir que
le nombre total de malades serait plus proche de 500. Il semble que
Santé
publique
France compte
principalement les cas de SHU, laissant les cas de gastro-entérite à
STEC relativement peu dénombré.
Il ne devrait pas y avoir de ratio de 87% de SHU pour 14% de
gastro-entérite à STEC
elle devrait être inversée au minimum, comme cela
a été cité
ci-dessus, «Alors que les cas pédiatriques de SHU sont
susceptibles d'être notifiés aux autorités de santé publique par
le biais du système national de surveillance, les infections à STEC
se présentant comme des diarrhées non compliquées peuvent ne pas
être identifiées (pas d'analyse des selles, échantillons non
envoyés au Centre national de référence) et le nombre de cas liés
à cette épidémie peuvent être sous-estimés.», et comme cela est
indiqué ci-dessous dans les épidémies liées à de la farine
contaminée par E. coli aux États-Unis.
Ces 55
cas sont survenus chez 54 enfants et 1 adulte, qui ont présenté
des symptômes entre le 18/01/2022 (semaine 3) et le 25/03/2022
(semaine 12). Le pic épidémique se situe en semaine 7 (14/02 au
20/02) et semaine 9 (28/02 au 06/03), avec 10 cas pendant
chacune de ces semaines. Ces
55 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine:
Hauts-de-France (12 cas), Ile-de-France (9 cas), Nouvelle-Aquitaine
(8 cas), Pays de la Loire (7 cas), Bretagne (6 cas), Grand Est (3
cas), Auvergne-Rhône-Alpes (2 cas), Occitanie (2 cas),
Provence-Alpes-Côte d'Azur (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas),
Bourgogne Franche-Comté (1 cas) et Normandie (1 cas).
Alors, pourquoi la farine est-elle
le vecteur probable de cette épidémie à
E. coli
?
Selon
le CDC, la farine ne ressemble pas à un aliment cru, mais la
plupart des
farines
sont
crues.
Cela signifie qu'elle
n'a pas été traitée
pour tuer les germes qui causent une intoxication alimentaire, comme
E. coli.
Ces germes dangereux
peuvent contaminer le grain pendant qu'il est encore dans le champ ou
la farine pendant sa fabrication. Des étapes comme moudre le grain
et blanchir la farine ne tuent pas les germes dangereux, et ces
germes peuvent se retrouver dans la farine ou les mélanges à
pâtisserie que vous achetez en
magasin. Vous pouvez tomber malade si vous mangez de la pâte non
cuite ou de la pâte faite avec de la farine contenant des germes.
Nous avons vu ces épidémies à
E. coli
dans la farine à plusieurs reprises au cours des
dernières années «Baker's
Dozen» (Baker’sDozen jeu
de mots sur la douzaine d’année de contamination de la farine d
boulangerie ou de pâtisserie).
Pâte
à biscuits de Nestlé
Toll House: Au mardi 30
juin 2009, 72 personnes infectées par une souche de
E. coli
O157:H7 avec une empreinte ADN particulière ont été rapportées
dans 30 États. Parmi ceux-ci, 51 personnes
ont été confirmées
par un test ADN avancé comme ayant
la souche épidémique; ces résultats d’analyse
de confirmation sont en attente pour
les autres. Le
nombre de personnes malades recensées dans chaque État est le
suivant: Arizona (2), Californie (3), Colorado (6), Connecticut (1),
Delaware (1), Géorgie (1), Iowa (2), Illinois (5), Kentucky (2),
Massachusetts (4), Maryland (2), Maine (3), Minnesota (6), Missouri
(1), Montana (1), Caroline du Nord (2), New Hampshire (2), New Jersey
(1), Nevada (2), New York (1), Ohio (3), Oklahoma (1), Oregon (1),
Pennsylvanie (2), Caroline du Sud (1), Texas (3), Utah (4), Virginie
(2), Washington (6) et Wisconsin (1). Les personnes malades sont
âgées de 2 à 65 ans; cependant, 65% ont moins de 19 ans; 71% sont
des femmes. Trente-quatre personnes ont été hospitalisées, 10 ont
développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et
aucune
personne n'est
décédé.
Les signalements de ces infections ont dépassé le niveau de
référence prévu en mai et ont
continué jusqu'en
juin.
Farine:
Au 5 septembre 2016, 63 personnes infectées par des
souches épidémiques de STEC O121 ou STEC O26 ont été signalées
dans 24 États: Alabama (1), Arkansas (1), Arizona (3), Californie
(3), Colorado ( 4), Iowa (2), Illinois (4), Indiana (1),
Massachusetts (3), Maryland (1), Michigan (4), Minnesota (7),
Missouri (1), Montana (2), Nebraska ( 1), New York (4), Oklahoma (3),
Oregon (1), Pennsylvanie (2), Tennessee (1), Texas (2), Virginie (3),
Washington (5) et Wisconsin (4). Les cas
de maladie ont commencé à
des dates allant du 21 décembre 2015 au 5 septembre 2016. Les
personnes malades ont entre 1 an et 95 ans, avec un âge médian de
18 ans. Soixante-seize pour cent des personnes malades étaient des
femmes. Dix-sept personnes malades ont été hospitalisées. une
personne développé un syndrome hémolytique et urémique, un type
d'insuffisance rénale, et aucun décès n'a été signalé.
Farine
tout usage: En date du 11 juillet 2019, un total de 21 personnes
infectées par la souche épidémique de
E. coli
O26 ont été signalées dans 9 États: Californie (1), Connecticut
(1), Massachusetts (2), Missouri (1 ), New Jersey (1), New York (7),
Ohio (5), Pennsylvanie (2) et Rhode Island (1). Les cas
de maladie ont commencé à
des des
dates allant du 11 décembre 2018 au 21 mai 2019. Les personnes
malades vont de
7 à 86 ans, avec un âge médian de 24 ans. Soixante et onze pour
cent des personnes malades étaient des femmes. Sur 20 personnes
disposant d'informations, 3 (15%) ont été hospitalisées. Aucun
décès n'a été signalé.
Mélange
pour gâteau: Au 27 juillet 2021, 16 personnes infectées par la
souche épidémique de E. coli O121 ont été signalées dans
12 États: Illinois (2), Indiana (1), Iowa (2), Massachusetts (1),
Michigan (1), Nebraska (2), Ohio (2), Oregon (1), Caroline du Sud
(1), Utah (1), Virginie (1) et Washington (1). Les cas de maladie ont
commencé à des dates allant du 26 février 2021 au 21 juin 2021.
Les personnes malades ont entre 2 et 73 ans, avec un âge médian de
13 ans, et 100% sont des femmes. Sur 16 personnes pour lesquelles des
informations sont disponibles, 7 ont été hospitalisées. Une
personne a développé un type d'insuffisance rénale appelé
syndrome hémolytique et urémique (SHU), et aucun décès n'a été
signalé.
Mise à jour du 6 mai 2022. On lira aussi l'article de Bill Marler du 6 mai 2022, Nestlé Buitoni Pizza factory – We have a problem dans lequel il rapporte les images choc des conditions d’hygiène au sein de l’usine de Caudry diffusé par RMC.
Mise à jour du 24 juin 2022. RappelConso signale un rappel de pâte à pizza pour cause de présence d'acariens. Apparemment, il n'y aurait donc pas que des pathogènes potentiels dans de la farine.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis
plusieurs années avec la revue PROCESS
Alimentaire
pour une triste
question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser
correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement
par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle
a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la
diffusion de ces articles. La revue PROCESS
Alimentaire
s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse
tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant
pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la
publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables
censeurs !